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28.

28.

Gabriel

La musique battait son plein dans la fraternité. J'avais déjà bien bu pour m'amuser un maximum mais je m'ennuyais. Je m'ennuyais parce que Cathy n'était pas là et que j'avais des piques à lui lancer. Martin et Claire parlaient dans leur coin et Arsène est parti draguer. Il avait laissé son téléphone portable sur la table avec son verre et ses cigarettes. Je zieute plusieurs fois dessus. Je jette un coup d'œil vers la piste. Il est occupé à danser avec une gonzesse. Je choppe son téléphone et après quelques manipulation pour déverrouiller son iPhone, j'ouvris son répertoire et laissa glisser mon doigt sur la lette C. Mais il y a combien de filles là-dedans ? ''Carole, Corinne, Carla, Clara, Clémence, Clémentine.''. Pas de Cathy. Merde. Je glisse encore jusqu'à K. Je pense que c'est elle. Il y a deux ''Kate''. Ce qui différencie la personne, c'est le cœur bleu. C'est comme sa petite sœur m'avait-il l'année dernière en me parlant d'elle lorsqu'elle était encore en terminale. Je note ce numéro dans mon iPhone et verrouillai celui d'Arsène avant de le reposer sur la table basse ni vu, ni connu. Je tape machinalement un message et l'envoyai sans me poser de question.

Salut, c'est Gaby.

Je fis voler mon iPhone dans les airs pour le rattraper ensuite : l'ennui. Je sursaute lorsqu'une réponse arriva presque aussitôt. Elle aussi doit s'emmerder sans moi. Je souris et lis :

Gabriel ? Comment as-tu eu mon numéro ?

Je lève les yeux au ciel. Déjà une question barbante.

Toujours aussi casse-couille avec tes questions.

Dans le téléphone d'Arsène.

J'hausse les épaules et observe autour de moi. Personne ne fait attention à moi bordel sauf elle qui me répond à la minute :

Ah.

C'est tout ? Je relance :

Tu devrais venir !

Il fallait qu'elle vienne, je m'emmerde.

Je ne peux pas...

Je fronce les sourcils, elle n'est pas très bavarde ce soir. Pour une fois que je suis ouvert à la discussion. Connerie de distance, j'aurai du l'empêcher de partir si j'avais su que l'ennui serait présent ce soir.

Ouais, je sais.

Je ne savais pas quoi répondre de plus. Je le savais qu'elle serait absente ce week-end avec Lucas.

Je ne t'ai pas vu cette semaine.

Merde, elle a remarqué que je ne suis pas venu lui parler de la semaine.

J'étais malade.

Ce n'est pas vrai du tout. Je l'évitais juste pour pas qu'elle m'assomme de questions. Elle me croit et me demande de manière attentionnée :

Ah, ça va mieux ?

C'est adorable de sa part...Je ne mérite pas sa gentillesse. Je rote et réponds :

Oui, oui, t'inquiète.

Trop de virgules dans ce texto, je n'écris plus clairement. Kate continue ses questions :

Tu n'es pas avec tes potes.

Physiquement oui. Mentalement, non.

Si mais je m'emmerde parce que tu n'es pas lààààà.

Je ne sais pas pourquoi je suis de nature directe ce soir. Sûrement l'alcool qui parle à ma place.

Elle sous-entend :

Je pensais que j'étais ennuyante.

Est-ce que c'est possible d'être aussi casse-couille ? Je tapais rageusement sur mon clavier. Elle me fait tourner en bourrique :

Je n'ai pas dit ça.

Qu'est-ce qu'elle a ce soir ? Elle est susceptible, sérieux. Pour une fois que j'aie envie de parler.

J'ai l'air ennuyante.

Elle continue en se dénigrant et ça me tape sur le système. Je ne sais pas quoi répondre face à ces idioties.

Non, tu poses juste trop de questions.

Je n'aime pas la curiosité, Kate. C'est un vilain défaut.

Kate était trop loin de moi et j'avais besoin d'attention, plus que jamais. Je suis bourré, je ne peux partir d'ici pour le moment. Une vibration émit de mon téléphone, au moins Cathy m'occupe.

