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86.

86.

Cathy.

La semaine était passée tellement vite. Nous enchaînions les cours en vitesse. Je me retrouvais avec une tonne de travail le soir en rentrant à l'appartement. Lucas était débordé de travail également. Je retranscrivais mes cours dans mon ordinateur tout comme Gabriel. C'était étrange pour moi cette situation. Lucas et moi étions en collocation depuis septembre et Gabriel s'était ajouté depuis le week-end dernier en partageant mon lit. Mon meilleur ami avait tout de suite accepté de l'héberger en attendant que ce dernier se trouve quelque chose. Il commençait à accepter notre relation.

Gabriel avait commencé à rédiger des lettres de motivation et avait construit son CV pour les déposer dans plusieurs entreprises comme des supermarchés, à la Poste, des bars ou bien livreur. Il les avait déposés cet après-midi dans toute la ville en espérant avoir une réponse rapidement.

Ce soir, nous étions une nouvelle fois à la fraternité pour fêter la nouvelle année. Nous avions rejoint la bande au moment où la fête battait son plein. Il faisait déjà nuit et il était plus de vingt-deux heures. Les jeux d'alcool étaient passés et pas mal de monde dansait au rythme de la musique dans la fraternité. La voix de Sia berça mes oreilles. ''I'm still here'' s'échappait des enceintes et j'appréciais le son. Lucas et Arsène s'étaient déjà éclipsés dans la cuisine à côté des escaliers pour se servir des verres. Léa était à mes côtés et Gabriel fermait la marche, clope à la bouche. Sans me prévenir, il me laissait avec mon amie pour rejoindre Martin sur une des banquettes afin de le saluer. Je restais dans le bain de foule à la recherche d'une place pour danser sur le morceau qui s'élançait dans la pièce. Avec mon amie, nous riions en bougeant nos hanches au rythme de la musique. C'était la première fête de la nouvelle année et je voulais m'amuser comme il le fallait. La brune balança ses longs cheveux dans tous les sens et je l'imitai. J'étais tellement heureuse de la retrouver. Léa m'avait cruellement manqué. Tout tournait autour de moi. Cette chanson me donnait une joie de vivre. Mes bras bougeaient au rythme de la voix et un sourire éclatant éclairait mon visage.

Claire nous trouva sur la piste en train de danser et elle se faufila parmi les nombreux piètres danseurs pour nous rejoindre. Je ne l'avais pas vu de la semaine. Nos emplois du temps étaient complètement décalés. C'est là que je remarquais qu'elle avait coloré ses cheveux en un rose-bonbon. Elle nous salua et je lui criai pour qu'elle puisse m'entendre :

« J'adore ta couleur de cheveux ! »

Claire m'envoya un clin d'œil en dansant avec nous. Léa et elle avaient l'air de mieux s'entendre. La voix de Sia changea pour faire place à une musique plus enjouée. Nos mouvements devenaient bizarres. Tout le monde allait dans tous les sens nous faisant rire. On essayait de prendre un accent espagnol sur l'air de Major Lazer. C'était une catastrophe.

Nous restions un moment sur la piste à danser sur toutes sortes de morceaux avant de décider de nous poser dans la cuisine pour nous rafraîchir. Il y avait l'équipe de football de l'université de Lyon également. J'ignorais pourquoi ils avaient décidé de faire autant de route pour une fête de campus mais je reconnus la carrure d'un des gars : Paul. Il avait tenté de me servir à une des soirées. Ils nous avaient pas repéré. Ils étaient dos à nous en train de blaguer sur les derniers ragots de leur promotion. Claire nous demanda avec enthousiaste :

« Bon, qu'est-ce que je vous sers les filles ?

-Vodka orange, répondit Léa en l'aidant à trouver des verres propres. »

Je cessai de fixer les footballers pour me concentrer sur la question de Claire. Je souris et haussai les épaules :

« N'importe sauf de la bière. »

Elle ricana sachant pertinemment que je détestais le goût de la bière. Un des mecs de l'université de Lyon se tourna vers nous en balançant une réflexion :

« De toute façon, c'est une boisson d'homme.

-Non mais c'est cliché ça, renchérit Claire mécontente d'être écoutée, et en plus c'est sexiste ce que tu dis.

