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11 : Assumer son boule de Kim K

(2.04) réviser pour exams (dans 1mois !!!!!!!!)

ON VA VOIR BILLIE EILISH EN JUIN ??? (MAIS TU ME PAIES LA PLACE PCQ J'AI ARCHI PLUS DE BLÉ LÀ) (-Clare)

...

-Parmesan ou gruyère ?

Elo, plongée dans son cahier de maths, ignora la question.

-Quatre au carré ça fait combien ?

-Jpense qu'il est temps de faire une pause ! s'exclama alors Léo en passant derrière le bar pour attraper Elo par les épaules.

-Je suis à bout, j'en ai marre des couuuurs, se plaignit la brune en rejetant la tête en arrière sur l'épaule de Léo.

Son copain, qui était toujours attendri quand elle se plaignait comme une enfant, entoura la brune de ses bras et posa son menton sur le haut de sa tête.

-Dis toi que dans vingt petits jours on passe nos exams, et ensuite on a plus qu'à finir notre projet et ça c'est archi tranquille.

-Petits comment, les vingt jours ? demanda Elo d'une voix boudeuse.

-Petits genre mini mini mini.

-Comme ta bite ?

Léo retourna à sa casserole en faisant mine d'être vexé alors qu'Elo explosait de rire à sa propre blague.

-Je rigolais, elle est très bien ta bite, ajouta-elle entre deux éclats de rire.

-Merci, j'avais vraiment besoin de me faire rassurer sur ce sujet, répliqua le brun d'un air sarcastique en secouant la tête.

Elo, le cerveau sûrement ramolli par les maths, se mit à rire de plus belle telle une droguée en plein trip. Elle s'arrêta d'un coup en se disant qu'elle devait faire peur à voir. C'est vrai : elle avait de gros cernes bleus sous les yeux que même l'anticernes n'arrivait plus à masquer, elle n'avait pas lavé ses cheveux depuis trois jours et les avait relevés en un chignon désordonné et, par-dessus tout, ne s'était pas épilé les jambes avant de rejoindre le brun chez lui. Elle se demandait comment Léo pouvait encore la regarder avec le même sourire que tous les autres jours et sentit son cœur se réchauffer en se disant qu'il était attaché à la vraie Elo, et pas forcément à celle qui était toujours agréable à regarder.

-Du coup je t'ai mis du parmesan, intervint soudain Léo en lui tendant une assiettes de coquillettes fumante.

Elo lui jeta un regard profondément heureux, et le garçon rétorqua :

-Si avec ça t'es pas amoureuse de moi, je sais plus quoi faire.

Elo se mit à sourire, amusée par la situation. Cela faisait déjà plusieurs mois qu'ils étaient ensemble, et pourtant ils ne s'étaient jamais avoué leurs sentiments. Et dans le fond, cela ne dérangeait pas Elo. Elle aimait que cela soit implicite, comme un secret qui flotte dans l'air et que tout le monde connaît, mais dont on ne parle jamais. Et puis, c'était devenu leur sujet de blagues préféré.

Léo se hissa sur le bar en face d'Elo et se mit à manger ses pâtes en racontant une anecdote sur un gars de sa primaire que la brune n'écoutait qu'à moitié. Elle était si heureuse d'être là, avec lui, juste eux deux. La pluie tambourinait contre la fenêtre, ils étaient en jogging tous les deux, ils révisaient ensemble en écoutant du rap français -à part Nekfeu, la brune n'était pas spécialement fan de ce genre de musique mais Léo avait réussi à la convertir à quelques artistes- et maintenant ils mangeaient des pâtes au parmesan en discutant de tout et de rien.

Peut-être que c'était juste ça le bonheur, finalement.

-Léo, pas sur le bar !

Le brun sursauta et descendit aussitôt en disant :

-Pardon Cathy, mais s'il était moins confortable, aussi...

Elo se détourna, un grand sourire aux lèvres.

-Oh, bonjour Elo ! dit Cathy en s'approchant pour la serrer brièvement dans ses bras. Vous êtes ravissante, comme d'habitude.

Elo allait la contredire quand Cathy remarqua les deux assiettes de pâtes au fromage remplies à ras-bord, les sourcils froncés.

-Elo, je comptais sur toi pour le forcer à manger des légumes ! se plaignit-elle.

-J'ai tout essayé mais il n'a pas l'air convaincu par tout ce qui n'est pas bourré d'additifs, blagua Elo en haussant les épaules.

