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Chapitre 7 Partie 1


An 2882. Un an plus tôt, à Nelmas. Quelques jours après l'attaque de Letariv.


Reid en avait assez ; ils pensaient tous qu'il devait apprendre à se battre.

Cela faisait plusieurs jours qu'ils essayaient de le convaincre. Au départ, Sylvia et Kal essayaient de le faire participer aux entraînements. Jill avait ensuite, elle aussi admit que cela pouvait être une bonne idée. Elle avait rapidement été rejointe par Tritz.

-T'es pas sérieux ! S'était écrié le jeune homme.

Qu'est-ce qu'ils avaient tous à insister : pourquoi y tenaient-ils tant ?

Il n'était pas étonné par la position de Jill et Sylvia, mais il fut surpris lorsque son père avait commencé à lui suggérer de s'y rendre.

-Tu préfères me voir apprendre à taper sur des gens plutôt que de t'aider dans les champs ?

Tritz avait soupiré. Reid était borné, et il était difficile de le faire changer d'avis.

-Je préférerais que tu apprennes à te défendre, répliqua-t-il. Nous ne sommes plus en sécurité, et bientôt, la garde sera débordée.

Ils se faisaient tous deux face, chacun debout, la table de la cuisine les séparant.

-Je sais que cette situation ne te plaît pas, reprit le vieux fermier. Elle ne plaît à personne d'ailleurs. Mais tout est en train de changer ; des attaques de plus en plus violentes ont lieu, et on ne sait même pas d'où elles proviennent exactement. Je veux simplement m'assurer que toutes les chances soient de ton côté ; que tu puisses te débrouiller si les choses tournent mal.

D'un côté, Reid comprenait son père ; il avait peur. Peur de perdre un autre membre de la famille, un être aimé. Il savait de toute façon, que quoi qu'il dise, si son père avait décidé que Reid devait aller à ces entraînements, il irait.

-Et toi, alors ? Lui demanda-t-il.

-Quoi, moi ? Tu crois vraiment que je suis incapable de faire fonctionner cette exploitation sans toi ?

Le fait que Tritz fasse comme s'il ne comprenait pas de quoi voulait parler Reid l'irrita un peu, mais il garda son calme.

-Je ne parlais pas de la ferme, précisa Reid. Qui te protégera toi ?

Le fermier émit un petit rire.

-Ne t'inquiète pas pour ça, gamin.

Cette réponse était loin de satisfaire l'angoisse du jeune homme. Avant qu'il n'ait eu le temps de prendre la parole, Tritz le coupa.

-J'ai déjà vécu une guerre ; je me suis battu ; et crois-moi, je saurai me débrouiller au moment où l'exigera la situation. Est-ce que tu peux en dire autant ?

Reid haussa les épaules.

-J'ai des pouvoirs, moi.

Tritz éclata de rire.

-Et tu crois que c'est suffisant ? Et puis, tu n'es pas le seul à en avoir. Qui te dit que de futurs ennemis n'en auraient pas ?

Si déjà au départ, Reid voulait éviter d'avoir cette conversation, c'était encore pire maintenant.

-À t'entendre parler, on croirait que tu penses vraiment qu'une guerre est à venir.

L'expression de Tritz changea ; sérieuse, elle devint grave.

-On ne peut jamais être sûr de rien ; il faut s'attendre à tout.

Ils se fixèrent un moment sans ne rien dire. Jusqu'à ce que Reid ne tienne plus le regard de son père. Il poussa un profond soupir en détournant le regard.

-On ferait mieux de s'y mettre, dit-il.

-Tu as raison ; j'ai beaucoup à faire dans les champs ; quand à toi, va immédiatement voir Kal pour ces entraînements.

C'est sur ces mots que Tritz quitta la pièce, laissant Reid ruminer seul.

« Kal » pensa-t-il. « Ce type est partout, même quand il n'est pas là ! ».

Les battements de son cœur s'accélérèrent ; alors qu'il se remémora le baiser qu'ils avaient échangé la veille. Instinctivement il porta ses doigt à ses lèvres, il se ravisa lorsqu'il se rendit compte de ce qu'il s'apprêtait à faire, se trouvant ridicule. Enfin, il attrapa rageusement une vielle veste en toile sombre et délavée par endroit, qui traînait sur une chaise de la cuisine et quitta lui aussi la maison.


Il retrouva une bonne partie des habitants de la région autour du camp d'entraînement. Cet espace avait été aménagé peu de temps auparavant. Au départ, il n'était destiné qu'aux membres de la garde ; il servait maintenant à tout ceux qui suivaient ces exercices. D'un diamètre de plusieurs dizaines de mètres, et tapissé d'une couche de sable fin, il n'était délimité que par de courts piquets de bois, plantés à intervalle régulier sur tout le périmètre de l'aire aménagée.

