77.
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Gabriel.
Je dis au revoir à la famille en Hermenz avant de quitter le perron pour rejoindre la voiture de la mère de Kate. Avant que je ne grimpe dans le monospace, le petit Loan m'appela par mon surnom habituel :
« Gaby, attends-moi. »
Je me tournai vers lui. Je rangeai mes clopes dans mes poches et je m'abaissai vers lui lorsqu'il réclama un câlin. Je n'étais pas habitué à cette attention mais il était l'enfant que j'aurai voulu être. Il avait des parents aimants, toute l'attention de sa famille. En me relevant, je lui ébouriffais ses cheveux blonds le faisant râler. Je lui dis avec nostalgie :
« Tu es un bon gamin toi. Tes parents ont de la chance de t'avoir. »
Kate entendit mes paroles. Je songeais à lui présenter ma...famille. Je déglutis rien qu'à cette pensée. Je secouai la tête, je ne devais pas me préoccuper avec ça maintenant. J'avais le temps. Je devais surpasser cette peur qu'elle découvre l'un de mes plus sombres secrets.
Je montais à l'arrière. Avant de démarrer, Kate assise sur le siège passager se tourna vers moi et me prévins :
« Ma mère et moi, on passe rapidement au cimetière avant qu'il ne ferme. Tu peux rester dans la voiture si tu veux.
-Cela ne me dérange pas de venir, répondis-je en haussant les épaules. »
Elle affrontait mes démons et je devais affronter les siens à mon tour. Kate se tourna à nouveau tristement et sa mère démarra après un dernier salut à la famille Hermenz. Je traînais un peu sur mon téléphone. J'avais pas mal de messages de mon père. Ce connard m'avait appelé plusieurs fois dans la journée et j'avais fini par décrocher lorsque j'avais activé le son par inadvertance. Il me criait dessus. A vrai dire, je ne l'avais pas prévenu que je me barrai carrément de la région pour suivre ma copine depuis très peu de temps. Il avait littéralement pété un câble lorsqu'il avait appris que j'étais parti. Il était furieux et m'avait lancé toutes sortes de menaces. J'avais fini par lui raccrocher au nez, exaspéré par son comportement et ses insultes comme quoi je suis : « un fils indigne, un petit con sans valeurs familiales, mal élevé, mauvais garçon. » J'étais juste le fruit de son éducation de raté.
La voiture s'arrêta soudainement. Je savais que nous étions arrivés au cimetière. Je descendis lentement et marchai rapidement vers ma petite amie. Ses pas étaient plus lents, moins affirmés. Pour l'apaiser, je mis mon bras autour de ses épaules. Il fallait que je fasse les choses biens avec elle, elle m'aidait et je devais l'aider en retour. Nous passions les grilles noires du vieux cimetière. C'était tellement lugubre, il faisait noir à cause du solstice d'hiver et il faisait affreusement froid. Mon sweat ne me suffisait pas et je me risquais à chopper à nouveau une pneumonie. Nous marchions vers les allées « I ». Kate s'arrêta soudainement devant une tombe. Nous y étions. Je lisais l'inscription sur la pierre de marbre :
Paul Lincoln 1973-2018.
Bon père de famille, mari aimant et policier droit.
Que son âme repose en paix
Kate passa ses mains autour de ma taille en lâchant une larme. J'observai la tombe de son défunt père d'un œil triste. Elle était tellement fragile à la perte brutale de son père. C'était contradictoire avec mes principes : Cela ne me ferait ni chaud, ni froid si mon père décédait demain brutalement. Cancer ou pas. Accident ou pas. Crise cardiaque ou pas. Je ne pense pas que sa mort m'affecterait un jour. Sa mère était restée en retrait pour laisser sa fille se recueillir sur la tombe de son père. Je lui chuchotai quelques instants :
« Est-ce que tu veux que je te laisse seule ?
-Non, me dit-elle lentement pour faire une pause de quelques secondes et reprendre. En volant mon journal intime, tu as du le lire. C'est ma thérapie. Il m'aidait à faire le deuil de mon père. Mon journal, c'est ce que j'aurai aimé raconter à mon père si je pouvais encore lui parler à ce jour.
-Je suis désolé pour ça Kate. Je ne le savais pas, j'avais vraiment été nul.
