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Cathy.
Gabriel avait avancé d'un pas rapide vers la sortie. Sa démarche montrait clairement à quel point il était remonté et je ne comprenais pas pourquoi. Il s'était mis à s'énerver sur quelqu'un sans que je sache ce qu'il s'était passé. Je me tournai vers les deux garçons, les yeux ahuris :
« Qu'est-ce qu'il lui arrive à Gabriel ?
-Un mec t'a sifflé, me répondit Lucas. Gabriel n'a pas apprécié du tout. »
Oh...J'étais rassurée de voir que ce n'était pas moi le problème mais cet homme qui avait eu l'audace de me siffler devant lui. Il ne le connaissait pas mais je savais que Gabriel était la mauvaise personne à contrarier. Arsène ajouta :
« Tu le connais. Il l'a remis à sa place de sa manière. J'étais tout de même étonné qu'il ne lui ait pas flanqué une droite. »
Je détournais le regard vers la sortie de la boutique. Gabriel était adossé à la vitre. Je soupirai et entamai la file. Il y avait deux-trois personnes devant nous. Arsène me proposa de le rejoindre pour essayer de le calmer. J'haussai les épaules et soufflai :
« Tu sais aussi bien que moi que le calmer n'est pas une chose facile. »
Il m'adressa un petit sourire réconfortant et tenta de l'apaiser en le rejoignant à l'extérieur. Je déposai mes deux articles sur le comptoir et Amadine nous rejoignit les mains vides. Elle voulait s'acheter un jeans et elle soupira vivement en m'annonçant :
« Aucun jeans à ma taille.
-Il reste encore plusieurs magasins, la rassurai-je. Un peu de patience. »
Elle trouvera sûrement des plus beaux jeans ailleurs. J'insérai ma carte bancaire dans la machine et après avoir récupéré mes articles et mon ticket de caisse, je rejoignis mon petit ami à l'extérieur. Il était encore contrarié par cette histoire et il fut à nouveau distant.
Durant le reste de l'après-midi, Gabriel avait été de mauvaise humeur. Ce matin, il s'était montré colérique et cette altercation avait augmenté sa mauvaise humeur. Il était exécrable. Il avait écouté de la musique et nous envoyait chier lorsqu'on lui parlait.
A présent, nous étions rentrés à la maison. Gabriel était dans la chambre d'amis pendant que je prenais ma douche. Sous l'eau brûlante, je réfléchissais à la manière dont je pouvais confronter Gabriel sur ce qu'il s'est passé aujourd'hui. J'avais besoin de vider mon sac sur ce que je ressentais. Je voulais qu'il sache que malgré ses petites attentions en début d'après-midi, il s'était mal comporté. Je voulais qu'il comprenne que cela comptait pour moi de lui présenter Amandine. Je soufflai un bon coup et coupai l'eau avant de sortir pour m'essuyer. J'enfilai une tenue plus confortable et je sortis de la salle de bain. Je fermai la porte de la chambre d'amis derrière moi. Gabriel était allongé sur le dos. Il traînait sur son iPhone tout en écoutant de la musique dans son casque. Pour le prévenir de ma présence, je toquai deux-trois fois dans son casque. Il ne réagit pas et continua de m'ignorer. Je soufflai, mécontente et attrapai rapidement son portable. Le basané se releva d'un seul coup, la mine agacée. Il mit son casque autour de son cou et me crit furieusement :
« Putain, rends-moi mon téléphone ! »
Je secouais la tête et appuyai un moment sur le bouton pour glisser mon doigt sur l'écran et l'éteindre. Je répondis avec sérieux :
« Faut qu'on parle.