Elle est nulle la soirée ?

Oui.

Passable.

Je ne veux pas faire le mec qui se fait chier et qui essaie de se faire des amis en lui parlant. Elle essaie enfin de faire la conversation. Je bus une gorgée de ma bière et lit :

Lucas m'a dit que la fête durait deux jours.

Un jour ou deux jours, ça ne change rien. Les gens sont toujours aussi défoncés et alcoolisés. Je termine mon verre cul sec et écrit :

Ouais, ils fêtent la victoire de l'équipe de foot de la fac.

C'est des conneries pour moi. C'est juste un prétexte pour se déchirer la gueule.

Assez parlé de la soirée, je ne veux plus avoir en tête cette mauvaise idée que j'aie eu de venir à cette foutue fête de merde. Je levai les yeux. Ca y est, Claire et Martin se sont mis à se bécoter. D'autres mecs se sont ajoutés à notre table mais je ne les calculais pas. Je vais juste me servir un nouveau verre dans la cuisine. Je restais un peu là-bas et sur le chemin, j'avais écrit en plus :

Ta main me manque.

J'ai l'air d'un porc oui mais bordel, sa main chaude et douce sur mon sexe m'a procuré un putain de plaisir et j'aimerai qu'elle recommence. Elle répondit tout de suit :

Tu es un pervers !

Je ne peux m'empêcher de pouffer de rire. Elle a raison, je ne pense qu'à ça et encore plus actuellement depuis qu'elle m'a fait une putain de branlette.

Nonnnnnn.

Peut-être un peu bourré.

Putain de merde.

Je détourne le regard quelques instants pour piocher une nouvelle bière dans le frigo de la fraternité. L'iPhone me donne la notification :

Je sais que c'est toi en tout cas. 😂

Un smiley qui pleure de rire accompagne son message et je fronce les sourcils. J'écris ma question :

Pourquoi ?

En vingt secondes, j'avais ma réponse :

Tu es vulgaire.

Pour l'embêter, je décide d'écrire des injures par texto :

Merde.

Putain.

Casse les couilles.

Je ne trouve pas le décapsuleur pour ouvrir ma bouteille de Despérados. Je fouille les tiroirs et me stoppai seulement pour lui répondre :

Oui t'es bourré hihi !

Tu as vraiment pété la gueule de Valentin Caron ?

La question que je redoutais était arrivée. Qu'est-ce que je réponds ? Je fouille l'avant dernier tiroir et trouve un décapsuleur ridicule. C'était un canard où plusieurs mecs ont dessiné des bites dessus. Je décapsule la bouteille et retourne au salon m'assoir. Personne n'a pris ma place heureusement. Je réponds enfin avec franchise :

Ouais.

Je ne rentrerai pas dans les détails...

Dis-moi pourquoi tu as fait ça.

Elle me soule. Evidemment :

Non.

Non mais quoi encore ? Ce n'est qu'une simple bagarre

J'ai besoin de savoir.

Evidemment, elle insiste. Je peste intérieurement et finit par lui raconter la raison de son geste :

C'est un fils de pute, il le méritait, c'est tout.

Je déblatère des vulgarités aussi sombres les unes que les autres. Elle avait l'air inquiète :

Gabriel, tu te mets dans la merde !

Je me radoucis un peu en voyant une pointe d'inquiétude dans son message.

Je m'en bats les couilles, il n'avait qu'à pas te droguer.

Je sais que l'alcool me fait dire les choses plus facilement et ce n'est pas bon pour moi, elle n'a pas besoin de tout savoir sur moi.

Tu as fait ça pour moi ?

Bordel, elle ne l'a toujours pas compris ? Je tape du poing sur le divan. Je ne sais jamais comment exprimer ce que je ressens autre que par la colère, la violence et le silence. J'écrivis rageusement avec autodérision :

Merde.

J'ai abusé sur la bière.

J'en ai trop dit.

Ce type me foutait juste la haine. Voir sa gueule de petit con sourire alors qu'il aurait pu te faire toutes les saloperies du monde.

