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38.

38.

Cathy.

Lundi matin. Nous sommes à plus de la moitié du mois d'octobre. Le temps se faisait plus frais, les feuilles tombaient et bientôt les arbres seraient dévêtus de toutes ces jolies feuilles orangées. Je m'étais vêtue de mon parka kaki pour faire face à l'averse qui s'abattait sur le chemin vers la faculté. Quel mauvais début de semaine. J'écoutais ma musique dans les écouteurs. Je récapitulai mes cours d'aujourd'hui : littérature, langue, littérature moderne. J'arrivai au campus vers 7h50. Je croisai Arsène avec un groupe de filles dans les couloirs et il m'avait simplement salué de la main. Je souris à peine et pénétrai directement dans l'amphithéâtre. Je sortis mon bloc-notes et écrivis l'intitulé du cours. Je me stoppai net lorsque je lus le titre : « TD- En binôme, Début de la rédaction de l'UE ». C'était évidemment...aujourd'hui que je dois me mettre avec Gabriel. Maudite évaluation de semestre.

L'amphithéâtre s'emplissait petit à petit, les élèves se mirent en binôme et le prof entra à l'heure dans sa salle. Professeur Hood détestait le retard et généralement, personne ne rentrait en cours après lui. Il était en train de sortir ses affaires sur l'immense bureau lorsque mon binôme de travail entra en salle. Je vis le petit potelé lui jeter un regard en biais sans prononcer un seul mot. Gabriel ne s'excusa pas pour son retard et il s'installa directement à côté de moi sans dédaigner de me jeter un regard. Il mentait, je le savais. Il connaissait le professeur Hood, c'était sûr. Ils ont le même nom de famille, ils ont quelque chose en commun. Mais quoi ?  Je restai suspicieuse mais décidai de ne pas remettre en question ses paroles. Louche que ce dernier ne remette pas Gabriel en place pour son insolence.

Professeur Hood nous attribua les consignes et nous laissèrent travailler en binôme. Je sortis mon vieil ouvrage « Jane Eyre » et Gabriel découvrit plusieurs post-it. Je lui indiquai :

« J'ai commencé le travail chez moi.

-Voilà que ça ne m'étonne pas, répond-il en levant les yeux au ciel avec mauvaise humeur. »

Gabriel posa ses mains sur la table et je remarquer qu'il portait une attelle sur la main gauche. Je déglutis en sachant très bien que c'est cassé et qu'il est sûrement parti faire des radios hier après-midi. Je me risquai à lui demander :

« Fracture ?

-Ouais, cinquième métacarpe. »

J'hochai lentement la tête. C'était froid entre nous. Après un blanc intense, Gabriel poursuivit :

« Mr Rochester est un vieux croûton pervers qui héberge une sorte de grosse truie lui servant de femme dans une pièce. »

J'écarquillai les yeux et jubilai intérieurement. Il ne peut pas parler de mon livre préféré de cette façon. Je scandai :

« Mr Rochester aimait Jane ! »

Gabriel leva les yeux au ciel en insistant :

« Ce n'est pas de l'amour ça. Il lui a demandé de l'épouser alors qu'il était encore marié à cette psychopathe.

-Le divorce n'était pas envisageable à cette époque. »

Gabriel leva les yeux au ciel et prit la feuille de consigne dans ses mains. Je sentais quelques regards sur nous sur le fait que je dois bosser avec son humeur exécrable. Les gens avaient l'air de le connaître ici. Je me grattai la gorge et me penchai vers lui pour lire avec lui les instructions. Mon binôme lit :

« Biographie de l'auteur, époque, histoire de l'époque, résumé de l'histoire. Analyse d'un passage. Il casse les couilles avec ces conneries. »

Il balança rageusement la feuille vers mes affaires et passa une main dans ses cheveux nerveusement. Gabriel me demanda rapidement :

« Tu n'aurais pas des antalgiques ? Ma main me fait un mal de chien. »

Je cherchais rapidement dans mon sac après une boîte de comprimés d'un gramme. Je les dégotais rapidement et lui tendis. Ce dernier l'avala directement sans utiliser de l'eau. Il posa sa tête dans ses bras et je me risquais à aventurer mes mains dans ses cheveux. Je le sentis se tendre un peu face à mon toucher mais il se détendit me laissant les caresser tendrement surprenant un peu plus de la moitié de l'amphithéâtre. Je connaissais mes privilèges. Mes doigts glissèrent dans ses cheveux et je fus étonnée qu'ils soient si doux et si parfumés. Gabriel ne se sentait pas en forme pour travailler (ou peut-être qu'il avait la flemme et qu'il comptait sur moi pour faire tout le travail à sa place.) Je rédigeais les premières lignes de la biographie sur mon bloc-notes lorsqu'il me chuchota :

« Prends mon MacBook, il est dans mon sac. »

Ce dernier avait tourné la tête vers moi. Il était tellement adorable dans cette position. Ses cheveux noirs retombaient légèrement sur son front et ses pupilles m'observaient. Ses lèvres se retroussaient légèrement et diable je voulais les embrasser. Je pinçais mes lèvres entre elles le faisant sourire. Il se remit droit sur son pupitre et replaça son sweat correctement avant de se pencher pour me donner son PC. Il me chuchote :

« Le mot de passe c'est 020299 »

J'ouvre le clapet et tape rapidement le code sur le clavier. Je lui demande :

« C'est ta date de naissance ?

