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Cathy
Nous attendions dans le salon le verdict du médecin que Martin avait contacté pour s'occuper du cas de Gabriel en plein dimanche après-midi. Une infirmière s'était également déplacée en ce début d'après-midi pour faire une prise de sang à Gabriel. D'ailleurs, l'entendant ronchonner du salon, je savais qu'il n'était pas du tout content de se faire piquer. Heureusement, l'infirmière est sortie en un seul morceau de la chambre et elle avait ri en nous disant :
« Il a vraiment un sacré mauvais caractère votre ami.
-Et encore, là il est malade, avait rajouté Martin, d'habitude il est pire. »
Je pouvais encore entendre le médecin discuter avec Gabriel sur ce qu'i ressentait comme symptômes. Je m'approchai de l'infirmière pour pouvoir lui donner un maximum d'informations sur l'identité de Gabriel. Martin m'accompagna pendant que Lucas et Claire restèrent au salon inquiets. L'infirmière demanda :
« J'ai besoin de savoir son nom complet, date et lieu de naissance, numéro de sécurité sociale. «
Martin avait préparé la carte vitale de Gabriel et la tendit à l'infirmière en le présentant :
« Gabriel Louis Hood né le 2 février 1999 à Lyon. »
J'ignorai que Gabriel avait un deuxième prénom mais il lui allait bien. L'infirmière prit en compte les informations et colla différentes étiquettes sur les différents tubes de sang. Après ça, Martin la remercia vivement d'être passée et d'envoyer les résultats à cette adresse car Gabriel ne bougerait pas d'ici. L'appartement sera en quelque sorte notre QG en attendant que Gabriel se rétablisse.
D'un coup, le médecin apparut, l'air rassuré et je souffle en me disant que le cas de Gabriel n'est pas trop grave. Le toubib me félicita pou les bons gestes que j'aie employé pour lui, ça lui a évité les urgences. Il indique que sa fièvre continue de baisser grâce au paracétamol. Il nous annonça en second temps :
« Votre ami a les symptômes d'une grippe mais en entendant la manière qu'il tousse, qu'il chauffe et l'endroit où il se plaint de fortes douleurs, je suspecte plus une pneumonie. L'infirmière lui a fait des hémocultures et des bilans. J'aurai les résultats prochainement. Si la pneumonie se confirme, je vous laisse l'ordonnance des antibiotiques.
-Merci beaucoup, lui dis-je émue de toute cette pression qui redescend petit à petit.
-Vous pouvez aller voir votre petit ami, me rassura le médecin, mais pas trop longtemps pour qu'il se repose.
-Nous ne sommes pas ensemble, lui répondis-je en rougissant gênée.
-Ca ne saurait tarder, il n'a fait que vous appeler »
Lucas regarda Martin surpris et je souris niaisement. Je décidai de laisser le docteur et mes amis dans la salon pour rejoindre Gabriel dans ma chambre. Ce dernier était emmitouflé dans mes draps et je l'entendais râler tout seul. Je ricanai et il se stoppa tout d'un coup pour me toiser. Il avait repris du poil de la bête et il se plaignait :
« Quelle idée de merde vous avez eu de me ramener cette connasse, elle m'a démoli les veines. »
Je ricanai et m'assis à côté de lui. Son torse ne luisait plus autant de sueur à cause de la fièvre et cela me rassurait. Je l'observai et lui répondis :
« Je t'ai sauvé des urgences, tu es bien malade en tout cas.
-Ouais, de ce que j'ai compris. Saloperie de poumons de merde. Je ne pourrai même pas fumer de la journée. »
Il se mit à tousser s'étouffant presque et je lui massais tendrement le dos en le grondant à moitié :
« Oublie tes cigarettes pour le moment et tes clopes n'ont pas aidé. »
Le fait du fumer comme un pompier a déjà bien abîmé ses poumons et il avait eu de la chance que nous soyons tous là pour l'aider. Je pouvais entendre Gabriel geigner et gigoter dans sa couette pour attraper la grande bouteille d'eau que je lui ai laissé. Il se plaignait d'avoir très mal à la gorge et il toussait à nouveau sèchement. Je lui dis en commençant à me relever :
« Repose-toi bien. »
Il enroula une de ses mains blessées autour de mon poignet et il me chuchota :
« Attends. »
Avec une force dont je lui croyais inconnu, il arriva à se relever et je me penchai vers lui pour réduire ses efforts. Il posa rapidement ses lèvres sur les miennes en souriant :
« Ne crois pas que j'ai oublié que tu m'aies embrassé.
-Je vais attraper tes microbes, ricanai-je en me relevant.
-Oui, comme ça tu restes avec moi au lit toute la journée.
-Non, il faut que je m'occupe de toi. »
Son visage taquin sa changea en une mine plus sérieuse. Il me dit d'une voix plus douce :
« Au fait, merci de m'avoir sorti de là. Je te dois une dette.
-J'ai déjà ma petite idée Gab, souriais-je en repensant à une proposition qu'il avait refusé il ya longtemps à ses amis.
-C'est quoi ?
-Accompagne-moi au bal d'hiver. »
Gabriel fronça les sourcils et se renfrogna immédiatement en se recouchant. Il me tourna le dos et fit semblant de n'avoir rien entendu en espérant que je lâche l'affaire. Je me répétai :
« Accompagne-moi au bal d'hiver.
-C'est hors de question, me coupa-t-il quasiment hors de lui.
-Pourquoi ? C'est quoi le problème ?