-Tout de suite les grands mots, ricana un second type.

-Eh mais je te connais toi. »

La dernière voix provenait de Paul. Il me fixait avec un sourire en coin. Je ne pouvais m'empêcher de rougir et je me tournais vers le comptoir pour me servir la même boisson que Léa. Ce dernier s'approcha de moi et Claire siffla :

« Mais dégage de là toi ! »

Le dénommé Paul la fixa de manière supérieure et il se moqua :

« Relax, ma petite. Je ne vais pas la manger. »

Je fis signe à Claire de ne rien dire de plus et je me versai un verre de vodka lorsque Paul posa sa main sur la mienne en stoppant mon élan. Il était beaucoup trop proche de moi et il susurra :

« Comme à notre première rencontre. Laisse-moi t'en servir un. »

Je donnai une claque sur sa main pour qu'il reprenne des justes distances et je crachai d'un mauvais ton :

« Je suis assez grande pour me servir un verre.

-Exactement, ajoutèrent mes deux amies, donc dégage mec.

-Oh ça va. On discute juste, répondit calmement Paul. N'est-ce pas ? »

Il s'adressa à moi et je l'ignorai en attrapant la briquette de jus d'orange pour terminer mon verre. Il m'insupportait. Discrètement, j'envoyais un texto à Gabriel :

Kate : Amène-toi dans la cuisine s'il te plaît.

Je me triturais les doigts et Paul amena son bras autour de mes épaules. Je le repoussais vivement :

« J'ai un petit ami. »

Ce dernier se mit à rire, ne croyant peu à mon excuse. J'espérais intérieurement que Gabriel ait lu le message et qu'il se dépêcherait à arriver. Avec les filles, nous étions peu nombreuses face à ce groupe de garçons. Léa tenta de me protéger en se rapprochant de moi au moment où Paul rajouta :

« Oh ? Et il est où ce fameux petit-ami ? »

Pas de Gabriel en vue. J'avais trop chaud. Mon dos buta contre le meuble de l'évier et quelques gouttes de mon verre volèrent autour de nous jusqu'à échouer contre le sol. Je sifflai :

« Qu'est-ce que tu veux ? »

Le grand costaud en face de moi se moquait de nous et bientôt je serai à court d'arguments pour l'éloigner de nous. Claire me fit signe qu'elle revenait. Je savais qu'elle allait chercher les garçons. Léa restait interdite face à ce grand gaillard. Elle avait peur tout comme moi. J'ignorais ce qu'il nous voulait. Paul me lâcha un rot à l'oreille. Quel gros porc. Une grimace de dégoût me traversa le visage et il me balança :

« Tu es une sainte nitouche toi. Venez juste boire un coup avec nous.

-Dégage tes mains de crasseux de là, rugit brusquement une voix derrière lui. »

Des bras attrapèrent ses épaules pour le pousser loin de moi. Gabriel apparut avec Martin et Claire. Mon petit ami était furieux que ce mec puisse venir me faire chier. Je voyais qu'il se retenait de lui en coller une. Il serrait les poings. Paul souffla avec cynisme et lâcha une mauvaise réflexion :

« Tu ne vas pas me dire que tu sors avec l'orphelin là ?

-Putain mais ferme ta gueule, cracha durement Gabriel, tu ne sais pas de quoi tu parles.

-Non mais sérieusement, miss ? Tu es vraiment avec ce trou du cul ? »

C'en était trop pour Gabriel. Il franchissait un pas vers lui et je connaissais la suite. Si je ne l'arrêtais pas, il allait réellement le boxer. Je m'interposais entre les deux garçons et demandai à mon petit ami :

« Partons d'ici, je t'en prie. »

Le basané planta son regard dans le mien. Il était hors de lui. Ses yeux noirs me dévisageaient gravement avant de s'adoucir. Il savait que j'étais de son côté. Il inspira un grand coup avant de franchir un pas. Pas pour le frapper mais pour m'attirer contre lui et cracher contre Paul :

« C'est ma copine sale merde. Ne l'approche plus jamais. »

