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55.

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Gabriel.

J'étais resté planté là comme un con. Je n'arrivais pas à croire de ce qu'il venait de se passer. Je venais de me faire jeter. Quand Cathy ferma cette foutue porte, je lâchai avec férocité :

« Grosse connasse. »

Je n'en pensais pas un mot. J'étais blessé. Le peu de fierté qu'il me restait était partie en fumée en me crachant à la figure que tout était mensonge de ma part. Un putain de mensonge ? Je n'avais jamais été aussi sérieux et si attaché à une fille. Putain de merde, je ressentais réellement quelque chose pour elle, j'avais trop merdé par jalousie et je venais de la perdre. Je ressentais une énorme douleur au fond de la poitrine. Était-ce mon cœur de pierre que je venais de briser ? J'étais minable. 

Je m'assis sur les bords des parterres de fleurs et j'allumai une de mes cigarettes. J'étais en colère. En colère contre moi-même, je mesurais désormais l'ampleur des dégâts que j'avais causé mais il était trop tard : elle n'en avait que faire de mes excuses de merde. Après tout, à quoi est-ce que je m'attendais en lui lâchant qu'un « Je suis désolé, je regrette et patati patata. » ?Je compris maintenant qu'il lui fallait un homme et non un gamin qui ne pensait qu'à ses problèmes.

Je pensais pouvoir détruire cette fille autant que j'avais été détruit il y a plusieurs années. Et au final, elle m'avait ramené à mes propres démons. J'essayais de me calmer et de me reprendre lentement. Je tenais toujours le journal intime de Kate et je me mettais à le fixer. Tony n'était qu'une sale merde, mais lui refaire la face parce qu'il lui avait rendu ses affaires n'arrangerait pas mon cas donc je vais me tenir à carreau et laisser cette pédale dans son coin. Je sortis un stylo de ma trousse de cours et ouvris le carnet de Kate. Je cherchai après une page blanche et écrivis le premier couplet de la chanson : « Never be like you – Flume. »

Que ne ferai-je pour l'enlever ?
Cette peur d'être aimé, allégeance à la douleur
Maintenant, je suis en vrac et tu me manques.
Jamais comme toi.
Je ferai n'importe quoi pour changer ce cœur inconstant.
Qui aime les brillantes choses factices.
Maintenant, je suis en putain de vrac et tu me manques.
Jamais comme toi.

Je l'aimais, mais pas elle. J'étais un mec détruit de toute part et je détruisais tous les autres. Je laissais les mots défiler sur ce petit carnet de gosse :
Je te demande pardon de penser ce que je dis lorsque je t'avoue que je t'aime. Je suis humain et on fait tous des erreurs dans la vie : j'ai fait une grosse erreur : j'ai menti. Mais aujourd'hui, je te dis la vérité : je t'aime réellement. Je ne t'aime pas comme une amie, non. Je sais que je suis con mais pas si débile : je sais ce que c'est l'amour. L'amour à mes yeux, c'est te protéger quitte à passer pour un jaloux complètement timbré, c'est péter la gueule des mecs et des meufs qui viennent pour te faire du mal. Je m'y prends mal pour te montrer mon amour, mais je suis un débutant. Pardonne-moi, offre-moi cette chance.
Après quelques lignes, mes doigts prirent le bout de la page, prêt à la déchirer et la balancer à la poubelle tout comme ce vieux carnet de merde. Finalement, mon pied frappa la poubelle de métal et je balançai les restes du mégot au sol et j'ouvris la porte en gardant le carnet dans la main.
Cathy râlerait si elle me voyait balancer mes déchets au sol, pensais-je intérieurement. Putain.
**
Je rentrai de mauvaise humeur chez moi. La porte d'entrée claqua dans un vacarme. Je grimpai quatre à quatre les marches pour m'enfermer dans ma chambre au premier étage. Mon sac fut projeté sur mon lit et mes chaussures trouvèrent refuge contre le mur puis sur le parquet de ma chambre d'adolescent. Tout ça pour une histoire de filles. Alerté par tout ce boucan, mon père débarqua dans ma chambre inquiet :

« Est-ce que tout va bien, Gabriel ? »

Putain de merde, est-ce qu'il le faisait exprès ? J'avais l'air d'aller bien là ? De rigoler ? J'étais surtout en train de péter un câble. Je lui crachais :

« Putain, tu pourrais frapper avant d'entrer. »

J'étais dur avec lui, mais honnêtement, cela m'importait peu. J'étais rentré à cette foutue baraque, car je n'avais pas d'autres alternatives. Mon jumeau en beaucoup plus âgé me toisait avec difficulté. Je savais qu'il essayait d'être sympa malgré que je ne fasse aucun effort pour engager la conversation. Mon père resta dans l'embrasure de la porte et je demandai avec un ton moins agressif :

« Qu'est-ce que tu veux ?

