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79.




79.

Gabriel.

Les garçons avaient insisté pour que nous prenions les menus à emporter. Je n'étais pas spécialement pour, il caillait dans ce bled nordique. J'acceptai néanmoins à contrecœur. C'était ridicule de se chopper la crève en dînant dehors. On se trimballait ses sachets de bouffe de merde pour entrer dans un parc miteux : soi-disant passant, c'était leur parc d'enfance. En découvrant ce mini parc ridicule, je roulais des yeux. Le parc de Grenoble était nettement mieux. Il était plus grand, plus joli, moins lugubre. Les arbres étaient dénudés, les bancs sales et remplis de crotte de pigeons. Les mecs trouvèrent une sorte de table pique-nique pour y savourer notre hamburger. Je pris place à côté de ma copine. Arsène et Lucas s'installèrent en face de moi. Amandine s's'installa à côté de Kate et elle fit la distribution avec ma petite amie de nos commandes. J'attrapai mon cheeseburger et tapai un croc dans le pain rond. Arsène ne pouvait s'empêcher de faire une blague sexiste :

« Quel travail d'équipe. Les femmes servent et les hommes mangent. »

Je ris et m'étouffai presque avec le cheddar en trouvant sa blague hilarante. Kate lui répondit :

« Tu es toujours aussi macho, cela ne change pas.

-On déconne, le défendis-je en continuant de rire.

-Ah, tiens. Tu as retrouve ta langue ? »

J'aurai mieux fait de la boucler. J'allai répliquer quelque chose mais je me tus à nouveau. Cela lui ferait trop plaisir que je réponde à sa provocation. J'évitai de lui parler et je passai le reste du repas à rire avec Arsène et Lucas sur nos cuites de soirées pendant que Kate et Amandine racontaient leur derniers potins de filles.

Après le repas, les garçons décidèrent de faire de la balançoire. Kate n'était pas très enthousiaste et la serpillère insista :

« S'il te plaît, viens te balancer avec nous.

-Je n'en sais rien Arsène.

-Oh allez, Kate ! On va bien rigoler. Tu sais très bien que même si j'ai 20 ans, je resterai toujours un éternel enfant. »

Absolument. Ma copine finit par céder et les rejoignis plus loin sur les balançoires. Je m'assis sur la table, le regard septique. J'étais au courant du flirt entre elle et Arsène au lycée. Même si entre eux cela n'a jamais été sérieux, je restai méfiant. J'étais destructeur pour mon entourage. Elle ne me méritait pas et je savais que ce n'était pas sain. J'étais vite débordé d'émotions et je ne savais pas les contrôler. Mes crises de colère étaient trop violentes, trop récurrentes.

J'allumais rageusement ma clope lorsqu'Amandine s'installa à mes côtés. Immédiatement, je crachai un peu trop sèchement :

« Tu devrais rester loin de moi. Tu vas sentir le tabac.

-Cela ne me dérange pas. Nos amies de lycée fumaient beaucoup aussi, répondit la blonde en parlant de son passé de lycéenne avec Kate.

-Je ne suis pas quelqu'un de fiable, rajoutai-je pour créer une longue distance avec elle.

-C'est ce que j'ai cru comprendre oui. »

Elle avait gardé un ton extrêmement calme. Imperturbable. Kate avait sûrement du la prévenir que j'étais du genre désagréable ou autre connerie. J'aspirai le mégot entre mes lèvres et expirai une longue fumée durant plusieurs secondes. Amandine croisa les bras contre sa poitrine et blottit ses mains sous ses aisselles pour les réchauffer en reprenant :

« J'ai tout de même envie de découvrir ce qui a pu plaire chez toi à ma meilleure amie à part ton physique avantageux. »

Elle détailla chaque parcelle de mon corps. J'étais assez grand de taille. J'avais des épaules naturellement carrées et je paraissais aussi imposant que Martin. A la différence de la douceur d'un agneau de Martin, j'étais Satan en personne. Ma personnalité destructrice ruinait tout ce que j'entreprenais et elle avait une totale emprise sur ma vie. Je répondis :

« Crois-moi, je ne sais toujours pas ce qu'elle me trouve. J'ai un caractère de merde.