-C'est le passé, on ne peut rien y faire. »
Je ne savais pas quoi répondre. J'avais gâché toute l'occasion pour elle de faire son deuil. J'étais vraiment un monstre. Je n'avais aucune pitié. Dire que je me foutais de sa gueule parce qu'elle écrivait dans un carnet débile. Aujourd'hui, je me rendis compte qu'en apprenant à connaître les gens, on comprend en quoi des choses si futiles pour nous sont importantes pour eux. Kate embrassa ma joue pour me convaincre que j'étais pardonné et je lui rendis son baiser en les posant sur ses lèvres. Elle finit par glousser et me dire :
« Mon père t'aurait détesté. »
Ce n'était pas nouveau pour moi. J'haussai les épaules et elle ajouta :
« C'était un papa poule. Il t'aurait fait les gros yeux pour t'impressionner mais c'était un vrai ours en peluche.
-J'aurai aimé le connaître, lui répondis-je en lui envoyant un sourire. »
Elle hocha activement la tête avant de s'agenouiller près de la tombe et envoyer un bisou sur la photo de son père. C'est vrai qu'elle tenait de pas mal de traits chez lui comme la couleur de cheveux, le sourire pétillant et au niveau du nez. Elle se releva ensuite et me demanda :
« Est-ce que tu veux fumer avant de rentrer ?
-Oui, je veux bien, répondis-je en passant ma main dans mes cheveux.
-Très bien. Je vais laisser ma mère se recueillir à son tour. »
Elle prévint sa mère et elles parlèrent quelques instants ensemble avant que Kate me rejoigne pour que je puisse fumer à l'extérieur. Sur la route, je lui demandais :
« Ça va ?
-Oui, ne t'en fais pas. »
**
Je fermais la braguette de mon pantalon et j'allais dans la chambre d'amis. Kate était en train de se mettre en pyjama. Elle était presque nue face à moi me tournant le dos. Elle enfila le haut de son pyjama. Je ne me gênais pas pour mater son fessier proéminant la faisant râler légèrement :
« Le voyeurisme est puni par la loi Monsieur Hood.
-Monsieur Hood, l'interrogeai-je en changeant de sweat pour essayer celui qu'elle venait de m'offrir. Et ce n'est pas du voyeurisme, j'apprécie la vue.
-Imbécile, gloussa-t -elle en passant sa jambe dans son pantalon en flanelle. »
Un sourire narquois s'échappa et j'ajustai correctement le pull Tommy. Il n'était ni trop large, si trop serré. Il était ample comme je les aimais. J'étais bien dans ce pull. Je bougeais les épaules en complimentant :
« Il est vraiment beau ce sweat. »
Kate se tourna vivement vers moi. Elle accourut vers moi pour regarder mon physique un peu plus en détails. Elle chuchota :
« C'est vrai que tu es beau dedans. »
Elle détacha l'élastique qui retenait ses cheveux et elle défit sa tresse lentement en continuant de me regarder. J'haussai les épaules et le retirai à nouveau. Mon tee-shirt se souleva légèrement et lorsque je balançai le pull sur le lit, je sentis des mains froides se promener sur mon abdomen par-dessous mon tee-shirt. Ce contact froid me glaça mais j'appréciai. Je décélérai mes mouvements appréciant ce contact. Kate caressa mon nombril avant de remonter lentement sa main le long de mes abdominaux. Un frisson me parcourut l'échine et cela me faisait flipper de ressentir ça pour une fille. J'étais réellement effrayé par le fait d'aimer quelqu'un jour. Je l'aimais c'était sûr mais je n'y connaissais rien en relation. Je ne pouvais m'empêcher de lui demander :
« Est-ce que c'est aussi un truc de couple ?
-Oui, me dit-elle en parcourant avec imagination mon torse de ses mains douces. »
Je baissai mon regard vers elle et attrapai un de ses mèches de cheveux pour la tourniller autour de mon index. Je quémandai à nouveau :
« Qu'est-ce que je suis censé faire d'autres?
-Du respect, prioriser ta copine, complimenter, la rendre heureuse. Tu apprendras sur le tas tout comme moi.
-Oh d'accord. »
Un gémissement sortit lorsqu'elle s'aventura près de la ceinture de mon pantalon. Pour lui montrer mes débuts de pulsions sexuelles, je collai sa cavité pelvienne contre moi et une de mes mains attrapa fermement son cul enrobé. J'émis une légère pression et Kate joignit nos lèvres ensemble. J'étais chauffé mais je ne voulais pas me précipiter. J'étais encore un débutant concernant les relations sexuelles. Kate descendit ses lèvres vers mon cou...Bordel, elle n'avait jamais fait ça avant. Elle parsema mon cou de baisers. C'était lent mais passionné. Une de ses mains se logea dans mon dos et je posai ma tête contre son épaule, courbant légèrement ma colonne vertébrale.