Juste à coté, se trouvait un centre de tirs improvisé, où quelques membres de la garde donnaient des instructions aux civiles déjà en positions, les yeux braqués sur des cibles de taille humaine, fabriquées à partir de fourbis récupérés ça et là.

Reid longea la portion réservée aux tireurs, pour se retrouver devant l'arène de fortune où se faisaient face deux adversaires ; Kal et Todrin. Bâtons de combats de bois en main, ils tournaient l'un autour de l'autre un long moment, avant que l'un des deux ne se décide à porter le premier coup.

Todrin l'évita, et en représailles, lança de puissantes attaques sur Kal, qui para, avec agilité, toutes les charges de son second. Quelques minutes plus tard, leurs rôles s'inversèrent ; cette fois-ci, Kal initiait le combat en attaquant Todrin, de manière plus rapide, mais avec moins de puissance. Pour faire face à ces attaques, Todrin devait s'adapter au rythme de son adversaire, alors que lorsqu'il lançait ses assauts, qui certes étaient puissants mais donnaient à Kal le temps de suivre les mouvements pour les parer efficacement. Pour déstabiliser ses adversaires, Todrin utilisait la force ; ce qui les affaiblissaient progressivement. Quand à Kal, la vitesse d'exécution de ses mouvements, empêchait à ses opposants de mettre une bonne parade en place. En assemblant la force et la vitesse ; on laissait à l'ennemi moins d'occasions pour d'éventuelles ripostes.

Une fois leur combat terminé, ils se tournèrent tous deux vers l'assemblée.

-Voilà, ça, c'était les bases, lança Kal avant de quitter l'aire sablonneuse.

Il lança à peine un regard à Reid avant de tourner le dos et de disparaître dans la foule rassemblée là.

Le jeune homme soupira. Il ne savait pas ce qu'il espérait, mais le voir s'éloigner de cette manière, en le regardant à peine, le vexait.

Ce n'est qu'à ce moment, qu'il se rendit compte que Sylvia se trouvait juste à côté de lui.

-Oh ! Bonjour ! Lui lança-t-il.

Elle lui sourit avant de lui répondre.

-Salut ! Alors qu'est-ce t'en penses ? Demanda-t-elle.

-Pfff ! Ben, ce que j'ai toujours pensé : ils ne font que se taper mutuellement dessus.

L'apparente bonne humeur de son amie s'effaça, laissant place à l'agacement.

-T'es vraiment irrécupérable ! Grommela-t-elle.


Todrin et quelques gardes invitèrent les habitants venus se réunir, à se rendre sur l'aire de sable et de se munir de bâtons de combats. Ceux-ci étaient entreposés en bordure de la surface circulaire dans de hautes jarres en terre cuite, laissant la partie supérieure de ces armes primitives pointer vers le ciel.

Reid s'exécuta à contre cœur, se demandant ce qu'il fichait là. La situation lui semblait irréelle. Todrin demanda alors à ce que tout le monde se regroupe par deux, ou trois s'ils étaient en nombre impair. Pendant ce temps, à l'aide de petits piquets de bois, les gardes délimitèrent plusieurs petites aires de combat. Sylvia rejoint le jeune homme dans l'une d'entre-elles.

Pour commencer, Todrin leur montra plusieurs mouvements qu'il leur demanda de répéter ; de temps en temps quelques gardes intervenaient pour corriger la position de certains habitants. Cette exercice dura une bonne demi-heure avant qu'il ne leur soit proposer de se battre en duel avec leur binôme. Un grand sourire se dessina sur le visage de Sylvia.

-On commence enfin aux choses sérieuses ! s'exclama-t-elle.

Reid secoua la tête ; c'était elle qui était irrécupérable !

Ce fut la jeune femme qui l'attaqua la première ; Reid ne faisait pas beaucoup d'effort pour dévier ses attaques, et prenait quelques coups. Heureusement, le bois de ses armes était très léger ; frapper avec ne faisait pas excessivement mal.

-Hé ! Fait au moins un peu l'effort de t'intéresser à ce qui se passe ! Geint-elle.

-Oui, répondit simplement Reid, retenant un soupir.

Si Sylvia n'était pas là, il y a longtemps qu'il serait reparti.

-C'est le fait que le beau blond baraqué ne soit pas là qui te met dans cet état ?

-Hein ?

Sylvia baissa son bâton, et fixa le jeune homme un petit moment.