J'avais sorti ma bonne colère dans ce message espérant qu'elle comprenne la rage que j'aie lorsque l'on s'en prend à elle. Je me tape intérieurement en lisant sa réponse qui vient presque aussitôt.

Tu méprises les femmes, je ne comprends pas.

Bordel de merde. Je ne sais même pas comment m'exprimer.

Tu es une exception, je crois.

J'en suis sûr même, je pense à elle. Elle m'obsède depuis un moment, elle me plait mais je ne veux pas m'attacher et surtout pas à une femme.

Tu le penses sincèrement ?

Je suis bourré.
Mais oui, je crois.

Tu es un mec bien Gaby.

Moi ? Un mec bien ? Je suis un monstre. Je détruis tout le monde. Je suis un mal élevé, j'ai honte de mon éducation mais je ne veux pas changer.

Pourtant, tout le monde me jette.

Et c'est la vérité. Depuis tout petit, je suis un sale môme. Je regardais sous les jupes des filles, je les brutalisais parce que ça me faisait plaisir de faire mal aux autres, j'aimais partager ma souffrance en leur infligeant les pires coups du monde. J'étais détesté et craint de tous. Les années n'ont rien arrangé. Au lycée, j'étais insortable, invivable. J'ai été plusieurs fois exclu pour mes débordements de comportements. Je me suis assagi à l'université parce que je n'avais pas le choix, c'est la seule fac qui accepte de me vouloir mais je ne cherche pas réellement à réussir mes études.

Pas moi.

Un petit sourire triste s'afficha sur mon teint hâlé. Cette fille est tellement douce, elle ne mérite pas d'avoir une grosse brute comme moi dans sa vie.

Un jour, tu vas me jeter.

Tu en auras marre de moi.

Ma mère m'a jeté donc toutes les filles le feront.

Toi, sans exception cette fois.

Je me dévoilais à nu pour elle. Kate était quelque chose de positif dans ma vie et ça ne m'était pas arrivé depuis longtemps. J'avais bien bu, l'alcool me dévoilait. En temps normal, je ne lui aurais sans doute jamais envoyé de message et je ne lui aurai jamais dévoilé que ma mère m'a abandonné très jeune.

Non, tu comptes pour moi.

Le petit con de Gabriel a sa fierté et je ne veux pas lui répondre qu'elle aussi compte pour moi.

C'est ce que j'ai cru comprendre oui.

Elle me l'a dit avant de s'endormir. Je compte pour elle et c'est pour ça qu'elle m'a touché la bite. J'hausse les épaules, j'ai trop bu pour essayer de déchiffrer ces actions.

Pourquoi tu me dis que ta mère t'a abandonné ?

Autant en finir une bonne fois pour toute.

J'avais cinq ans lorsqu'elle m'a abandonné. Elle a pris ses affaires. Elle s'est avancée vers la porte un soir d'été. Elle l'a fermée derrière elle et je ne l'ai plus jamais revu. Mon père en était ce malade...un vrai déchet ambulant.

Rien que d'écrire dans ce message que j'aie un père me répugne. Il me dégoûte. J'aimerai qu'il disparaisse de ma vue lui aussi mais lui s'accroche à moi tel un insecte. Il ne fait que m'appeler et j'ai fini par mettre ses appels en sourdine. Je bus encore plusieurs gorgées de bière avant qu'elle me réponde :

Ta mère ne sait pas ce qu'elle rate actuellement. Elle a fait la plus grande erreur de sa vie, ta plus belle vengeance c'est le temps. Tu as grandi, tu t'es forgé sans elle et tu t'en es bien sorti.

Ca, c'est ce qu'elle croit. Je soupire. Elle croit en moi après toutes les crasses que je lui ai faites. Je ne mérite pas son amitié. Je répondis brièvement :

Peut-être.

Je ne la mérite pas, je ne la mérite, me dis-je intérieurement.

**

Coucou,

Je vous envoie deux nouveaux chapitres.

N'hésitez pas à laisser des avis, bonne lecture.

-Elo

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