-Je n'ai rien à te dire. »
Il tenta d'attraper son téléphone dans mon dos et je reculai vivement. Il essayait de me rattraper en se mettant à crier un peu plus :
« Rends-le-moi bordel ! »
Je détestais sa manière de me parler. Je n'étais pas son espèce de clébard et même un chien méritait plus de respect. Je criais aussi :
« Moi, j'ai des choses à te dire ! Donc tu t'assois et tu ouvres grand tes oreilles ! »
Il leva les yeux au ciel et resta debout en calant son dos contre le placard derrière lui. Il croisa les bras contre son torse et ses yeux m'observaient avec une certaine noirceur. Le moment était mal choisi mais j'avais désormais son attention. Je commençais :
« J'ai pas aimé ton comportement aujourd'hui. Cette journée comptait pour moi, je voulais te présenter à ma meilleure amie et tu as fait la gueule toute la journée. »
Gabriel changea immédiatement de faciès. Il passa de l'agacement à de la colère. Il ne me laissa pas terminer et me coupa pour me cracher son venin :
« Pardon ? Tu te fous de moi. Ce n'est quand même pas de ma faute si tu te fais siffler par des enculés dans les magasins. Tu t'habilles comme une traînée, ne t'étonne pas de leur comportement. »
Je reculai d'un pas. Je ne pouvais pas croire ce qu'il venait de dire. La misogynie de Gabriel était toxique. Elle me poignardait un peu plus et je ravalai ma fierté. Un ange passa et je crachai avec fureur :
« Pour qui tu te prends ? Je m'habille comme je veux et les vêtements ne justifient rien. Le mec était juste un gros con et tu en es un également.
-Je t'ai défendu, me coupa brusquement le basané.
-Mais ferme ta bouche !
-Ne me parle pas comme ça.
-Je te parle comme je veux. »
Une conversation de sourd. Personne ne s'écoutait. Tout le long de la douche, j'avais préparé mon discours et Gabriel s'était immédiatement braqué. La discussion était impossible. Gabriel se retint d'envoyer tout valser dans la pièce. Sa cage thoracique se soulevait beaucoup trop rapidement et il allait exploser d'un instant à l'autre. J'ajoutai :
« Depuis ce matin, tu es bizarre. Tu es méchant et l'instant d'après tu te montres tactile.
-Quoi ? Tu n'es pas contente que je sois tactile ?
-Pas quand il s'agit de te comporter comme un gros con après. »
Gabriel ouvrit brutalement la porte de la chambre d'ami en hurlant presque :
« J'ai toujours été comme ça. Je ne changerai jamais, tu aurais du le savoir avant de te mettre avec moi. Si j'ai été horrible cet après-midi, c'est justement parce que je ne supporte pas qu'un autre mec puisse t'approcher. Tu pourrais me filer entre les doigts. Je n'ai aucune expérience dans ce domaine. »
Il ne me laissa pas le temps de répondre. Une fois de plus, il avait fui la conversation. Je m'écroulai au sol, à bout. J'étais déçue une fois de plus. Je n'étais pas assez forte pour le confronter, pour dominer la conversation. Tout partait toujours en vrille et il finissait toujours par se braquer et se casser. Je reniflai et après une inspiration, je me relevai pour me glisser sous les couettes. Je tenais toujours dans les mains le téléphone de Gabriel. Je ne sais pas ce qu'il me prit mais je le rallumai. Un code PIN m'était demandé. Bêtement, je tapai : « 0000 » et entrai. J'étais étonnée qu'il puisse garder ça comme code PIN. N'ayant ma Face iD sur son téléphone, je tentais de trouver son véritable mot de passe. Je faisais une bêtise mais avec la colère, la rancœur, je tapais sa date de naissance : 020299. Le code n'était pas ça. J'essayais la mienne même si j'en doutais fort : 071100. Surprise totale. Son fond d'écran apparut et mon cœur rata un battement. En plus de mettre ma date de naissance comme mot de passe, il m'avait également en fond d'écran. C'était une photo de moi où je souriais. Je lui avais envoyé par texto un matin à notre tout début de relation. J'ignorais qu'il l'avait gardé et qu'il l'avait mise en fond d'écran. Un petit sourire s'était logé sur mon visage et je finis par verrouiller son iPhone et je le posai sur la table de nuit.
