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43.

43.

Cathy.

« Putain de merde, j'ai envie de toi. »

Gabriel était trop excité et cela allait beaucoup trop vite pour des adultes comme nous n'ayant pas de relation amoureuse. Je pense que nous n'étions pas prêts à nous dévoiler si facilement. Je me stoppai soudainement et lui chuchotai en espérant qu'il ne le prenne pas mal :

« Tu ne crois pas que nous allons trop vite Gabriel ? »

Le brun arrêta ses baisers et se raidit, un peu agacé. Je repris pour qu'il comprenne :

« J'aime ce que l'ont fait mais...

-Mais ? »

Gabriel n'était pas du genre très patient et j'avais intérêt à aller droit au but pour ne pas le mettre de mauvaise humeur comme tout à l'heure. Je m'expliquais en bredouillant :

« Je pense que nous ne sommes pas prêts.

-A coucher ensemble, me demande Gabriel en remarquant que je tourne autour du pot.

-Oui voilà.

-Je me sens prêt depuis longtemps à me donner à quelqu'un, m'avoua-t-il en se rallongeant à côté de moi torse nu.

-Je ne le suis pas. »

Gabriel fut étonné de ma déclaration et il se redressa sur ses coudes en s'exclamant :

« Toutes les filles le sont pourtant.

-Je ne suis pas ces filles et beaucoup sont comme moi.

-Ca m'étonnerait. »

Et voilà le retour de Gabriel Hood, le misogyne irrespectueux des femmes. Je roulais des yeux et me mit en valeur pour lui faire comprendre que j'étais différentes des autres :

« Je suis différente, j'aime prendre mon temps. J'ai peur de faire des bêtises et regretter.

-Est-ce que tu regrettes pour le moment d'avoir fait tout ça avec moi, me demanda Gaby soucieux.

-Pas le moins du monde. J'aime bien découvrir en même temps que toi tout ça.

-Tu veux dire que tu aimes être une cochonne, se marra Gabriel tout d'un coup d'humeur enjouée et taquine.

-N'abuse pas, riais-je en lui donnant un coup d'oreiller dans la tête. »

Gabriel resta figé, abasourdi par le fait que je lui donne un coup de coussin dans le crâne. Ce dernier observa mon coussin puis derrière lui. Un deuxième oreiller y était placé et il le prit avant même que je me rende compte pour me redonner le coup en se moquant :

« Tu veux la guerre ? Tu l'auras ! »

Je cris avec rire et me levai du lit pour tenter de fuir ses coups de coussin. Ce dernier me suivit et me balança un nouveau coup sur les épaules. Je lui répondis en visant son visage qu'il protégeait à l'aide de son oreiller et je gueulais mauvaise joueuse :

« Tu triches ! »

Gabriel ricana et je profitai de ce moment d'inattention pour lui asséner un coup de polochon sur la joue. C'étaient des jeux d'enfants mais j'aimais la tournure que prenait la soirée. A vrai dire, mes samedis soir se résumaient à passer du temps avec Gabriel à la fête ou dans un lit ou par texto. Il n'y a pas un seul samedi où nous nous étions pas vraiment parlés. Alors qu'il me cognait avec le coussin pour rire, je lui avouais :

« Je n'aurai jamais cru faire une bataille de coussin avec toi à moitié nu dans une chambre d'université. »

Gabriel passa sa tête au-dessus de l'oreiller pour me demander confirmation :

« Ah bon ? »

J'hochai la tête et il haussa les épaules en continuant de rire :

« Ouais, je te trouve toujours aussi chiante.