Léo prit un air fier et attrapa le sac de courses que tenait encore Cathy sous le bras avant de le vider, comme à son habitude. Il n'était pas de sa famille, mais la considérait pourtant comme l'une des personnes qu'il aimait le plus. Après s'être séparé de Garance, il avait décidé de rompre tout contact avec ce qui lui rappelait la jeune femme, et avait décidé de trouver une école hors de Paris intra-muros. Il s'était donc inscrit à l'école de stylisme d'Elo en banlieue, et avait dû se débrouiller pour trouver un logement près de l'école -parce qu'évidemment il ne voulait pas faire le trajet jusqu'à Paris chez ses parents tous les soirs, en bon flemmard qu'il était. L'annonce de location de chambre sur Le Bon Coin de Cathy était tombée à pic.

Voilà comment, presque un an plus tard, il se retrouvait à vider les courses de la sexagénaire et passait l'aspirateur tous les mercredis pour lui rendre service. Et même si Cathy se plaignait souvent du bordel qu'il laissait un peu partout et de sa porte qu'il claquait en permanence, elle était plus qu'heureuse qu'il soit là. Cela faisait bien longtemps qu'il n'y avait pas eu un peu de vie dans cette maison, et ses petits-enfants étaient partis vivre au Mexique pour les quatre prochaines années. Même si Léo avait toujours décliné ce titre, Cathy savait au fond d'elle qu'il était en train de devenir son petit-fils de substitution.

-Sur ce, on va dans ma chambre, déclara Léo après avoir terminé de ranger le frigo.

-J'ai pas fini mes pâtes, dit Elo d'une voix d'enfant.

-Tu les finiras là-bas. Allez ! la pressa-il en voyant qu'elle ne bougeait pas de son tabouret.

Il poussa un soupir et la souleva directement sur son épaule. Elo poussa un petit cri de surprise et laissa tomber sa fourchette par terre dans la précipitation, mais se laissa tout de même entraîner dans la chambre de Léo sans trop répliquer. Il la jeta sans ménagement sur le lit et disparut avant de revenir quelques instants après avec l'assiette encore remplie de la jeune femme. Léo était du genre à manger si vite que finalement, au cours d'un repas, il passait plus de temps à observer Elo manger qu'à réellement manger lui-même.

Elo se mit à tendre le bras pour récupérer son assiette quand Léo lui barra le chemin rapidement, juste après avoir fermé la porte.

-Laisse-moi manger, rétorqua Elo.

Léo la fixa, silencieux.

-Quoi ? J'ai du parmesan sur les lèvres ? dit-elle en, se léchant rapidement les lèvres au cas où.

-J'ai envie de toi.

Pour être direct, c'était direct. Et d'ailleurs ça l'était tellement qu'Elo éclata d'un rire sonore.

-C'est vrai que c'est hilarant, waouh, commenta Léo en croisant les bras d'un air vexé.

-Mais comment veux-tu que je reste sérieuse quand tu me lâches ça comme ça ? dit-elle entre deux éclats de rire.

Le brun se cala sur le côté droit du lit -son côté, quand Elo dormait ici elle était toujours obligée de prendre le gauche- et alluma la télé sans dire un mot. Quand il se pencha pour attraper sa manette de Playstation, Elo l'en empêcha en s'asseyant à califourchon au dessus de lui.

-Hé, oh, je rigolais, dit alors la brune. C'est cool, que t'aies envie de moi.

Le brun haussa un sourcil en voyant que la jeune femme se mordait la lèvre pour ne pas se remettre à rire. Mais, au bout de quelques secondes, ce fut trop difficile pour elle et elle éclata d'un rire franc. Léo la poussa alors sur le côté avant de la frapper avec un oreiller en s'exclamant :

-T'es vraiment la pire !

Elo, morte de rire, se laissa totalement faire et mit plusieurs minutes à se calmer. Quand elle fut plus calme, Léo s'était déjà installé devant sa Playstation et avait lancé une partie.

-C'est bon, je suis calme maintenant, dit-elle comme une enfant, allongée en travers du lit.

Léo ne répondit rien, les yeux rivés sur son écran.

-Léoooooooo, essaya-elle de l'interpeller.

Il ne bougea pas d'un iota.

-J'ai envie de toi, tenta-elle.

Ce n'était pas tout à fait vrai, mais elle voulait voir jusqu'à quel point il était concentré sur son jeu. Et vu son manque de réaction, soit il était complètement à fond dans sa partie soit il était un très bon acteur.

-Je te paie un Mcdo, ajouta-elle.

Toujours aucune réaction.

-J'ai sucé ton père.