Je savais que c'était un premier pas dans le droit chemin pour Gabriel. Martin avait enlacé Claire contre elle et Léa s'était planquée derrière Gabriel. Le brun m'attira hors de la cuisine. Il s'installa dans le canapé et attrapa une bouteille de bière sur la table basse pour en boire une longue gorgée. Il était contrarié, je le savais. J'avais imposé une distance en m'asseyant à l'opposé de Gabriel. Ce dernier fronça les sourcils lorsque je me plaçais à côté de Martin en face de lui. Il stoppa sa boisson et des yeux il l'invita à venir près de lui. Il tapota la place à côté de lui. Timide, je changeai de place pour m'assoir à côté de lui. Il n'était pas plus satisfait et il passa son bras autour de mes épaules pour m'attirer contre lui. Je plaçais un bras sur son torse et il but une nouvelle gorgée de bière en me demandant :

« Tu me fais la gueule ? Je suis énervé mais je ne vais pas te faire de mal.

-Non, j'avais juste peur que tu sois fâché contre moi, avouai-je en l'enlaçant.

-Pourquoi est-ce que je le serai ?

-Je ne sais pas. »

C'était idiot mais j'avais tellement vu Gabriel s'énerver contre le monde entier au lieu d'une seule personne. Le basané haussa les épaule et prit l'initiative de m'embrasser rapidement les lèvres pour me montrer que tout allait bien. Claire et Martin nous observèrent et lorsque Claire demanda un peu plus d'attention à son petit ami, il se montrait réticent à l'idée de s'afficher comme ça. Léa venait de s'assoir lorsque je leur proposais :

« Ca vous dit que je vous montre un endroit cool à la fraternité ?

-Je peux venir, demanda mon petit ami intéressé.

-Je dois changer mon tampon, inventai-je rapidement pour signifier aux filles que nous pourrions nous isoler.

-Vous les filles, soupira Gabriel en levant les yeux, toujours besoin d'être accompagnée pour aller pisser.

-Si j'ai un soucis, je t'enverrai un message.

-Je serai attentif. Heureusement que Claire est venue nous chercher, je n'avais pas vu ton message. »

Première fois qu'il a l'air de se montrer reconnaissant envers Claire. Il progressait beaucoup plus vite que je ne le pensais et Claire en fut la première surprise. Les filles me suivirent et je les emmenais dans la petite cour autour du patio. Je reculai la chaise en ferraille peinte en blanc et pris place. Les filles m'imitèrent. Nous déposions nos verres sur la table en bois et je pris la parole :

« Je vois bien que vous êtes tristes les filles. Racontez-moi tout.

-Rien de grave, me répondit Léa, Lucas ne me parle juste plus. Il me snobe par message.

-Vous ne nous étiez pas réconciliés, m'étonnai-je brute.

-Non. Je pensais être importante à ses yeux. Pendant les vacances de Noël, on se parlait tous les soirs. J'ai développé des sentiments pour ton meilleur ami. »

Je ne m'attendais pas à ce que Léa nous livre ses sentiments sur le blondinet. J'étais attentive et Claire lui conseilla :

« Pourquoi ne pas profiter de la soirée pour lui parler ?

-Mauvaise idée, la coupa-t-elle dégoûtée, il est sûrement déjà bien bourré. Comme à chaque soirée presque.

-Tu veux que j'aille lui parler, lui proposa Claire.

-Non, je pense que c'est à moi de lui parler, contredis-je avec réflexion, je vais essayer d'en savoir plus sur cette histoire de Nouvel An.

-Tu me tiendras au courant Kate ? Même si la vérité est blessante, je veux savoir si Lucas est fait pour moi ou pas.

-Je te le promets. »

On se serra le petit doigt comme signe d'engagement et elle m'envoya un petit sourire avant d'ajouter :

« Après, j'ai été idiote de parler de Maxence devant lui. Je me fais passer pour la fille qui pense encore à son ex.

-Parle-en avec lui lorsqu'il sera lui-même, répondis-je en faisant référence à ce soir, il t'expliquera peut-être son comportement. Mais je le connais bien Lucas. Il n'a jamais éprouvé un sentiment de jalousie envers qui que se soit. C'est la première fois que je le vois comme ça. »

Elle hocha la tête avec espoir. J'avais des doutes mais pour moi Lucas ressentait des sentiments plus qu'amicaux pour Léa. Je demandais ensuite à Claire :

« Depuis le match de football, ça ne va pas mieux entre toi et Martin ?

