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Cauchemar




Pourpre. Telle était la couleur qui dominait dans le ciel. Il s'agissait de la première chose qu'il put voir, alors qu'il venait difficilement d'ouvrir ses yeux. L'air était poisseux. Il n'entendait rien, au départ. Il se demandait s'il n'était pas devenu sourd. Mais l'arrivée des charognards, venus festoyer sur les cadavres des villageois, lui assura qu'il n'avait rien perdu de son audition. Il mit un certain temps avant de pouvoir se redresser. Une fois positionné sur les genoux, il regarda autour de lui. Il ne restait que les ruines des bâtiments, que des lambeaux de corps en morceaux. C'était un véritable carnage. C'est au milieu d'un massacre qu'il s'était réveillé. Il ne se souvenait de rien. Il ne savait pas comment il était arrivé au milieu de la place du village.

Il savait qu'il s'était endormi chez lui, après une journée de durs labeurs dans les champs. C'était une bonne journée et la récolte avait été abondante. Son père allait pouvoir en tirer un bon prix sur les marchés d'Adalgon. Cette saison, Reid avait décidé de ne pas l'accompagner ; il voulait profiter de son absence pour passer du temps avec Sylvia.

Ils s'étaient donnés rendez-vous sur la place centrale du village au lever du soleil.

Il n'y avait plus personne. Le soleil se levait, illuminant le ciel d'une teinte rouge violacé. L'air sentait le brûlé et la mort. Le simple fait de respirer était écœurant.

Qui pouvait faire une chose pareille ? L'armée de Merildis devait être faite de monstres pour massacrer des villageois sans défense de la sorte.

Et Reid restait à genou, sur la place centrale surplombant tout le village. Il était couvert de sang. C'est du sang séché qui l'avait empêché d'ouvrir ses paupières collées. Pourtant, il n'était pas blessé. Il n'avait pas mal en tout cas. Physiquement, il allait bien. Émotionnellement, il était vide, et étourdi. Il était incapable de comprendre ce qui le traversait intérieurement. Pire, il ne savait tout simplement pas ce qu'il ressentait. Il n'arrivait pas à réagir, à réaliser. Il était paralysé. Il n'était plus dans son village de Nelmas ; il était en enfer.

Tout était d'une horreur sans nom, ici. Il voulait partir, et tout effacer. Il aurait préférer ne s'être jamais réveillé.

Ils sont tous mort. Son père, Sylvia, ses amis, les quelques gardes qui assuraient leurs protections.

Mais lui était encore là. Vivant.

Il était encore là.

Ce fait fit monter un étrange sentiment en lui ; une sorte de rage mêlée à de la détermination. Et c'était insupportable. Pourquoi, était-il encore en vie, bon sang ! Quelque chose au fond de lui se réveillait. Une chose enfouie depuis toujours qui ne demandait qu'à se libérer.

Il ne put empêcher le cri déchirant qui s'échappa de sa gorge. Ce hurlement résonna dans toute la vallée, faisant par la même occasion s'enfuir les quelques volatils qui s'étaient auparavant rapprochés pour se nourrir.

Il commençait à se souvenir maintenant, ce n'était pas une armée merildie qui les a attaqué. Les villageois n'ont pas été massacrés par des armes de soldats. Il n'y avait qu'une chose qui avait pu faire ça. Une chose terrifiante. Une entité qui venait d'un autre monde, qui avait le pouvoir de voyager entre les étoiles, et de décimer quelques centaines de personnes d'une simple pensée.

Reid avait été averti. Mais il n'avait pas pris la menace au sérieux. Il n'y avait pas cru. C'était humainement impossible. Mais cette chose n'était plus humaine depuis longtemps. Elle n'était plus que haine dotée d'une volonté de destruction. Elle voulait faire souffrir. C'était une vengeance.