-Il s'est passé quelque chose entre vous deux ? Demanda-t-elle.

« Il se passe toujours quelque chose entre nous deux » voulu répliquer Reid, mais il garda cette réflexion pour lui.

-Comme je l'ai vu repartir si vite avant, je me suis demandé s'il n'y avait pas un problème, continua-t-elle. Et toi, ce matin, tu es ailleurs.

Reid lui jeta un coup d'œil ; ''être ailleurs'' était quasiment un état naturel chez lui.

-Enfin plus que d'habitude, en tout cas, reprit-elle.

-Je pense que je n'aurais pas dû venir, tout compte fait, lui dit Reid.

-Pourquoi ça ?

Avait-elle réellement besoin de demander ? Pensa le jeune fermier.

On avait trop insisté pour qu'il se rende à ces entraînements, et il pensait qu'il aurait enfin la paix une fois qu'il s'y montrerait, alors que pour l'instant, tout ce qu'il ressentait était cette frustration habituelle.

-On se concentre et on se tait !

Sylvia sursauta, n'ayant pas réalisé que Todrin s'était approché d'eux ; Reid quand à lui se prit le visage entre les mains. On ne leur laissait même pas la liberté de simplement discuter !

Alors que Todrin s'apprêta, sans-doute à leur reprocher leur comportement, Reid le prit de court en jetant son bâton au sol. Toutes les personnes présentent autour le regardèrent, bouches bées.

-Reid ... commença Sylvia.

Il ne la laissa pas continuer, et se tourna vers Todrin.

-Vous n'avez pas d'ordres à nous donner, cracha-t-il.

Le visage du soldat se durcit, passant d'un air sévère à menaçant.

-Oh, crois-moi, gamin, je vais me gêner, répliqua-t-il froidement. Ramasse ton bâton.

Reid se contenta de croiser les bras, en lui lançant un regard de défis.

-Reid, on est venu s'entraîner, tenta de le résonner Sylvia, pas chercher des ennuis.

Cette phrase lui fit l'effet d'un coup de poing. Il aurait espéré qu'elle comprenne. Mais ce n'était pas le cas. Tous les habitants présents lui lancèrent des regards désapprobateurs ; à nouveau on le jugeait. Tête en l'air, borné, naïf, puéril ; ce gamin qui ne voulait pas voir la réalité en face. Pour couronner le tout, certains se méfiaient de lui ; il le devinait dans leurs regards, il l'entendait dans leurs murmures, dans les conversations qui stoppaient quand il s'approchait. Un elysien ; ça ne passe pas inaperçu ; il allait leur causer des soucis.

Il sentait qu'il perdait le contrôle, qu'une rage incontrôlable grandissait peu à peu en lui. Sa poitrine se soulevant brutalement, lui fit prendre conscience qu'il essayait encore de combattre ses émotions. Pourquoi le faisait-il seulement ?

Il espérait rendre son regard le plus explicite possible ; faire comprendre à cette brute épaisse que lui aussi pouvait se mettre en colère.

-Je ne suis pas un soldat ! Lui lança-t-il avant de quitter le camp d'un pas rapide.

S'il restait, les choses allaient dégénérer, et même s'il était tellement en colère qu'il voulait le leur montrer, il ne tenait pas à causer du désordre. Il y avait assez de problèmes comme ça, et la dernière chose qu'il voulait était de devenir la cause d'un nouvel ennui.

Il traversa le camp, longeant les allées de cabanons récemment installés par la Garde. Il repéra, gravé sur l'une des portes l'insigne du commandant ; une large épée croisée d'un fusil, encerclés par trois anneaux aux diamètres de plus en plus larges ; le symbole prenait toute la largeur du panneau de bois.

Sans réfléchir, Reid se précipita sur la petite habitation, et ouvrit brusquement la porte. Il découvrit Kal attablé devant une pile de papiers. Ce dernier leva un sourcil, tandis que l'intrus referma la porte derrière lui, plus doucement cette fois.

-Cette porte est très fragile, tu sais, l'avertit Kal.

Reid soupira. Il y avait trop de pression en lui, tant physiquement que moralement. Il ne répondit pas tout de suite, et au lieu de ça, étudia le lieu qu'il venait de pénétrer.

Il remarqua que le logement était aussi étroit qu'il le paraissait de l'extérieur. Il se trouvait dans ce qui semblait faire office à la fois, d'une cuisine et d'une salle d'eau, pourvue d'une table au milieu avec une seule chaise en bois. Juste à coté d'une vasque en terre cuite remplie d'eau, se trouvait une caisse posée dans un coin supportant l'équipement que Kal ne portait pas sur lui à ce moment là.

