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11*


.11.

Cathy

La nuit avait été calme. J'avais mieux dormi que la veille. J'étais prête à aller en cours. Je vérifiais mon sac avec une pomme dans la bouche quand Gabriel débarqua dans ma chambre vêtu d'un caleçon et d'un tee-shirt. Il avait l'air calme lui aussi ce matin. Il était appuyé sur l'embrasure de la porte et me fixait timidement. Me sentant observée, je me tournai vers lui en lui demandant :

« Tu commences à quelle heure ? »

Il sembla surpris que je puisse lui poser une question comme ça. Il s'attendait sûrement à ce que je le remballe mais je n'étais pas rancunière. Il bredouilla, gêné :

« Euh, neuf heures. »

Je lui souriais aisément et terminais mon sac. Je fermais la fermeture et attrapais mon blouson. Gabriel avait franchi quelques pas vers moi. Il me dépassait d'une tête et demie et sa carrure était assez imposante de près. Sans que je m'y attende, il encercla mon corps contre le sien. Il se raidit pour pouvoir m'embrasser doucement. Il insista pour le prolonger et je me laissai aller contre ses lèvres. Elles étaient gercées par le froid mais c'était agréable. Lorsqu'il se recula, il chuchota :

« J'ai fait le con. »

Gabriel ne s'excusait jamais deux fois. C'était sa manière à lui de reconnaître ses torts. Je n'étais pas toute blanche dans cette histoire également et j'enroulais mes bras autour de sa nuque en le regardant :

« Je te demande pardon pour t'avoir fait du mal. »

Il m'envoya un sourire charmeur et posa un dernier baiser sur mes lèvres avant de reculer et me souhaiter :

« Bon courage pour les cours. »

Je le remerciai du regard et sortis de ma chambre au moment où mon téléphone se mit à sonner bruyamment. Je jetai un œil au contact. Carmen ? Pourquoi la mère de Lucas m'appelait ? Je fronçai les sourcils et décroché en apportant le combiné à mon oreille :

« Allô ? Carmen ?

-Salut ma petite Kate. »

Elle était joviale mais je percevais une légère inquiétude dans sa voix. Je tentais de prendre le même ton de voix :

« Oh ! Salut Carmen ! »

J'étais en train de lacer mes chaussures tout en lui demandant :

« Tu n'arrives pas à joindre Lucas ? Tu veux que j'aille le chercher ?

-Non, non, refusa Carmen avec tristesse, en réalité je me demandais si tu avais eu ta mère au téléphone dernièrement ? »

Mon sang se glaça. C'est vrai que je n'avais pas eu de nouvelles de ma mère depuis que nous étions rentrés. Vu l'appel de Carmen, cela ne présageait rien de bon. Je répondis sous forme de question :

« Non, est-ce que tu veux que je l'appelle ?

-Cela ne sert à rien ma chérie, j'ai essayé plusieurs fois et je tombe sur la messagerie. »

C'était bizarre. Mes doigts arrivèrent machinalement vers ma bouche pour ronger mes ongles. C'était de ma faute, j'avais négligé ma mère depuis mon entrée à l'université. Nous n'étions pas proches mais c'était la première fois qu'elle se retrouvait réellement seule à la maison. Je bégayais :

« Qu'est-ce que l'on fait alors ?

-Je vais passer chez elle, je te tiens au courant. »

J'espérais qu'elle aille bien. Je ne voulais plus aller en cours, cette histoire me mettait dans tous mes états. Je soupirai ; je ne pouvais strictement rien faire avec 500 kilomètres de distance :

« D'accord, j'attends ton appel.

-Passe une bonne journée ma belle. A bientôt. »

Après quelques banalités, je raccrochai le regard vide. J'avais un mauvais présentiment.

**

Je venais d'arriver dans ma salle de cours. A quelques minutes près, j'étais en retard et j'aurai été refusé pour assister au cours. Je m'installai au milieu de l'amphithéâtre et sortis rapidement mes notes. Pendant une heure, l'intervenant nous expliquait notre prochaine évaluation pour cet UE mais j'étais ailleurs. Physiquement, mon corps était bien assis sur le banc en bois, les mains sur la table mais les yeux rivés vers un point imaginaire. J'étais inquiète. Discrètement, j'envoyais un message à ma mère en espérant qu'elle me réponde rapidement :

Maman, Carmen m'a appelé. Dis-moi que tout va bien. Je t'en prie, réponds-moi.

Le regard vide, je repensai au passé.

« Je suis désolée madame mais votre mari a terminé son combat contre la maladie. »

Cette nouvelle nous avait effondré. Nous étions dans le bureau du médecin. J'avais entendu les cris déchirants de ma mère face à la perte de son époux, ses larmes brûlantes de tristesse et j'avais mon cœur qui se brisait face à l'annonce du décès de mon père, mon superhéros. Mon héros était parti et pour la première fois, le plus lourd combat qu'il avait à mener l'avait emporté. Je me souvenais de ces longues soirées dans ma chambre où avant de dormir, mon père me racontait ses récits de guerre. De guerre... Belle exagération. Mon père était policier de la commune de Villette et il aimait raconter ses altercations avec les jeunes du quartier, les nombreuses amendes déposées sur les parebrises, ses patrouilles, ... Mon père était respecté et c'était un héros à mes yeux. Il faisait respecter la loi et enfermait les méchants. Il me faisait rire, m'avait montré à quel point j'étais la plus belle des princesses. Le jour où il nous a quitté, une partie de ma mère s'était envolée avec lui pour la remplacer par la dépression.

« Je peux m'assoir à côté de toi ? »

Je sortis de ma rêverie et tournai le regard vers mon interlocuteur. J'avais oublié que les deuxièmes années avaient cours avec nous une nouvelle fois ce matin. Je bredouillai à l'encontre de Gabriel :

« Euh...Oui. »

Je ne m'attendais pas à ce qu'il veuille s'assoir avec moi mais je lui fis un peu de place. Aucun sourire n'avait fait place sur mon visage. Gabriel posa son menton sur une des paumes de sa main et me demanda, soucieux :

« Il t'arrive quoi ?

-Rien de grave. »

Je lui envoyai un faux sourire et attrapai un stylo rouge dans ma trousse pour noter l'intitulé du cours. Gabriel attrapa ma main et je me forçai de le regarder. Il me chuchota, sérieux :

« C'est par rapport à ton coup de téléphone ? »

Je déglutis et hochai la tête. Je me sentais tellement mal, j'avais réellement peur. Le brun se rapprocha de moi pour que je puisse me coller à lui. Il était tellement imposant. Les yeux bruns du basané m'observaient tendrement et il posa un baiser près de mon oreille en essayant de me rassurer :

« Elle a peut-être oublié son portable lorsqu'elle est partie faire des courses. Ne t'en fais pas, c'est sûrement rien. »

J'espérais qu'il avait raison. Elle avait probablement oublié son téléphone à la maison. Patience Kate, patience.

**


Voici un autre chapitre en espérant qu'il vous plaira.


-Elo 

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