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17.

17.

Cathy.

Je m'étais remise à pleurer. Et je relis à nouveau la lettre. Paragraphe par paragraphe. Maman parlait de cassettes sur sa vie entre elle et mon père. Je voulais les découvrir à mon tour et comprendre pourquoi ma mère a pu en arriver là. Je revins au point de départ. La boîte de chaussures était toujours au sol ainsi que les cassettes et le caméscope. J'allumais la télé et branchai la première cassette qui s'intitulait : « Les âneries de Kate. »

...

« Papa, arrête de filmer ! »

Une petite fille de sept ans était en train de dessiner sur le mur de sa chambre avec de multiples crayons de couleur. Sa mère avait hurlé et son père ri. Il trouvait ça amusant de voir les premières bêtises de sa fille unique.

Son rire se meurt dans les souvenirs de Kate.

« Allez, nettoie vite ou maman va encore crier. »

L'homme derrière la caméra continuait de rire en voyant sa fille astiquer le mur avec une éponge.

La sonnette retentit. Je fronçais les sourcils, qui pourrait bien débarquer ici ? Je reniflais bruyamment et m'approchais de la porte. Les yeux injectés de sang par les larmes, je mis du temps à percuter qu'il s'agissait de mon meilleur ami. Face à mon état déployable, Lucas m'attira dans ses bras et me serra fortement contre lui. Je me laissais aller contre lui, déversant à nouveau un flot de larmes. Le blond savait à quel point cette situation me démolissait. J'avais perdu mon père il y a moins de deux ans et je refusais de me retrouver orpheline à 19 ans.

« Je suis là, me souffla-t-il à l'oreille en essayant de me consoler. »

Je le laissai entrer et il alla directement au salon en entendant un léger fond sonore. Il vit le défilé de cassettes sur la télévision. Il s'installa dans le canapé et je me blottis contre lui. Je savais quels genres de questions il allait me poser et je lui tendis le papier blanc posé sur la table basse.

« Elle m'a laissé une lettre. Une lettre d'adieu. »

Lucas fut horrifié et il me câlina encore plus. Je lui racontais tout avec de multitudes de larmes son hospitalisation en réanimation, son coma, les dires des réanimateurs sur son état de santé et d'éventuelles futures séquelles. Mon meilleur ami m'écouta et son visage était grave. Il tenta de trouver les bons mots, secoué :

« Je suis désolé pour tout ce qu'il t'arrive ma Kate. J'espère que ta maman sortira vite du coma et qu'elle pourra récupérer un maximum de ses facultés à son réveil. Je conçois que c'est une épreuve difficile, que tu te sens seule, abandonnée mais ce n'est pas le cas. Nous sommes là pour toi. Moi, ma mère, ma famille même, Arsène, les potes et Gabriel. »

Je secouai un peu la tête, ne sachant que dire de plus. Lucas fixa le téléviseur tout en me demandant :

« Ce sont des cassettes ?

-Oui. De moi. Mes parents, bredouillai-je.

-Est-ce que tu voudrais qu'on les regarde ensemble ? »

Je hochais la tête. Regarder avec mon meilleur ne peut pas être une mauvaise idée. Je savais qu'il allait me dénicher un sourire, comme avec mon père. Il avait toujours été là. Je mis ''play'' et les cassettes reprirent sur une fillette de sept ans à la plage en train de faire des châteaux de sable avec son meilleur ami. Lucas sourit niaisement et chuchota :

« Je ne savais même pas que tu avais ça.

-Moi non plus. »

Les yeux rivés sur l'écran, Lucas plaisanta :

« A cet âge-là, j'avais le boule qui chamboule. »

Je ne pus retenir mon sourire. Lucas adorait dire ce genre de bêtises pour me faire rire. Il ajouta :

« On est beaux-gosses. »

Je gardai un œil rivé sur l'écran lorsqu'il m'avoua doucement tout en me fixant :

« J'étais amoureux de toi en primaire. »

Je me tournai vers lui, surprise de cette révélation et je m'étonnai de rigoler :

« Tu avais déjà des idées de merde à cette époque. Et des mauvais goûts. »

Lucas souffla un rire et répéta :

« J'étais amoureux de toi, je suis sérieux. »

Je levai les yeux au ciel. Il plaisantait, c'était faux. Nous avions toujours été meilleurs ami et nous n'avions jamais dérapé. Je me concentrais à nouveau sur les deux enfants qui courent dans le sable en riant...