Le silence était revenu dans le village de Nelmas. Reid était toujours au même endroit. Il entendit vaguement des cris provenant de l'extérieur du village, mais il n'en tint pas compte. Les cris se répétèrent. Et le jeune homme se rendit compte qu'il s'agissait d'appels. Ces éclats de voix se firent progressivement plus distincts. Les personnes qui appelaient avaient pénétré l'enceinte du village. Ils cherchaient quelques choses entre les ruines fumantes et les corps éparpillés. S'ils étaient à la recherche de survivants ; ils perdaient leur temps. Au bout de quelques minutes, Reid parvint à distinguer clairement le nom d'une personne.

-Reid !

C'est lui qu'ils cherchaient. Et l'appel se répéta. Encore et encore. Mais Reid ne bougeait pas. Il n'y arrivait pas. Il ne dit rien. Il n'arrivait plus à produire le moindre son.

Au moins, certaines choses fonctionnaient encore en lui, puisqu'il sentit soudainement des larmes couler le long de ses joues.

-Reid, réveille-toi ! Entendit-il alors tout proche de lui, alors qu'il ne voyait personne. Personne de vivant en tout cas.

-Reid ! Entendit-il à nouveau.

Brusquement, le monde bascula, littéralement. Tout disparut autour de lui. Tout devint blanc. Il fut brutalement projeté dans une pièce circulaire entièrement blanche. Le murs, le plafond, le sol étaient d'une blancheur immaculée. Sans se souvenir s'être levé, il se retrouva debout, les jambes légèrement chancelantes,  au milieu de la salle d'une dizaine de mètres de diamètre. Il n'était pas seul. Une femme, aux longs cheveux bruns foncés, et vêtue d'une robe sombre se tenait face à lui. Elle portait un lourd mais petit pendentif sphérique noir, sur lequel étaient gravés des entrelacs argentés.

Elle devait avoir à peu près une quarantaine d'années. Elle lui sourit.

-Tu aurais du m'écouter, lui dit-elle.

Reid se rendit compte qu'il n'était plus couvert de sang poisseux, et qu'il portait d'autres vêtements. Des vêtements bleus-gris vraiment étranges, qu'il n'avait jamais porté avant. Ils semblaient venir d'un autre monde.

-Tu vois ce qui se passe quand tu ne m'écoutes pas, continua la femme.

Reid ne comprenait rien à ce qui se passait. Son cœur battait à tout rompre. Il était comme à bout de souffle. Il était terrifié. Est-ce que cette femme disait qu'il était responsable du massacre ?

-Maintenant, tu ne pourras plus faire marche arrière, reprit-elle. Que les choses te plaisent ou non, tu ne peux aller qu'en avant. Ou t'arrêter, et rester paralysé pour toujours.

Elle se rapprocha de lui.

-C'est à toi de décider. Mais chaque décision, chaque pas, pourrait avoir de très lourdes conséquences.

Reid était totalement perdu. Il ne savait pas qui était cette femme ; il ne l'avait jamais vu de sa vie.

-Tu as un immense pouvoir, Reid, l'avertit-elle. Tu peux l'utiliser pour protéger les gens ou pour détruire tout ce qui t'entoure.

-Quoi ? Réussit-il finalement à prononcer.

Elle se rapprocha encore un peu plus de lui. Elle ne souriait plus, arborant cette fois un air sérieux.

-Réveille-toi ! Commanda-t-elle enfin.

Et Reid se leva en sursaut. Il était trempé de sueur. Mais au moins, c'est bien dans son lit qu'il s'était réveillé. Et l'air ne puait pas la chair calcinée. Le soleil ne s'était pas encore levé, il faisait encore assez sombre pour qu'il distingue un bon nombre d'étoiles à travers la fenêtre de sa chambre. Il mit de longues minutes à réaliser que tout ce qu'il avait vu et ressenti n'était pas réel ; ce n'était que son esprit qui lui jouait des tours. C'était un horrible cauchemar qu'il espérait oublier le plus rapidement possible.


En guerre contre Merildis. Pourquoi une idée aussi absurde lui était-elle venue durant ce rêve ?

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