-Ouais.

-Tu as redoublé, lui demandai-je curieuse.

-Le CP, il y a longtemps, dit-il en haussant les épaules. Je ne savais pas très bien lire et écrire.

-D'accord.

-Toi aussi d'après Lucas, me répond-il alors que j'observais son fond d'écran où siégeait une affiche de Marvel.

-La terminale. »

Je ne m'éternise pas sur ce sujet et observai l'affiche du film Captain America : Civil War orner son écran d'ordinateur. Chris Evans est d'ailleurs très beau dans son costume : le cul de l'Amérique. J'ouvris l'application pour rédiger et recommençai ma rédaction en copiant mon carnet.

A la fin du cours, Gabriel rangea ses affaires dans son sac. Etant en deuxième année, nous n'avons pas de cours en commun sauf ses rattrapages de première année. Ce dernier avait l'air de meilleure humeur, il m'ébouriffa les cheveux avant de se lever et me dire :

« On se voit ce midi. »

Je souris grandement, Gabriel mangeait avec nous ce midi. Je restais assise en traînant sur les réseaux lorsque le Professeur Hood s'approcha à ma table. Il veilla à ce que Gabriel quitte la salle avant de me parler :

« Je ne pensais que tu étais amie avec Gabriel Hood. »

Je ne savais pas trop quoi dire mais le professeur venait de confirmer mes soupçons : ils se connaissent. J'hausse les épaules et répondis :

« Eh bien, oui. En quelques sortes, nous sommes amis.

-Est-ce que tu sais ce qu'il a fait à sa main ?

-Je ne connais pas toute la vie de Gabriel, mentis-je pour protéger les secrets de ce garçon. »

Qu'est-ce que ça peut lui faire que Gabriel ait cassé sa main ? J'essayais de ne pas m'infiltrer dans mes réponses et le professeur insista :

« Son père s'inquiète pour lui.

-Je ne peux rien pour vous, je suis désolée, lui répondis-je en me levant de mon siège pour prendre l'air. »

Je pensais qu'il me laisserait partir mais lorsque je sortis de la salle, le professeur me demanda à nouveau :

« Je t'en prie Catherine, j'ai besoin de rassurer son père.

-Gabriel va bien. »

Le principal concerné était encore dans le long couloir. Il venait de tout entendre et il ne semblait pas très content que ce professeur vienne m'interroger puisqu'il arriva vers nous pour intervenir. Gabriel m'attire vers lui en lui crachant :

« Laisse-la en dehors de ça.

-Gabriel, ton père demande de tes nouvelles, insiste le professeur. »

Le maori grinça les dents et serra le dernier poing valide avant de réfléchir. Il m'attira vers la classe avec un signe de tête qu'il s'occuperait de ça et que je pouvais rentrer. Je n'insistai pas, il était assez remonté. Je pus juste l'entendre dire :

« C'est bon, je l'appellerai ce soir. »

**

J'avais terminé un peu plus tôt les cours de ce matin. J'agrippai mon sac et me dirigeai rapidement vers la sortie en essayant d'éviter soigneusement monsieur Hood. Je pensais m'en défaire mais il m'appela. Je me stoppai net et me tournai vers lui. Il me fit signe de venir à son bureau et je n'eus pas le choix de m'approcher. Les élèves sortirent un par un et lorsque nous fumes seuls, il se leva pour fermer la porte. Mon cœur battait dans ma poitrine au fur et à mesure que le temps passait. Je n'avais aucune issue. Le professeur trapu m'invite d'une voix gentille à m'assoir à côté de lui :

« Je suis désolé pour ce matin, s'excusa-t-il sincèrement, je suis juste inquiet pour Gabriel.

-Je suis inquiète pour lui aussi mais je ne peux vraiment pas vous aider, me levai-je mais il me supplie.

-Catherine, Gabriel n'est pas bien dans sa tête.

-Qu'est-ce que vous en savez, m'emportai-je brusquement, vous n'êtes pas médecin ! Laissez-le tranquille et laissez-moi tranquille. »

Je pris mes affaire rageusement et sortit en courant de la classe. Je n'y croyais pas que ce professeur me parle de Gabriel de cette manière. Qu'en savait-il des problèmes de Gabriel ? Je soufflai excédée et pénétrai dans la cafétéria où le groupe m'attendait pour manger à présent. Lucas râlait :

« Tu en as mis du temps, tu t'es perdu ?