Entre temps, Gabriel était parti prendre sa douche. J'étais toujours emmitouflée dans les couvertures. J'étais plus calme et j'espérais que Gabriel le serait aussi. J'attendis une dizaine de minutes avant de le voir apparaître à nouveau dans la chambre vêtu seulement d'un caleçon. Discrètement, je matais son torse nu. Il était tellement beau. Le garçon émit un petit raclement de gorge avant de s'installer à mes côtés. Il avait l'air d'hésiter mais finalement sa tête vint se loger dans mon cou. Il inspira longuement l'odeur de mes cheveux avant de m'enlacer. Je me retournai vers lui et pris l'initiative de l'embrasser quelques secondes. Je lui chuchotais :
« Il faut vraiment que l'on discute.
-Je ne suis pas vraiment calmée, me répondit Gabriel avec une moue boudeuse.
-Je chercher juste à comprendre. Est-ce que c'est moi qui t'ait de mauvaise humeur dès le réveil ?
-Non, c'est mon père, avoua Gabriel. »
Il semblait chercher son téléphone et je lui désignais la petite table de chevet. Le brun attrapa son iPhone et avec sa tête, il déverrouilla son téléphone. Il ouvrit l'icône des messages de son père et me tendis son portable en me confiant :
« Je ne le supporte plus. »
Je détournai le regard vers les messages.
Tu es vraiment qu'un sale gosse.
Répond quand je t'appelle petit con.
Tu devrais avoir honte de toi.
Fils indigne.
Chaque message me choquait. Comment un père pouvait parler de cette manière à son fils ? Je regardais à nouveau mon petit ami et je lui donnai mon opinion :
« Je comprends désormais ta mauvaise humeur mais je pense que tes émotions se transmettent beaucoup trop. On subit beaucoup Gabriel. Je suis là maintenant, je suis un pilier pour toi et je veux apaiser ta colère. »
Il ne répondit pas. Il était fébrile. Il semblait se retenir de craquer. Je pris l'initiative de le prendre dans mes bras et je lui dis avec douceur :
« Je te soutiendrai et je te ramènerai sur le droit chemin. Je te montrerai les véritables valeurs de la vie. »
Gabriel hocha lentement la tête en me serrant contre lui. Dans mes cheveux, il me souffla :
« Je t'aime...Ne m'abandonne pas. »
Un sourire triste s'installa et mon cœur intensifia ses battements à l'entente de son ''Je t'aime' 'Je plantai un baiser sur ses lèvres et je chuchotai avec amour :
« Je suis là, moi aussi je t'aime Gabriel. »
Mon petit ami était en souffrance. Je passais l'éponge pour ce soir afin de le réconforter mais demain, nous aurions une longue conversation. Je voulais lui montrer, lui expliquer ce qu'est vraiment une femme, le consentement, les valeurs féminines. Je voulais lui apporter l'aide et abréger ses souffrances en prenant soin de lui. J'étais à lui.
**
Ma grand-mère venait d'arriver à la maison. Ma mère terminait de mettre la table. C'était le début de l'après-midi. Noël n'était pas comme les autres avec ma mamie. Elle avait quatre-vingt-quatre ans et nous essayions un maximum de la préserver pour ne pas l'épuiser. Elle était accompagnée par sa dame de service, elle l'avait déposé à la maison jusqu'en fin de soirée. Elle était dépendante aux soins et activités de la vie quotidienne. Une auxiliaire de vie passait régulièrement chez elle pour ses repas et laver son dos et ses pieds. Une infirmière passait faire son pilulier et ses injections d'insuline. Une femme de ménage passait trois fois par semaine. Elle s'aidait de son déambulateur pour se déplacer. A vrai dire, depuis qu'elle s'était cassé le col du fémur en chutant dans les escaliers il y a deux ans, elle n'avait pas su récupéré son équilibre.