Derrière lui, une mince porte donnait sur ce qui devait être une chambre à coucher ; il devait à peine y avoir la place pour y mettre un lit. Une seule fenêtre éclairait une partie de la première pièce, d'un ensemble de multiples minuscules rayons de soleil, ne projetant qu'une tache claire au centre de la petite table. Ils se faisaient tous les deux face, dans la pénombre.

-Reid, qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda alors Kal, son ton trahissant une pointe d'inquiétude.

Il ne savait pas ce qu'il pouvait répondre à cette question. Il ne savait même pas ce qui l'avait poussé à venir ici. Peut-être n'aurait-il pas dû quitter le camp d'entraînement. Il aurait mieux fait de ravaler sa colère et faire comme tous les autres. Pourquoi était-il en colère, déjà ? Au fond de lui, il connaissait la réponse. Il se mettait en colère pour éviter de laisser sa peur prendre le dessus. De quoi avait-il peur ? La réponse était évidente : il avait peur de ce qui allait venir. De ce que personne ne pouvait éviter : la mort.

Les derniers événements laissaient de moins en moins place au doute ; les habitants de la frontière étaient en conflit. Tritz avait raison ; une guerre était à prévoir.

-Reid ? L'appela Kal qui finit parse lever.

Le commandant était inquiet, et souvent, Reid était fautif de cet état. Peut-être les habitants de Nelmas n'avaient pas tort ; il n'est qu'un gamin irresponsable. Mais un gamin irresponsable qui ressentait un dégoût intense à la vue des armes, et de ce pour quoi elles avaient été conçues. Il détestait la sensation qu'il ressentait en tenant l'une d'elle entre ses mains. De simples et fragiles bâtons de bois, qui lui procurait un sentiment étrange de puissance. Quel effet lui ferait une véritable arme entre ses mains ? Il ne voulait même pas y songer. Il devait refouler ces pensés au fond de son esprit. Il n'était pas un soldat ; il était un fermier ; son but était de faire pousser et de prendre soin de la vie. Les outils qu'il avait l'habitude de manipuler, étaient conçus pour l'aider à cultiver cette vie. Les armes étaient des outils créés pour tuer, et semer la mort.

-Est-ce que j'ai le choix ? Finit par articuler, d'une voix chevrotante Reid.

-De quoi tu parles ? S'exclama Kal. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est ce cauchemar ?

C'est vrai ; Reid lui en avait parlé. Il l'avait presque oublié. Mais maintenant qu'il se souvenait de cette discussion, il se rendit compte que son mal-être venait probablement de là : ce fichu rêve. À nouveau la vision de chairs ensanglantées s'imposa à son esprit. Des bribes de croassements de corbeaux, et le sons de corps déchiquetés, de muscles et d'organes mâchés, l'odeur écœurante de viande humaine brûlées, l'air étouffant et poisseux.

Cette vision ne dura que quelques secondes, pourtant ce court instant était suffisant pour lui faire perdre la notion de la réalité ; lorsqu'il reprit ses esprits,il se rendit compte que toutes ces forces l'avaient abandonnées ; il s'était écroulé, seuls les bras puissants de Kal l'avaient empêcher de s'étaler par terre.

-Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? Entendit-il Kal murmurer, angoissé.

Reid tenta de lui répondre, mais sa gorge serrée ne lui laissa produire qu'une suite de sons incompréhensibles. Une main du soldat se posa alors sur sa joue, et le jeune homme se rendit compte qu'elle était humide. Par contre le contact de la peau tiède et calleuse lui fit du bien ; elle l'apaisait.

« Oh bon sang ! » se dit-il, en fermant les yeux.

-Reid, l'appela encore une fois Kal.

Finalement, à l'aide du commandant, Reid finit par se redresser. Il voulu se mettre debout, mais Kal toujours en le maintenant le guida vers la chaise sur laquelle il était assis quelques temps auparavant.

-Qu'est-ce qui ne va pas ? Redemanda Kal qui se mit à genou devant lui.

« Tout » pensa Reid, sans répondre de vive voix.

Il sentit alors Kal prendre ses mains dans les siennes. Reid leva lentement les yeux ; de nombreuses mèches lui barrait le visage mais il n'en teint pas compte ; cela ne l'empêcha pas de planter son regard les yeux bleus sombres du guerrier.

-Kal, souffla Reid, je ne sais pas si j'ai le choix.

-Mais de quoi tu parles ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Insista le garde, qui lâcha les mains du jeune homme pour venir encadrer son visage.

