82.

Gabriel.

Kate m'observa en retour lorsque je lui avais demandé ce qu'elle faisait. J'attendais qu'elle me rejoigne. Ma copine élança ses longs cheveux derrière ses épaules et elle attrapa le gant en me répondant :

« Ca te dit que je m'occupe de toi ? »

Qu'elle s'occupe de moi ? Dans ma tête, je pensais bien à des choses cochonnes et interdites tandis qu'elle trempa le gant dans l'eau et l'aspergea de gel douche. Elle s'approcha de moi et je râlai :

« Je ne suis pas impotent. »

Je voulais prendre mon premier bain avec elle. Kate soupira et laissa tomber le gant furieusement dans l'eau. J'insistai, plus doux :

« Je veux juste le prendre avec toi. »

Elle me toisa un moment avant de finalement retirer ses vêtements un à un pour entrer dans l'eau avec moi. Evidemment, j'avais utilisé mes techniques de voyeurisme et je l'avais regardé se déshabiller entièrement, provoquant chez moi une gaule immense. Lentement, elle glissa dans l'eau devant moi et colla son dos contre mon torse. J'espérais sincèrement qu'elle n'avait pas senti ma verge qui s'était endurcie. Je déglutis et regardais chaque détail de son dos. Elle était tellement belle. Je traçais des formes sur son dos. De la mousse s'était logée un peu partout sur son corps. Alors que je dessinais tout et n'importe quoi, elle me proposa un jeu :

« Dessine quelque chose dans mon dos et je dois essayer de deviner. »

J'haussai les épaules et embrassai sa nuque avant de répondre :

« Pourquoi pas. »

Je réfléchis rapidement une idée. On va commencer par un truc simple. Je commençais par dessiner un rond avec mon index plein de mousse. Je dessinais comme des bâtons autour du cercle. Kate se pinçait sûrement les lèvres, signe de réflexion chez elle avant de proposer :

« Un soleil ?

-C'est ça, chuchotai-je en posant mon menton sur son épaule quelques instants. »

Je réfléchis à un nouveau dessin. Je me mordis la lèvre inférieure et adossai totalement mon dos contre le rebord de la baignoire avant de dessiner des oreilles de chat puis une tête ronde. Elle devina rapidement :

« Trop facile, c'est un chat.

-Bravo... »

Je dessinais plusieurs fois des animaux avant de commencer à écrire une phrase. Je commençai par le premier mot. Elle devina facilement les deux premiers mots :

« Je suis ?

-Je n'ai pas fini, râlai-je avec une certaine gêne. »

Le ''F'' n'était pas évident. Elle m'avait demandé de le faire plusieurs fois sans jamais deviner. Le ''O'' avait été simple tout comme le ''U'' qui le suivait. J'avais simplement écrit ce que je ressentais pour elle : ''Je suis fou de toi''. Elle se mordait la lèvre et se retourna vers moi en me demandant :

« C'était quoi ? »

J'haussai les sourcils pour installer du suspense et elle tapa du poing dans l'eau en insistant :

« Dis-le-moi. »

Je profitai d'avoir son visage en face de moi pour embrasser ses lèvres. Je lui lançai :

« Tu ne l'as pas trouvé donc je ne te dis rien. »

Je sortis de l'eau et j'attrapai une serviette. Mon érection s'était évaporée à mon plus grand bonheur. Cathy m'imita en me réclamant des réponses :

« J'ai deviné à moitié.

-Pas totalement, la contredis-je avec un rire, donc pas de réponses. »

Elle souffla sachant que je ne dirais rien de plus.

**

Nous arrivions à Paris vers neuf heures et demie. Kate s'était garée dans un parking hors de la ville. Elle m'avait expliqué que la capitale était difficile d'accès en voiture à cause des touristes, du passage intense des taxis, voitures, bus. Nous allions prendre les transports en commun pour cette journée. Elle se chargeait actuellement de me faire une carte dans une borne de rechargement pour la journée. Je restais à ses côtés, complètement paumé. Je ne connaissais rien des alentours de Paris et je flippais un peu à l'idée de la perdre dans tout ce monde. Après avoir rempli une carte, Kate me la tendait et je la suivais parmi la foule dans les souterrains. C'est dingue le type de population qu'il peut y avoir : il y avait beaucoup d'anglais, je les reconnaissais par leur manière de parler. Il y avait aussi pas mal de touristes asiatiques échangeant dans des langues complètements inconnues pour moi. J'attendais avec Kate sur le quai et pour éviter de la perdre, je glissai délicatement ma main dans la sienne. Cette dernière savourait ce contact et le RER arrivait. Nous grimpions et restions debout. Etant plus grand qu'elle, j'attrapai les anneaux pour ne pas tomber avec les secousses du métro. Kate s'accrocha à moi en enroulant ses bras autour de moi. Elle m'avouait de manière adorable :

« J'ai toujours rêvé de me balader dans les rues de Paris avec mon petit copain. »

Je souriais comme un idiot et posai une main dans son dos. C'était ma manière de montrer ma réciprocité sans utiliser les mots. Les gens autour de nous faisaient la gueule. Certains râlaient car il y avait l'odeur de transpiration alors que nous n'étions pas dix heures. D'autres étaient pressés. Certains fixaient leur montre toutes les cinq minutes en grognant que le RER aggravait leur retard. La joie et la bonne humeur parisienne, pensais-je avec cynisme.

