Après une bonne demie  heure à danser, l'idée de la présence de ces quatre garçons à l'apparence sincère me fit espérer passer une moins mauvaise soirée.

Je partis donc à leur recherche, espérant secrètement qu'ils ne soient pas déjà partis.

Je les retrouvais finalement quelques instants plus tard, précisément à la même place, Izumo toujours affalé sur le buffet.

Seul Iruka n'était plus avec eux.

-Re. Déclara Izumo, suivi d'un signe bref de tête de l'homme aux cheveux gris, et d'un sourire du troisième.

-Re, toujours autant d'ambiance par ici à ce que je vois.

Il ne répondirent pas, mais l'un des trois me fusilla longuement du regard, il s'agissait de Kotetsu.

-Bon maintenant qu'Iruka n'est plus là et qu'on a bien mangé un bien bu, il désigna le buffet de son doigt, on peut partir ? Hein les gars ? Lâcha Izumo tout sourire.

Ils hochèrent la tête.

-De toute façon, Iruka saura nous retrouver plus tard. Compléta Kakashi.

Ils commencèrent à planifier leur plan de soirée, m'excluant totalement de leur conversation.

Autant d'efforts pour les retrouver pour ça... Du pur gâchis.

-Tu veux venir avec nous ? Proposa  finalement le fameux Kakashi, qu'Olympe avait longuement critiqué pour son  manque de respect d'avoir amené Kotetsu et Izumo qui n'avaient pas d'invitation pour sa merveilleuse fête...

-Mais, elle va pas rater sa propre soirée surprise... Lança Kotetsu sans me regarder.

-Si, je veux bien venir. Répondis-je a l'intention de l'homme masqué, autant pour clouer le bec à Kotetsu qui commençait vraiment à me taper sur les nerfs que par réelle envie.

-Tu vois Kotetsu, sa fête elle s'en  fiche complètement. Lâcha Izumo en frappant sa main contre la mienne.

-Maintenant faut sortir sans que la rouquine vienne encore à la charge.

Je retenus un rire lorsque je m'aperçus que c'était Olympe qu'il désignait ainsi.

-Bah on a qu'à la jouer finement.

-Ouais on sort discrètement, pas de soucis. On est des ninjas après tout.

-Bon, on est parti alors ?M'impatientais-je.

Ils hochèrent tous la  tête et nous prîmes la grande porte d'entrée d'un pas rapide, finalement peu naturel.

Pour la fuite discrète, on repassera.

Alors que nous nous  apprêtions à passer le portail extérieur, la porte s'ouvrît sur Olympe.  Deux des garçons coururent derrière un buisson, alors que Kakashi et moi  n'avions pas eu ce réflexe, cependant, comme la nuit était tombée, et qu'il était bien plus grand que moi, il se planta simplement devant moi  pour me cacher avec son corps.

Cette proximité était  aussi surprenante que déconcertante, mais je ne fis aucun mouvement de recul pour que ma présence reste secrète pour ma colocataire qui commençait  à s'avancer.

Elle s'arrêta finalement à quelques mètres de lui, sans me remarquer.

-Tu es seul?

-Évidemment.

-Tu n'aurais pas vu Karla par hasard ?

-Hum... Si, je l'ai vu monter dans la chambre à l'étage.

-Bizarre, j'ai vu un couple y aller tout à l'heure.

-Oui oui, elle est avec eux.

Alors qu'il avait lâché  cette dernière phrase, je lui pinçais le bras, signe que cela ne me  faisait pas rire du tout, mais il ne changea aucunement son expression calme et détachée .

-Oh, euh, eh bien je... Merci. Il faut que j'y aille, bonne soirée. Déclara Olympe avant de s'engouffrer dans la maison.

Nous attendîmes quelques  instants sans oser bouger pour ne pas compromettre notre discrétion,  puis éclatâmes de rire tous en même temps pensant à ce que ma  colocataire allait s'imaginer.

-Bon allez on y va les gars.

Nous ouvrîmes le portail, et nous nous engouffrâmes à l'extérieur de la propriété, comme pour fuir cette ambiance anxiogène.

-On va où? Interpella Kotetsu alors que le silence était retombé.

-Là ou le vent nous mènera. Cria Izumo avec une interprétation digne d'une pièce de théâtre de CE2. 

Je ne m'étais rarement  sentie aussi bien que dans cette soirée. Je n'avais aucunement a faire  semblant, et pour l'une des premières fois de ma vie, je décidais  d'entièrement lâcher prise.

Après réflexion, je ne sus si il s'agissait d'une bonne idée ou non en vue de la quantité de saké que j'avais ingurgité par la suite, mais peu importait. Je m'étais véritablement amusée.

Finalement, l'initiative d'Olympe n'avait pas eu que du mauvais.