-Je ne veux pas que les choses changent, tenta d'expliquer Reid. Je veux rester le simple petit fermier innocent que je suis. Et personne ne comprend ça.

-Tu es sûr que tu n'est pas malade ? S'inquiéta Kal.

Reid poussa un profond soupir. Il allait dire ''non'' ; il allait dire qu'il n'était pas malade, sauf que lui-même devait admettre qu'en réalité, il n'était pas tout à fait dans son état normal.

-Je ne suis jamais malade, en fait, avoua-t-il.

-Oh. C'est dû à ta physiologie elysienne ? Questionna Kal.

Reid haussa les épaules.

-Par contre, je ne me sens pas bien.

-Hmm, fit simplement Kal qui se redressa. Eh bien, je suppose qu'il y a un début à tout.

Il y eu un court silence, avant que Reid ne décide finalement d'essayer d'expliquer ce qui lui faisait tellement peur. Il allait déjà un peu mieux, et s'était calmé.

-J'étais à l'entraînement avant, commença Reid.

-J'ai vu ça, oui.

-Et, j'ai perdu le contrôle ; je me suis énervé. Todrin nous traite comme des soldats. Mais ce n'est pas ce que nous sommes ! On est là seulement pour que vous nous appreniez à nous défendre, pas à agrandir votre armée !

-C'est ça qui t'as mis dans cet état ? S'étonna Kal.

-Non, ce n'est pas seulement ça. Mais c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Ça fait des jours qu'on m'énerve pour que j'apprenne à me battre. Ça fait des années qu'on me regarde de travers parce que je suis elysien. Et moi, j'ai essayé toute ma vie de paraître le plus ordinaire possible.

-Et ...

Visiblement Kal ne comprenait toujours pas où il voulais en venir.

-Et tout ça ne sert à rien. On subit des attaques depuis quelques mois, et pour couronner le tout, un tung apparaît, et des merildis nous déclarent la guerre. On ne peut plus vivre comme avant ! Tout ne fait que dégénérer.

Kal lui jeta un regard surpris.

-Ce que je veux dire, c'est que même si ça me dégoutte ; vous avez tous raison : je vais devoir faire comme tout le monde et apprendre, au moins un peu, à me défendre. Ou à me battre. Et laisser mon père gérer la ferme jusqu'à ce qu'il se tue d'épuisement.

-C'est ça que tu voulais me dire ?

-Non, à l'origine, je voulais juste te dire que Todrin m'énerve, et est-ce que tu peux lui expliquer la différence entre civiles et soldats ?

Kal laissa échappé un petit rire.

Il se mit à nouveau à genou, et regarda Reid dans les yeux.

-Ce n'est pas pour ça que tu est venu, dit-il.

Encore une fois, Reid ne savait pas ce qu'il pouvait répondre à ça. Il n'arrivait pas à aller au bout de sa pensé, à admettre qu'il se demandait si son rêve en était bien un, ou si ce n'était pas une vision du futur. Si tel était le cas, prendre les armes serait une terrible chose.

-Tu veux la vérité ?

Kal acquiesça.

-La nuit dernière ; malgré tout ce qui s'est passé, j'ai tellement bien dormi. Et la première chose que me demande mon père ce matin est d'aller à ces foutus entraînements !

À nouveau Kal éclata de rire.

-Oh Reid ! Tu vas mieux on dirait.

-Oui, c'est vrai. Et toi, tu n'as rien de mieux à faire que d'écouter un malade déblatérer des conneries.

-Tu es vraiment malade alors ? S'alarma Kal.

-Non. Enfin, je ne sais pas. Je n'ai jamais été malade auparavant, alors je ne suis pas sûr.

Cette fois ce fut Kal qui soupira.

-Sinon, reprit Reid. Tu as remarqué ; j'ai dit que j'ai bien dormi cette nuit.

-Oui ... et ? Fit le soldat, le front plissé.

-Tu veux savoir pourquoi ?

Kal lui prit à nouveau les mains.

-Dis-moi.

Reid sourit et se pencha vers lui.

-Pour ça, répondit-il avant de l'embrasser.

Kal laissa échapper un gémissement de surprise avant de répondre au baiser, passant une de ses mains des genoux de Reid à sa nuque. Mais il s'écarta finalement.

-On ne devrait pas faire ça, dit-il.

-Pourquoi ? S'étonna Reid.

-Je crois que ce n'est pas le bon moment.

-Pas le bon moment ? S'exclama le jeune homme. Je te signale que c'est toi qui as passé des jours à me séduire, alors prends tes responsabilités !

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