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3

J'aurais aimé pouvoir dire m'être réveillée avec la douce brise matinale et le chant des oiseaux, mais il en fut autrement.

C'est la douce mélodie de ma colocataire en furie et le vent de ma porte de chambre claquée qui eurent raison de moi.

Alors que je remontais la couverture sur ma tête bourdonnante comme pour ne plus entendre ses sermons, elle quitta la pièce. Si j'avais su qu'il suffisait de ne pas la regarder pour la faire arrêter ses crises, j'aurais adopté cette technique bien plus tôt...

Je me levais tout de même difficilement et m'installais sur mon balcon pour tenter de calmer les syndromes de ma gueule de bois.

Assise sur le palier, les jambes pendant entre les barres de l'escalier, je faisais le vide dans ma tête. Dans un mouvement continu de balancier, je fixais ses pieds aller et venir dans un rythme irrégulier.

Les secondes passèrent. Plus je lâchais prise sur la réalité, plus mes jambes allaient naturellement, et sans que j'y pense, ce même mouvement désintéressé et brouillon devenait d'une précision remarquable; réglé comme une horloge.

Les bruits alentours s'estompaient peu à peu quitte à disparaître complètement, ce qui marquait déjà un point considérable dans ma concentration, me faisant même oublier que la chaleur de l'été était si intense que devrais rapidement trouver un coin qui n'était pas exposé au soleil pour avoir un peu plus de fraîcheur.

Ma concentration avait beau être à son apogée, peu de choses me revenaient en tête en ce qui concernait les événements de la veille.

Ma respiration finit par se calquer sur une fréquence digne d'une véritable méditation.

Après quelques efforts qui me parurent insurmontables, des semblants de bribes de souvenirs resurgirent. Tellement flou que je me demandait si ils n'étaient pas inventés, ou inspirés d'histoire que j'avais déjà lu. La limite entre l'inspiration et l'invention était toujours si fine qu'elle me semblait véritablement risible.

Toujours était-il que j'étais bien amochée.

Je me souvenais seulement être partie de la soirée que m'avait organisé Olympe pour trainer avec des ninjas, je me souvenais également que je m'était beaucoup amusée; beaucoup plus que si j'étais restée à sa soirée en tout cas.

J'avais apprécié passer du temps avec ces garçons. Dire qu'encore quelques années auparavant, je me méfiais de tous les hommes...

Une pensée me guida instinctivement vers la cicatrice qui recouvrait l'entièreté de mon dos, m' offrant une boursouflure s'apparentant à une deuxième colonne vertébrale fraîchement bruni par les premières lueurs de l'été.

J'en caressais légèrement le bout qui se situait sur ma nuque. J'étais la seule à pouvoir la toucher.

Quiconque l'effleurait me procurait une vague de panique souvent incontrôlable.

Je ne savais pas non plus précisément d'où elle provenait, mais il me semblait être née avec.

Une cicatrice avait beau signifier quelque chose de plutôt négatif, celle-ci me rassurait finalement. Elle me liait à mes racines, mes véritables racines.

En vérité, je n'y connaissais pas grand chose à mes racines. Je n'étais sûre de rien avant mes six ans.

Celle que je considérais comme ma propre mère restait toujours muette face à ce besoin que j'avais de connaître la vérité. Elle s'était déjà efforcée de garder secret durant de longues années l'état dans lequel elle m'avait trouvé. Avant ma majorité, elle ne m'avait jamais parlé de toutes ces blessures, tout ce retard que j'avais comparé aux autres enfants de mon âge. À presque six ans, je ne parlais pas. Je ne disais pas un seul mot, et n'avais pas l'air de bien comprendre ce qu'on me disait non plus. Comme si personne n'avait jamais pris la peine de me parler avant. De même, j'avais été déposée dans le village de Suna sans aucune information supplémentaire. On m'avait clairement abandonné à mon sort alors même que je n'étais qu'un enfant.

Cette idée lui avait tout de suite serré le cœur, si bien que cette jeune maman avait décidé de s'occuper de moi. Nous étions comme frères et sœurs avec ses propres enfants. Elle avait pris cette lourde décision sans même consulter mon père adoptif tant elle savait qu'il ne s'opposerait jamais à cette idée. Il était plutôt du genre gentil, et m'avait également considéré comme sa fille au premier regard.

La seule chose qui était certaine pour moi quant a mon passé était cette sensation d'insécurité désagréable qui vagabondais entre mon estomac et ma gorge lorsque je tentais d'en savoir plus sur mon enfance.

Je finissais presque par m'y habituer tant je la ressentais fréquemment.

Comme le disait ma mère, on se fait à tout. Je ne savais pas si cette devise était vrai, mais elle n'en était pas moins inspirante pour moi.

Je retirais lentement la main de ma nuque, accélérant légèrement le mouvement de va et viens de mes jambes, comme si elles étaient liées à mon rythme cardiaque.

Qui est-on quand on ne sait même pas d'où l'on vient? C'est ce que je me répétais toujours.

Avec cette cicatrice et mon amour pour les pratiques ninjas, et principalement les combats en arène, je donnais tout de suite l'air d'une sauvage.

Je soufflais bruyamment, bien que personne n'était là pour compatir à mes plaintes.

Comme pour accentuer mon envie d'abandon de ces pensées, le temps devenait étouffant. Pourtant, le climat de Konoha était bien different de celui de Suna.

Je décidais alors de rentrer, de toute façon, j'allais bien devoir m'excuser auprès d'Olympe un jour ou l'autre.

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