Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

p a r t i e ♡ u n i q u e


Un dos pressé contre un torse chaud. Des mains nouées autour d'un ventre ferme. Une tête posée dans le creux d'une nuque ; cheveux corbeaux titillant délicatement une peau sensible.

Des jambes emmêlées presque inconsciemment, des poitrines qui se soulèvent et s'abaissent à un rythme harmonieux et espacé. Des caresses distraites à travers un tissu fin ; des soupirs discrets de plaisir simple et de bien-être.

Assis l'un contre l'autre dans un lit, deux jeunes hommes regardent la série télévisée qui s'affiche à l'écran accroché sur le mur en face d'eux. Les répliques, la musique, les bruitages, se mêlent doucement à l'averse qui gronde à l'extérieur, larmes d'un ciel triste frappant avec colère contre les vitres d'une chambre paisible.

Jungkook se sent bien, là, blotti contre Taehyung, assis entre ses jambes et son dos pressé contre le torse du plus âgé. La respiration de ce dernier s'abat régulièrement contre le haut de son crâne, ses longs doigts tracent agréablement de légers motifs aléatoires sur son épiderme recouvert.

Dans cette position, il peut sentir les battements du cœur de son ainé, la chaleur apaisante qui s'échappe de son corps et embaume sa personne toute entière, la sage odeur de son savon au citron qui parfume sa peau de cannelle et de miel.

À vrai dire, cela fait longtemps que Jungkook a arrêté d'observer l'animation à l'écran ; si bien que, lorsqu'il y jette finalement un coup d'œil, il ne comprend plus rien de ce qu'il s'y passe.
Non, il préfère laisser ses pensées vagabonder, se concentrer sur les sensations de sa silhouette contre celle de Taehyung, sur toutes ces choses qu'il ressent envers le garçon aux cheveux châtains.

Mais surtout, surtout, il se pose une question.

Alors, avant même qu'il ne puisse se rendre compte de ce qu'il fait, sa bouche s'ouvre seule et un mot s'en échappe :

— Hyung...

Les caresses sur son ventre ne cessent pas lorsque le concerné lui répond d'un distrait Hmm.

— C'est comment, d'embrasser quelqu'un?

Cette fois-ci, Taehyung réagit. Jungkook peut le sentir s'immobiliser dans son dos, sûrement surpris par une telle question ; ses doigts ne bougent plus, mais reposent toujours contre son abdomen.

Il perçoit le souffle de son aîné près de son oreille, et il compte cinq inspirations avant que le châtain ne se décide à agir ; doucement, il attrape la télécommande de la télévision et descend le volume, jusqu'à ce que les faux rires et les dialogues comiques ne deviennent qu'un amas confus couvert par le déluge d'une pluie torrentielle.

Puis il se redresse légèrement sur le lit, forçant Jungkook à en faire de même afin de ne pas laisser échapper la délicieuse chaleur corporelle entre leurs deux corps, et penche la tête juste assez pour pouvoir observer le visage un peu gêné du plus jeune.

Il lève une main vers ses cheveux, replace correctement les mèches charbon tombant devant ses yeux innocents.

— Comment ça ?

Son ton n'est pas moqueur mais intrigué, et c'est l'une des choses que Jungkook aime à son propos. Pour Taehyung, rien n'est étrange, tout est expérience et question.

— Est-ce que... embrasser, c'est bien?

Le noiraud s'agite, gêné, et ses mains jouent nerveusement entre elles jusqu'à ce que Taehyung les prennent entre les siennes, larges et tièdes.

— Pourquoi tu me poses cette question, Jungkook?

Son ton est indéchiffrable, alors le garçon répond sincèrement – ou presque.

— Parce que tu en sais plus que moi, à ce sujet. Tu as déjà été en couple.

Taehyung rit légèrement, très légèrement, et son rire s'envole pour rejoindre le vacarme silencieux qui les entoure.

— Juste une fois, tu sais. Et c'était il y a longtemps. Une amourette d'adolescents.

— C'est déjà ça.

Ses mains traînent toujours dans des cheveux, frôlent délicieusement son crâne, et Jungkook se retient de soupirer d'aise.
Puis une d'elles descend le long de sa joue, caresse suavement sa pommette rougie, laissant sur son passage une sensation de picotement étrangement agréable.
Finalement, elle s'arrête sous son menton et, délicatement, comme pour ne pas le brusquer ni l'effrayer, son pouce passe sur sa lippe, et le cadet ne peut s'empêcher d'entrouvrir les lèvres au contact inattendu mais si exquis.

À travers ses longs cils noirs, il aperçoit Taehyung sourire doucereusement.

