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44.

44.

Gabriel.

Après avoir quitté le groupe, j'ai longuement erré les rues. Les mains dans les poches, ma capuche de sweat rabattue sur la tête, je marchais en silence en observant les passants se déchirer la gueule avec des bouteilles de vodka et fumer des joints devant les bars. Samedi soir était très festif dans ce coin. J'errais dans les rues sans but. Je fumais quelques cigarettes, remuant mes idées noires sur toute cette soirée de merde.

Elle démarrait bien si on retire le fait que ce gros con de Paul ait joué avec nous à un jeu merdique. J'ai kiffé toucher Kate et j'ai kiffé qu'elle me touche. Je me sens bien avec elle mais je reste ce gros con sans morale. Je développe de la jalousie quand un mec s'approche d'elle. C'en est maladif, je veux casser la gueule à tout le monde. Je montre assez possessif alors qu'elle ne m'appartient pas. Tout est de ma faute, je ne veux pas de relation. Les relations font souffrir, je préfère que chacun soit libre mais putain de merde, je veux être privilégié et savoir que ce que je fais avec elle, il n'y a que moi qui puisse en profiter. Je ne sais pas ce que je veux. Je la veux pour moi mais je ne veux pas m'encombrer de toutes ces exigences de couple. Putain, j'ai besoin de picoler.

J'entrai dans le premier pub que je voyais et m'installai directement au bar. Je sortis un billet de dix et demandai un whisky non coupé au barman. En quelques instants, je fus servi et je descendis le verre d'une traite. Je m'en fichais de ne plus être clean, je voulais passer la nuit à pourrir ici parce que j'ai toujours été une petite pourriture.

Il était deux heures du matin et je repensai toujours à cette connasse qui avait niqué toute ma soirée avec la seule fille de ce monde qui a l'air d'accepter mon caractère merdique et mon éducation de raté. Je n'arrivais pas à croire qu'elle s'en est prise à Cathy et qu'elle a essayé de lui monter la tête contre moi. Cette vieille sorcière m'aura tout fait. A croire que me convoquer chez les poulets ne m'a pas suffi.

« Un deuxième verre s'il vous plaît. »

Je repensais à mon accès de violence. J'ai toujours connu la violence et la cruauté des mots. J'ai grandi comme un cas social. Je frappais pour un oui ou pour un non. J'insultai à la première contrariété et je m'emportai pour rien. Putain. J'enfilai rapidement le deuxième verre. J'avais la descente facile mais j'attrapai rapidement des maux de tête intenses. Demain, je serai clairement de mauvaise humeur. Je sortis ma cigarette et mon téléphone dans un second temps. Je découvris trois messages laissés par Kate :

Dis-moi que tu vas bien Gabriel.

Je m'inquiète pour toi.

Ne me laisse pas...

Je sentis mon cœur se serrer face à ces textos. Je le voyais, je le sentais : j'étais un poison pour elle, je savais que je la détruirai tôt ou tard avec mes conneries. Sous l'effet brut du whisky et des restes de la soirée, je répondis :

Il ne faut plus que l'on se voie.

S'enchaîna un appel que je refusai immédiatement, je ne pouvais pas décrocher dans cet état-là et je ne devais pas. Je devais rester loin d'elle à présent. Je suis nocif pour elle. Voyant que j'aie refusé son appel, Kate m'envoya à nouveau :

Décroche tout de suite !

Je ne voulais pas faire plus d'histoires ce soir. J'éteignis mon téléphone portable et je commandai un troisième verre. Seul dans un bar, la piste de danse, des gens bourrés, un barman débordé, un shoot je pense à toi Cathy. Deux shoot, je pense à toi Cathy et troisième shoot je bois comme un trou en pensant toujours à toi Cathy. Quand je bois, je te vois. Pardonne-moi mon indifférence ce soir Cathy, demain matin sera un meilleur jour.

Quand je danse, quand tu danses. Des planètes me tournent tout autour.

Merci M. Pokora de m'enfoncer dans ma déprime nuptiale. Je détestai ce chanteur. Je claquai mon verre brutalement sur le bois et en redemandai un quatrième. Le barman, à mon état éméché hésita mais finit par me servir un nouveau verre. Superbe nuit les gars !