-Oui, c'est ça, mentis-je pour ne pas éveiller les soupçons. »

Je m'assis à côté d'Arsène après lui avoir fait la bise. Je saluai rapidement Martin et Claire et sortit mon repas. Gabriel revenait du micro-ondes au moment où je me lève. Il déposa son tupperware et me suivit jusqu'au micro-ondes. Je réglai pour deux minutes. Le basané avait l'air calmé puisqu'il vient me tourner autour tel un charmeur. Ses amis ne sont pas loin mais il venait me taquiner. Je pouvais observer Claire et Martin le regarder fixement. Gabriel ne remarqua rien et il me susurrait :

« Qu'est-ce que tu foutais ? Tu es la dernière arrivée de ta promotion.

-Je me suis perdue, mentis-je à nouveau en évitant de le regarder fixement dans les yeux.

-Ca fait un mois et demi que tu es là, tu n'es pas obligé de ne me prendre pour un con, répond-il sur le ton de la plaisanterie.

-J'ai mes règles Hood. »

C'est faux, je les ai eus il y a deux semaines. Gabriel sembla soudainement dégoûté de la conversation et il avait l'air gêné puisqu'il se grattait la tête en me disant:

« Ah, génial. »

Je riais et il resta à côté de moi. Je lui dis :

« Ce n'est pas que je n'aime pas ta compagnie mais tu n'es pas obligée d'attendre ici avec moi.

-Je sais mais j'ai envie.

-Est-ce que je peux te poser une question, lui demandai-je soudainement en observant qu'il restait une minute trente sur le compteur.

-Ca dépend laquelle, mais vas-y, soupire le brun en passant une main dans ses cheveux pour les remettre en place.

-Est-ce que tu es comme ça qu'avec moi ?

-C'est-à-dire ?

-Eh bien, j'ai su que tu n'étais pas toujours ce garçon sympa avec les filles.

-En effet. Et oui, tu es la seule. »

Ne voulant pas que je pose d'autres questions, il retourna à table et je souris en coin en me disant qu'il ne changeait pas et qu'il détestait toujours autant les questions. La sonnerie retentit et je retirai mon plat rapidement pour retourner m'assoir avec les autres. Léa m'envoya un message au moment où je commençai à déguster mon repas pour savoir si on pouvait se parler après le déjeuner et j'acceptai.

Lorsque mon repas fut terminé, je me levai de table, faisant grincer bruyamment ma chaise. Mon groupe d'ami leva les yeux les yeux vers moi et je les prévins :

« J'ai quelque chose à faire. »

Ils n'avaient pas besoin de savoir ma conversation avec Léa. J'empoignai mon sac et sortis de la salle de restauration sous leurs yeux incrédules. Je savais qu'elle m'attendait sous le chêne avec ses copines de promotion. Lorsqu'elle me vit, elle quitta les deux filles et vint me serrer dans ses bras. La première chose qu'elle me demanda, c'est :

« Est-ce que tu vas bien ?

-Oui je vais bien.

-Si tu savais comment je suis désolée de ce qu'il s'est passé à la soirée. Mon plan était ridicule, je t'ai fait du mal.

-Tu n'y es pour rien. J'y ai participé aussi, la rassurai-je.

-Je me sens coupable.

-Ne t'en fais pas pour ça, ton plan a fonctionné. »

Léa se figea et écarquilla les yeux, n'y croyant pas. Elle bégaie :

« Gabriel était réellement jaloux ?

-Je te le promets, affirmai-je en hochant la tête avec un sourire, on s'est engueulé mais au bout d'un moment on s'est réconcilié. On a du travailler ensemble ce matin et ça s'est super bien passé.

-Tant mieux. Tu sais ce qu'il a à sa main ?

-Oui. Il s'est battu avec Charlie et il a tendance à frapper tout ce qui lui passe sous la main, lui répondis-je gênée.

-Oh merde, est-ce qu'il t'a fait du mal ?

-Pas physiquement. Moralement, je m'en suis remise. Gabriel a un caractère explosif et très impulsif. »

A vrai dire, en quasiment vingt ans d'existence, je n'avais jamais vu quelqu'un avec un caractère aussi destructeur que le sien. Il cherche durement ses mots pour vous rabaisser, prendre le pouvoir afin de ne pas toucher sa fierté. Gabriel n'avouera jamais ses torts, ne s'excusera jamais, ne montrera jamais qu'il aime quelqu'un et pourtant je l'ai choisi. Gabriel me détruira, il a un caractère toxique et pourtant je suis cette fille des fictions qui choisit le connard.

**

Salut, je n'ai pas pu poster ce Week-end pour des raisons personnelles mais je me rattrape aujourd'hui en vous postant les deux chapitres.

-Bonne lecture

-Elo

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