-Si, ça allait mieux mais il refuse toujours autant à s'afficher avec moi. Je doute beaucoup de moi-même, avoua la fille aux cheveux rose triste.

-Martin préfère peut-être rester discret pour préserver son couple. Tu sais s'il a déjà eu des petites amies dans le passé, demanda Léa pour essayer de comprendre l'attitude de Martin.

-Nous n'en parlons pas vraiment. Il est assez secret sur sa vie. Un peu comme Gabriel, compara Claire en me regardant.

-Après, je pense qu'il y a une grosse différence entre les deux meilleurs amis, commença Léa dubitative.

-Martin est beaucoup plus ouvert à la discussion que Gabriel. Il est beaucoup plus posé et calme que Gabriel.

-Tu n'as pas tort, affirma finalement Claire.

-Laisse-lui du temps ou discute-en-lui sérieusement et explique-lui ce que tu ressens, la conseillai-je.

-Et toi ? Comment est-ce que tu gères ta relation avec Gabriel ? »

Je pris une pause pour réfléchir à mon discours avant de dire :

« Ce n'est pas facile tous les jours, il a très fort caractère et n'est pas toujours évident à cerner. Mais il a l'air plus calme avec moi. Il lui arrive de se montrer tactile mais c'est difficile pour lui d'exprimer ce qu'il ressent.

-Je suis d'accord, s'exprima Claire. Je connais Gabriel depuis l'année dernière et je peux t'assurer que c'est le cauchemar incarné. Insortable, il finissait toujours par hurler sur quelqu'un ou faire une connerie. Les filles ne restaient jamais longtemps près de lui.

-J'avais remarqué dès le départ qu'il n'a aucun tact et aucun respect pour les femmes, ajoutai-je avec un sourire en repensant à cette première soirée.

-Et cette gifle était amplement mérité. Je n'avais jamais vu Gaby se faire humilier de cette manière en public, devant tous ses potes. Tu l'avais foutu en rogne. »

Je m'en rappelais très bien. Il me courrait après dans toute la fraternité pour se venger. Léa écoutait attentivement. Nous voulions tous les deux en savoir plus sur le Gabriel du passé. Claire continua :

« La première fois que j'ai connu Gabriel, c'est à la fac. Il m'avait bousculé dans la cafétéria en me traitant de tous les noms. Il disait que j'étais trop grosse, que je devais penser à maigrir mon cul d'hippopotame. Martin avait du calmer le jeu car je l'avais insulté en retour.

-Quel merdeux, commentai-je en levant les yeux au ciel.

-Quand vous vous êtes mis ensemble, ça m'a fait très peur au départ. Gabriel n'était pas le plus sain mais...C'est horrible ce que je vais te dire...Et j'en suis désolée. Dès le jour où tu l'as giflé, tout le groupe savait que tu étais celle qui arriverait peut-être à le canaliser. On voulait absolument te caser avec lui.

-Vous m'avez utilisé pour calmer votre pote, reculai-je surprise.

-Je t'avais dit que c'était mesquin de notre part. »

Si mes yeux pouvaient sortir de leur orbite, ils tomberaient à même le sol. Je ne savais même pas comment interpréter cette manipulation. Donc j'étais la roue de secours pour calmer leur pote ? Je suis un appât ? Un morceau de viande ? Je crachai :

« Vous me prenez pour qui ? Gabriel est au courant ?

-Non. Il t'aime réellement.

-Et Lucas ? Arsène ?

-Au départ, ils étaient d'accord mais ils ont changé d'avis en voyant que Gabriel te faisait beaucoup de mal. Moi et Martin avions cru jusqu'au bout, s'expliqua Claire triste.

-Non mais tu es dégueulasse, s'énerva Léa. C'est mesquin pour Kate. C'était devenu presqu'un punching-ball pour Gabriel pendant un temps. Vous vouliez vous débarrasser du mauvais tempérament de Gabriel. »

J'étais tout aussi écœurée qu'elle de m'être fait manipulé par le groupe pour une histoire de caractère. Claire tenta de se justifier :

« Gabriel était toxique pour tout le groupe ! On avait espoir qu'il changerait !