**

Lendemain matin, un grand rayon de soleil m'aspergea le visage. Je geignais un peu et je tentai d'ouvrir les yeux en vain. Putain, j'ai mal au crâne. J'essayai de m'assoir quelques instants. Mon dos me tiraillait et je me sentais tout raide sur un plan dur. Où est-ce que je suis ? Mes paupières papillonnèrent quelques instants avant de s'ouvrir en grand pour me laisser la vue sur un immense terrain entouré d'herbe. Putain mais qu'est-ce que je fous-là ? Je tentais de me lever mais c'est peine perdue lorsque je me sentis valser sur le côté. J'ai la gueule de bois, c'est clair et je ne sais même pas où est-ce que je me trouve et ce qu'il s'est passé pour que je me retrouve ici. En attendant de retrouver mes esprits, je passai mes mains contre mes tempes pour masser mon crâne endolori. Je me remémorai la soirée d'hier. Je me souviens d'avoir été à la fraternité et d'avoir fait un jeu de merde avec mes potes, je me souvenais de ce bar où j'ai dansé avec Kate et la grosse embrouille avec l'autre salope cinglée qui a porté plainte contre moi. J'haussai les épaules : c'est sûrement la raison du pourquoi je me suis bourré la gueule.

Un frisson me parcourut, il faisait vraiment froid et je n'étais armé que de mon sweat. C'est clair qu'en plus d'avoir la gueule de bois et d'être con, j'ignorai comment j'ai pu me retrouver étalé là sur un banc en métal dans un parc comme un clochard.

Je soupirai et sortit mon téléphone portable. Mon iPhone était éteint : putain j'espère que ce n'est pas parce que je n'ai plus de batterie parce que je n'ai aucune putain d'idée où je me suis retrouvé. Je cherchais mes cigarettes et je rageai en voyant qu'il ne m'en restait aucune à consommer. Je jurai et appuyai sur le bouton sur le côté pour l'allumer. Un frisson me gagne à nouveau : j'ai attrapé la crève comme un débile. J'éternuai plusieurs fois d'affilée. Fais chier.

Après avoir déverrouillé mon iPhone, je consultais « Waze ». Je me trouvais dans un parc de merde situé dans un coin paumé à la con. Je réfléchissais à comment me sortir de ce merdier. Je décidais d'appeler Lucas pour qu'il vienne me chercher malgré qu'il soit huit heures du matin d'après mon téléphone. Il me restait trente pour cent de batterie. Je composai le numéro du blond qui répondit au bout du cinquième appel avec une voix encore endormie :

« Gaby ?

-Putain mec, est-ce que tu peux venir me chercher ?

-Hein ? Mais t'es où ? Qu'est-ce que tu as branlé ?

-J'en sais rien. J'ai dû me prendre une sacrée cuite. Je t'envoie l'adresse.

-Ok, ça te dérange que ça soit Kate qui vienne te chercher ? »

Kate ? Oh putain de merde... Mes jambes se mirent à frémir en pensant aux ennuis que je vais avoir avec elle. Elle m'a appelé cinq fois cette nuit vers deux-trois heures du matin. Bégayant presque, je demandai :

« Pourquoi est-ce que c'est pas toi ?

-Gros, tu me réveilles. Je vais voir avec elle. »

Je n'eus pas le temps de refuser qu'il criait déjà son nom à travers leur appartement. J'entendis des pas précipités et la voix maussade de Cathy à travers le combiné :

« Quoi ? »

Elle s'adressa à Lucas et ce dernier lui répondit en baillant :

« J'ai Gabriel au téléphone. Est-ce que tu peux aller le chercher ?

-Tu te fous de ma gueule ? »

Oh merde...Cathy était bien remontée et je savais déjà d'avance que le trajet ne se fera pas en silence.

« Non, Gaby est en ligne avec moi.

-Passe-le moi !

-Non, non Lucas ne fait pas ça, lui criai-je vivement. »

Des bruits bizarres se firent entendre au bout de la ligne et je savais qu'il fallait que je raccroche avant qu'elle me mitraille les tympans. Je raccrochai vivement en lâchant un profond soupir. J'envoyai l'adresse de Waze en ajoutant un cœur au message pour tenter d'amadouer Kate à travers le numéro de Lucas. Cette dernière m'avait répondu via le même numéro :

Ne crois surtout pas que tu vas t'en sortir comme ça !

Bon...Je n'ai plus qu'à attendre que mon heure arrive.

Durant la demi-heure qui suivit, j'ai fait le point dans ma tête sur ma nuit. Je me souviens avoir marché un moment avant d'entrer dans un bar pour me vider la tête avec la boisson et mes clopes. Je me levai péniblement du banc et marchai sur le gravier du chemin espérant qu'elle me mènera rapidement à la sortie. Je vis la Seat Ibiza de Lucas garée sur le bas-côté du parking et je marchais plus vite pour ne pas avoir plus de foudre par le diable nommé Catherine Lincoln. Lorsque je fus au chaud dans la caisse, je découvris une Cathy énervée qui tapait frénétiquement des doigts le volant. Je m'attachai et ne prononçai aucun mot attendant ma sentence. Kate démarra doucement et régla son GPS vers l'appartement. Je lui dis gentiment :

« Tu peux me déposer à la fraternité si tu veux, ça t'évitera de te taper un peu plus long trajet.