-Tu es méchant ! »

Je l'assénai de multiples coups de coussins et il en pleurait de rire. Je n'avais jamais vu Gabriel pleurer de rire et je pense sincèrement que c'est l'une des plus belles choses que j'aie vu. J'étais heureuse de voir à quel point je pouvais rendre heureux Gabriel. Il me suppliait d'arrêter. Alors que l'on reprenait notre souffle, j'entendis Lucas et Arsène nous appeler :

« On bouge en boîte les gars ! »

En boîte ? Je blêmis un peu. Je ne suis jamais allé en boîte de nuit et j'appréhendais un peu ce genre d'endroit. On va être ratatiné les uns sur les autres, se prendre des coups de fesses, on se marche sur les pieds et je ne vous raconte pas le nombre de dragueurs et les décibels de la musique. Gabriel, à l'entente de l'annonce s'était rhabillé en vitesse pendant que je galérais avec ma robe rouge. J'essayais tant bien que mal de la fermer mais sans miroir à portée de main, c'est difficile. Je finis par demander à Gabriel :

« Est-ce que tu peux m'aider à la refermer ?

-Fermer ta bouche ? Je pense que tu sais le faire toute seule. »

Il était sur le ton de la plaisanterie et je roulais des yeux lui faisant agrandir son sourire moqueur. Il finit par fermer ma robe lentement et de poser un bisou sur le bas de ma nuque. Je le suivis hors de la chambre et nous rejoignons les autres avec toujours ce même sourire accroché au visage : Gabriel n'arrivait plus à dissimuler le fait qu'il soit heureux avec moi. J'allais aux côtés de Lucas et Léa pendant que Gabriel partit parler à Arsène. Entre eux, c'était de l'histoire ancienne leur tapage sur la gueule et ils s'étaient réconciliés naturellement. Léa et Lucas me regardèrent tout en alternant moi et Gabriel. Mon meilleur ami commença :

« Je n'aurai jamais cru qu'en te présentant Gabriel, vous serez aussi proches que ça.

-Faut avouer que c'était vraiment un gros con, ricanai-je en repensant à notre première rencontre.

-A ce point, s'étonna Léa en suivant mon rire.

-Ce connard, en plus d'être vulgaire, de fumer comme un pompier dans sa caisse, il ne m'avait même pas dit bonjour et il me coupait la parole dès que j'ouvrais la bouche. Insupportable.

-C'est vrai qu'il est impoli, avoua Léa, en athlétisme il m'a carrément snobé quand je lui ai demandé si je pouvais m'entraîner avec lui une fois.

-Mais quand on apprend à le connaître, il est cool, affirmai-je à Lucas. »

Le blondinet sourit et je rejoignais Gabriel. Je ne faisais que l'embêter pour qu'il me porte sur son dos mais il a toujours refusé en lâchant comme excuse :

« Tu assumes de porter des talons, je suis pas un poney. »

Je fis semblant de bouder et il leva les yeux en soupirant, blasé de mes demandes de bébé.

Nous avions fait dix minutes à pied avant d'arriver à une petite discothèque de Grenoble. Les rues étaient bondées ce week-end et se frayer un passage dans la foule s'avérait d'autant plus difficile si nous avions pris la voiture. Les gens étaient pour la plupart déchirés ou bourrés. C'était le grabuge, fallait se l'avouer. Lucas nous invita à rentrer et après un rapide contrôle d'identité auprès du videur, il ouvrit la porte en bois massif et m'indiqua :

« C'est un bar-discothèque. Il y aura moins de monde. »

Je n'avais pratiquement rien entendu à cause de la forte musique qui résonnait dans la petite bâtisse. De la techno retentissait dans tout le pub et je criai à Gabriel sous le coup des hauts décibels :

« Est-ce que tu connais le son ?

-Ouais, c'est Sam Paganini. Le titre, c'est Rave ! »

La musique du DJ ambiançait les jeunes de notre âge et je n'eus pas encore le temps de 'installer à un tabouret que Claire et Léa m'avait tiré vers la piste. Gabriel s'esclaffa au loin en me voyant kidnappée par ces deux folles. Claire se déhanchait pendant que Léa se dandinait en levant les bras vers le plafond. Je décidai de les imiter en mixant les mouvements des deux filles. Je me déhanchais en levant les bras. Le son était assez entraînant. Martin, Gabriel et Lucas étaient partis s'assoir au bar. Arsène était parti draguer une des filles sur la piste et je ne suis même plus étonnée de son comportement, je m'y suis fait. Je détournai le regard du bouclé lorsque Léa me crie presqu'à l'oreille :

« Invite-le à danser. »

Je savais de qui elle parlait et j'hochai négativement la tête en lui répondant du même ton :

« Il ne voudra jamais.