Ma grand-mère s'appelait Catherine comme moi et ma mère. C'était l'une des personnes les plus gentilles de ce monde. Je l'accueillais avec un grand sourire et elle me le rendit en posant plusieurs bécots sur mes joues en me répétant :
« Ouah, ma Catherine. Tu es tellement jolie, très belle. Tu es devenue une magnifique jeune femme.
-Merci mamie. »
J'étais assommée de compliments. Gabriel se présenta à elle en avançant d'un pas vers elle et je l'informai :
« Mamie, je te présente mon petit ami. Il s'appelle Gabriel.
-Oh comme l'Ange Gabriel dans la Bible ! Enchanté mon garçon ! »
Euh oui l'Ange Gabriel comme dans la Bible. Si tu veux mamie, répondis-je intérieurement. Je le comparerai plus à un ange déchu mais pourquoi pas. Gabriel ricana, embarrassé et se pencha vers elle pour lui faire une bise. Après les présentations, ma grand-mère me demanda gentiment :
« Est-ce que tu pourrais m'accompagner à la salle à manger ? J'aimerai m'assoir.
-Oui bien-sûr ! »
Je m'avançai vers ma grand-mère et posai une main sur le déambulateur pour la guider. Je marchais à son rythme jusqu'à une chaise de la salle à manger. Elle s'assit lentement. Je la complimentai alors sur sa tenue :
« J'adore ta jupe et ton chemisier ! C'est chic !
-Oh, tu sais ce sont des vieux chiffons datant de plus de trente ans.
-Et alors ? C'est toujours aussi beau, lui envoyai-je avec un grand sourire. »
Gabriel assistait à la scène avec un petit rictus amusé sur les lèvres.
Ma grand-mère portait un chemisier bleu clair avec une petit jupe en fin tissu noir. Elle portait des chaussures conforts et des bas de contentions noirs. Gabriel et moi prenions place en face d'elle. Ma mère arriva avec un plateau. Il y avait du café, des sucrettes et des madeleines sorties du four de ce matin. Elle posa le tout sur la grande table et elle s'assit entre moi et mamie. Elle s'adressa à Gabriel :
« Je n'ai pas fermé la porte-vitrée si tu as besoin de fumer entre-deux.
-Merci. »
Il lui envoya un hochement de tête et je pris l'initiative de servir le café pour ne pas créer le malaise. Je savais ce qu'elle cherchait à faire : Montrer à ma grand-mère que Gabriel est un mauvais garçon et qu'il ne me correspondait pas. Je servis mon copain : Il prenait café noir sans sucre. Je mis également du café dans les autres tasses ajoutant un peu de lait et une sucrette dans le mien faisant râler Gabriel et ma mamie :
« C'est amer ton café ! »
Les deux se regardèrent avant de se sourire : je pense que ma mamie l'a adopté et elle va le traiter comme son petit-fils. Après une tasse de café, Gabriel se leva pour consommer une cigarette. Je l'accompagnai en prenant un blouson dans le couloir et je sortis. La brise d'hiver me congela sur place malgré mon blouson alors que mon petit ami ne portait qu'un simple sweat gris. Il alluma sa clope à l'aide du Zippo que je lui ai offert pour la Noël. Il observait l'étendue de mon jardin en me posant une question :
« Bon, qu'est-ce que je ne devrais pas dire ou ne pas faire avec les femmes ?
-Il y beaucoup de choses, l'informai-je en frottant mes paumes l'une contre l'autre.
-Raconte-moi quelques trucs le temps que je fume une ou deux cigarettes. »
J'hochai lentement la tête. Par où commencer ? Il y avait tellement de choses à dire sur ce sujet. Gabriel détestait les femmes par rapport à ce sentiment d'abandon par sa mère biologique. Je rentrai mes mains dans les poches de mon blouson et commençai :
« Je ne peux pas réellement te faire un cours théorique sur le respect que tu dois avoir envers les femmes. Tu ne peux que t'instruire. Lire des témoignages sur les viols, les agressions physiques ou verbales dans les rues, au travail, en soirée. Nous avions des inégalités, c'est la vérité. Une femme sera plus rapidement dénigrée par le peuple si elle couche avec plusieurs hommes. Si c'est un homme, cela ne choque personne. »
Gabriel avait toujours son regard observateur sur mon jardin. Il éloigna le mégot de ses lèvres pulpeuses et il expira une longue fumée en me répondant avec franchise :
« Je n'ai jamais pensé à ce point de vue. Pour te dire la vérité, mon père m'a toujours dit que si j'étais ce garçon, c'était la faute de ma mère. Qu'elle nous avait abandonné et que toutes les filles étaient comme ça.