-Mais vous vous rendez-compte de ce que vous dites ou pas vous tous ? »

C'était laissé rentrer le loup dans la bergerie. J'étais déçue du groupe. Ils avaient fait en sorte de me rapprocher de lui en m'amenant à des soirées, en m'invitant régulièrement pour une simple et bonne raison : Que je canalise leur pote quitte à m'en prendre plein la tronche pour qu'eux passent une bonne soirée. Je me levai brutalement en scandant :

« Gabriel est ce qu'il est mais vous étiez amis. S'il était si toxique que ça, vous auriez du le dégager de votre vie au lieu de me mêler à vos histoires.

-Mais il a changé, m'agressa Claire en levant le ton.

-Et alors, me défendit Léa. »

Nous étions toutes les trois levées désormais. Je croyais rêver. Elle ne voyait vraiment pas où était le problème et cela me mettait en rogne encore plus. Claire bafouilla :

« Mais vous sortez ensemble et il s'est calmé !

-Je m'en fous, tranchai-je avec force, vous avez joué avec nous deux. Vous avez joué avec le feu. Vous êtes au courant que si Gabriel l'apprend, vous aurez le triple de ma colère ? »

Ils s'étaient engagés dans un terrain dangereux en jouant de Gabriel. S'il était au courant de cette histoire, ce serait la fin de la bande. Chacun leur tour subirait la haine de Gabriel. Lorsqu'il est blessé, je sais qu'il peut se montrer très méchant dans ses paroles et je l'avais subi plus d'une fois. Claire soupira :

« C'était le risque à prendre. »

J'étais horrifiée. Plus la conversation avançait, plus la haine s'agrandissait. Je faisais les cents pas en pataugeant dans les cailloux blancs de la cour lorsque plusieurs messages de Gabriel apparurent sur l'écran. Je pestai :

« Putain de merde, il nous cherche en plus ! »

Je désignais les messages sur l'écran :

Gab : Vous en mettez du temps pour aller aux chiottes. Tu as la diarrhée ou quoi ?

Gab : Non sérieux ? Tu es malade ?

Gab : Tu es où putain ?

Mes doigts se logèrent dans mes bouches. J'étais anxieuse. J'ignorais ce que je devais répondre, ce que je devais faire. Lui dire ce soir serait une mauvaise idée, il péterait les plombs et tout volerait en éclat. J'avais également peur de le perdre, je ne voulais pas le perdre. Je criai à l'égard de Claire :

« Tu fais chier ! Vraiment, tu me fous dans la merde. J'aurai préféré ne jamais savoir votre magouille. »

Je m'arrachai presque les cheveux. Léa évitait d'ajouter quoique se soit. Elle était aussi remontée que moi.

Ne me voyant pas répondre, Gabriel se mit à m'appeler. Je jurai une nouvelle fois et décidai en regardant des filles :

« Je vais le faire venir ici. Pas un mot sur cette conversation, je lui en parlerai quand il sera calmé. »

J'acceptai l'appel. Directement, il m'agressa :

« Bordel, tu es où ?

-Dehors.

-Comment ça dehors ? »

Il ne me laissait pas terminer et cela traduisait déjà le haut level de contrariété. Je soupirai et essayai de paraître le plus calme possible en le coupant :

« Laisse-moi finir Gab.

-Tu me gaves à ne pas répondre tout de suite.

-Ne commence pas à mal parler, répondis-je pour le remettre gentiment à sa place. Je suis dans la petite cour.

-C'est un coin paumé là-bas.

-Amène ton boule Gab, dis-je en raccrochant. »

Je m'adressais aux deux filles en insistant :

« Surtout pas un mot. J'aviserai et vous verrez comment il se comporte ce soir si ça vaut le coup de lui dire. »

Quelques secondes après, Gabriel ouvrit grandement la porte. C'était une arrivée fracassante. Il avait sa clope dans la bouche. Il l'allumait et inspirait une longue quantité de substances toxiques avant de parler :

« C'est nul ici. »

Je levai les yeux et attrapai mon verre sur la table. Les filles l'observèrent fumer et je savais que c'était une mauvaise idée. Un long silence régnait le faisant presque dégénérer :

« Je dérange en fait ? Dites-le hein et je me casse.

-Gab, ce n'est pas ça, le contredis-je et il me coupa.