-Qui, s'incrusta Claire en se penchant vers nous.

-Gabriel, répondit Léa en éclatant de rire.

-Il ne voudra jamais, ouais, confirma Claire en haussant les épaules. Mais essaye toujours. »

Je jetai un regard en biais vers lui. Il était dos à moi et il discutait avec les garçons. Je me sentais timide d'un coup. Léa me poussa vers le bar pour me donner un peu plus du courage. J'inspirais un grand coup et geignais:

« Je vous déteste, il va me recaler !

-Tais-toi et vas-y, insista Léa en me poussant à nouveau. »

Je pleurais intérieurement et marchai timidement vers Gabriel. Il ne m'avait toujours pas vu et je pouvais encore me dégonfler mais les deux filles derrières me barraient le passage pour me défiler. Allez, courage Kate, ce n'est qu'une danse après tout. Je m'assis sur le grand tabouret à côté de lui et secouai ma main devant mon visage pour faire du vent. J'avais beaucoup trop chaud et je sentais mes joues rougir de gêne. En remarquant ma présence, Gaby se tourna vers moi. Il se pencha vers moi en me demandant :

« Tu ne danses plus ?

-Si, j'ai juste trop chaud. »

Je me dégonflais, je le sentais. Gabriel se retourna à nouveau vers ses potes et vu le regard assassin que me jetaient les filles derrière, j'avais intérêt à me manier. J'inspirai une nouvelle fois et attrapai le bras musclé du garçon qui me plaisait. Le brun se tourna vers moi attirant l'attention des deux autres garçons. Il me demanda :

« Qu'est-ce qu'il y a ?

-Euh...je... »

Moment terriblement gênant pour moi. Je ne savais même pas placer un mot et ce n'était vraiment pas le moment. Gabriel n'est pas patient. Gabriel n'est pas patient, me répété-je silencieusement. Il fronça sévèrement les sourcils, signe effectivement d'impatience et je bredouillai :

« estcequetuveuxdanseravecmoi ? »

Gabriel pencha la tête sur le côté et criai :

« Quoi ? On comprend que dalle ce que tu veux dire. »

J'approchai mes lèvres d'une de ses oreilles et je lui crie :

« Danse avec moi Gabriel Hood. »

A ma demande, je pensais qu'il avait vu un fantôme. Il ne réagit pas au début. Il ne faisait que de fixer ses potes puis la piste puis enfin moi. Il avait l'air de réfléchir. Je tentai :

« S'il te plaît. »

Ce dernier se leva de son tabouret et prit ma main dans la sienne en me souriant :

« Ouais ok. »

Je n'y croyais pas. IL AVAIT DIT OUI ! Je sautais sur place en jetant un regard aux filles. Claire n'en revenait pas tandis que Léa partagea mon bonheur en tapant dans ses mains. Gabriel m'emmena à part dans un coin. Il me regardait et pour lui donner envie de danser avec moi, je me mis à bouger frénétiquement mes hanches. De gauche à droite puis de droite à gauche en riant. Gabriel m'imita en posant ses mains sur mes hanches. Je me laissais entraîner par la musique. On passait un bon moment et je souriais à pleine dent en voyant le visage heureux de Gaby. Hélas...Son sourire se fana lorsqu'il fixa un point derrière moi. Lorsque ma tête pivota, j'eus dans mon champ de vision une fille. Et pas n'importe quelle fille...C'était cette même fille que le commissaire m'avait montré en photo au commissariat. J'ai défendu le garçon devant moi. Des gouttes de sueur apparurent sur le visage de Gabriel, il flippait. Il serra sa poigne sur mes hanches lorsque la fille croisa son regard. Oh merde...

