72.
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Cathy.
Lorsque Gabriel fut assez loin, je hurlai à mon meilleur ami :
« Non mais pour qui tu te prends ? Tu ne vas pas m'empêcher de créer quelque chose de sérieux avec Gaby !
-Pardon ? Dois-je te rappeler ce qu'il t'a fait ? J'essaie seulement de te protéger. Il a essayé de te frapper dès le premier soir, il t'a brisé le cœur je ne sais combien de fois en te traitant comme une moins que rien, il t'a manipulé, ensorcelé et t'a humilié en te rabaissant devant tout un groupe.
-Me protéger de quoi ? Gabriel a merdé, oui. Mais il est amoureux...
-Amoureux ? Gabriel amoureux, s'étrangla Lucas violemment, tu ne sais pas de quoi tu parles. Il n'est pas clean ce mec !
-Pourquoi me l'avoir présenté alors s'il est malsain ? Je le sentais mal au début et tu m'as persuadé que c'était un type cool. C'est bien le mot que tu as employé, criai-je en tapant du pied sur le sol.
-Parce que j'ignorais que tu tomberais amoureuse de ce connard. Je n'aurai jamais cru qu'il t'emmerderait à ce point. Avec Claire, ça ne s'est pas passé comme ça. »
Lucas tentait de se justifier et je crachai mon venin :
« Tu as autant merdé que lui ! Ton pote, je le détestais au départ. Mais vous étiez amis et j'ai vu du bon en lui. Quand il se faisait chier à vos soirées bourrage de gueule, filles à gogos, Gabriel était là avec moi.
-Pour son intérêt, me coupa Lucas.
-Au départ, car il ne me connaissait pas. Mais j'ai appris à le connaître. Il y a des choses que tu ignores sur lui. »
Je repensais automatiquement à la mère de Gabriel. Cette dernière avait attisé chez ce garçon une haine pour les femmes, une peur de l'abandon, un besoin irréversible d'obtenir de l'attention. Lucas pesta :
« Comme quoi hein ?
-Ce n'est pas à moi de te le dire. Je ne vais pas trahir ses secrets.
-Tu rigoles ? Je suis ton meilleur ami ! »
Il plaisante ? Cela ne lui donne pas tous les droits. Je rajoutai avec férocité :
« Et alors ? Gabriel est mon petit ami !
-Je suis ami avec toi depuis des années !
-Être ami avec moi depuis des années ne te donne pas tous les droits. Tu n'es pas obligé de tout savoir et en particulier lorsque ces secrets ne sont pas les miens. Si Gabriel a envie de t'en parler, il le fera. »
Dans les yeux de mon meilleur ami, je pus voir quelque chose se briser et il se mit à pleurer. Immédiatement, je me calmai et il sanglota :
« Tu remets en cause notre amitié maintenant, c'est ça ? »
Quoi ? J'avançai d'un pas et il recula. Il passa ses mains sur ses yeux pour frotter les larmes qui glissaient le long de ses joues rosies et j'essayais de le rassurer :
« Hey, Lucas. Tu seras toujours mon meilleur ami. Je ne te demande pas de me protéger, je veux juste que tu te fasses à l'idée que maintenant, je suis en couple avec Gabriel. Je sais ce qu'il a fait. Je lui en ai voulu, mais on n'a pas choisi de s'aimer. »
Lucas renifla et accepta finalement une étreinte de ma part. Je le serrai fort contre moi et lui indiquai :
« On sera à quatre pour le réveillon, ça serait dommage de se taper sur la gueule. Profitez des fêtes pour vous réconcilier.
-Tu as raison. Je te demande pardon. Je n'ai pas été sympa avec toi. C'est moi qui t'ait poussé un peu aussi à aller vers lui car il te plaisait.
-Allez, arrête de pleurer mon Lucas. Toi et moi, nous sommes indestructibles. »
Un petit rire s'échappa de son gosier. Je réussissais à calmer Lucas et apaiser ses dernières rancœurs. Après un signe de tête, nous regagnions le groupe. Martin vint vers moi pour me faire une bise et me féliciter :
« Chapeau, tu as réussi à sortir avec mon meilleur ami. Bon courage pour le supporter. »
Je vis Gabriel lever les yeux au ciel derrière lui et je pouffai de rire en le remerciant. Claire ne sortit pas un mot, elle me lançait seulement un petit rictus...Assez étrange. Quant à Léa, elle bondit littéralement sur moi en criant joyeusement :
« Tu es encore plus cachottière que moi, tu m'as caché ta relation.
