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19.

19.

Cathy

Mercredi.

C'était athlétisme aujourd'hui et je vais savoir quel trinôme je vais former pour la saison. J'étais en jogging sur le terrain. Le temps était affreux, il faisait frisquet. La météo annonçait de la pluie pour toute l'après-midi. Je m'étais déjà échauffée sur la terre battue avec Léa. Nous bavardons et déprimons sur le mauvais temps. L'automne commençait mal. J'étais contente d'avoir pris de bonnes chaussures pour ne pas déraper. Les garçons venaient de terminer de s'échauffer avec le reste des filles. Deux-trois filles vinrent me parler pour me dire qu'elles espéraient que nous soyons ensemble pour la saison et je leur souris simplement.

Le coach arriva sans se presser avec son sifflet dans la bouche. Il portait une casquette : « Un Ricard et ça repart. » Ironique de porter une casquette d'alcool pour un coach sportif. Je resserrai ma queue de cheval. Gabriel s'approcha de moi et me chuchota à l'oreille :

« Quel beauf. »

Je pouffe de rire en silence le faisant sourire. Léa et quelques filles écarquillèrent les yeux en voyant son sourire apparaître sur son visage. Il a des petites fossettes très mignonnes. Je cesse de le fixer lorsque le professeur énonça nos partenaires en fonction de notre VMA et niveau.

« Alice, Martin et Julien. »

Le premier groupe fut composé. Il distribua des chasubles à nos noms, neufs. Cela change des chasubles de lycée qui puent la transpiration.

« Jonathan, Mickaël et Léna. »

Je stressais un peu de savoir avec qui je vais concourir cette saison mais j'essayais de le dissimuler en triturant mes doigts derrière mon dos.

« Pauline, Dorian et Denis. »

Je pouvais entendre Gabriel rigoler derrière à l'idée qu'un mec pouvait s'appeler Denis et je lui chuchotai de se taire.

« Léa, Gabriel et Catherine. »

Bon. Je redoutais de tomber sur lui et me voilà maintenant équipière avec lui. Heureusement, Léa est avec moi et je suis contente de pouvoir partager mes heures d'athlétisme avec elle comme partenaire. Nous prenons nos chasubles. Ils sont noirs et nos noms de famille sont inscrits dessus. Léa Meens était inscrit sur son chasuble et Gabriel Hood pour mon deuxième partenaire. Je bugue un instant...Hood ? Comme le professeur Hood ? Curieuse, je demandai à ce dernier :

« Tu as un lien de parenté avec le professeur ? »

A la façon dont il lui parlait à mon premier jour à l'université dans les couloirs et il y a quelques jours, je suppose qu'ils connaissent très bien. Ce dernier me répondit :

« Non pas du tout, c'est qu'une coïncidence. »

Je trouvais sa réponse bizarre. Il était assez froid et distant. Je ne cherchais pas plus loin et enfilai mon chasuble au nom de : Catherine Lincoln.

« Tu as un nom de famille américain je trouve, me dit Gabriel

-Le tien aussi fait américain, renchéris-je avec un rire.

-Peut-être, lâcha-t-il en haussant les épaules. »

Une fois que les équipes de la saison furent dites, l'entraînement pouvait commencer.

**

J'attendis Gabriel devant l'université pour qu'il puisse m'emmener au commissariat pour que je puisse déposer ce faux-témoignage. Je savais ce que je risquais si la police découvrait que j'avais menti pour le protéger d'une affaire judiciaire. Je stressais un peu. Mes talons claquèrent bruyamment contre le bitume et je m'impatientais. Gabriel arriva enfin sans se presser Il était en train d'allumer sa cigarette en marchant vers moi. Je le détaillais un peu plus physiquement. Ses cheveux bruns volaient au vent. Ses lèvres pulpeuses étaient occupées par la clope fumante. Il avait sa veste en cuir noire, un sweat bleu foncé et un skinny noir. Il portait des Air Force 1 blanches. Basique.

Il arrive vers moi et sortit les clés de sa voiture. J'aimerai en posséder une mais malheureusement, je n'ai pas assez d'argent et je ne peux pas demander une telle chose à ma mère.