Elle zieuta ses yeux entre moi et Gabriel avant d'avancer vers nous. Elle était toute menue, très petite en taille. Ses longs cheveux bruns étaient relevés en un chignon épais. Sa pote blonde la rejoignit et les voilà toutes les deux face à nous. Le brune me toisa du regard avant de me prévenir :

« Ne t'approche pas de lui, ce mec est un salopard.

-Ferme ta gueule, lui crie Gabriel en me postant derrière lui comme signe de protection.

-Il va te faire du mal comme il m'en a fait, me dit la fille en le contournant pour se mettre face à moi.

-Tu ne le connais pas, lui répondis-je sur la défensive. »

En deux mois, j'avais appris plus de choses que j'espérais sur Gabriel et je pense être sur la bonne voie pour le calmer. Gabriel scanda :

« Putain, mêle-toi de ton cul sale suceuse de bite !

-Regarde-le ! Tu vois bien qu'il n'a aucune estime pour ce qui touche les filles.

-Laisse-le tranquille, répondis-je le plus calmement possible. »

En quelques instants, il ne lui faut pas plus de temps pour comprendre qui je suis. Elle écarquilla les yeux avant de crier à mon égard :

« Putain c'est toi cette connasse qui a défendu ce fils de pute lorsque j'ai porté plainte ! Tu es inconsciente ma pauvre !

-Laisse-la en dehors de ça, me poussa Gabriel pour l'empêcher de me parler.

-Va te faire foutre connard, lui gueule la fille en me suivant hors de la piste. »

J'essayais de fuir le monde. J'avais la tête qui tournait. Je me sentais bien avec Gabriel et elle venait de tout gâcher à remettre le passé. Je sortis hors du bar pour prendre l'air lorsque sa bande débarqua. Je me retrouvai seule devant toute une bande :

« Putain, mais tu es qui pour défendre un sale type comme lui, m'hurle-t-elle lorsqu'elle me plaqua contre un mur.

-Dégage, lui crachai-je brutalement. Fous-moi la paix.

-Je ne crois pas non. Cette pourriture mérite d'être jugé pour m'avoir agressé. »

Elle sortit son téléphone portable et me montra une photo de son cou avec des traces de strangulation. Oh mon dieu... Je fis semblant d'être impassible et je flinguai :

« Ce n'est pas lui.

-Te fous pas de ma gueule sale truie. Tout le monde sait qui est Gabriel Hood ici.

-Crois ce que tu veux, je n'en ai rien à foutre. »

J'en avais marre d'être là, je voulais rentrer chez moi. Au moment où la fille allait à nouveau parler, je la vis décoller violemment pour être poussé au loin. La force surhumaine m'avait coupé le souffle. Mes amis étaient sortis immédiatement en criant le prénom de Gabriel. Ce dernier était l'auteur de cette terrible bousculade. Je pense ne jamais l'avoir vu aussi remonté depuis que je le connais Sa respiration était profonde, je peux imaginer sa fréquence cardiaque augmenter de plus en plus vite Sa jugulaire ressortait de manière brutale de son cou et j'en avais le souffle coupé Gabriel lui cracha le plus durement possible :

« Tu ôtes tes pattes de crasseuse d'elle Toi et ta bande de chienne, vous déguerpissez Bande de pisseuses, vous ne valez pas mieux que moi.

-Sale connard, lui répond la brune en s'approchant de lui.

-Fais un pas de plus et je te fracasse la gueule. »

La fille m'observa du coin de l'œil comme pour me dire : « Tu as vu, je te l'avais dit. ». Elle ne recula pas et franchis un pas de plus. Lucas prit le courage de se placer entre elle et Gabriel pour calmer le jeu. Cette dernière ne se laissa pas impressionner :

« Tiens, Hermenz. C'est toi qui as humilié ma copine là-bas ? »

De quoi parle-t 'elle ? Comment connaît-elle mon meilleur ami ? Je les regardai stupéfaite de toutes ces révélations en un soir. Une petite blonde était parmi ses amis et Lucas pâlit en voyant cette jeune fille. Gabriel soupira, à bout et passa devant Lucas pour chopper la fille par le colback malgré ses mains blessés dans les orthèses. D'un coup, la brune se mit à hurler de peur et j'ordonnai à Gabriel de la lâcher en le suppliant :