-Désolé, dude, riais-je en la prenant dans mes bras affectueusement. »
Arsène nous souhaita également du bonheur et je remarquai Lucas avec Gabriel. Il s'excusait sur son comportement et ils avaient l'air de s'être réconciliés. Léa partit ensuite frapper Gabriel, je pouvais l'entendre râler :
« Tu es vraiment un connard de m'avoir caché ça.
-Arrête de me frapper, dit-il en attrapant ses poignets.
-Ah, mais lâche-moi ! »
Il leva les yeux au ciel et desserra sa prise avant de venir vers moi. Il passa sa main dans mon dos et me chuchota :
« Laisse-moi rattraper le temps perdu. Je serai le plus sage des hommes. »
Un sourire naquit sur mes lèvres et je le suivis. Il avait décidé de me consacrer toute une soirée où je pourrai lui demander n'importe quoi. En premier, je lui demandai :
« Allons faire une photo ensemble. »
Je ne le laissais même pas répliquer, je l'entraînais vers l'extérieur du bâtiment. J'étais contente que le photographe soit encore là. Il regardait les différents clichés sur son appareil lorsqu'il me vit débarquer avec Gabriel. Je demandai gentiment :
« Est-ce que c'est possible de nous prendre en photo ?
-Kate, tenta de m'appeler Gabriel derrière moi.
-Oui bien sûr, répliqua le photographe avec un large sourire. »
Gabriel émit une moue blasée et je ricanai en attrapant sa taille pour l'attirer contre moi. J'avais enfin la chance de pouvoir être avec lui et de pouvoir me montrer avec lui, je voulais que les gens sachent que nous étions venus ensemble à ce bal d'hiver. Face au photographe, j'affichai mon plus grand sourire et j'envoyai un coup de coude à Gabriel pour qu'il fasse la même chose. Ce dernier me lâcha discrètement :
« Tu fais chier. »
Je ne pus m'empêcher de rire. Le photographe avait pas mal de clichés. Nous étions seuls et j'adorais car cela voudrait dire que nous pouvions rester des heures ici jusqu'à avoir la photo parfaite. Au bout d'une dizaine de clichés, je bondis presque sur l'homme barbu en sautillant :
« Est-ce qu'on peut voir les photos ?
-Oui bien sûr. »
Il nous tendit son appareil et je m'exclamais en riant de mon petit ami :
« Regarde ta vieille tête ! Tu as l'air ravi d'être là.
-Et la tienne alors ? On dirait un hamster, se moqua Gabriel en faisant gonfler ses joues pour m'imiter.
-Sur celle-là, on dirait un attardé.
-C'est toi l'attardée. »
Nous riions face aux clichés et je tombais sur l'une des dernières. Mes yeux ne voulaient plus quitter la photographie. Sur l'image, je pouvais observer le regard de Gabriel posé sur moi. Mon petit ami leva les yeux au ciel et s'éloigna un peu en me prévenant :
« Je fume une cigarette, tu me rejoins quand tu as fini ?
-Oui, oui, répondis-je peu attentive. »
Je fixais son regard. Je l'envoûtais, je l'intriguais, je l'intéressais. Peu de mots pouvaient décrire sur ce que représentait cette image. Gabriel était très fermé, mais je pouvais lire dans ses yeux l'importance que j'avais pour lui. Le photographe se pencha sur l'appareil et il me sourit avant de me dire avec un grand sourire :
« Il n'a pas l'air très commode en premier lieu, mais je peux vous dire que les hommes comme lui sont les plus attachés. Même un aveugle le verrait, il vous aime. »
J'étais heureuse que l'on puisse voir de l'amour dans les yeux de Gabriel. Je demandais au photographe plus de détails concernant les photos :
« Quand est-ce qu'on les aura ?