— Un baiser, ça peut être plein de choses. (Son toucher disparaît et le plus jeune se fait violence afin de ne pas le rattraper, rien que pour en profiter encore quelques instants) Ça peut être timide, doux et court, le genre de baiser mignon, comme des bonbons qui fondent sous la langue.

Ses yeux scannent le visage attentif du garçon pressé contre lui, son regard s'attardant sur toutes les parcelles visibles de sa peau.

— Ça peut être joueur, un peu plus fort et maladroit, des sourires se mêlant au baiser et faisant parfois entrechoquer les dents.

Sa main vient s'installer de nouveau sur son ventre, tiède et immobile, et Jungkook peut parier qu'il sent les choses bizarres qui semblent s'y dérouler.

— Ça peut être passionné, amoureux et délirant, le genre de baiser qui te laisse sans souffle et te fait tourner la tête, qui te décoiffe et te fait oublier quel jour on est.

Le plus jeune est pendu à ses lèvres, sa tête se tournant toujours plus afin de mieux écouter Taehyung, de mieux l'observer, de mieux s'imprégner de lui.

— Hmm. (le châtain laisse un instant son regard se balader sur le plafond gris de la chambre avant de croiser le sien) Mais les meilleurs baisers, ce sont ceux partagés avec quelqu'un que tu aimes vraiment, je pense.

Il y a quelque chose dans sa voix grave, une once lointaine de rêve d'enfant et de désir interdit, et Jungkook ne peut s'empêcher de se demander s'il a déjà expérimenté cette sensation, ou si ce n'est qu'un fantasme innocent enfouit en lui.

Il se surprend à penser qu'il aimerait être la personne avec qui Taehyung partagerait ce baiser.

Son regard profond caresse toujours son visage avec précaution, comme s'il y avait quelque chose de fascinant dans la forme aléatoire que dessinent les grains de beauté sur son épiderme opalin ; Jungkook aime cette impression d'être vu, d'être quelqu'un.

Il se sent toujours vivant lorsqu'il est avec Taehyung.

Et c'est peut-être pour ça que, sans réfléchir jamais aux conséquences que pourraient avoir ses mots, il laisse échapper:

— Hyung... embrasse-moi.

L'ainé écarquille subitement les paupières, et il peut jurer que son souffle s'interrompt pendant quelques secondes ; puis il passe inconsciemment sa langue sur ses lèvres afin de les humidifier, et Jungkook suit le mouvement du regard contre son gré. La main posée sur son abdomen a tressailli, et le garçon redoute avoir dit la phrase de trop.

Néanmoins, Taehyung ne semble ni fâché, ni dégoûté, et il se relaxe de suite, sourire doux accueillant sa bouche en forme de cœur.

— Tu veux que je t'embrasse, Jungkook?

Le concerné acquiesce. Quoique peu confiant, ses yeux ne quittent pas les siens, et les deux jeunes hommes se défient presque du regard – ou bien, c'est juste quelque chose de plus profond, de plus pur ; peut-être une confirmation du message caché derrière une telle demande.

— Apprends-moi.

Et Taehyung hoche la tête.

Dehors, l'orage gronde et le ciel s'illumine violement ; l'air dans la pièce devient plus électrique, plus lourd, mais c'est une pesanteur qui n'est pas dérangeante. Au contraire, comme deux aimants soudainement rapprochés, leurs corps semblent à la recherche de plus de contact, de toucher, de sensation.

— Tourne-toi, conseille-t-il sans pour autant que cela ne paraisse une obligation, tu seras plus à l'aise si tu es assis sur mes cuisses.

Le cœur battant si fort dans sa poitrine qu'il a peur que celui-ci explose, Jungkook s'exécute quelque peu timidement. Le drap se froisse, le matelas se déforme sous son poids ; et lorsqu'il est enfin retourné, que ses jambes sont de chaque côté des hanches de l'aîné et que son bassin se presse contre le sien, il a l'impression que sa peau s'enflamme et qu'un simple contact innocent suffirait à le réduire en étincelle.

Dans cette position, son visage est face à celui de Taehyung, dont le regard indéchiffrable semble suivre chacun de ses mouvements avec une attention singulière ; les mains de ce dernier se sont logées dans le creux de ses reins, et cela est curieusement déstabilisant de remarquer qu'elles s'accordent parfaitement aux courbes de son corps, comme si elles avaient été créées dans l'unique but de parcourir sa silhouette.

Jungkook ne sait que faire ni où regarder ; il n'a pas l'habitude d'être dans l'ignorance, lui qui sait tout si bien faire dès le premier essai ; mais, curieusement, l'idée que Taehyung soit sur le point de l'initier à quelque chose de si nouveau et précis ne le dérange en aucune sorte.