-Je sais que je n'ai pas été un bon père avec toi.

-C'est bien de le reconnaître, répondis-je en levant les yeux au ciel avant de m'asseoir sur la chaise de bureau.

-Je voudrais faire les choses bien avec toi. »

Ah oui ? Je me relevai péniblement et m'approchait de lui. Ma main se posa sur le bois de la porte. Je sifflai :

« Si tu veux faire les choses bien, sors de cette pièce et ne te mêle pas de mes affaires. »

À mes mots, je lui fermai la porte au nez sans lui laisser la chance de répondre. J'étais un fils immonde, mais je m'en tapais.

**

Deux jours s'étaient écoulés depuis que Cathy m'avait laissé tomber devant cette porte en verre avec ma fierté écrabouillée. Je ne ressemblais plus à rien. Je continuais d'aller en cours, mais sans plus. Je restais avec Martin le midi. Claire passait du temps avec d'autres filles bizarres de la faculté. Depuis leur dispute en soirée, ils s'étaient éloignés pour mon plus grand bonheur, je n'avais pas à supporter ses jérémiades à longueur de journée. À vrai dire, le groupe s'était divisé. Nous n'étions plus que deux comme au lycée. Lucas et Arsène avaient décidé de s'éloigner pour passer du temps avec Cathy et Léa. Tout le monde me tournait le dos sauf mon meilleur ami. Je lui devais tout pour rester à mes côtés malgré que je me comporte comme la plus horrible des personnes sur cette Terre.

Je n'avais pas cherché réellement à parler avec Cathy. Son stop m'avait foutu les jetons et je voulais attendre que sa colère soit passée. La seule fois où nous avions pu nous côtoyer, c'était à l'entraînement de l'athlétisme mercredi matin. Le coach l'avait engueulé pour avoir séché le dernier cours. Une pointe de culpabilité s'ajoutait en me rappelant qu'elle avait séché pour s'occuper de moi. Si je n'avais pas été aussi con, à ce jour, elle serait ma première copine. Évidemment, je ne me faisais plus d'illusion pour le moment. Ce mercredi, je m'étais contenté de courir sans ne jamais la regarder.
**

Jeudi.
J'étais dans la grande cour de l'université près des cendriers avec quelques deuxièmes années de ma promotion. Nous échangions quelques paroles tout en consumant nos cigarettes. J'étais accoudé contre le long poteau du préau. Je frissonnais un peu en ce mois de novembre. Jules, un brun de mon entourage de littérature, me taquina :

« Gaby, tu sais que tu es le seul célibataire du groupe ?

-Oh ferme ta bouche. »

Un petit rire s'échappa de ma bouche nerveusement. Comment lui dire que j'ai tout foutu en l'air avec une fille?

« On ne l'a jamais vu avec une fille Jules, plaisanta Dylan un autre gars de ma promotion.

-N'insinue pas que je suis homosexuel parce que je ne rigole pas avec ça. »

J'étais un peu plus dur, mais je finis par me vanter en crachant une longue fumée noire de goudrons :

« Je ne suis pas puceau. J'aime juste avoir ma vie privée.

-Tu devrais t'afficher un peu plus si tu es maqué avec elle, me conseilla Jules. »

Je haussai les épaules en le voyant sous-entendre que je cacherai « ma copine ». Je ne la cachais pas, je l'avais juste perdu comme un con. Je jetais ma cigarette au sol et la piétinais quelques instants avant de m'éloigner d'eux. Jules demanda aux mecs :

« J'ai dit un truc qu'il ne fallait pas ? »

En marchant le long du chemin de gravas, je la croisais avec Léa en train de discuter et pour la première fois depuis quatre jours, son regard se planta dans le mien. Je voulais ralentir et lui parler, mais au lieu de ça, je détournais le regard et prenais une mine indifférente passant mon chemin sans m'arrêter.

**

Vendredi était un jour spécial. Aujourd'hui, se disputait le match de football de notre équipe universitaire contre une de Paris. C'était la dernière fois que notre équipe jouait à domicile, après ça, ils vont devoir se déplacer. Quelque soit le résultat, les joueurs avaient prévus de fêter ça à la fraternité. J'avais passé l'après-midi à « réviser » mes rattrapages à la bibliothèque universitaire. J'avais plus joué à des jeux débiles sur mon smartphone plutôt que mater mes fiches de révisions. J'étais souvent seul en ce moment et j'arrivais à le supporter. J'aimais le silence, c'était la seule chose qui m'apaisait à peu près en ce moment. En fin d'après-midi, je donnais un coup de téléphone pour raccourcir mes cheveux. Ils étaient devenus beaucoup trop longs pour moi et j'avais besoin de changement.

**

Coucou, je vous présente un petit chapitre d'Emprise. Le second arrive dans quelques temps :)

-Elo

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