« Tu n'es pas comme ça Gabriel ! Ne fais pas ça, calme-toi. »

Je posai ma main sur son bras qui maintenant la fille au niveau de son cou mais il m'hurlait :

« Putain, me touche pas ! »

Je suppliai Martin du regard de faire quelque chose et il lui demanda de lâcher prise en insistant avec moi. Lucas, quant à lui avait répondu le plus naturellement au monde :

« Je ne vois pas de quoi tu parles. »

Avant de reposer la fille au sol, Gabriel lui scanda avec le plus de venin possible :

« Tu es qu'une sale pute mal-baisée qui ferait tout pour avoir de l'attention. Fous-moi la paix, va te faire foutre. Va pleurer dans les jupes de ta mère la grosse chienne et achète-toi une vie. Allez casse-toi, toi et ta bande de pouilleuse. »

Il lâcha la fille dans le calme absolu et lui tourna le dos pour quitter la rue. Elle redemandait des comptes en lui criant :

« Je n'en ai pas fini avec toi. »

Avant de suivre Gabriel dans l'obscurité avec mon groupe d'amis, je lui dis :

« Tu t'en es pris à la mauvaise personne. »

Je rattrapai les autres et devançai mes nouveaux amis pour rejoindre Gabriel. Ce dernier avait une moue triste et désemparé. Je tentai de le réconforter en passant ma main sur son orthèse. Il retira aussitôt sa main en me dégageant :

« Laisse-moi. Je suis qu'une sale merde. Retourne avec les autres, je veux rester seul. »

Et il nous planta là, en pleine nuit dans cette rue inéclairée. Les soirées étaient toujours gâchées...

**

C'était un silence complet lorsque Lucas et moi entrons dans l'appartement à Grenoble. J'étais triste que la soirée se termine de cette manière. Je m'enfermais directement dans la salle de bain pour me démaquiller et me mettre en pyjama. Je regardai mon reflet dans le miroir. Je me détestais. Je ne savais plus quoi penser de cette histoire d'agression d'il y a deux mois et pourquoi cette fille s'acharne autant sur Gabriel. Je le voyais d'une manière différente que les autres et ça me tuait de savoir qu'aux yeux des autres Gabriel soit un monstre. Je me brossais les dents et lorsque je jetai un coup d'œil sur mon portable pour la première fois depuis la soirée, je vis cinq appels manqués de ma mère. Evidemment, ce n'est pas ma soirée. De toute façon, il est beaucoup trop tard pour que je la rappelle, cela attendra demain matin.

Trois coups retentirent à la porte et je déclenchai le verrou pour que Lucas puisse rentrer. C'était trop calme entre nous et je décidai de briser le silence en posant cette fameuse question :

« De quoi parlait-elle ? »

Cette question me brûlait la langue depuis cette altercation d'il y a moins d'une heure. Lucas retira son sweat et son jeans pour le mettre dans le bas à linge et me répondit les yeux fuyants :

« Je ne vois pas de quoi tu parles.

-Je pense que si au contraire. Je suis ta meilleure amie Lucas, je suis là pour toi au cas où tu l'aurais oublié.

-Je sais...Je suis désolé, je me rends compte que je ne te raconte plus rien en ce moment. »

Son corps vint se coller à mon dos pour m'enlacer tendrement. Il me fixa un petit moment dans le miroir avant de m'avouer difficilement :

« J'ai brisé le cœur de beaucoup de filles, oui. Je ne sais pas m'attacher. Un soir, quand tu étais chez ta mère, j'ai couché avec une fille ici. »

Je le fixais à mon tour dans le miroir. Lucas avala difficilement sa salive avant de reprendre doucement son récit :

« Le lendemain matin, Gabriel était à la maison. Tu sais comment il est avec les femmes...Il a voulu l'humilier et l'a découverte pour mater son corps et la dénigrer avant de la toucher un peu. »

Je ne pouvais pas croire ce que j'entendais. Ma bouche forma un « o » et mes mains se joignirent sur mes lèvres. Je demandais en bégayant :

« Qu'est-ce qu'il a fait quand tu dis qu'il l'a touché ?