-Sincèrement ? Oui, tu as un sacré caractère de merde mais je pense que tu te donnes un genre pour paraître impressionnant et éviter de détruire plus de monde. Pour toi, beaucoup trop de gens ont été brisé par ta faute.

-Surtout... »

Un temps d'hésitation. Et puis :

« Surtout les femmes. »

Je les avais brutalisés. J'avais frappé beaucoup de filles lorsque j'étais enfant. Au collège, je m'amusais à les enfermer dans les toilettes ou dans les salles de classe lorsqu'elles refusaient de me passer leur numéro de téléphone. C'était puéril. Vers la fin de ma scolarité au collège, j'ai commencé à fumer, mépriser le monde entier. Mon harcèlement avait débuté et il avait perpétué jusqu'au lycée. Je n'en avais jamais parlé à Martin et j'avais tout gardé pour moi. Me faire pousser dans les couloirs, me faire frapper à chaque sortie de cours, me faire insulter dès que je passais devant des connards. J'étais la risée du lycée et je l'avais caché. J'étais ce type nonchalant, démontrant aucune expression. J'agissais comme si rien de tout cela ne m'atteignait alors que j'avais de la haine à revendre. Je m'attaquais à plus faible que moi comme les femmes et je défoulais ma colère sur mon père. Cette haine ne m'avait jamais quitté.

« Tu devrais montrer qui tu es réellement, me dicta gentiment Amandine. »

Montrer qui je suis reviendrait à dévoiler ma faiblesse et je ne voulais pas être à nouveau ce type vulnérable. Je secouai la tête en lâchant avec calme :

« Ne te mêle pas de mes affaires. »

C'était le meilleur conseil que je pouvais lui donner en retour. Plus on se tenait à l'écart de ma vie privée, mieux c'était. Amandine soupira avant de recommencer :

« Si tu aimes sincèrement ma meilleure amie, tu devrais lui montrer. Je ne te trouve pas démonstratif. »

Elle était aussi cash que Léa. Elle ne tournait pas autour du pot et sa franchise de dire les choses me plaisait. Je souris légèrement et je me détendis. Je râlai un peu :

« Je lui montre.

-Quand vous êtes seuls. Mais pas avec nous.

-Je l'ai fait une fois et c'est suffisant. »

Je pensais à ce bal. C'était la seule fois où je lui ai consacré une soirée complète avec mon vrai moi, le vrai Gabriel. Et je l'avais fait disparaître. La blondinette à côté de moi posa une main sur mon bras et m'asura :

« Non. Cela ne suffira pas. Elle a l'air heureuse hein ? »

Elle s'arrêta quelques instants pour observer la jolie fille qui avait l'air de s'amuser avec Lucas et Arsène sur les balançoires. J'observais son sourire et ses rires. Après une légère pause, elle reprit plus tristement :

« Lorsque je l'ai rencontré, elle était cernée, épuisée, plongée dans la solitude. Je l'ai aidé à ce sortir de ce trou noir sans fin. Aujourd'hui, elle sourit et c'est ce qui est le plus important à mes yeux car je t'assure qu'elle a énormément souffert elle aussi et si tu la brises, je te tuerai. »

Son monologue me scotchait. J'étais sans-voix. Elle me surprenait. Kate était si bien entourée. J'étais la tâche du décor et je la faisais trop souvent souffrir. J'observais cette fille au loin. Elle était mienne mais elle me semblait inatteignable. Elle était trop bien pour moi. Je crachai la longue fumée grise et balbutiai :

« Je comprends. »

Je ne savais pas quoi dire d'autres. Je le savais que j'étais un gros con. Amandine m'envoya un sourire sympathique et me conseilla une nouvelle fois :

« Prends-lui la main, embrasse-la dans les lieux publics. Tu es un petit badboy mais pas avec elle. Si tu l'aimes réellement, que tu es sérieux avec elle, montre-lui.