Elle m'embrassa affectueusement le cou jusqu'à s'arrêter complètement et gagner le lit. Elle se logea sous les couettes. Je restais là comme un con. Je n'étais pas habitué à ce genre de situation. J'étais en colère qu'elle me laisse avec des envies pareilles et j'étais apeuré en même temps. Ne suis-je pas assez bien pour elle ? Je ne me posai pas plus de questions et je déboutonnai mon pantalon et débouclai ma ceinture. Je posai mon jeans sur le tapis et retirai mon tee-shirt avant de rejoindre ma copine au lit. Elle me tournait le dos et je détestais ça. J'avais l'impression d'avoir merdé dans une de mes paroles. Je passai mon bras autour de sa taille et je posai mon menton sur son épaule en demandant :
« Si j'ai été méchant aujourd'hui, dis-le-moi. Je ne me rends pas vraiment compte. »
Kate avait l'air peiné que je culpabilise et elle répondit tristement :
« Ce n'est pas ça...c'est juste que... »
Elle marqua une pause et je répétais ses derniers mots, impatient :
« C'est juste que ?
-Je trouve que cela fait longtemps que nous n'avions pas couché ensemble. »
Elle semblait hésiter sur les derniers mots une nouvelle fois. Elle ne savait pas trop comment qualifier nos rapports sexuels. Baise ? Coucher ? Faire l'amour. Pour moi, faire l'amour était ce qui nous ressemblait plus car nous étions un couple et l'on s'aimait. J'étais resté silencieux. La première fois, je l'avais défloré et largué quelques jours après par colère et je l'avais humilié. Je frottais mon nez dans ses cheveux et je demandais d'une voix rauque :
« Tu as envie de moi ? »
Pour lui partager mon avis, je collai ma virilité gonflée contre son fessier et je frottais lentement mon membre la faisant frissonner de plaisir. Elle se tourna soudainement vers moi en répondant :
« Dieu que oui. Tu ne te rends pas compte à quel point tu es magnifique. »
C'était l'un des plus beaux compliments qu'elle pouvait me faire. J'embrassais le bout de son nez en souriant et je chuchotai :
« Tu n'as pas peur que ta mère entre ? Elle risque d'halluciner si elle te voit en train de me sucer la bite. »
Elle pinça mon bras face à mes mots salaces tout en disant :
« La chambre d'ami a un verrou. »
Je m'assis pour observer la porte. Elle était fermée. C'est là que j'observe qu'en-dessous de la poignée en inox, il y a une clinche pour fermer à clé. Je me précipitai à la porte pour verrouiller totalement et profiter de cette intimité pour faire de Kate mienne. Je revins, tel un chat sur le lit. Le dos enfoncé dans le matelas, Kate était un peu nerveuse à l'idée de se dévoiler et de coucher avec moi et je pris place au-dessus d'elle, l'emprisonnant dans mes bras musclés. Je caressai lentement ses joues de mes doigts et je murmurai :
« Laisse-moi te faire l'amour alors. »
Elle ne s'attendait pas à ce que je lui dise ce petit mot attendrissant. Je l'avais pas mal surpris aujourd'hui et je ne pensais pas que cela serait aussi simple.
Avant que je puisse l'embrasser, elle me demanda sérieusement (elle est vraiment chiante) :
« Tu es amoureux de moi ? »
Je la coupai d'un baiser sur les lèvres, incapable de répondre plus ce soir. Kate prit goût au baiser que j'engageais et passa ses mains dans mon dos nu pour m'attirer contre elle. Très vite, je décrochai le cordon de son pantalon et je lui indiquai :
« Laisse-moi te déshabiller. »
Je ne répondais pas à sa question mais elle s'en fichait. Je passais le haut de son pyjama pour avoir une vue sur sa superbe poitrine. Je balançai son tee-shirt dans un coin de la pièce et je lui bouffai les seins. Pendant que j'en attrapai un avec mes grandes mains, je m'attaquai à son second sein en l'embrassant. Sous le coup du plaisir, son bassin se souleva légèrement et ses mains trouvèrent refuge dans mes cheveux soyeux. J'aimais cette emprise-là. J'arrivais à m'évader quelques instants de mes problèmes. Elle me faisait sentir spécial sous mes caresses. Nos mouvements étaient plus intenses, plus sensuels que notre premier ébat. Chacun connaissait un peu plus les faiblesses de l'autre.