Afin de se donner un semblant de contenance, ses doigts viennent jouer avec l'ourlet du haut ample du garçon, et ses yeux suivent le geste jusqu'à ce qu'une voix grave ne l'oblige à lever la tête.

— Tu es sûr que tu veux faire ça, Jungkook? Il est toujours temps d'arrêter si tu n'es pas à l'aise.

Taehyung semble subitement bien plus proche de lui, remarque-t-il, et cette proximité physique l'empêche presque d'écouter ce qu'il dit ; néanmoins, il s'empresse de hocher la tête.

— Des mots, Kookie. Donne-moi un consentement verbal.

S'il te plaît, tae, embrasse-moi.

Son ton est plus désespéré qu'il ne l'aurait espéré, et il serait très probablement en train de mourir de honte s'il n'avait pas remarqué la lueur dans les iris foncées de son ainé, cette flamme semblant s'être embrasée à l'instant.

La pluie, la télévision, l'horloge, Jungkook n'entend plus rien autour de lui, si ce n'est le souffle un peu rapide de Taehyung ; il peut le sentir contre sa peau tant la distance entre leurs deux visages est minime, et cela fait monter en lui un sentiment de désir qui hante son corps depuis quelques mois déjà.

— Penche légèrement ta tête.

La voix grave n'est que murmure, mais il l'entend clairement; il s'exécute sans tarder, si docilement que cela le surprend lui-même.

— On va commencer par un baiser simple, d'accord? Juste tes lèvres contre les miennes.

Jungkook hoche la tête, hypnotisé par la pensée de sa bouche contre la sienne, fascinée par les mots en sortant.

Et puis son esprit devient vide ; ses sens se coupent ; son corps se tend et se relaxe simultanément car, tout à coup, Taehyung est plus proche de lui qu'il ne l'a jamais été. 

Leurs nez se frôlent, leurs respirations erratiques se mélangent, et il clôt inconsciemment les yeux lorsqu'il sent les croissants de chaire de Taehyung titiller les siens, sans pourtant réellement les toucher. Il le fait attendre, le fait languir, et Jungkook a envie de soupirer d'impatience, de gémir de frustration. Ses mains tremblantes d'émotion resserrent leur prise sur le t-shirt de l'ainé comme pour traduire son état, sa folie intérieure, et il peut jurer sentir celles du châtain en faire de même sur ses hanches.

Sa bouche effleure toujours la sienne avec précaution, et il doit se rappeler de respirer par peur d'oublier ; il est étonné par le pouvoir que le plus âgé détient sur lui, capable de le transformer en une simple marionnette rien qu'avec un contact léger comme une plume ; après courte réflexion, il se fait la remarque qu'il aime cette sensation.

Hyung...

Sa voix tremble comme jamais auparavant elle ne l'a fait, et son mot paraît presque un appel à l'aide, comme un naufragé attendant incurablement qu'on le rescape.

— Tu veux que je sois ton premier baiser, Jungkook?

Taehyung s'amuse de la situation, en profite pour pousser le plus jeune à bout, pour le réduire en un amas de cendre de désir insoutenable et de muscles électrisés par le plaisir imaginé.
Le concerné s'agite davantage, sa respiration se fait plus lourde, sa poigne se raffermit ; il a l'impression que son corps ne tient plus, que la seule chose sur laquelle il arrive à se concentrer sont les croissants de chaire du plus âgé qu'il peut sentir mais pas goûter. Comme le fruit interdit d'Adam et Ève, il est là, si près, si tentant, si dangereux ; mais Jungkook doit tester, doit croquer, doit se libérer de la folie qui l'habite et qui l'attire indéniablement vers le jeune homme aux traits si parfaits qu'il semblerait avoir été mis sur Terre rien que pour le pousser dans la tentation.

Et puis enfin, enfin, Taehyung presse sa bouche contre la sienne. C'est un simple contact, sans mouvement ni passion dévorante, mais c'est si bon dans sa simplicité que Jungkook rate un battement de cœur.
Les lèvres de son ainé ne sont ni chaudes, ni froides, juste à température ambiante, et elles n'ont pas de goût particulier, pas de goût sucré, juste le sien.

Le baiser en lui-même n'a rien d'exceptionnel, mais l'unique fait de savoir que c'est Taehyung qui l'embrasse, son souffle qui se mélange au sien, son odeur qui embrume tous ses sens, suffit à rendre l'expérience si merveilleuse qu'il sait déjà qu'il n'oublierait jamais cet instant ; il le chérira dans son cœur, souvenir précieux d'un désir caché à moitié accompli.

