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Matteo surpris, eut un air gêné à tel point qu'il ne regarda pas la jeune fille comme elle le faisait. Luna s'arrêta, pour que lui aussi fasse de même.
❝ Alors, pourquoi ? Lui demanda Luna, quand se stoppa Matteo en la fixant de ses yeux sombres. ❞
Celui-ci porta sa main à son cœur, les yeux au loin comme Luna un peu plus tôt. L'étrange sensation qui lui avait pris les entrailles reprenait de plus belle ; son cœur s'emballait, redoublait, prêt à bondir hors de sa poitrine. Matteo n'aimait pas ce qu'il lui arrivait, il avait comme une impression de ne plus se contrôler, et ça lui était insupportable. Alors il répliqua de plus belle, sans réfléchir :
❝ Pourquoi ? Tu as cru que je t'aimais ? Que je ressentais des sentiments pour toi ? Ce n'est que pour jouer, Luna. A moins que tu n'aies des sentiments pour moi si tu le demandes ? Répliqua-t-il sèchement. ❞
Sans qu'elle ne puisse l'expliquer, la jeune fille sentit son cœur exploser en mille morceaux, comme si une flèche y avait dérivé en plein cœur. Elle ferma les yeux pendant une fraction de seconde pour reprendre ses esprits, et lui lança un sourire faux. Elle avait bien senti quelque chose se briser en elle.
❝ Moi, ressentir quelque chose pour toi ? Dans tes rêves, le melon. ❞
❝ Voilà ma chambre, reprit-elle en s'avançant de quelques pas pour se placer devant une porte. ❞
Quand la jeune fille rentra, elle lui lança aussi sèchement que lui quand il l'avait fait :
❝ Une dernière chose, lâche-moi, sinon il se pourrait qu'entre nous deux ce serait plutôt toi qui ressentirais quelque chose pour moi, non ? Bien, à plus. ❞
Pas un moindre son ne sortit de la bouche de Matteo, il fixait la porte qui venait de claquer en face de lui. Il ne savait quoi dire, Luna n'avait pas tort, entre eux deux il était sûrement celui qui ressentait forcément quelque chose à vouloir à tout prix être près de la jeune fille.
Il tourna la tête de droite à gauche, il ne pouvait ressentir quelque chose, c'était juste de l'amusement.
Jamais, au grand jamais il ne ressentira un quelconque sentiment d'amour pour elle. Convaincu par cette dernière pensée, Matteo souriait et remonta au pont.
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