« On peut repasser à ma chambre cinq minutes ? Je dois prendre mes papiers, m'informe-t 'il en se dirigeant vers le parking. »

Je le suivis à pas de course. Il marche beaucoup trop vite pour moi. Je prends son bras pour m'adapter à son allure et il fut assez surpris mais me laissa faire. Il fuma le long de la marche et j'attendis qu'il termine sa cigarette avant de m'installer dans sa BMW. Il n'était pas particulièrement bavard et j'étais angoissée à l'idée d'être seule avec lui une nouvelle fois. Gabriel avait tendance à me faire perdre tous mes moyens.

Lorsqu'il jeta sa clope usagée au sol, je savais que c'était le feu vert pour grimper. Je lui jis remarquer :

« Les poubelles ça existe pour jeter tes mégots.

-L'écologie, je l'emmerde. »

Charmant. Je roulais des yeux et claquai la portière. Il mit le contact et une musique bruyante fit son irruption et je me bouchai les oreilles, surprise. Il écoute à quel volume sa musique de timbrée ? Je mis ma ceinture et il ouvrit à fond les fenêtres. Je rougis en me rendant compte que tout le monde nous fixait dans le parking. Je détestais me faire remarquer. Je supplie le garçon de baisser sa musique et il la mit plus fort en me répondant d'un ton hargneux :

« Je les emmerde les gens. »

Il démarra en trombe et nous voilà sur la route. Je risquais ma vie dans sa voiture. Il ne laissait pas les piétons traverser, ne s'arrêtait pas au « STOP » et respectait encore moins les priorités à droite. Entre sa chambre et le parking de l'université, je décomptais le nombre de trois infractions minimum au code de la route. Il se gara rapidement en bas du campus et je le suivis à l'intérieur du bâtiment. Il me prévient :

« Mon colocataire est casse-couille. »

Il grimpa quatre à quatre les escaliers pour aller au deuxième étage alors que je montais péniblement chaque marche jusqu'à destination. J'étais fatiguée de cette journée de cours alors que lui avait l'air en pleine forme. Il était en train d'ouvrir la porte de sa chambre lorsque je le rejoignis. Il y pénétra et m'invite à rentrer. C'est...riquiqui et bordélique du côté droit de la chambre : des fringues sont au sol, le lit simple défait et un bureau débordant de mégots. Sûrement le lit de Gabriel vu que son voisin est avachi sur son bureau à réviser. Son voisin avait les cheveux noirs, une petite barbe et il était assez costaud pour son petit gabarit.

« Lui, c'est Tony, le petit merdeux dont je t'ai parlé, me présenta Gabriel.

-Tu n'as pas le droit de ramener des filles ici, c'est le règlement, intervient son coloc' d'un air intello.

-Ferme ta gueule, je ne fais que passer. »

Il fouilla son bureau et je ne savais pas trop où me mettre donc j'essayais de faire connaissance avec son voisin :

« Tu es en deuxième année aussi ?

-Oui, en sciences politiques. Toi, je ne t'ai jamais vu, tu es en ?

-Littérature.

-Comme Gabriel. »

Je me tournai vers lui. J'ignorai que ce dernier faisait les mêmes études que moi. Gabriel jurait en cherchant ses affaires et il semblait nullement intéressé par la conversation.

« Tu es sa copine, me demande Tony.

-Seulement amie, rectifiai-je timidement.

-Tu es la première qu'il ramène donc je me pose des questions, rit-il.

-Mêle-toi de ton cul Tony, grogna Gabriel en fermant son tiroir. J'ai mes papiers, on y va. »

Il attrapa mon poignet et me pousse vers la sortie sans que je puisse dire au revoir à Tony. J'ai l'air d'une mal-élevée avec cet abruti dans les parages. En descendant les escaliers, il maugréa :

« Quel enculé. Il est là à te draguer et se marrer avec toi alors qu'en vrai c'est un putain de trou du cul d'intello qui ne pense qu'à son taff. »

Je rêve ou il me fait une crise de jalousie parce qu'un autre garçon hormis mes amis m'adresse la parole. Je ne répondis rien et il reprend :

« Et toi, tu te laisses faire et tu trouves ça normal !