Taehyung s'écarte au bout de ce qui semble être des heures ou des secondes et Jungkook suit le mouvement inconsciemment, comme pour éliminer de nouveau la distance les séparant ; le châtain rit brièvement et cela le fait sortir de sa transe. Il rougit face à son regard pénétrant – il a l'impression de se faire dévorer, d'être mis à nu ; ce n'est pas déplaisant.

— Ça t'a plu?

Incapable de dire quoique ce soit, Jungkook acquiesce, et un sourire en coin s'étire sur les lèvres rouges du plus âgé. 
Puis une des mains de ce dernier quitte le creux de ses reins pour venir saisir un côté de son visage en coupe. Sa paume est grande et chaude contre sa peau, et avant même qu'il n'ait le temps de profiter davantage de cette sensation, la bouche de Taehyung est derechef contre la sienne.

L'action soudaine le fait légèrement sursauter mais il se détend bien vite et fond dans le baiser, paupières closes et joues rosées discrètement percevables dans l'obscurité. L'ainé trace de doux cercles sur sa pommette, et c'est si bon, si doux, si agréable que Jungkook est prêt à parier que la Terre a cessé de tourner et les aiguilles de l'horloge d'avancer.

Le baiser se termine aussitôt qu'il a débuté. Taehyung ne s'écarte pas, cette fois-ci, pose son front contre le sien et laisse leurs souffles se mélanger, comme s'il savait ce que cela provoquait chez Jungkook. Ce dernier a le goût du jeune homme sur ses lèvres, le contact chaud de sa paume sur sa joue, son odeur dans les narines, son corps contre le sien ; chacun de ses sens est rempli de Taehyung ; il est partout, si proche mais si loin, tellement mais si peu à la fois.

Puis leurs bouches se retrouvent une troisième fois, et dans le délire qu'est la vie compliquée de Jungkook, il a enfin l'impression d'appartenir quelque part – peut-être que sa maison se trouve simplement dans les bras du garçon.

Et, subitement, Taehyung se met à remuer ses lèvres pleines contre les siennes. C'est inattendu, un peu déstabilisant, et il se sent perdu pendant quelques instants. Mais les caresses amoureuses sur son épiderme le remettent en confiance, le contact du plus âgé contre sa peau lui donne du courage, alors il en fait de même.

Ses mouvements sont maladroits, peu confiants et Jungkook en est gêné jusqu'à ce que le poison enivrant qu'est le toucher de son ainé n'atteigne son cœur et envahisse son esprit ; bientôt, il ne ressent ni honte, ni maladresse, rien d'autre que sa bouche contre celle du jeune homme.

Taehyung ne semble en aucun cas être dérangé par son manque d'expérience et ses mouvements sont doux et attentionnés ; il prend soin de ne pas le brusquer, d'y aller calmement, de le laisser s'adapter.

Il s'écarte au bout d'une durée indéterminé et s'apprête à prendre des nouvelles du plus jeune, mais ce dernier le coupe en liant leurs lèvres de nouveau, avide de la sensation addictive qu'elle offre. Il en veut plus, toujours plus, de ce délice velouté et interdit ; il ne sait si une occasion comme celle-ci se présentera derechef, alors il souhaite faire durer au maximum leur échange. Il espère que la pluie tombe encore à l'extérieur, que sa montre s'est arrêtée, que le temps est en suspension.

Tout pour un simple baiser.

Si Taehyung est surpris, il n'en laisse rien paraître et accepte avec envie cette étreinte. Ses lèvres remuent sans hésiter contre les siennes, prenant le contrôle de la situation afin de le guider au mieux, de l'initier à l'art qu'est cet échange.

Il y a quelque chose de moins timide dans ces bouches dansantes ; Jungkook semble en vouloir incessamment davantage, collant leurs corps toujours plus et s'agitant contre sa peau. Taehyung ne sait ce qui le met dans cet état, les hormones, la nouveauté ou bien encore autre chose, mais il est bien conscient de l'effet que cela a sur lui-même.

Il a envie de se laisser entraîner par cette folie contagieuse, de lui montrer les différentes étapes d'un baiser et à la fois de toutes les sauter ; le corps du plus jeune remonte toujours plus haut sur ses cuisses, toujours plus près de son bassin, et il laisse sa main curieuse se presser davantage dans le creux de ses reins, avant de laisser glisser ses doigts sur sa cuisse à moitié dénudée, que son short de sport laisse à découvert.

Si Jungkook continue avec cette ferveur, il n'est pas sûr de réussir à se calmer, de continuer doucement.
Les mouvements du jeune homme sont plus intenses déjà, bien que toujours assez peu précis, et il y a quelque chose de fort attirant dans la confiance qu'il dégage graduellement et qui l'incite à l'embrasser plus fort encore.