Kate attrapa l'élastique de mon boxer et fit rouler mon dernier linge le long de mes hanches puis le long de mes cuisses. Je me sentais désiré et sexy avec elle. Je dégageai mon dernier linge au sol et nu contre elle, je me frottai sensuellement contre son intimité. Kate prit en main ma verge. Un cri rauque s'échappa de mes lèvres et directement, je savais que je montais droit au paradis avec ses caresses. Elle me rendait fou. Entre deux, je chuchotais dans le creux de ses seins :
« Oh, Kate. »
Rapidement, le reste de ses vêtements volèrent en éclat dans la pièce et Kate s'aventura sur mon corps nu en embrassant chaque parcelle de ma peau. Je la laissais prendre le contrôle en basculant sur le dos pour me coller contre le matelas du lit. La brune élança ses longs cheveux bouclés derrière ses épaules pour pouvoir m'embrasser. Ses baisers étaient virulents, j'étais addict. Elle passait ses fins doigts sur ma bite et elle faisait de lents mouvements de haut en bas et inversement. Sa bouche descendait lentement le long de mon ventre. Elle s'attardait entre ma cavité abdominale et ma cavité pelvienne. Elle resta un long moment et après un élan de courage, elle approcha sa bouche de mon gland. Un hoquet s'échappa. Je ne m'attendais pas à ça. Mes doigts serrèrent fortement le drap housse dans la paume de ma main sous l'excitation et le plaisir qu'elle me procurait avec sa petite bouche. Mon engin décorait subtilement son visage et elle pompait. Je n'y connaissais rien mais pour une première fois, je n'étais pas déçu. Une autre de mes mains trouva refuge au niveau de la racine de ses cheveux. Je continuais de gémir son nom entre chaque souffle :
« Oh merde, Kate... »
Auparavant, je ne saurai dire si n'importe quelle fille aurait pu me faire ressentir ça en me suçant la bite mais avec elle, c'était dingue. Je les prenais toutes pour des jouets et Kate m'a démoli le cerveau : Je n'arrivais plus à réfléchir clairement, à cacher mon vrai moi et c'était tout de même dangereux. Pour cette raison que je ne répondis toujours pas lorsqu'elle me demanda à nouveau :
« Est-ce que tu es amoureux de moi ? »
J'en étais incapable. C'était beaucoup trop rapide, trop tôt et ce mot me terrifiait. Martin m'avait expliqué que l'amour était quelque chose propre à chacun et que nous avions tous notre façon de le montrer. Je n'étais déjà pas doué pour être un mec sympa, facile à vivre alors montrer que l'on aime ? C'était difficile. Peut-être qu'en lui faisant l'amour, elle se fera une idée de ce que je peux ressentir pour elle.
Lentement, elle s'arrêta et remonta pour m'embrasser. Je fuyais mes dernières pensées et l'embrassai à nouveau affectueusement. Entre deux baisers, je lui chuchotais :
« Est-ce que tu as des préservatifs ? »
Et là, elle se stoppa nette. Elle blêmit et me demanda presqu'aussitôt :
« Tu n'en as pas avec toi ? »
Je secouais la tête. Elle soupira, déçue, et m'avoua à nouveau :
« Je n'en ai pas non plus.
-Merde. »
Merde car : Je ne pouvais pas coucher avec elle alors que j'en mourrais d'envie. Merde à nouveau car : Je sens qu'elle va me casser les couilles pour que je me dévoile sur ce que je ressens.
Un raclement de gorge sortit de ma bouche et je me redressai pour attraper mon boxer au sol. Je soulevai les fesses pour l'enfiler et je suggérai :
« On en achètera demain ou lorsque l'on rentre. On ferait mieux de dormir. »
Kate écarquilla les yeux puis se rhabilla sans prononcer un mot. Elle s'allongea à mes côtés, dos à moi. Elle avait l'air vexée et je levais les yeux. Les femmes... Après un soupir, je m'approchai et posai un baiser sur sa joue avant de m'écrouler à nouveau.
**
Bonjour,
Excusez moi de ma longue absence. Je travaille dans un rythme de nuit depuis septembre et je ne prenais jamais le temps de publier. J'espère que vous allez bien! Prenez soin de vous en ce temps de crise sanitaire.
-Elo
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