-Normalement, le directeur vous les enverra par mail si vous vous inscrivez sur cette liste. »
Il me tendit une feuille où pas mal de noms étaient écrits avec des adresses mail. Je m'empressai de l'écrire en utilisant le quatre couleur posé à côté sur la table d'acier. Je le remerciai mille fois avant de rejoindre le brun un peu plus loin. J'avais les yeux rivés sur lui, en souriant comme une idiote alors qu'il était en train de se défoncer les poumons avec du tabac. Il me toisa curieusement et me demanda en expirant longuement la fumée :
« Qu'est-ce qu'il y a ?
-J'adore nos photos, c'est tout.
-Ce ne sont que des photos, déclara-t-il en haussant les épaules.
-Non, ce sont les nôtres.
-Oh tu sais, tout le campus va le voir. Il les affiche tous pour se donner un genre. »
Tant mieux. Tout le monde verra à quel point Gabriel ne tire pas tout le temps la gueule. Le brun termina sa clope et l'écrasa vulgairement au sol avant d'empoigner mon bras et m'attirer à nouveau dans la salle. C'est sûr, il est trop tard pour lui apprendre les bonnes manières.
Il y avait de la bonne musique et Gabriel décida de m'emmener danser malgré que cela ne soit pas sa tasse de thé. Je ne pouvais pas lui en vouloir, il était venu me faire plaisir. C'était une des plus belles preuves d'amour qu'il pouvait me faire, car il avait passé mon intérêt avant le sien. Je l'avais toujours connu égoïste, centré sur lui-même, avec une fierté incommensurable, un caractère destiné à l'auto et hétéro-destruction. En étant sa petite amie, j'espérais trouver les mots pour le canaliser.
Les hanches de Gabriel butèrent contre les miennes et nous profitions pleinement du moment ensemble : Nous deux, avec aucune fille pour nous enlever notre bonheur, aucun mec qui connaîtrait la fureur de Gabriel. Notre soirée ne se passait jamais sans une engueulade entre nous ou avec un membre du groupe, ce soir n'en faisait pas l'exception. Pourtant, c'était différent. Car Gabriel restait avec moi. Je dansais aux côtés du brun lorsqu'il me crie à l'oreille (à cause de la musique) :
« J'ai soif, est-ce que tu veux quelque chose ? »
Je m'esclaffai et attrapai ses épaules pour me mettre sur la pointe des pieds sans glisser et lui répondre en criant à son oreille également :
« Si mais je te préviens, il n'y a ni vodka, ni bière.
-Je sais boire du soda aussi, grosse tête. »
Il pinça mon bras et je le suivis vers le buffet. Gabriel attrapa deux gobelets et il me demanda avec gentillesse :
« Qu'est-ce que tu veux boire ?
-Peu importe, la même chose que toi. »
Il haussa les épaules et prit une bouteille de Coca. Il servit deux grands verres. J'attrapai le gobelet et je commençai à le porter à mes lèvres lorsqu'il me stoppa :
« On n'a pas trinqué ! »
Trinquer ? Je fronçais les sourcils et Gabriel leva son verre moi en imitant un discours de politicien :
« Alors déjà, je voudrais remercier Martin même si connard n'est pas là pour m'avoir poussé à te parler. Je me remercie moi-même parce qu'il faut l'avouer que j'ai fait un effort incroyable pour ce bal. »
Je ne pouvais pas m'empêcher de rire. J'ignorais que Gabriel pouvait se mettre à blaguer, je ne l'avais jamais vraiment vu plaisanter durant ses quatre derniers mois et ça me rendait joyeuse. Je l'écoutais en tendant mon verre vers lui :
« Bon, je me suis casé, c'est ce qui a fait que j'ai décidé de venir. Donc, je trinque à cette bonne soirée, car je sais que demain je serai à nouveau un gros con. »
À ces mots, il éclata de rire et tapa légèrement dans mon verre avant de prendre une gorgée. Je l'imitais et nous décidions d'aller au calme en sortant du gymnase. La sortie de la salle de sport menait à un grand couloir. C'était le hall principal où il y avait toutes les salles des amphithéâtres. En face de nous, une immense porte en verre donnait sur la cafétéria et le couloir de gauche vers la bibliothèque. Nous marchions silencieusement. Gabriel passa tendrement son bras autour de mes épaules. Il avait l'air gêné lorsqu'il prononça doucement :
« Au fait...