-Oh, c'est bon. Je m'en bats les couilles en fait.

-Hey, je ne t'ai rien fait, répondis-je sévèrement. Je suis ta copine, je te rappelle. »

Après un soupir, Gabriel franchit quelques pas pour me coller contre lui. Il bredouilla :

« Désolé, c'est juste ce fils de pute qui m'a mis en colère.

-Je comprends mais je ne suis pas ton défouloir.

-Ouais. »

Je lançai un regard noir à Claire lui signifiant : Comme tu peux le voir, on a beau sortir ensemble, Gabriel n'a pas tellement changé. Le brun clopait tout en gardant son bras près de ma taille. C'était digne d'une fanfiction, j'étais la fille trop gentille avec le badboy du coin. Ce dernier ne se doutait pas d'une seule seconde que quelque chose s'était tramé dans son dos. Par ses amis les plus proches. Je m'excusai vivement auprès de Gabriel :

« J'ai froid, je vais rentrer un peu.

-Logique, tu as traîné dehors. »

Quel rabat-joie. Je levai les yeux au ciel et claquai la porte derrière moi. La musique assourdissante m'emplit à nouveau les oreilles. Je m'approchai du fauteuil où était installé le groupe habituellement. J'avais deux mots à dire à Martin sur son coup bas. Je vis la chevelure blond-châtain de Martin en train de boire une cannette de Red Bull avec Arsène. D'un pas furieux, je m'interposais entre eux deux en criant :

« Vous comptez nous le dire quand que vous vous foutez de notre gueule ? »

Martin ne comprit rien tout comme Arsène. Le bouclé ricana en se levant pour me donner une tape amicale sur l'épaule :

« Oh ne râle pas et amuse-toi ! »

Ce contact me glaça le sang et je le repoussai dans le fauteuil en continuant de crier, plus explicite :

« Vous comptez me le dire quand que vous m'aviez tous utilisé pour calmer les pulsions destructrices de Gabriel ?

-Attends, c'est Claire qui t'en a parlé, répondit Martin en se levant.

-Vous me dégoûtez.

-Attends Kate, ajouta Martin en me suivant hors du mini salon. »

Je ne voulais pas rester une minute de plus dans cette immense maison. Je voulais rentrer à l'appartement et me rouler en boule dans mon lit vêtu uniquement de mon pyjama. Je sortis furieusement et commençai à traverser la pelouse lorsque Martin attrapa mon poignet :

« Ecoute-moi !

-Parce que c'est réel en plus ?

-Je suis désolé que tu te sentes utilisé.

-C'est ce que vous avez fait, m'étranglai-je avec colère.

-Je voulais juste que Gabriel rencontre quelqu'un. J'avais espoir qu'il puisse s'apaiser, qu'il puisse être heureux avec quelqu'un. Il avait toujours été seul. Tu avais débarqué, tu lui avais tenu tête, tu ne l'avais pas laissé avoir le dernier mot. Tu lui pardonnais tout.

-J'étais l'idiote parfaite, quoi. »

Décidément, tout le groupe s'enfonçait. Je prévenais Martin, grave :

« Tu sais que si Gabriel apprend ce que vous avez fait, vous allez le briser à votre tour ? »

J'avais vu mon petit ami éclater en larmes la semaine dernière à cause de son père et je ne voulais plus que cela se reproduise. Je l'avais vu vulnérable et il haïssait son père. S'il apprenait la trahison de son meilleur ami, je ne saurai pas sa réaction. Martin resta silencieux et j'ajoutai :

« Est-ce que vous savez dans quelle position vous me mettez en me racontant tout ça ? Je n'ai pas envie de démarrer une relation dans le mensonge avec Gabriel. Mais je vais être clémente. Vous lui dites cette semaine ou c'est moi qui balance mais je ne rentrerai pas dans votre petit jeu mesquin. »

Je tranchai et continuai de piétiner la pelouse en m'éloignant une nouvelle fois de Martin. Je me posais sur le capot de la BMW de Gabriel et lui envoyai un message :

Est-ce que l'on peut rentrer ? Je t'attends à la voiture.

- Ok, j'arrive.

**

Voilà, il a mis beaucoup plus de temps que prévu, j'espère qu'il vous a plu!

-Elo

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