**

Nous avions passé le reste de l'après-midi à regarder les vidéos de mon enfance puis j'avais cuisiné un petit truc pour le soir. Depuis mon arrivée, je n'avais presque rien mangé et aujourd'hui, mon estomac criait famine. Il restait deux-trois trucs non périmés des dernières courses de ma mère. Lucas avait mis un peu de musique pour mettre un peu d'ambiance quand la sonnette retentit. Mon meilleur ami me fit signe qu'il s'en occupait et il quitta la cuisine pendant que je terminais le repas. Au loin, j'entendis le début de la conversation :

« Gaby ? J'ignorais que tu allais venir.

-Je me surprends moi-même, tu vois. »

La porte claqua et bientôt cette odeur que je pouvais reconnaître à des kilomètres se rapprocha de plus en plus de moi. J'étais dos à lui mais je savais que Gabriel me fixait étrangement. Il avait l'air complètement perdu et des milliers de questions devaient le noyer : Que fait Lucas ici ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je dérange ?

Lucas nous rejoignit et Gabriel posa son paquet de cigarettes sur la table avant de s'approcher un peu plus de moi. Il colla son pelvis contre mon dos et m'entoura de ses longs bras. Il me chuchota :

« Des nouvelles de ta mère ? »

Oh...Pas de scandale ? Je pensais qu'après notre dispute ce matin, il allait en rajouter une couche mais je m'étais trompée. Il progressait.

« Non, pas aujourd'hui, soufflai-je lentement en coupant le gaz.

-Ok. Tu vas manger un peu ?

-Je pense.

-C'est bien, je suis content. »

Il posa un baiser rapide sur ma joue avant de se reculer pour m'observer. Je demandais poliment :

« Est-ce que tu veux manger avec nous ?

-Non, prends ta part et je n'ai pas faim pour le moment. »

Je haussais les épaules et m'installai avec Lucas. Le blondinet avait ajouté un verre en plus

pour Gabriel. Je servis rapidement. Mon estomac grognait mais une fois devant mon

assiette, j'avais soudainement moins d'appétit et je tournoyai ma fourchette sans envie dans

les restes. Les garçons me fixèrent avec inquiétude et Gabriel me rouspéta calmement :

« Ce n'est pas raisonnable. Je comprends que cela soit compliqué mais...

-Non, tu ne sais pas, crachai-je de mauvaise foi.

-Cathy, je fais des efforts pour prendre sur moi et ne pas m'énerver donc ne me tente pas.

-Il a raison, ajouta Lucas, vous disputer ne réglera rien. Gaby n'est pas ton punching-ball. Il essaie d'être là pour toi.

-Mais je n'ai rien demandé moi, clamai-je en claquant brusquement ma fourchette dans mon assiette.

-Je te trouve odieuse avec Gabriel. Ce n'est pas un saint mais il s'est bien comporté.

-Laisse tomber Lucas, le coupa le ténébreux, je n'ai pas besoin qu'on me défende. Je vais aller fumer deux-trois clopes. Ça va me détendre. »

Gabriel quitta brusquement la table pour s'évader dans le jardin et fumer. Je soufflais, je n'avais vraiment pas besoin de m'embrouiller avec le brun maintenant. Lucas ajouta :

« Vous devriez parler, c'est ce que font les cou...

-Tu n'es clairement pas un exemple Hermenz, le coupai-je froide. Tu comptes éclaircir les choses avec Léa ou laisser ta jalousie te bouffer ? Vous vous faites du mal pour rien. Je sais que je me suis mal comportée avec Gabriel. Et occupe-toi de tes affaires et ne me dis pas ce que je dois faire. »

Lucas resta bouche bée tandis que je quittai la table pour sortir rejoindre Gabriel. Ce dernier était assis sur une des chaises de jardin et il fixait le ciel gris de ses yeux noirs perçants. Je pris place à côté de lui et commençai :

« Je suis désolée. »

Il ne me jeta pas un regard. Il expira seulement la fumée pour reprendre aussitôt après une longue taffe de cigarette. Je repris :

« Dis quelque-chose Gabriel, je t'en prie.

-Vaut mieux pas, lâcha ce dernier à la seconde expiration. J'essaie de prendre sur moi pour ne pas péter un câble avec ce qu'il t'arrive en ce moment.

-Tu as raison... »

Je ne savais pas quoi dire de plus. Gabriel plongea son regard dans le mien. Me voyant au bord des larmes, il posa sa main sur ma joue pour la caresser lentement. Ce geste m'apaisa légèrement mais je ne pus m'empêcher de déblatérer :

« Elle m'a laissé une lettre d'adieu Gabriel. »

**


Après un petit mois sans poster, je vous envoie la suite en espérant que cela va vous plaire.

-Elo 

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