-Oui ? »
Je tournai la tête vers lui pour l'inciter à poursuivre, j'étais à l'écoute. Gabriel bredouilla :
« Tu es vraiment magnifique dans cette robe. »
Oh...J'ignorais comment Gabriel avait pu changer comme ça si soudainement, mais j'étais contente de découvrir cette nouvelle partie de lui. Je souris et posai ma tête contre lui en murmurant :
« Merci. Toi aussi, tu es très beau. Ça te va bien. »
Il retira son bras pour passer une main dans ses cheveux. Il était nerveux et fébrile face à ce compliment. Il ne répondit rien, mais je savais que ma réponse le satisfaisait.
Nous prenions à gauche après la grande porte en verre. La musique semblait beaucoup plus lointaine désormais. Gabriel s'éloigna de moi quelques instants pour ouvrir la grande porte marron en bois massif menant à la bibliothèque universitaire. Il m'emmena dans un coin pour faire en sorte que nous soyons isolés. Je n'étais pas effrayé par le fait d'être seule avec lui, j'avais confiance en lui. Gabriel se laissa glisser le long du mur pour s'asseoir sur le parquet. Il écarta les jambes et fuit mon regard en tapotant le parquet de ses doigts. Je compris aussitôt : Il était trop mignon, il ne savait pas comment m'inviter à me réfugier contre lui et me câliner. Je ne me fis pas prier, je me blottis contre lui et posai mon verre à côté de ses jambes. Il m'imita et passa ses bras autour de moi en posant sa tête sur mon épaule. Lentement, il me demanda :
« Alors, c'est ça une relation ?
-De quoi ? »
Je tournai légèrement la tête de côté pour l'observer de biais lorsqu'il expliqua :
« Des câlins, des bisous, savoir qu'on s'aime, faire des photos, danser ensemble ?
-Oh, je pense qu'il y a beaucoup plus que ça, lui dis-je avec un air nostalgique et envieux.
-Comme quoi par exemple ?
-Il y a tellement de choses à dire, soufflai-je, c'est long.
-Je t'écoute. »
Gabriel posa ses yeux rapidement sur moi et resserra sa prise autour de mon ventre pour m'inciter à discuter. Je me lançais :
« Être en couple, ce n'est pas forcément que s'embrasser, se câliner ou quoi. Oui, nous le faisions car c'est un des principes de couple de se montrer tactile. Être ensemble, c'est aussi se prévoir des sorties entre amoureux comme aller au cinéma, au zoo ou n'importe quoi d'autre. Lorsque cela devient plus sérieux encore, on se présente à nos familles.
-À nos familles ? »
Il déglutit longuement, soudainement mal à l'aise. Il était crispé. Je rajoutais pour le rassurer :
« Lorsque tu te sens prêt, tu peux décider si tu veux me présenter à ta famille ou pas. Tu prends ton temps, nous ne sommes pas pressés.
-Je sais, mais tu vas me présenter à ta famille.
-Je n'ai pas vraiment dit à ma mère que je te présentais comme mon petit ami, lui assurai-je pour qu'il ne se sente pas oppressé de faire la même chose.
-Ah...
-Tu voudrais que je te présente comme petit ami ? »
Gabriel semblait indécis. Il hésitait, il mordait l'intérieur de ses joues. Il maugréa, pas sûr :
« Pourquoi pas.
-Gabriel, si je te présente à ma mère comme mon copain, cela ne t'engage en rien à faire la même chose. Vraiment, je ne te forcerai jamais à le faire.
-Je n'ai pas tellement envie que tu rencontres ma famille un jour, avoua-t-il très mal à l'aise, j'ai...j'ai honte. »
Je savais que sa situation familiale n'était pas claire et je me tournai vers lui. Il n'osait pas me regarder dans les yeux. Pour le rassurer, je posai mes mains sur ses joues. Il garda ses mains sur mes hanches. Je lui susurrai avec délicatesse :
« Je ne m'enfuirai jamais face à ta famille. Tu ne l'as pas choisi. Je suis là pour toi. Je n'ai pas envie de m'immiscer dans ta vie privée, je me doute bien qu'il y a eu une grosse période difficile dans ta vie. Tu t'es fait harceler lorsque tu étais plus jeune. Les gens étaient vraiment des gros cons. Je sais que tu as énormément souffert et je veux que tu ailles mieux. »
Gabriel n'exprima aucune expression. Il garda seulement son regard dans le mien, captivé.
