68.
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Cathy.
J'étais exténuée. J'avais enchaîné deux journées sur une chaise à rédiger mes partiels. Il me restait encore demain matin et je serai tranquille jusqu'au second semestre. Je marchais dans le couloir de la faculté à côté de Gabriel. Il avait son épreuve de rattrapage ce matin et ses épreuves continuaient jusque jeudi après-midi. Il était aussi fatigué que moi. Le fait de se lever tous les quatre matins pour passer des moments en tête-à-tête nous a épuisé encore plus. Je demandai au brun qui marchait à mes côtés :
« Tu l'as senti comment ?
-Aucune idée, je n'ai pas révisé des masses. »
Il haussa les épaules et replaça correctement son sac sur ses épaules lorsque Léa débarqua vers nous. Gabriel soupira rien qu'en la voyant gesticuler à quelques mètres de nous. Il avait l'air néanmoins de ne pas être spécialement dérangé par sa présence contrairement aux autres filles. Quand elle fut à a hauteur, elle me salua par une bise et claqua son poing contre l'épaule de Gabriel pour le saluer. Elle m'agressa presqu'ensuite :
« Vendredi, tu viens dans mon appart'. On se prépare ensemble pour le bal.
-Oh mon dieu, grogna Gabriel, je n'entends parler que de ce bal de merde.
-Tu n'avais qu'à y aller, lui dit Léa en tirant la langue.
-Sûrement pas. »
Il roula des yeux et marcha d'un pas plus rapide vers la sortie de la faculté pour rentrer chez lui. C'est vrai que même si Gabriel n'y allait pas, j'avais hâte d'aller à ce bal. Je discutai en direction de la sortie de l'université lorsque Léa m'avoua avec une grimace :
"C'est dommage que Gabgab ne vienne pas, vous auriez été trop mignon à danser à deux. Je suis sûre ça lui manque vos moments intimes.
-Léa... »
J'étais gênée. Elle ne se doutait pas une seule seconde que nous nous étions remis ensemble. Léa continua dans sa lancée pour me taquiner :
« Je suis sûre qu'il meure d'envie de te peloter à nouveau les seins et fourrer sa...
-Ah tais-toi, chuchotai-je en posant ma main sur sa bouche pour la faire taire. »
Aucun de nous n'avait cherché à avoir des rapports sexuels. Peut-être que nous cacher tout le temps nous avait pas assez donné de temps pour nous rendre compte que nous en avions besoin tous les deux. Peut-être n'avait-il pas besoin que nous allions plus loin après tout et qu'il n'en avait pas envie. Il n'était pas tellement démonstratif.
« Vous vous faites encore la gueule, me demanda Léa lorsque nous franchissions la porte vers l'extérieur du bâtiment. »
Je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qu'il lui fait dire que nous nous faisons la gueule ? Je la contredis brusquement :
« Non, pas du tout ! Cela fait un moment que nous nous sommes réconciliés.
-Oh tant mieux, sourit-elle grandement. D'ailleurs, je te parlerai de mon cavalier vendredi.
-Tu as un cavalier pour le bal ? Mais qui c'est ? »
J'étais curieuse. Qui a pu demander à Léa d'être sa cavalière pour le bal d'hiver ?
« Vendredi ! »
Elle me claqua la bise tout en faisant durer le suspense et s'éloigna rapidement. Elle est énervante. Je soufflai. J'avais hâte que l'on soit vendredi pour qu'elle m'en dise plus sur ce fameux garçon. Alors que je m'engageais sur le parking, je décidai d'envoyer un message à Lucas :
Tu es encore sur le parking ?
Mon meilleur ami répondit plus rapidement que je le pensais. Il avait l'air en colère contre moi, à en juger sa réponse :
Ah, tu veux rentrer avec moi aujourd'hui ? Étonnant !
Un profond soupir s'échappa de mon palais. Est-ce une bonne idée après tout de rentrer avec lui ?
Oui mais si tu préfères, je peux prendre le bus.
Il répondit :
Non, c'est bon. J'arrive, je te vois d'ici.
Je déglutis. Je pensais que nous allions avoir une longue conversation dans la voiture. Je vis sa SEAT rouge s'approcher du bord du trottoir. Lucas déclencha quelques instants ses feux de détresse le temps que je grimpe dans sa voiture et il démarra à nouveau lorsque j'attachai ma ceinture. Pour démarrer une conversation, je demandai, curieuse :
« Alors, tes épreuves ?
-Depuis quand ça t'intéresse ? »
Je haussai les sourcils. Est-ce qu'il est sérieux ?
« Depuis toujours, je m'intéresse à toi, répliquai-je avec un ton calme et posé.
-Eh bien, pas en ce moment. »
Son ton était sec et cela ne présageait rien de bon. Je tentai en vain de me justifier :
« Je suis désolée, j'étais prise avec les révisions et-
-Non, me coupa-t-il sec, en prenant la première à droite. Je pense surtout que tu passes tout ton temps avec Gabriel et que tu ne veuilles pas me le dire. »
Ne sachant plus quoi répondre par peur de me trahir, je ne répondis rien. Je ne suis sûrement pas assez discrète pour qu'il puisse avoir des doutes. Lucas reprit avec plus de véracité :
« A en juger ton silence, je prends ça pour un oui.
-Non, intervins-je brutalement.
-Non ? Pourquoi est-ce que tu l'as invité à passer à Noël avec nous alors si vous ne passez pas du temps ensemble ? Ne me prends pas pour un con Kate. »
Lucas était dur dans ses mots. Je détestais me disputer avec mon meilleur ami. Je lui tournai le dos pour regarder la vue de Grenoble s'offrir à moi. Le brouillard de ce matin s'était dissipé et j'arrivai à voir le paysage montagnard qui filait au loin. Je ne sortis plus aucun mot du trajet, contrariant un peu plus Lucas...
**
Salut, le chapitre est court pour cette semaine. Désolé. Je vous promets que les prochains sont plus longs. Bonne journée!
-Elo
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