-Maintenant ? »

J'écrasai la fin de ma clope contre le banc et elle ricana avant de répondre :

« Pourquoi pas ? Sale pollueur. »

Elle faisait référence au fait que je balance mes mégots n'importe où. Je me levai trop rapidement et je marchai droit vers ma copine. Mon pas rapide pourrait croire que je m'apprêtais à la dégommer et lui hurler dessus alors que... J'arrivai vers elle. Elle était dos à moi en train de rire. J'attrapai son poignet pour la retourner brusquement alertant les garçons qui crièrent :

« Putain Gaby, qu'est-ce que tu fous ? »

Je les ignorai et attirai ma copine contre mon torse pour l'embrasser. Kate était aussi surprise que mes deux potes. Les paroles d'Amandine m'avaient poussé à le faire. Je n'accepterai pas de la perdre. Ma petite amie prit goût et elle insista même un peu plus en posant plus fermement ses lèvres contre les miennes. Tout était nouveau et je n'avais plus aucun contrôle. Je pensais qu'en rentrant à la fac, je garderai le contrôle mais je m'étais trompé : cette fille m'est tombé dessus et je n'étais plus capable de gérer quoique se soit. En l'embrassant, j'avais serré une de ses mains dans la mienne doucement. En me retirant, elle se mit à glousser et me demander :

« Qu'est-ce qu'il t'a pris ?

-Oh, j'avais juste envie de t'embrasser, répondis-je en haussant les épaules. »

J'avais l'air mignon vu la tête qu'elle tire. Lucas écarquilla les yeux. Il s'excusa vivement en s'adressant à moi :

« Mec, je ne suis pas habitué à te voir comme ça avec une fille et surtout ma meilleure amie.

-Comme quoi, même le plus gros bouffon de l'histoire peut aimer une fille. »

La dévalorisation était la clé pour me justifier. Je ne laissais pas le temps à ma copine de me contredire sur mon insulte et je regagnais la table de pique-nique. J'allumais une nouvelle cigarette et Amandine râla :

« Arrête de fumer tout le temps comme ça. »

Je lui envoyai mon majeur et fumai à nouveau comme un pompier pour me détendre.

**

Après le repas, les gars ont voulu aller faire un tour au centre commercial. Nous avions déjà exploré le rez-de-chaussée et personne avait acheté quelque chose. Nous prenions les escalators pour aller au premier étage. En montant, Amandine me lança un regard vers la main de Kate. Elle m'incitait à la prendre. Je soupirai et détournai le regard en attrapant la main de Kate. Cette dernière m'envoya son plus beau sourire et serra sa main dans la mienne. C'était agréable, c'est vrai. Sa main était tiède, douce et pleine de tendresse. J'étais embarrassé. Physiquement, je ne ressemblais en rien à ce mec niais alors qu'au fond de moi j'étais comme une fillette. J'aimais lui tenir la main.

En haut des escalators, Kate garda sa prise sur ma main. Nous étions réellement un couple. Durant des années, j'avais cherché à avoir un contact avec une fille et je l'avais enfin. Il fallait que je laisse ma main dans la sienne. Elle m'apaisait et j'avais enfin ce sentiment d'exister aux yeux de quelqu'un. Les deux filles coururent presque dans une des boutiques et sa main glissa de la mienne pour se lâcher quelques instants. Je me retrouvais seul avec les garçons. Arsène me confia :

« Je suis content que vous soyez ensemble.

-Cela me fait encore bizarre, répondis-je en fixant ma copine parcourir les rayons.