« Je sais que tu es parfois difficile à gérer et pourtant, c'est toi que j'ai choisi.
-C'est vrai, chuchota-t-il avec un petit rictus.
-En tout cas, à part me présenter ta famille, il y a des choses beaucoup plus intéressantes à faire. »
Gabriel écarquilla les yeux, curieux et je chuchotai à son oreille :
« Les personnes en couple couchent ensemble. Et pas seulement des coups d'un soir. Ils peuvent faire ça toute la journée. »
Un sourire carnassier se plaça sur ses lèvres et il s'approcha pour me voler un baiser et me chuchoter avec un petit rire :
« Fais gaffe, tu risques de me faire bander. »
Je ricanai et je l'embrassai à nouveau pour le faire taire. Gabriel prit goût au baiser et appuya un peu plus ses mains sur mes hanches pour me faire réagir. J'attrapai un peu plus ses lèvres faisant monter petit à petit la température de la pièce. Je passai une main sur son visage puis dans ses cheveux. J'avais toujours eu ce privilège de pouvoir passer ma main dans sa chevelure noire et quelque peu hérissée ce soir. Bientôt, Gabriel souhaita aller plus loin en demandant un accès à ma langue. Lentement, je le laissai essayer et ses caresses sur mes hanches se firent plus profondes. Il déplaça une main vers mon abdomen pour la remonter lentement jusqu'à un de mes seins pour le presser tendrement. Je ne sentais plus l'odeur infâme de la cigarette lors de notre baiser : le goût sucré du soda avait pris le dessus. Je me séparais petit à petit de lui. Il sourit et admit :
« Au final, ce n'est pas plus mal d'être casé. »
Il profita que je ris quelques instants pour pincer à nouveau un de mes seins et me câliner. Je lui dis avec humour :
« Je ne te permets pas. »
Il gloussa avant de changer de sujet :
« Quand on sera chez toi, tu me feras visiter Paris ? »
Paris était à une heure de transport de Villette. Je réfléchis. Si ma mère acceptait de me prêter sa voiture, je pourrais facilement l'emmener passer quelques journées à Paris pour qu'il puisse découvrir les endroits où j'ai pu grandir. Je lui répondis :
« Je trouverai un moyen pour te faire visiter la capitale, oui. Je te ferai visiter Villette, je te présenterai à ma mère et à ma meilleure amie.
-Ta meilleure amie ?
-Amandine. Celle dont je te parlais avant que je te pousse à l'eau lors d'une soirée. »
Il fit mine de réfléchir avant de lâcher un sourire taquin :
« Ah oui, je m'en souviens. Tu me cassais les couilles. »
Je me répétais : Gabriel m'avait rendu heureuse ce soir.
Toute la soirée, nous avions discuté de tout et de rien. On passait des moments à rire, d'autres à s'embrasser. Nous avions même commencé un livre ensemble pendant une heure. Puis vers quatre heures du matin, il avait décidé qu'il était temps de rentrer. Il avait discuté avec Lucas par texto en le prévenant qu'il me déposait à l'appartement.
Il avait été prudent sur la route... Ou du moins, il était plus attentif aux règles du code de la route que d'habitude. Il s'arrêta devant mon immeuble et me dit :
« Bon...bah voilà. »
Il était gêné, il ne savait pas quoi dire. Je me penchai pour l'embrasser furtivement et je le remerciai :
« Merci beaucoup pour cette soirée, c'est l'une des meilleures de toute mon existence. On se voit tout à l'heure. Repose-toi bien.
-Je suis content que cela t'ait plu, m'assura-t-il en posant un baiser sur mes lèvres. »
Je descendis de la BMW et marchais lentement vers mon immeuble. Gabriel attendit que je sois rentrée pour démarrer. Son comportement avait changé : il se souciait réellement de moi.
Lorsque je fus sous mes couvertures, vêtue de mon pyjama et démaquillée, je m'endormais presqu'aussitôt espérant que cette soirée ne soit pas le fruit de mon imagination et que tout ceci soit bien réelle.
**
Coucou, désolé du retard, j'ai eu une semaine très chargée et très épuisante. Prenez soin de vous!
-Elo
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