-Ça revient au même Gabriel, me répond-elle sèchement. »

Je ne savais pas quoi dire. Pour la première fois de ma vie, je me sentais comme un gosse qui venait de faire une grosse bêtise. Elle s'engagea au bout deux carrefours sur la voie menant à l'autoroute. Une fois insérée à la circulation, elle hurla :

« Qu'est-ce qu'il t'a pris de passer la nuit dehors ? Tu es complètement inconscient !

-Je n'en sais rien. Je ne me souviens de rien, lui répondis-je le plus honnête possible.

-Tu te fous de ma gueule Gabriel ? Je t'ai appelé et tu m'as snobé comme une merde ! Je m'inquiétais pour toi et tu n'as pensé qu'à ta gueule ! »

Bon, je l'avoue, elle m'a cloué le bec mais je savais que si elle continuait de crier, ma mauvaise humeur allait débarquer et j'allai être méchant. Kate continua :

« Tu sais ce que tu m'as dit ? Il ne faut plus qu'on se voie ! Bordel, Gabriel ! Je pensais que tu ne voulais plus jouer.

-Je ne m'en rappelle pas, me défendis-je en me mettant à hausser le ton également.

-Je ne sais pas ce qu'il t'a pris hier ! Tu m'as fait flipper.

-Reste loin de moi alors si tu as peur de moi, crachai-je brutalement blessé.

-J'ai eu peur pour toi imbécile, crit-elle au bord des larmes. »

Je la fixais interloqué. Ses lèvres se retroussèrent pour retenir ses larmes. Je ne savais plus où me placer. Mon cerveau était trop dans le coltard pour prendre une décision dans la seconde et mon mal de crâne s'intensifiait. Ma tête se retrouva contre la fenêtre. Foutu mal de tête. Je rabattis ma capuche sur la tête et fermai les yeux le reste du trajet laissant Kate conduire dans le silence.

Lorsque le moteur arrêta de vrombir, je savais que nous étions devant l'immeuble de Kate et Lucas. Je sortis lentement et la suivis dans le couloir. Elle appela l'ascenseur. Il y avait toujours ce silence et je profitai de ce blanc pour lui dire avec reconnaissance :

« Merci d'avoir fait le trajet. »

Cathy hocha silencieusement la tête et nous pénétrâmes dans l'ascenseur. Je ne faisais que de la fixer. Je cherchais une moindre faille chez elle qui pourrait m'éclairer sur ce qu'elle ressentait en ce moment. Encore défoncé de ma gueule de bois, je lui demandai sérieusement :

« Est-ce que je te fais vraiment peur ?

-Non.

-Même quand je suis à deux doigts de frapper ? »

Mes doigts encore blessés d'une de mes bagarres trouvèrent refuge sur le menton de Cathy pour relever son visage vers moi. Elle soutint mon regard en répondant :

« Tu ne me feras jamais de mal. »

Je me reculai instantanément et lui rappelai :

« Souviens-toi que j'aurai pu te défigurer le premier jour que je t'ai vu.

-Mais tu ne l'as pas fait et je pense que tes opinions sur moi ont changé depuis. »

Les portes en acier s'ouvrirent et Cathy sortit les clés de l'appartement. En tournant la poignée, elle changea de sujet en m'informant :

« Je t'ai mis des aspirines sur le comptoir de la cuisine. Tu peux prendre ta douche si tu veux ou te reposer. Fais ce que tu veux quoi, j'ai besoin de me calmer avant que nous ayons une conversation. »

Je ne répondis rien, ne me sentant pas du tout bien d'un coup. Je sentais ma vision devenir floue et je mis à suer comme un bœuf en plein soleil. J'avais chaud, beaucoup trop chaud. Je tanguai un peu dans le couloir et un plus gros vertige me prit lorsque j'arrivai au comptoir. Je me rattrapai de justesse inquiétant Kate :

« Gabriel ? Est-ce que ça va ? »

Je ne savais plus parler, je ne trouvais plus mes mots. Je me sentais fébrile, à bout de force. Cathy répéta :

« Gabriel ? Est-ce que ça va ? »

Mes paupières devinrent lourdes et ma vision se coupa brutalement. Je tombai sur les genoux de manière brusque faisant immédiatement réagir Cathy qui s'agenouilla à mes côtés pour rattraper ma chute. Elle toucha mon front et elle s'exclama :

« Mais tu es brûlant ! Lucas ! »

Je n'entendis que des voix lointaines et des pas précipités accourir vers moi. Après ça, trou noir...

**

Coucou,

Pour faire plaisir à une de mes certaines lectrices, je vais poster deux chapitres ce soir!

D'ailleurs, vous devriez lire ses fictions, elles sont cools!

-Elo

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