Taehyung met fin au baiser à contrecœur, et il ne se souvient pas de la dernière fois où une action lui a demandé autant de force de volonté. Jungkook s'avance à nouveau dans un geste automatique, mais il déplace la main qui caresse son visage pour poser un doigt sur ses lèvres gonflées.

— Attends, souffle-t-il à voix basse, et le mot disparaît dans le calme de la chambre.

Une lueur de panique passe dans les yeux du plus jeune, se demandant sûrement s'il a fait quelque chose de mal ou si Taehyung n'apprécie pas leur échange, alors il s'empresse de la rassurer d'un chaste baiser, croissants de chaire rougis pressés l'un contre l'autre pendant quelques simples secondes.

— J'ai juste besoin d'une pause, explique-t-il, lèvres frôlant les siennes, paupières papillonnantes et cœurs emballés, sinon... je ne suis pas sûr de pouvoir me retenir.

Il n'a pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que Jungkook a pris une teinte un peu plus foncée, la chaleur qui émane de son épiderme est suffisante. Il peut le sentir mordiller sa propre lippe, et putain, qu'est-ce qu'il aimerait pouvoir le faire à sa place.

— Alors ne te retiens pas.

Plus, plus, Jungkook en veut toujours plus. Il s'est retenu pendant des mois, a mis ses sentiments de côté pendant trop longtemps, et maintenant que la boîte de Pandore s'est ouverte, il ne peut la refermer – il ne le veut pas.

Il est addict à la sensation de son bassin contre celui de Taehyung, du contact de ses mains contre sa peau, de leurs souffles affolés se mélangeant, de son doux parfum envoûtant, de sa chaleur corporelle qui l'enveloppe, de sa bouche contre la sienne, de ses lèvres lèvres lèvres.

Et Taehyung n'en mène pas bien large de son côté, puisque cette simple phrase vient de libérer toutes les chaînes qui le retenaient ; alors il met de côté ses pensées, sa conscience, son contrôle, et se jette contre Jungkook, l'embrassant si avidement qu'il a peur pendant quelques instants que le plus jeune en soit déstabilisé.

Il n'en est rien.

Ce baiser est bien différent des autres, ni innocent, ni mignon, mais ô si délicieux. C'est passionné, presque désespéré et maladroit de sentiments trop forts pour être contrôlés ; Jungkook a du mal à suivre le rythme, à donner du sens à toutes les émotions qui l'attaquent de plein fouet, mais en aucun cas il ne fait de geste pour rompre cette étreinte.

Taehyung s'est relevé du dossier du lit contre lequel il était installé pour mieux l'embrasser, et ses deux mains sont venues prendre en coupe son visage ; le cadet aime cette impression d'être guidé même dans la plus forte des passions.
Ses mains, elles, ont lâché le haut du plus âgé pour remonter le long de son torse et de ses épaules, qu'elles caressent lentement, qu'elles découvrent avidement. Finalement, elles choisissent logement derrière sa nuque, dans un mouvement qui force les deux garçons à se rapprocher davantage, si cela est même possible.

Jungkook est submergé par les sensations, et cela ne fait qu'empirer lorsque son ainé lèche soudainement sa lippe avant de la mordiller brièvement – il ouvre la bouche par surprise, et ce dernier en profite pour y glisser sa langue.
L'organe vital du plus jeune s'emballe, s'affole, est sur le point d'exploser – il ne sait ce qu'il fait, ce qu'il doit faire ; néanmoins, Taehyung est doux dans son élan, il n'a pas oublié qu'il est encore novice dans le domaine. Le contraste entre son désir et ses attentions est terriblement rassurante – il ne le force pas à l'embrasser ainsi, il le fait uniquement tester.
Mais, lorsqu'il voit que le chanteur sur ses genoux réagit à ses avances, bien que peu sûr de lui, il comprend que cela est son feu vert pour continuer.

Il l'initie calmement, mordillant quelques fois par ici, caressant légèrement sa langue par là – aussi loin que son corps lui réclame de l'embrasser jusqu'à lui en couper le souffle, de le marquer, de le faire sien, il ne souhaite y aller trop rapidement dès la première fois.

Bien que le baiser n'aille pas réellement plus loin en matière de technique, leur passion, elle, ne fait que grandir.
Jungkook commence à s'agiter de nouveau contre lui, et la sensation délicieuse que cela lui offre le fait doucement gémir – il n'a même pas l'esprit d'en être gêné.

Et ils s'embrassent, se découvrent d'une autre manière, se mélangent, s'abandonnent l'un à l'autre. Les mains du cadet caressent ses cheveux d'une façon qui devrait être interdite tant le sentiment qui s'en échappe est puissant et exquis ; le vacarme pourtant discret qui remplit la chambre leur fait dresser les poils sur la nuque – c'est si intime, si bon, une cacophonie de soupirs étouffés, de souffles brûlants, de tissus froissés, de gémissements discrets.

