- Tu me fais mal !

- Plus jamais tu ne reparles de Jennifer et moi. Ne parle pas de ce que tu ne connais pas, compris. Son regard était menaçant et sombre.

- Sinon quoi ? Tu vas me frapper ?

- J'en suis capable quand les gens dépassent les bornes. Tu ne connais rien de ma vie, ni de mon histoire avec Jennifer alors ferme là. Ferme ta gueule.

- Va te faire foutre Malik. Maintenant tu me lâches.

Zayn vit les larmes monter dans les yeux de la jeune fille et commença à lire la peur dans ses yeux. Il se figea et relâcha son bras d'un coup. Ninon se mit à courir à travers la pièce. Elle ne se retourna pas. Elle savait qu'elle ne pouvait pas avoir confiance en ces gens-là. Elle devait partir, à tout prix. Elle étouffait ici. Comment avait-il osé lui parler de la sorte ? Lui non plus ne la connais pas.

Lorsqu'elle se retrouva enfin dehors, elle respira une grande bouffée d'air frais. Son cœur battait dans ses tempes et elle avait du mal à reprendre sa respiration. Elle commença à marcher pour rentrer chez elle. Elle décida de passer par le parc, qui devait être vide à cette heure-là. Elle n'avait pas envie de croiser du monde. Contre toute attente, une bande de jeunes étaient assis sur les bancs. Ils rigolaient forts et buvaient de la bière. L'air avait une odeur de shit. Super, elle allait devoir passer devant cette bande d'ivrognes.

- Salut ma mignonne ! tu te joins à nous ?

- Non merci, je rentre chez moi.

- Fais pas ta timide on ne va pas te manger.

Les hommes commencèrent à l'encercler. L'un deux se positionna derrière elle et commença à respirer ses cheveux.

- Hummm mais c'est qu'elle sent bon la demoiselle.

- Dégage espèce de déchet.

- C'est pas très gentil de me parler comme ça. Il faut être gentille avec nous et il ne t'arrivera rien chérie.

- Touches moi une seule fois et je t'éclate la gueule par terre.

- Bouhh j'ai peur d'une crevette comme toi.

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que Ninon le plaqua au sol. Le bras coincé dans le dos et les jambes bloquées. C'était sans compter sur la présence des autres gars qui l'attrapèrent. Ils commencèrent à toucher ses hanches ; sa joue ; son ventre et à la caresser.

- Si j'étais vous je la lâcherais immédiatement et je me casserais illico presto.

- T'es qui toi ?

La personne qui venait d'intervenir s'avança sous la lumière du lampadaire. Que ne fut pas sa surprise de voir Zayn. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Les mecs marquèrent un temps d'arrêt et ce sont barrés sans demander leur reste.

- C'est seulement maintenant que tu interviens Malik ? lui lançais-je en signe de défi

- Content de te revoir aussi mon chaton. Tu vas bien ? Ils ne t'ont rien fait ?

- En quoi ce qui peut arriver à une « no life » comme moi peut bien t'intéresser ?

- Personne ne mérite qu'on lui fasse de mal. Pas même les no life, dit-il le sourire aux lèvres en secouant la tête.

- Tu m'as suivie pour poursuivre la belle petite engueulade de tout à l'heure ?

- Non, pour m'excuser. J'ai été vache avec toi.

- Excuses acceptées. Mais vas-tu enfin me dire ce que tu me veux exactement.

- Ninon, tu ne peux pas changer de disque ? Est-ce qu'on ne peut pas essayer d'être amis tout simplement ?

- Amis ? Toi et moi ?

- Oui. Etant donné que ta copine sort avec l'un de mes meilleurs amis, on a une raison de plus pour se côtoyer davantage.

- Mouais, hélàs.

(POV Ninon)

Il se mit à rire en me donnant un petit coup d'épaule. Au moment où il baissa la tête pour regarder ses messages sur son tel, je me suis surprise à scruter son visage : ses traits fins ; ses grands yeux noisettes ; sa peau lisse ; sa petite barbe de 3 jours ; ses fossettes et ses cheveux toujours impeccablement coiffés. Il est vraiment beau ; craquant. Ce soir il me donna l'impression d'être quelqu'un de presque appréciable, je dis bien « presque » parce-que je ne sais toujours pas si je peux avoir confiance.

- Je sais que je suis irrésistible chaton mais arrête de me fixer ça devient gênant, se mit il à rire.

- Mais arrête de m'appeler chaton, ça m'agaçe.

- D'accord. Dis-moi, je mérite une bise de remerciement quand même pour t'avoir secouru.

Il tendit la joue vers moi. Après une seconde d'hésitation je lui fis une bise furtive,

- Merci Zayn, je ne sais pas comment je m'en serais sortie sans toi.

- Je t'en prie chaton, tout le plaisir est pour moi. Allez viens je te raccompagne chez toi.

