11
Un mois avait passé depuis la fameuse soirée, et je tentais tant bien que mal de ne pas y accorder d'importance.
Bien sûr, Olympe avait profité que Noah soit à l'école pour me cuisiner toute la journée du lendemain et savoir précisément ce qu'il en était, et elle n'avait pas mis longtemps à connaître tous les détails de cette soirée.
Depuis, calme plat. Il fallait dire que ni lui, ni moi n'avions de moyens de se contacter, et je n'allais décemment pas me pointer chez lui à l'improviste juste pour lui demander des nouvelles.
Olympe, elle, n'avait pas manqué de me conseiller provoquer le destin en le croisant "par hasard" pas loin de chez lui, mais j'étais trop timide pour y arriver, et lui trop intelligent pour ne pas comprendre la combine.
Je préparais nonchalamment mes affaires pour ma première mission extra muros de rang S avec Yamato, avec qui le courant passait plutôt bien. J'avais même appris qu'il était plutôt ami avec Kakahsi, ce qui m'avait inconsciemment conforté dans mon espoir de le revoir, même si j'étais encore une fois trop introvertie pour le lui dire.
J'avais laissé la garde de ma fille à ma sœur pendant quelques temps pour qu'elle ne soit pas constamment en cohabitation avec l'humeur de chien d'Olympe, et aussi pour laisser à cette dernière le temps de respirer un peu.
En vérité, elle m'avait avoué qu'elle mettrait ce temps à profit pour faire un grand ménage dans la maison. Ce qui ne m'étonnait plus venant d'elle.
Ce n'était évidemment qu'une affaire d'un jour ou deux, après cette mission, tout rentrerait dans l'ordre et je pourrais passer plus de temps avec ma fille.
À 24 ans, je ne voulais pas que l'on me catégorise seulement comme une mère. J'avais eu Noah à 18 ans, et je ne voulais pas que cela change quoi que ce soit dans la manière dont les gens me regardaient. Yamato n'était donc pas au courant de ma maternité. Je ne savais d'ailleurs pas pourquoi j'en avais parlé à Kakashi, ça avait été plus fort que moi. Comme si j'avais été hypnotisée.
Depuis quelques temps, nos entrainements avaient redoublé d'intensité, Yamato ne rigolait vraiment pas en terme de travail et de rigueur.
Ma vie, déjà que peu active en dehors de ma condition de ninja, ne se résumait plus qu'à mes entrainements, j'avais tellement toujours mal que les courbatures devenaient quelque chose de normal.
Jamais de ma vie je ne m'étais donnée autant pour quelque chose.
Même une fois chez moi, je travaillais encore et encore, mon sommeil s'apparentait d'ailleurs qu'a une sorte de coma; je fermais les yeux, et les rouvrais alors que mon réveil s'était déclenché. Il n'y avait littéralement plus aucun repos.
La seule qui m'empêchait de ne pas être complètement asociale était ma fille, qui s'efforçait toujours d'échanger quelques mots avec moi, bien que futiles, ces courts échanges étaient la seule chose qui me gardait sur terre.
Je devenais un véritable robot, mais cela ne me dérangeait étonnement pas.
Une fois nos affaires préparées, Olympe m'accompagna jusqu'au grand portail où Yamato m'attendait déjà.
J'étais plutôt rassurée de faire ce long voyage lui, et surtout d'avoir son soutiens tout au long de cette mission, mais depuis que j'avais connu Kakashi et ses amis, je ressentais comme un vide en terme de relations sociales, alors qu'avoir un cercle d'amis restreint ne m'avait jusque la jamais posé un quelconque problème.
Nous arrivâmes finalement au lieu indiqué. Je ne sentis aucune présence, mais Yamato me demanda de le suivre, selon lui, il avait trouvé nos hommes.
Je ne savais pourquoi, à ce moment précis, je ne pus m'empêcher de me demander si Kakashi me soutenait, si il savait pour cette mission périlleuse, et surtout si il se souvenait de mon existence.
Nous ne mîmes pas longtemps avant de devoir engager le combat contre les hommes qui constituaient une menace.
Mes oreilles bourdonnaient, le regard de mon adversaire me fit froid dans le dos.
Je fermais les yeux un instant, comme pour tenter de mémoriser la suite des événements et les rouvrais immédiatement lorsque j'entendis Yamato engager le combat avec son propre adversaire. Me donnant le feu vert. Je ne pouvais pas tout gâcher. Je décidais de faire le vide, et me lançais.
Plus les émotions et les sensations s'écartaient de ma vie, plus je me sentais m'approcher de mes rêves.
Je pouvais presque les toucher dans ils me semblaient désormais à portée de main.
Il ne me restait plus qu'une seule étape, gagner ce foutu combat.
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