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La main gantée d'Olympe s'écrasa sur mon épaule alors que je balançais mon sac dans l'entrée avec hargne.

-On ne peut pas gagner à tous les coups Karla, Yamato est à l'hopital, mais il va s'en sortir, donc on peut considérer que vous avez quand même réussi la mission.

J'ignorais ses paroles et entrais dans la maison, jetant mes affaires au sol avec hargne, ignorant complètement les troubles s'Olympe.

Comme pour accentuer ma  déception, je n'avais plus eu de nouvelles des garçons, et Olympe non plus. Ils devaient être occupés c'est tout. En tout cas,  qu'ils ne comptent pas sur moi pour envoyer le prochain message, j'étais anéantie.

J'avais tellement plané avec nos victoires à la chaine que ma chute m'avait brisé, elle m'avait surtout ramené sur terre avec une dure réalité; dans ce monde, il y avait des gens bien meilleurs que je ne le serais jamais.

Je décidais de ne pas m'enfermer dans ce sentiment, et me servis un verre de jus d'orange.

Je portais alors mon  attention sur la fenêtre, et y aperçut brièvement mon reflet, ce qui me  fit grimacer. J'étais bien amochée, et le moins que l'on  pouvait dire, c'est que je n'étais pas au summum de mon sex appeal.

J'avais encore la  journée pour prendre le temps de récupérer, car ma fille ne rentrait  qu'en fin d'après-midi, à la sortie de l'école.

Quelques coups s'abattirent alors sur la porte. Je lançais à Olympe un regard d'incompréhension. Elle se contenta de me lancer un sourire satisfait.

-Je me suis dit que ça te ferais du bien. Amorça -elle alors que j'ouvrais la porte d'entrée.

Mes lèvres ne purent s'empêcher de s'étirer lorsque je vis Kakashi, Iruka et Izumo dans mon salon.

-Kotetsu est désolé, il n'a pas pu venir. Amorça Izumo en m'enlaçant rapidement.

Je saluais alors Iruka d'une rapide bise, et me sentis tout à coup timide devant Kakashi.

-Eh bah, quand tu te bats tu fais pas semblant, Souffla-t-il en désignant mon arcade fendue.

Je me contentais de  répondre par un timide sourire, et je profitais de ce contact pour le  détailler. Il portait son uniforme habituel, rien n'avait changé, sauf peut être la cerne sous son œil qui trahissait une véritable fatigue. Je me mordis  la joue face à tant de beauté.

Je discutais quelques  instants avec eux, et vit avec étonnement que le courant avait l'air de  très bien passer entre Iruka et Olympe. Je n'y prêtais pas plus  d'attention que ça, ne voulant pas gâcher les choses, et leur  proposèrent simplement à boire.

Je voulus me diriger  vers les cuisine mais des picotements dans mes jambes se firent sentir,  devenant plus violents a chaque pas.

-Ça va ? Demanda une voix derrière moi

-Oui oui, il faut simplement que je m'appuie a la table, ça va passer. Lançais-je en liant mes gestes a mes mots

Les petits tremblements  se mirent à envahir aussi mes bras, et les bourdonnements dans ma tête  redoublèrent d'intensité, si bien que je n'entendais plus ce que me racontait Izumo. Je ne voyais plus que ses lèvres bouger et son air inquiet sur le visage.

Mes jambes refusèrent de me porter une seconde de plus.  La suite, je la connaissais par cœur.

Elles lâchèrent d'un coup, et je m'écrasais lourdement sur le carrelage froid.

Je n'entendais plus  rien, tout autour de moi s'assombrissait, et, la seule image qui me vint  en tête avant de perdre entièrement conscience fut la bouille de ma  petite fille.