-Il ne m'a pas dragué Gab. »

Je tentais le surnom que je me suis permise d'inventer samedi dernier et il râla :

« Arrête ce surnom. »

Je ris et il se mit à bouder de la situation. Je pensais que c'était fini mais il en rajoute une couche :

« Faudra pas vous plaindre après s'il vous arrive des problèmes. »

Je roulais des yeux :

« Tu es parano. »

Il soupira et remonta dans sa voiture. Je l'imitai. Direction : le commissariat.

Le trajet se passa dans le calme. Gabriel tapait ses mains sur le volant, la route était un peu encombrée. Je m'étais habituée au fait que la musique soit au-delà des décibels que je peu supporter habituellement. Je pianotais sur mon téléphone. J'avais échangé mon numéro avec Léa et on faisait connaissance. On prévoit de se faire une après-midi shopping bientôt pour apprendre à se connaître et créer une amitié. Cela me faisait bizarre d'être dans cette voiture, seule avec lui. Je ne suis pas habituée à être aussi proche d'un garçon hormis Lucas et Arsène.

« Mais avance ta grosse merde poubelle putain, jura Gabriel en klaxonnant comme un fou.

-Les gros mots, le grondai-je à moitié le faisant rire.

-Oh ça va ! Il n'avance pas sa bagnole alors que personne freine devant lui.

-Et mets ta ceinture de sécurité, c'est dangereux, reprochai-je en remarquant qu'il ne s'était même pas attaché.

-Tu t'inquiètes pour moi Lincoln ?

-Je m'en fous de ta tronche Hood. »

Il se vexa en riant et conduisit. J'ai l'air d'avoir détendu l'atmosphère. Je ne pensais pas le faire rire un jour. Un panneau nous signifiant que nous entrons bientôt dans la ville me fit attraper une boule au ventre. J'ai peur de ne pas gérer la situation face aux flics : mentir aux policiers, c'est très grave. Gabriel semblait détendu, comme si le baratin était une chose habituelle à ces yeux. Ce dernier fit quelques kilomètres encore avant d'entrer dans un parking payant en face du commissariat. Il fit un rangement en bataille en avant et mit son frein à main avant de couper le moteur. Je savais que je pouvais descendre. Le ciel devenait orangé, il était dix huit heures. Gabriel prit son sac à dos et sans un mot quitta le parking sans payer sa place (il fallait s'en douter.) Je marchai sur ses talons, stressée de ma déposition. Me voyant un peu apeurée, il aventura son bras autour de mes épaules et me rassura :

« Ne t'en fais pas, tout va bien se passer, je serai avec toi. »

J'hochai la tête et nous entrons dans le commissariat. Je ne peux plus faire machine arrière. Je dois le faire pour lui. Un policier nous accueillit et Gabriel lui explique la situation. Le flic nous amena au bureau du capitaine à l'étage. Je suis à deux doigts de faire une crise d'angoisse pour un faux témoignage. Le commissaire me fit signe de m'assoir et il fixa Gabriel :

« Ce fameux témoin... Il était temps, j'étais à deux doigts de venir te chercher pour te coller au trou. »

Comment ça, ce fameux témoin ? Je regardai Gabriel qui restai stoïque. Le policier soupire en voyant que sa provocation n'avait pas marché et qu'il est resté très calme malgré que je puisse remarquer sa colère avec son poing sous le bureau. Le flic m'adressa ensuite la parole :

« Vous êtes ?

-Catherine Lincoln. »

-Très bien, racontez-moi votre version des faits.

-Je n'ai jamais vu cette fille de toute ma vie. Gabriel était chez moi toute la soirée à boire avec ses copains et il est resté là toute la soirée. »

Je débitais ça lentement de manière à ce que le mensonge soit crédible. Le policier demanda plus de précisions :

« Il était quelle heure lorsque Gabriel Hood ici présent est venu chez vous ?

-20 heures, répliqua Gabriel.

-Ce n'est pas à toi que je posais la question, le réprimanda fortement le capitaine.