-Tu ne voudrais pas savoir ce que devient ta mère, osai-je demander en mordant ma lèvre inférieure stressée de sa réponse.
-Non. Je m'en tape. J'ai grandi sans elle et en la revoyant, je sais que je vais dégénérer. Cela ne m'intéresse pas.»
C'était contradictoire. Gabriel souffrait de l'absence de sa mère. Je ne pouvais pas croire qu'il soit sincère. Je suis persuadée qu'il meure d'envie de savoir ce que devient sa mère biologique. Je l'interrogeai avec délicatesse :
« Comment elle s'appelait ta maman ? »
Gabriel fut surpris de cette question et il resta silencieux quelques secondes en prenant plusieurs taffes. Il tapa de son index sa cigarette pour éliminer le surplus de cendres. Ces dernières s'échouèrent sur le long de ma terrasse au rythme du vent d'hiver. Un silence s'installa durant plusieurs secondes avant qu'il prononce d'une voix lente :
« Esther. Je crois. »
Le fait qu'il ne soit pas sûr à 100% me chagrina. Il avait peu de détails de sa mère et même son nom semblait être difficile pour lui de s'en souvenir pleinement. Je me collais à son épaule et je demandais à nouveau en caressant son bras :
« Comment ca se fait que tu détestes les femmes ?
-Je suis persuadé qu'elles nous laissent tomber. J'ai du mal à faire confiance au sexe opposé. »
Dans sa tête, son raisonnement est logique : Sa mère l'a abandonné très jeune. Il a un traumatisme avec son passé et au fur et à mesure des années, il a mis en place des mécanismes de défense pour se protéger des fantômes de son passé. Amandine m'avait expliqué quelques mécanismes de défense qu'elle étudiait en fac de psychologie. Gabriel utiliserait celui du refoulement et de l'isolation de l'affect. Gabriel a souffert d'un manque d'amour et d'attention de la part de ses parents. En grandissant, il s'est fait l'idée qu'il n'avait pas le droit d'être heureux, de s'attacher à quiconque, d'être aimé, d'avoir une certaine attention. Avant de me connaître, il était malheureux et il s'était créé une muraille. Petit à petit, je savais qu'il retirait les briques de ses secrets face à moi et que d'ici quelques temps, je finirai par savoir tout ce qui ronge le garçon assis à côté de moi. Après une longue réflexion, je le rassurai :
« Je te montrerai le bon côté de la vie. Tu verras il reste des femmes qui ne partent pas.
-On ferait mieux de rentrer. »
C'était tout ce qu'il pouvait me dire. Il se ferma soudainement la discussion. J'en savais plus sur lui mais c'était comme s'il flippait. A chaque fois qu'il s'engageait à m'en dire plus sur lui, il y mettait un terme. La discussion était close pour aujourd'hui.
Je me relevais péniblement des marches de ma terrasse et entrai dans la cuisine. Je me réchauffai instantanément avec la chaleur artificielle des radiateurs et je retirai mon blouson. Je le rangeai et regagnai le salon où ma grand-mère me tendit une enveloppe blanche où contenait le chèque et la carte de Noël habituel. Je souris et lui sautai dans les bras pour ne pas l'épuiser.
**
coucou, j'espère que vous allez bien! Cela faisait un moment que je n'avais pas publié, j'ai pris mon courage à deux mains et me voilà!!!
-Elo
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