Lorsque je suis arrivée chez moi, mon père était sur le perron, une cigarette à la bouche. Lorsqu'il me vit sortir de la voiture de Zayn, il écrasa sa cigarette au sol et se leva, en arquant un sourcil. Il posa ses mains sur ses hanches, comme pour dire « qu'est-ce qui nous arrive là ? ». Il s'avança vers moi,

- Bonsoir ma petite fille.

- Bonsoir papa.

- Tu rentres bien tôt dis moi.

Zayn s'approcha de mon père et lui tendit la main

- Bonsoir Monsieur Vannier

Mon père commença par le toiser en le regardant de la tête aux pieds avant de lui rendre son salut. Mon père était du genre surprotecteur avec nous. Il savait surtout à quel point les garçons du style de Zayn me faisait fuir. Simon, sortit de la maison peu de temps après. Il semblait content de voir Zayn

- Zayn ! mon pote ça roule ?

- Simon....tranquille et toi ?

- Tu as tenu le coup avec ma sœur ? Une soirée avec elle, c'est pas un cadeau.

Pour la deuxième fois de la soirée, Zayn prit ma défense.

- Une soirée avec ta sœur, ce n'est pas désagréable tu sais. Dit-il tout en me fixant du regard.

Mon père a du surprendre son regard puisqu'il me serra plus fort contre lui. J'aime quand il fait ça. J'aime savoir qu'il y aura toujours sur cette terre un homme en qui je peux avoir une confiance entière et indéfectible.

- Bon jeunes gens, je rentre il commence à faire frisquet, dit mon père en se dirigeant vers la porte d'entrée. Tu viens Simon !

- Non je reste un peu avec mon nouveau pote.

- Ce n'était pas une question, tu rentres Simon Vannier.

Mon frère pesta avant de se décider à rejoindre mon père. Je suis restée sur le perron face à Zayn sans rien dire pendant au moins 5 minutes. Lui, me fixait toujours avec un regard à la fois tendre et assuré. Il passa la main dans ses cheveux avant de s'avancer lentement vers moi. Il se mordait la lèvre inférieure comme sur la piste de danse, en début de soirée.

- Ninon, est-ce que l'on peut devenir amis ? Tu n'as pas encore répondu.

- Nous ne sommes pas obligés de faire semblant de nous entendre, simplement parce que nos abrutis d'amis sortent ensemble.

- Nous serons de toute façon amenés à nous voir souvent alors autant que nos relations soient apaisées tu ne crois pas ?

- Elles peuvent être cordiales sans être amicales.

- Elles peuvent aussi être amicales et qui sait......peut-être davantage dans un avenir proche.

Il me prit la main, ce qui me fit sursauter.

- En tout cas je te fais de l'effet apparemment c'est bon signe, dit-il d'un air satisfait et amusé

- Toi me faire de l'effet ? Je vise un peu plus haut niveau relation amoureuse, désolée.

- Tu finiras par tomber folle amoureuse de moi Ninon, je te le garantis.

- Avec ce que tu m'as balancé comme vacherie tout à l'heure, j'en doute fort.

- Tu parles de ce que je t'ai dit quand tu as parlé de Jennifer ?

- Oui. Je n'ai pas du tout apprécié la façon que tu as eu de serrer mon bras ; de me regarder et de me parler. Je hais les personnes qui peuvent présenter plusieurs visages. Je déteste me méfier des gens que je fréquente. Donc je ne veux pas te fréquenter Zayn.

- Je suis sincèrement désolé d'avoir réagi comme ça, vraiment. Simplement, tu t'es permis de juger ma relation avec elle alors que personne ne t'as jamais vu avec un garçon.

- Oh ! et donc tes crétins d'amis et toi en avez déduit que je suis une vierge effarouchée qui ne connaît rien d'autre dans la vie que les livres ; la peinture et sa famille de ringard ?

- Ninon, ne crie pas s'il te plaît, je reconnais que mes amis et moi ne sommes pas très fins. J'ai simplement envie de faire ta connaissance en toute honnêteté et simplicité ; sans jugement, sans à priori. Montres moi la Ninon qui sait s'éclater.

- Je crois sincèrement Zayn, que je pourrais faire tous les efforts du monde, ta bande ne m'acceptera jamais. Il est préférable que nous demeurions à distance toi et moi. Chacun dans son monde. Bonne nuit Zayn.

- Attends !

Il me retint par le bras. Il approcha son visage du mien. Il posa ses douces mains sur mes joues et me regarda avec ses yeux si profonds et si doux. Il approcha ses lèvres des miennes. J'avoue avoir ressenti des dizaines de frissons me traversant de part en part, mais ma première réaction fut la défense. Je le repoussai le plus fort que je pus, et la gifle est parti d'un coup.

- Je ne suis pas une de tes poules Malik. Ne refais plus jamais ça.

To be continued..............