-Il lui a mis une claque au cul. Ca n'a pas plu à cette fille et elle l'a insulté et tenté de le frapper. Vexé, il s'en est pris à elle verbalement. »

A vrai dire, c'était dur d'entendre la vérité en face. Gabriel était un misogyne irrespectueux. Ma respiration se bloqua un instant. Je suffoquai presque sur place. Lucas resserra sa prise visiblement honteux. Il reprend :

« Quand il s'en est pris à elle, je ne l'ai pas défendu. Je n'ai rien fait et si tu savais comment je regrette. Je me rends compte ce soir que je ne suis plus celui que tu as connu. Je n'ai jamais été stable en amour, je le sais. Le divorce de mes parents m'a achevé mais avant j'arrivais à protéger les filles devant des mecs comme ça. »

Lucas était brisé devant moi. Je ne lui en voulais même pas à vrai dire. Comme réponse, je l'attirai dans mes bras pour le serrer un peu plus fort. Malgré sa taille imposante, je caressai longuement son dos de haut en bas. Je me rendais compte que je ne m'étais assez concentrée pas sur le réel passé de Gabriel et que j'étais beaucoup trop aveuglée par mes sentiments. Pourtant, malgré les confessions de Lucas, un aimant m'attirait toujours un peu plus vers ce garçon. Je finis par le consoler :

« Tu es quelqu'un de bien Lucas. Je le vois bien que tu regrettes mais je pense que si un jour tu recroises cette fille, tu dois t'excuser.

-M'excuser ?

-Oui, t'excuser. Elle t'enverra sûrement chier mais je pense que ça sera déjà un grand pas pour toi pour passer à autre chose. »

Lucas hocha lentement la tête, convaincu de mes paroles. Je lui envoyai un sourire sincère et en profitai pour demander aussi :

« Entre toi et Léa, c'est du flirt ou tu penses être sérieux avec elle ?

-Je n'en sais rien, soupira-t-il, je ne suis jamais tombé amoureux avant.

-Moi non plus et pourtant...je ressens des choses pour Gaby. Je le sais.

-Tu es vraiment en train de tomber amoureuse du garçon compliqué qu'est Gabriel ?

-Ouais. »

Je baissais la tête et nous sortîmes de la salle de bain. Je décidai de changer de sujet immédiatement en le mettant au courant que ma mère avait tenté de m'appeler plusieurs fois. Il m'a répondu :

« Si c'était si important, je pense qu'elle m'aurait appelé aussi mais je n'ai pas eu d'appel de sa part.

-J'espère qu'elle va bien. Bref, je vais me coucher. Bonne nuit Lucas.

-Bonne nuit Kate. »

Lorsque je fus emmitouflé dans mes couvertures d'hiver, j'écrivis un message à Gabriel.

Dis-moi que tu vas bien Gabriel

Je me rongeai les ongles et zieutai régulièrement l'écran de mon téléphone mais je n'avais toujours pas de réponse de sa part. Inquiète, j'envoyais à nouveau :

Je m'inquiète pour toi

Ne me laisse pas...

Mon dernier message ressemblait à un message de détresse. Je posai mon téléphone sur ma table de chevet en essayant de dormir sans succès. Je me retournai encore et encore quand j'entendis mon portable vibrer :

Il ne faut plus que l'on se voie.

Quoi ? C'est tout ce qu'il trouve à répondre ? Sans réfléchir, je composai son numéro et au bout de deux tonalités, je tombai directement sur sa messagerie. Il avait refusé mon appel. Je secouai la tête : Cela ne se passera pas comme ça. J'envoyai :

Décroche tout de suite !

Les autres appels tombèrent directement sur la messagerie. Gabriel Hood, demain tu es mort.

**

Bonsoir,

Voici le chapitre 43 comme prévu hihi.

-Elo

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