-Vers vingt heures, oui, le défendis-je avec un léger bégaiement.

-Très bien. Donc, vous n'avez jamais vu cette fille ? »

Il sortit une photo et l'approcha de moi. C'était une petite brune assez souriante et jolie. Je comprends pourquoi Gabriel avait flashé dessus. J'étais un peu piquée de me dire qu'il pourrait embrasser moi comme il pourrait le faire avec d'autres. Je reste sur ma position, de toute façon, je ne l'ai réellement jamais vu.

« Non, je ne la connais pas, j'en suis certaine.

-Gabriel est donc innocent ? »

Le policier cherchait la moindre faille et je ne devais pas basculer. Je sais qu'il est coupable et pourtant, je dis haut et fort :

« Gabriel n'a rien fait, il est innocent. »

**

« Putain, tu as géré ! Merci, tu me sauves la vie ! »

Gabriel et moi sortons du commissariat et il était heureux de voir que plus rien ne pouvait l'inculper grâce à mon témoignage. J'avais mal au cœur pour cette fille, c'est elle la victime dans tout ça et j'ai préféré défendre un mec assez violent plutôt que l'enfoncer. Je prie pour que cela soit la dernière fois :

« Promets-moi quelque chose Gaby. »

J'employais ce surnom pour avoir toute son attention et je l'obtins :

« Oui ?

-Promets-moi que tu ne recommenceras pas, que toi et la violence, c'est fini.

-Je ne sais pas si je peux promettre ca Cathy, répond-il sincèrement, j'ai toujours été un enfant violent.

-Alors, essaye en gage de reconnaissance. »

Ca ne lui plaît pas forcément que je réponse ça car il affiche une mine contrariée.

« Tu ne sais pas ce que j'aie vécu pour que je termine comme ça.

-J'ai eu la vie dure aussi l'année passée et ce n'est pas pour ça que je me conduis comme une connasse. »

Je repense aux bouteilles d'alcool vide sur le sol lorsque je rentrais des cours et ma mère en train de comater dans le fauteuil avec du vomi partout, le fait de gérer la maison seule depuis le décès de mon père, mon redoublement et le fait de perdre tous mes amis qui ont eu leur BAC. J'eus un pincement au cœur et reprit :

« Tu n'es pas le centre du monde Gabriel. Tu as le droit d'être en colère mais pas contre le monde entier. Si j'ai témoigné aujourd'hui, c'est pour toi que je l'ai fait car j'ai de l'espoir que tu puisses être un homme meilleur et apaiser ta colère qui te ronge tant. »

Après ça, il sa calma instantanément, touché par les mots que je lui ai dits. Je remonte dans sa voiture et il prit place au volant. Avant de démarrer, il me demande :

« Tu crois en moi ?

-Oui, je crois en toi, répondis-je honnête. »

Il sourit. Et c'est un véritable sourire : sincère et spontané. Il se pencha vers moi cherchant sûrement mes lèvres mais en repensant à cette fille, je tourne la tête et ces lèvres atterrirent sur ma joue rosie. Il ne se posa pas plus de questions face au baiser que j'ai rejeté et il se mit en route pour me déposer chez moi.

Lorsque je fus à hauteur de l'immeuble, Gabriel rangea sa BMW sur le bas-côté et ouvrit les portières. Avant que je descende, il me dit :

« Samedi, tu as quelque chose ?

-Non, pas pour le moment, répondis-je après une petite réflexion.

-De toute façon, tu n'as pas le choix. Je t'emmène faire une sortie. Habille-toi normalement, ce n'est qu'une sortie entre amis comme je t'ai promis en échange. »

J'hochai la tête avec un petit sourire et sortit de la voiture le faisant démarrer en trombe. Toujours égal à lui-même, me dis-je intérieurement avant de rentrer chez moi.

**

Coucou,

Je vous envoie le chapitre avec un peu d'avance puisque ce Week-end je pars à Londres avec des copines. Bonne lecture, bisous.


PS/ vous pouvez laisser des avis, mettre des commentaires si jamais vous voyiez des fautes malgré que j'essaye de relire à la publication.

-Elo

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