-Je déteste les bals.
-Tu me dois une danse, celle d'hier a été coupé.
-A qui la faute hein ? Cette pétasse n'avait rien à faire là. »
Gabriel était à présent de mauvaise humeur et il se mit à tousser furieusement à cause du fait qu'il ait enflammé ses poumons en se mettant à crier. Je croisais les bras sur ma poitrine et répliquai furibonde :
« Tu pourrais faire un effort, je ne te demande pas grand-chose.
-Des efforts ? Tu crois que je ne fais pas assez d'efforts ? Casse-toi de là.
-Crétin. »
Je balançais mes livres à l'autre bout de la pièce, sur les nerfs et je quittai la pièce. Comment est-ce qu'on peut s'engueuler dans des moments pareils ? Lorsque j'arrivais dans notre petit salon, le médecin venait de quitter la pièce. Claire était dans la cuisine et elle préparait le dîner pendant que Martin et Lucas jouaient à la play. Je décidai de donner un coup de main à Claire. Voyant ma mine renfrognée, elle me demanda :
« Ca s'est mal passé votre conversation ?
-Evidemment, il est insupportable. Quel sale caractère, je te jure, râlai-je en attrapant une courgette sur la planche pour pouvoir l'éplucher.
-Je ne pourrai vraiment jamais envisager de me mettre avec lui tellement il a mauvais caractère.
-Bref, tu comptais faire quoi comme repas, la questionnai-je pour changer de sujet.
-Une ratatouille. Il y a pas mal de légumes dans le frigo et vraiment ça me changera du canard au foie gras que je mange parfois chez Martin. »
J'étais suspicieuse lorsqu'elle m'annonça ses repas de chez Martin. Elle portait un ton condescendant que je n'appréciais pas réellement mais je restai silencieuse, je me suis assez embrouillée pour la journée. Je coupais la courgette en petit morceaux pendant que Claire s'occupait des aubergines. Je décongelai quelques morceaux de poulet avant de mettre un peu d'huile d'olive sur une poêle. J'allumai la gazinière. Claire engagea à nouveau la conversation :
« On n'a jamais réellement appris à se connaître.
-C'est vrai, lui affirmai-je rapidement en déposant les légumes dans la poêle.
-Tu as l'air proche de Léa.
-Un peu, lui dis-je en haussant les épaules, je donne difficilement ma confiance aux gens. Ma meilleure amie fait ses études à Lyon et c'est elle dont je suis le plus proche.
-Comment elle s'appelle ?
-Amandine.
-C'est joli comme nom.
-Et toi, tes amies, lui demandai-je pour paraître polie même si je n'avais pas forcément envie de parler.
-Je n'en ai jamais vraiment eu, me confie-t 'elle. Elles ont toutes fini par me tourner le dos. Je n'ai que vous. »
Elle avait l'air triste et je lui lançai un sourire de compassion. J'essayais d'être un peu plus sympathique, ça a l'air d'être une gentille fille malgré que Léa s'en méfie comme la peste.
Je terminai de préparer le repas avec elle tout en continuant de faire connaissance. Je savais que Claire ne vivait plus chez ses parents depuis le lycée, ils se sont fortement engueulés pour une histoire dont elle s'est épargnée de détailler et qu'elle vivait à présent chez Martin le temps de trouver un logement. Je lui détaillais rapidement que je venais d'une petite ville se situant à une heure de Paris nommée Villette, que Lucas et moi étions amis depuis les couches car nos mères sont des amies de longue date. Claire me demanda tout en mettant la table :
« Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu redoubles ta terminale ? Tu as l'air d'être une fille intelligente.
-Problèmes personnels, répondis-je un peu froidement. »
C'était une sale époque, j'en ai énormément souffert. Claire ricana et plaisanta :
« J'ai l'impression d'entendre Gabriel, deux cachottiers.
-Ce n'est pas ça, la coupa-je brusquement, parfois il y a juste des secrets qui nous font souffrir et dont on a pas envie de se souvenir et de resasser en parlant à quelqu'un."
Pendant que le repas terminait de cuire, je sortis une soupe datant de vendredi soir pour Gabriel. Je ne suis pas sûre qu'il ait l'appétit suffisant pour manger la même chose que nous. Je lui préparais un plateau garni de tartines grillés beurrées et une soupe chaude au potiron. J'ajoutai quelques fromages de toute sorte et des nouveaux cachets pour les fièvres et migraines. J'appelai les garçons et demandai à Lucas :
« Est-ce que tu peux rapporter le plateau-repas à Gabriel dans ma chambre ? Le connaissant, il va m'envoyer chier.
-Comme tu veux, vous vous êtes engueulés, me demanda gentiment le blond.
-Comme d'habitude, soupirai-je en servant nos assiettes.
-Je vais lui parler si tu veux.
-Ce n'est pas la peine, tu sais aussi bien que moi de son comportement est exécrable quand il est énervé.
-Gaby est toujours de mauvais poil, ricana Lucas, je suis habitué. »
Je souris et Lucas prit le plateau avant de s'engouffrer dans ma chambre où loge le Diable malade. Je ne serai pas étonnée que Gabriel envoie tout le plateau valdinguer dans ma chambre.
**
Bonsoir, j'espère que vous allez bien! J'ai eu ma semaine de partiels donc je n'ai pas eu l'occasion d'avancer mais dès ce Week-end, je m'y mets ahah !
Hésitez pas à commenter, j'adore rire :P
-Elo
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