Au bout d'une demi-heure de métro, Kate m'indiquait que nous pouvions descendre. J'avais une boule au ventre. J'étais tellement excité de découvrir la capitale. J'étais aussi stressé d'être envahi de monde. Il ne fallait vraiment pas être agoraphobe pour s'aventurer à Paris. Je prenais les escalators. J'avais repris la main de Kate dans la mienne. Alors que nous montions lentement, ma copine m'informait :

« Tu vas aimer la surprise que je te réserve. »

Effectivement, c'était une bonne surprise. En sortant du métro, je pouvais apercevoir au loin la fameuse Tour Eiffel. J'étais comme un gosse. J'y étais enfin Je regardais ma petite amie et je la complimentais, les étoiles plein les yeux :

« Tu es la meilleure copine du monde »

Kate riait, gênée et elle m'emmenait vers la Tour Eiffel. J'étais impressionné. Elle avait l'air d'avoir ses repères dans la capitale. Elle connaissait parfaitement le chemin. Nous longions une rangée d'arbre et nous croisions plusieurs marchands noirs tentant de nous vendre des tours Eiffel. Plusieurs fois, Kate les envoyait chier en leur disant avec un faux accent anglais :

« No speak french. »

Je pouffais de rire et je la corrigeais la faisant râler encore plus. Elle me disait :

« Arrête, on va se faire remarquer à cause de toi. »

Je lui répondais :

« I don't understand french. »

Et elle finissait par me frapper le bras.

A présent, nous étions devant la Tour Eiffel. J'étais le touriste de service. Je sortais mon iPhone de ma poche et je lui tendais :

« Prends-moi en photo devant la Tour Eiffel ! »

Kate hochait la tête et ouvrais l'application. Je fronçais les sourcils en voyant que mon écran se déverrouillait avec la tête de ma copine. Je bougonnais :

« Tu as vraiment enregistré ta tête pour pouvoir squatter mon portable ? »

Kate semblait embarrassée. Elle était prise la main dans le sac. Je croisais les bras, attendant des explications de sa part :

« Pourquoi tu as fait ça ? Tu ne me fais pas confiance ? »

Je demandais à nouveau. J'étais vexé qu'elle enregistre son empreinte faciale dans mon téléphone sans me demander la permission. Kate soupirait et avouait :

« Je te fais confiance. Je voulais juste avoir accès à ton téléphone. Tu peux avoir accès au mien également.

-Non, je m'en fous de ton téléphone, crachai-je furieusement. »

Je détestais qu'elle veuille s'approprier mon téléphone et l'utiliser comme si c'était le sien. Je n'aimais pas du tout cette facette de la relation à tout épier l'autre. Je rajoutai avec colère :

« Si c'est un truc de couple de faire ça, je n'approuve pas du tout.

-Je suis désolée. »

Elle bredouillait des excuses et me rendait mon téléphone, honteuse. Je soufflais, mécontent et répondit, plus calme :

« Laisse comme ça. Prenons cette photo et n'en parlons plus. »

Elle acquiesçait et pour lui redonner confiance en cette journée, je posais mes mains sur ses joues et l'embrassais. Elle me lançait un petit sourire et je me plaçais un peu plus loin pour qu'elle puisse me prendre en photo. Je lui envoyais un sourire charmeur et elle prit la photo. Je fis plusieurs poses. Je terminais même par faire des grimaces pour que ses dents blanches apparaissent et qu'elle rit aux éclats sous mes pitreries. C'était gagné. Elle essayait de ne pas prendre des photos floues, elle tremblait de rire. Après plusieurs clichés, je revenais vers elle. Kate regardait les clichés et je les observais avec elle. On riait à chacune des photos. Les premières étaient pour mon Instagram. Sur les autres, rien n'allait. Elles étaient soit floues, soit mes têtes étaient hilarantes.

On continuait notre chemin autour de la tour Eiffel. Kate me prévint :

« L'avenue des Champs Elysées est à deux rues d'ici.

-Génial, m'extasiais-je en accélérant le pas.

-Nous avons le temps Gab, me répondit-elle en riant en me voyant accélérer le pas.

-Il y a trop de choses à voir ! Je veux faire le maximum de choses ! »

Elle me suivait et accélérait le pas. Je prenais le temps de regarder tout autour de moi les bâtiments. En quelques minutes, nous arrivions près de l'Arc de Triomphe ainsi que l'Avenue des Champs Elysées. Je sortais mon téléphone uniquement pour prendre plusieurs clichés. J'ouvrais mon snap et filmait l'envers du paysage qui s'offrait à moi et je pivotais la caméra vers ma copine en ajoutant :

« La beauté parisienne les gars. »

Kate gloussait et me suppliait d'effacer la vidéo. Elle me demandait dans un second temps mon snap. J'écrivais : ''gaby.hood'' dans ses contacts et m'ajoutais. Je recevais la notification immédiatement : ''cathy.lcn'' vous a ajouté à ses amis. Satisfait, je rangeais mon iPhone après avoir accepté sa demande et ajouté en retour. Nous reprenions notre marche vers l'Avenue des Champs Elysées pour faire quelques boutiques. Kate me faisait entrer dans Abercrombie & Fitch, Nike, Tommy Hilfiger. Nous n'étions qu'à deux à visiter Paris et tout se passait pour le mieux.

**

Bonjour, voici le chapitre 82. N'hésitez pas à lâcher des avis. Bonne lecture à vous

-Elo