Lorsque Jungkook geint une nouvelle fois, Taehyung ne peut se retenir davantage, parce qu'il est celui qui le met dans cet état, qui le fait gémir si délicieusement ; et, subitement, il le renverse de sorte à ce que le plus jeune soit allongé dans le lit.
Ses mains de chaque côté de sa tête, visages séparés pendant quelques instants, il en profite pour observer ses yeux de biche à moitié clos de plaisir, la rougeur de ses lèvres qu'il a provoqué.

Sien sien sien.

Il n'en peut plus, de le partager avec tant de personnes chaque jour ; il veut le faire sien, montrer au monde que Jungkook est hors d'atteinte, afin qu'ils ne le dévorent plus du regard et que son cœur arrête de se contracter en jalousie qui n'a lieu d'être.

Puis il l'embrasse de nouveau, encore et encore et encore. Jungkook vient mêler ses doigts à ses mèches derechef, afin d'avoir quelque chose à agripper lorsque les sensations se décuplent ; il a l'impression de devenir une poupée de chiffon sous le toucher envoûtant du plus âgé – ses muscles le lâchent, ses membres tremblent, son esprit a disparu depuis bien longtemps. Il ne peut que sentir, ressentir, toucher et aimer – et il aime chaque aspect de cette situation.

Taehyung l'embrasse avec ferveur, faisant parfois onduler son torse contre le sien lorsque sa bouche se presse davantage contre la sienne, et il se perd dans les milliers de frissons que lui provoque désormais même le plus simple de ses gestes.

Puis le baiser est rompu et, entre deux respirations si fortes que même le bruit de la pluie acharnée tapant contre leur fenêtre n'est suffisant pour les cacher, Jungkook voit le regard de Taehyung, si puissant, qui l'observe avec tant d'émotions qu'il ne peut que se sentir vivant.

Le plus âgé se penche de nouveau, vient embrasser la commissure de ses lèvres, fait glisser ses croissants de chaire le long de sa joue avant d'y déposer également un doux baiser.

— Putain, t'es magnifique.

Et si Taehyung le dit, il veut bien y croire.

L'ainé vient saisir une de ses mains afin d'entrelacer leurs doigts, et sa bouche commence à se déplacer dangereusement sur son visage, jusqu'à ce que des baisers chauds soient déposés tout le long de sa mâchoire et que Jungkook redevienne un désordre tremblotant.
Ses lèvres remontent vers son oreille, mordillent agréablement son lobe et, après l'avoir fait subir cette délicieuse torture, murmurent :

— Veux-tu des marques, Jungkook?

Il dépose un chaste baiser sous son oreille, et le garçon frémit violemment.

— O-oui, s'il te p-plait...

Alors Taehyung s'exécute.
Il embrasse son cou, et Jungkook tourne la tête pour lui donner davantage accès à la zone immaculée.
Il embrasse son épaule, et Jungkook gémit bruyamment de plaisir inexploré.
Il embrasse la peau juste au-dessus de sa clavicule, et Jungkook arque brusquement son dos, faisant entrechoquer leurs deux torses bouillants.

Taehyung sourit.

— Sensible ici, hm?

Le plus jeune ne dit rien, mais il n'a pas besoin de réponse pour savoir.
Alors il s'acharne sur cette partie de son anatomie, l'aspire entre ses dents, la mordille, la lèche et l'embrasse à plusieurs reprises ; jusqu'à ce qu'une belle ecchymose bordeaux marque son épiderme si pur et que Jungkook ne soit qu'un tas de gémissements sous son corps.

— P-plus, s'il te p-plaît.

Taehyung hausse un sourcil, car jamais il n'aurait cru que le jeune homme soit aussi réceptif à son toucher, à son contact, à ses baisers ; mais il ne perd pas de temps pour obéir, car il veut le faire sien et, apparemment, Jungkook le souhaite aussi.

Alors il plonge dans son cou de nouveau, fait glisser sensuellement sa langue sur sa peau qui n'attend qu'à être marquée, avant de l'embrasser, l'aspirer, la faire rougir jusqu'à être sûr que la trace restera pendant des semaines.

Il est satisfait, heureux, fier, car ces hématomes d'amour dans le cou de son amant suffiront à calmer son cœur jaloux pendant quelques jours ; car Jungkook pensera à lui à chaque fois qu'il se regardera dans un miroir, le tableau abstrait de rouge se détachant si bien sur sa toile blanche ; car les gens autour d'eux sauront enfin qu'il est hors d'atteinte.