-Tu t'y feras. Je n'ai jamais été avec quelqu'un réellement non plus. »

Il est vrai qu'à part Martin, aucun de nous aviez déjà eu de copines avant. J'haussai les épaules et arpentai les rayons avec les gars en suivant des yeux Kate et Amandine. On dirait qu'elles ont trouvé quelque chose à essayer. Lucas accourut vers sa meilleure amie pour découvrir les habits et je lui emboîtai le pas. Kate montrait le petit ensemble : un chemisier jaune et une jupe de couleur noire. Je penchai ma tête au-dessus d'une épaule de Lucas pour admirer l'ensemble. Face à ma mine nonchalante, Kate me demanda :

« Tu n'as pas l'air convaincu. Est-ce que tu penses que cela ne suit pas ensemble ? »

Je fronçai les sourcils avant de secouer négativement la tête. Je soufflai brièvement :

« C'est joli. »

Elle arqua un demi-sourire et partis essayer pour se faire un véritable avis : c'est bien un truc de meufs ça. Elle me supplia de l'accompagner. A contre-cœur, je l'attendis derrière la cabine. Au fond, je voulais la mater se changer mais je ne voulais pas passer pour un pervers aux yeux de mes potes. J'étais sur mon téléphone pour passer l'attente de ses essayages, je défilai mon fil d'actualité et aimai quelques photos lorsque ma petite amie ouvrit le rideau. Ma bouche se déforma sous le coup de la surprise. Elle était...Je ne savais pas comment qualifier sa tenue. Ce chemisier lui donnait des putain de seins et sa jupe un gros cul bien bombé. Elle était le genre de fille qui m'attirait et tout me semblait étroit autour de moi (surtout ma bite). Je bégayai quelques mots :

« Je...Ça te va bien.

-Merci. »

Elle tourna autour d'elle-même convaincue et entra à nouveau dans la cabine au moment où un putain de gros porc se mit à la siffler. Mon sourire disparut immédiatement et le mec à l'origine des sifflements croisa mon regard meurtrier. Je franchis un pas vers lui en l'agressant :

« Tu viens de faire quoi là ? »

Le mec, s'attendant sûrement à ce que je lui refasse le portrait recula d'un pas et derrière le rideau, Kate m'appela :

« Gabriel ? »

J'ignorai sa voix. J'étais déjà de mauvaise humeur depuis ce matin. Ce mec venait de me mettre en rogne. Une envie de meurtre me traversa l'esprit et je cinglai :

« Répète gros connard. »

Le type se mit à fuir les cabines. S'il pensait s'en sortir comme ça, il se trompait. J'accélérai mes pas. Il ne me connaissait pas et il venait de tomber sur la mauvaise personne. Kate était mienne et je ne laisserai personne la siffler de cette façon. En sortant de la boutique, j'attrapai la capuche du mec et le retournai furieusement vers moi en crachant avec brutalité :

« Personne ne siffle ma copine, c'est clair ?

-Oh ça va, je rigolais, se défendit-il comme il pouvait. »

Je plaquais son dos contre la vitre et criai plus fortement :

« Tu te crois drôle en plus gros bouffon ? Ne refais jamais ça. »

Il hocha lentement la tête, apeuré. Lentement, je relâchais la prise. Dieu sait que j'avais vraiment envie de lui coller mon poing à la figure mais il faut que je me contienne. Je replaçai correctement ma veste en cuir et ce petit con s'enfuit à toute jambe dans l'étage. Je soupirai et retournai dans la boutique. Les mecs arrivèrent vers moi alertés par mon accès brutal de colère. Je tranchai rapidement pour passer à autre chose :

« Un enculé a trouvé ça amusant de siffler Kate sur sa tenue. Je l'ai remis à sa place c'est tout et sans en venir aux poings. »

Kate arriva également vers moi, inquiète. Je roulai des yeux, agacé. Ce n'est pas vrai qu'elle va me faire chier avec ses questions aussi. J'envoyai mon bras dans l'air en répondant vif :

« Demande à Lucas et Arsène. Je suis gavé. Je vous attends dehors. »

**

Je vous envoie le troisième chapitre comme promis! Prenez soin de vous !

-Elo

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