Cette fois, Léo ne put se retenir et ses lèvres s'étirèrent inexorablement en un sourire amusé.

-Ah, je suis drôle quand même hein ! s'exclama Elo, fière d'elle.

Léo fit mine de ne pas l'entendre, les yeux toujours sur sa partie tandis que ses doigts bougeaient à toute vitesse sur les joysticks de sa manette, faisant des petits 'clic clic' agaçants. Alors, Elo décida d'utiliser son joker, son arme fatale : ses pieds. Léo détestait qu'elle le touche avec ou qu'elle laisse ses chaussettes traîner, et c'est bien pour ça qu'elle le faisait sans arrêt. Rien ne valait le petit creux entre ses sourcils lorsqu'il était contrarié.

Lentement, elle fit mine d'étirer sa jambe avant de poser furtivement son pied sur la joue de son copain. Léo, surpris, ne réagit pas tout de suite. Pendant une seconde, Elo put observer avec une envie insoutenable d'éclater de rire la joue du garçon complètement écrasée contre son nez, chose qui lui donnait une bouille tout simplement hilarante.

Puis, il se débattit en jurant des insultes à base de 'sa grande-tante la pute' et autres phrases charmantes qu'Elo accueillit avec un grand sourire, morte de rire. Sa manette de Playstation vola à travers la pièce et il repoussa la jambe de la brune si fort qu'il manqua de tomber du lit avec son propre élan. Elo était tout simplement à bout de souffle tant elle riait.

Finalement, après une bagarre acharnée au terme duquel Elo eut complètement ruiné sa coupe de cheveux -qui n'était déjà pas très fameuse- et perdu une chaussette, ils décidèrent de se calmer et de prendre une douche avant qu'elle ne doive rentrer chez elle. Léo, allongé sur le dos par-dessus sa couette bleue, traînait sur Instagram tandis qu'Elo rassemblait ses affaires.

-Justin arrive dans genre vingt minutes et j'suis archi pas prête, j'suis en panique, se plaignait-elle à haute voix pour se forcer à se presser.

Elle passa son sweat par dessus ses épaules et retira son jogging, se retrouvant en débardeur et culotte. Elo n'avait jamais été le genre de filles à porter des sous-vêtements en dentelle ou des strings sexy, non ; Elo portait des culottes confortables, souvent de toutes les couleurs.

-Pas mal la culotte orange, commenta Léo.

Elo plissa les yeux pour tenter de voir s'il était sérieux, mais elle n'arriva pas à le déterminer. Alors, simplement pour le provoquer, elle retira sa culotte en moins d'une seconde et se dirigea tranquillement jusqu'à la salle de bains, l'air de rien. Quand elle aperçut le visage choqué de Léo dans le miroir, elle ne put s'empêcher d'arborer un sourire satisfait.

-Attends, dit alors le brun.

Si Elo ne s'était pas sentie gênée jusque-là, elle fut soudain assommée par une honte aussi lourde qu'une tonne de briques. Comment avait-elle pu se montrer nue alors que la lumière était encore allumée et qu'il faisait parfaitement jour ?

Elle eut soudain l'impression d'être passée aux rayons X. Elle sentait chacune de ses vergetures la picoter, et les poils qu'elle n'avait pas pensé à raser sur ses mollets lui brûlaient la peau comme s'ils essayaient de lui faire une douloureuse piqûre de rappel. Elo avait voulu jouer avec le feu et n'avait pas pensé aux conséquences, comme d'habitude. Et maintenant, elle se retrouvait à moitié nue en pleine lumière, avec toutes les choses qu'elle détestait sous le feu des projecteurs.

Prise d'un soudain élan de panique, elle claqua la porte de la salle de bains attenante à la chambre et attrapa une serviette de toilette avant de l'enrouler autour de sa taille.

Retirer sa culotte en plein jour, mais quelle conne ! pensa-elle.

-Qu'est-ce qui t'arrives ? demanda Léo, derrière la porte.

Il pouvait rentrer, s'il le voulait. Il avait juste à pousser la porte, parce qu'Elo ne l'avait pas verrouillée. Et pourtant, il lui laissait de l'espace, il ne la forçait pas à lui montrer quoi que ce soit et il la respectait même quand elle agissait comme la pire des hystériques. Cette pensée réchauffa le cœur d'Elo.

-Rien... Je... Je... Faut pas que tu voies ça, balbutia-elle.

-C'est un peu tard, plaisanta-il.