Et le cadet, lui?
Jungkook et satisfait, heureux, comblé, car il a rêvé de ce moment pendant si longtemps qu'il a encore du mal à croire que cela soit bien réel ; car son ainé le fait sentir vivant comme jamais personne auparavant ne l'a fait ; car ses sentiments douloureux envers le plus âgé seront apaisés aussi longtemps que les suçons décoreront sa peau.

Jungkook ne sait même plus ce qu'il ressent tant il y a de choses à ressentir ; le souffle chaud dans son cou, les baisers fiévreux, les cheveux titillant sa joue, le corps surplombant le sien, la chaleur l'enveloppant – mais, ce dont il est sûr, c'est que c'est Taehyung Taehyung Taehyung.

Et lorsqu'il sent que son esprit est au bord du précipice, que sa vision teintée de plaisir se fait de plus en plus opaque, que son cœur bat si fort qu'il va se briser, et que n'importe quel contact à présent suffirait à le réduire en cendre, il tire sur les mèches claires du châtain, violemment, suffisamment fort pour que ce dernier relève la tête de la délicieuse torture qu'il lui inflige.

Puis il force ses lèvres contre les siennes.

Taehyung s'adapte à sa demande sans se faire prier et sans demander d'explication ; la bouche du plus jeune est la meilleure chose qu'il ait eu l'honneur de goûter, et comme un affamé à qui l'on présente un festin, il se jette dessus et le dévore jusqu'à en être malade.

Malade d'amour, sûrement.

Il n'a toujours pas lâché la main de Jungkook, et leurs doigts liés reposent sur le matelas ; il aime cette sensation intime, ce contraste doux avec leurs passion dévorante, ce geste simple et pourtant si puissant.

Ils mettent fin au baiser d'un mutuel accord silencieux mais leurs lèvres restent proches, comme deux aimants s'attirant indéniablement ; leurs souffles sont lourds, brûlants, rapides, et ils les laissent se mélanger en un silence assourdissant, essayant tant bien de mal de retrouver une respiration régulière.

Lorsque l'averse dans les cieux s'est enfin calmée, Taehyung s'écarte légèrement, observant le garçon allongé sous lui, ses cheveux décoiffés, ses croissants de chaire gonflés, les nombreux suçons dans son cou et,

Oh, la vue est si jolie.

Il murmure, sans une once de regret dans sa voix grave :

— Je me suis peut-être laissé emporter.

Jungkook rit brièvement, toute trace de timidité semblant avoir disparu – après le moment intime qu'ils viennent de partager, cela n'est pas étrange.

— Ça... m'a plu.

Puis ils se regardent droit dans les yeux, laissant la signification de ce qu'ils ont fait s'imprégner en eux, les marquer au fer rouge pour qu'ils s'en souviennent à jamais ; cela pourrait être effrayant, déstabilisant, destructeur – mais ils sourient, doucement, gentiment, amoureusement. Ils se sentent en paix.

— Tu as dit que les meilleurs baisers sont ceux partagés avec une personne que tu aimes vraiment, pas vrai?

Taehyung hoche la tête, et Jungkook émet une légère pression sur leurs mains liées.

— Je n'ai pas beaucoup d'expérience, mais tu es mon baiser préféré.

Le plus âgé écarquille des yeux, pris par surprise – doit-il lire entre les lignes et comprendre autre chose ? Une signification plus profonde, plus douce – un rêve éveillé ?

Jungkook évite son regard, joues rosées, et c'est tout ce qu'il lui faut pour savoir, en fin de compte.

— Idiot, souffle-t-il en souriant, je t'aime aussi.

Le cadet a vaguement le temps de tourner son visage vers lui qu'une bouche se presse contre la sienne de nouveau – des lèvres pleines, des lèvres rouges, des lèvres parfaites dessinées au pinceau – et il fond dans le baiser, esprit et corps apaisé.

Il y a quelque chose de différent, dans cet échange passionnel ; une compréhension, un pacte fidèle de cœurs liés, une once d'amour finalement avoué – et bien qu'il soit plus lent, plus tendre, plus calme, c'est un plaisir dévorant qui envoie une once de chaleur dans leurs corps déjà bouillants.

Puis, entre deux baisers rompus par une respiration insuffisante, Taehyung inverse leur position, de sorte à ce qu'il soit allongé à son tour et que Jungkook soit à califourchon sur lui.

Ce dernier s'apprête à le questionner, mais d'un simple geste de la tête, l'ainé lui exprime le fond de sa pensée.

Il lui expose sa gorge, son cou encore vierge de traces d'appartenance, sa toile encore blanche parfumée de cannelle, de miel, et d'une once de citron.

Jungkook, expire-t-il.