Elo sentit de la chaleur irradier de tout son corps. La honte était si forte qu'elle la consumait. Quelle idiote ! Elle n'arrivait déjà pas à regarder ses propres courbes dans un miroir alors comment avait-elle pu penser qu'elle pourrait les montrer à Léo ?

-Je suis horrible. Désolée du faux espoir, mais là... Je peux pas. Je... Je peux pas.

-Mais, Elo, on l'a déjà fait. Je comprends pas, demanda Léo d'une voix douce, toujours derrière la porte.

Elo sentait dans sa voix qu'il était confus, mais qu'il essayait de le cacher. Il essayait d'être là pour elle, comme à chaque fois. Pourquoi était-il aussi parfait alors qu'elle était aussi... dysfonctionnelle ?

 C'est vrai, ils l'avaient déjà fait. Deux fois. Ça avait été étrange pour Elo, de le faire avec un garçon ; il y avait forcément quelque chose en plus. Ce n'était pas réellement sa première expérience étant donné ce qu'elle avait vécu certains trucs avec Garance, mais elle le considérait tout comme. C'était autre chose, un autre acte. Une nouvelle première fois.

Et quand ils l'avaient fait, Elo ne s'était pas sentie mal à l'aise avec son corps. Mais chaque fois, ils étaient dans l'obscurité et tout était différent, un peu mystique, comme hors du temps. Juste eux deux, leurs respirations désynchronisées, leurs corps en sueur.

Mais maintenant qu'elle y pensait, Léo l'avait déjà vue à moitié nue en pleine lumière. Elle avait été à la piscine avec Léo pour se chamailler dans le petit bassin comme des enfants, et il avait eu tout le loisir de la voir en maillot alors qu'il faisait totalement jour. Mais aujourd'hui, c'était différent. S'ils le faisaient, il aurait réellement le temps de la voir complètement nue. Nue et vulnérable. Nue et laide. Nue et grosse. Nue, avec toutes ses cicatrices. Elo, tout simplement.

Et Elo ne voulait pas que Léo soit dégoûté d'elle, ou qu'il ne ressente plus aucun désir en la voyant. Elle voulait rester celle qui l'avait fait tomber amoureux le premier, celle qui était attirante. Pas celle qui abusait sur le McDo au lycée et qui n'avait pas un pet de muscle sur le corps.

-C'est pas pareil, dit-elle la voix tremblante.

-Sors, on va en parler.

Elo ne bougea pas pendant une bonne minute. Léo fut patient et ne la pressa pas. Il attendit qu'elle ose avancer, ouvrir la porte et s'asseoir sur le bord du lit, sa serviette toujours coincée autour de sa taille.

-Ok, je parle et tu écoutes. Simple, dit Léo en s'accroupissant.

-Basique.

Léo se mit à sourire, et ne semblait pas vexé le moins du monde par ce qui venait d'arriver. Ses grandes mains posées dans un geste doux sur les genoux de la brune, il releva la tête et la regarda dans les yeux.

-Moi je te trouverai toujours belle. Plus belle que toutes les autres, d'ailleurs. Plus belle que n'importe quelle autre personne. Mais pas parce que tu l'es.

-Merci, ça fait plaisir, commenta Elo en détournant le regard, un mini sourire dépité sur le visage.

-Oupsi, je voulais pas dire ça comme ça, dit Léo en rigolant. Je voulais te dire que je te trouverai toujours plus belle que les autres, parce que je te connais. Je sais ce qu'il y a à l'intérieur de toi, genre. Et ça, ajouta-il en posant son doigt sur le cœur d'Elo, c'est beau.

La brune eut l'impression d'être dans un film romantique. Et, visiblement, Léo dut avoir la même impression puisqu'il ajouta :

-Et puis, on va pas se mentir, t'es bandante quand même. Regarde moi ce boule ! Kim K en rougirait, s'exclama-il en écartant les bras.

Elo se mit à rire, le cœur léger. Léo n'était pas un poète, ni un philosophe, ni un Noah Calhoun des temps modernes mais juste lui, et c'était la meilleure chose qui était arrivée à Elo. C'était lui, qu'elle voulait. Lui, qui lui disait sans pression qu'elle était bandante. Bizarrement, dans sa bouche, ça avait quelque chose de franchement charmant.

Elle l'attira contre elle et l'embrassa sur la bouche, ses mains pressées sur les joues anguleuses du brun. Puis, quand il se recula, elle ajouta :

-Je t'aime.

Et elle enleva vite fait la serviette, histoire qu'il n'ait pas le temps de répondre et qu'elle n'ait pas le temps de regretter l'aveu qu'elle venait de faire.

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