Il lève une de ses mains pour aller la mêler à la tignasse décoiffée du plus jeune et, y émettant une petite pression, l'invite à se rapprocher de lui, à frôler de sa bouche tentatrice sa peau ne désirant qu'être dorlotée.

Jungkook ne se fait pas prier. Son muscle rose se pose sur l'épiderme chaud du plus âge, près de son épaule et, lentement, laissant derrière lui une traînée de baisers mouillés, remonte jusqu'à sa mâchoire. Taehyung tire un peu plus fort sur ses mèches, et il interprète cela comme son feu vert pour le marquer ; alors, juste sous son oreille, sur une partie clairement visible de son anatomie, Jungkook aspire sa peau, y plante ses dents, l'apaise de ses lèvres lorsqu'elle se met à rougir. Le plus âgé joue avec ses cheveux d'une façon qui le distrait presque de sa tâche, tant la sensation qui s'en échappe est délectable.

Puis il s'écarte légèrement de l'odeur ensorcelante de Taehyung, juste assez pour admirer son œuvre d'art qui ne fait qu'accentuer le chef-d'œuvre qu'est son amant, avant de se pencher de nouveau, de sucer la parcelle juste à côté, de la faire devenir écarlate ou même violacée – il y a quelque chose de jouissif dans ce sentiment de marquer son conjoint, d'être le seul à pouvoir le faire ; de laisser des traces à la vue de tous sur ce garçon qu'il veut faire sien.

L'ainé murmure des choses incompréhensibles, lèvres à moitié ouvertes et voix grave emplissant de désir l'air déjà chargé de la chambre.

Et, soudainement, lorsque Jungkook relâche sa peau à présent décorée, Taehyung se relève du lit, de sorte à ce qu'il soit assis et que le plus jeune soit installé sur ses cuisses, comme à leur début.

Il pose une de ses mains dans le creux de ses hanches et l'autre dans sa nuque, jouant distraitement avec les cheveux noirs un peu humides.
Jungkook se sent presque mis à nu - il voit le regard du chanteur à la voix rauque se balader sur son visage qu'il a fait rougir, avant de descendre sur sa bouche qu'il a fait gonfler, puis sur son cou qu'il a peint de nombreux suçons ; c'est comme s'il essayait de s'imprégner de lui, de se rendre compte réellement que tout cela n'est pas un autre rêve farfelu et osé, comme ceux qui l'ont tant de fois réveillé en sursaut et sueur.

Jungkook prend alors l'initiative de déposer sa main sur sa joue, de caresser sa pommette saillante du bout de son pouce, et Taehyung fond dans son étreinte, penchant sa tête davantage vers la source du toucher.

C'est un contraste étrange avec la passion ardente qui les a envahis il y a quelques instants, qui les a poussés à se dévorer et se déchirer, à succomber à leurs désirs les plus profonds sans se soucier des conséquences.

Ils aiment ce contraste.

Taehyung plante un chaste baiser sur ses lèvres, yeux papillonnants et pression sur sa nuque se faisant momentanément plus forte, et Jungkook se demande s'il se lassera un jour de cette délicieuse sensation – c'est peu probable.

— Tu es un bon élève, tu sais (il l'embrasse). Tu apprends vite.

Le cadet rit, bouche contre bouche, son autre main allant se poser dans le bas du dos du châtain.

— Il faut croire que le professeur a des manières d'apprentissage très... efficaces.

Le concerné sourit à son tour, et Jungkook fait le premier pas pour goûter à ses croissants de chaire de nouveau – vraiment, ils sont addictifs.
Il a envie de les embrasser en permanence, de découvrir chacun de leurs recoins secrets, d'observer et découvrir leurs talents cachés ; que Taehyung lui montre l'ampleur de ses connaissances, l'habilité de ses mains ; qu'il lui enseigne tout ce qu'il sait, tout ce qu'il peut lui faire ressentir.

— Mais tu sais... continue le plus jeune, et sa voix douce descend de quelques octaves, se fait plus sombre, plus mystérieuse ; ses lèvres frôlent délibérément celles de son aîné, laissant ses mots tomber sur la bouche du garçon de façon taquine, séductrice, tentatrice, Il y a encore beaucoup de choses que tu dois m'apprendre.


J'espère du fond du cœur que ça vous a plu! J'ai tout donné pour ce one-shot (je travaille dessus depuis deux mois ahah) et j'en suis extrêmement satisfaite, alors j'espère sincèrement que vous avez apprécié le lire autant que j'ai apprécié l'écrire.

N'hésitez surtout pas à me laisser vos opinions, ça me rend toujours vraiment heureuse!

Une dernière chose: mentionnez des fans de taekook qui pourraient apprécier cet OS afin de le partager, ça me ferait vraiment plaisir ❤️

Viviana

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro