28.
(POV Ninon)
Je me suis réveillée avec un mal de tête atroce. Une lumière m'aveuglait. Je ne sentais plus mes mains ni mes pieds. Lorsque je repris totalement conscience, je me rendis vite compte que je n'étais pas dans ma chambre. J'étais assise sur une chaise, les pieds et les mains liés. Je regardais autour de moi : il n'y avait rien. A priori je me trouvais dans un sous-sol abandonné. J'étais seule dans la pièce. Il y régnait une odeur nauséabonde, comme celle des égouts. Je me sentais hyper mal à l'aise. Je regardais tout autour de moi pour essayer de trouver une issue de sortie et quelque chose pour me détacher, mais j'avais du mal à discerner les formes. Instinctivement mon regard se posa sur mon corps, j'étais en sous-vêtements. Putain de merde mais qui m'a amené ici ? La porte s'ouvrit et je vis apparaître la silhouette d'un homme.
- Enfin réveillée princesse ? C'est pas trop tôt.
- Alex ?! Mais qu'est-ce que je fous ici ? Qu'est-ce que tu m'as fait ?
- Rien pour l'instant, tu étais dans un sale état hier soir quand je t'ai amenée.
- Pourquoi tu me fais ça ?
- Parce-que tu es à moi chérie, tu n'as pas encore compris. Tu m'as peut-être largué il y a deux ans mais c'est moi qui décide quand une relation se termine. Je n'ai même pas eu le temps de profiter de ton dépucelage chérie. Je vais t'utiliser à fond pour mon plus grand plaisir, humm, et ensuite peut-être que tu seras tranquille.
- Tu n'es qu'un crevard. Je n'ai rien fait pour mériter ce que tu me fais vivre.
- Tu es la première et la dernière fille à avoir osé me quitter et ça je ne l'accepte pas. Malgré ce que je t'ai fait tu as eu le courage de partir et de reprendre ta vie. Je ne sais pas où tu puises cette force mais crois-moi ça ne durera pas longtemps.
- J'ai toujours eu horreur des connards dans ton genre. A cause de toi je me suis renfermée sur moi. Je suis devenue sauvage et casanière. Je ne laisse aucun mec m'approcher et tu trouves que j'ai de la force ? Tu te fous de ma gueule !
- Tu as bien laissé ce bouffon de Louis te bécoter princesse.
- Je pensais qu'il était différent des autres, mais encore une fois, ma naïveté m'a perdue. D'ailleurs en parlant de Louis, où est-il ? Qu'est-ce que tu lui as fait Alex ?
- Rien. Après l'avoir salement amoché aussi, je l'ai laissé partir.
- Si jamais tu oses t'en prendre à des personnes que j'apprécie ou qui ont eu la malchance de croiser mon chemin, je te jure sur ma vie que je te retrouve et que je te tue.
- Tigresse, j'adore. Tu es encore plus excitante comme ça chérie. Je comprends que ces bâtards de Zayn et Louis aient voulu te baiser. Dommage pour eux, la place est déjà prise.
- Plus jamais tu ne me toucheras. Plus jamais, plutôt crever.
- Voyons, ne sois pas aussi réfractaire à ma proposition. Si tu te laisses faire tu pourras y trouver du plaisir toi aussi.
- Tu me dégoûtes et je te hais à un point inimaginable.
- Ca te rend encore plus désirable toute cette haine. Allez pour te montrer que je ne suis pas qu'un sale pervers, sache que j'ai pris la liberté de contacter tes parents pour leur dire que tu passais le week-end chez Camille.
- Mon père ne tolère pas que je découche deux jours sans repasser quelques heures à la maison.
- Je peux être très convainquant chérie.
- Qu'est-ce que tu attends de moi exactement ?
- Que tu t'abandonnes à moi corps et âme Ninon.
- Tu n'as qu'à jeter ton dévolu sur une autre nana, il y en a à foison ici.
- Elles ne sont pas toi. Ce que tu ne sembles pas comprendre ma princesse c'est que c'est toi et uniquement toi que je veux.
- Je ne t'appartiendrai jamais Alex, jamais. Je préfère encore mourir, tu m'entends. J'avais confiance en toi et tu m'as fait du mal.
- Et toi, est-ce que tu te rends compte de ce que tu m'as fait ?
- Pardon ?
- Oui. A cause de toi, j'ai perdu toute l'estime de mon groupe d'amis.
- Pourquoi ?
- J'ai commis l'erreur impardonnable de tomber amoureux de toi. Tu m'as fait perdre la tête et à cause de toi, les potes ce sont bien foutus de ma gueule.
- C'est à cause de tes débiles de potes que tu m'as violée ? Juste pour une putain d'histoire d'égo ? J'espère que c'est une plaisanterie.
- Tu as entendu ce que je t'ai dit avant ? J'ai perdu la tête à cause de toi. Je n'ai qu'une idée en tête depuis deux ans, me venger.
- Moi aussi j'étais amoureuse de toi Alex. J'avais confiance en toi et je croyais en nous. Je me suis bien plantée. Grâce à toi, je ne retomberai plus jamais amoureuse de toute ma vie, tu m'as vacciné.
- On finit toujours par tourner la page Ninon. Un jour, tu rencontreras la bonne personne, cette personne qui fera battre ton cœur si fort que plus rien d'autre ne comptera. Tu ne vivras que par elle et pour elle, jusqu'à ce que ça devienne une obsession.
- Cette personne je pensais l'avoir rencontrée, mais hélas ses intentions n'étaient pas honnêtes.
- Tu parles de Zayn ?
- Qu....quoi ?
- J'ai vu la façon dont vous vous êtes regardés l'autre jour dans les couloirs du lycée. Il te regarde de la même façon que moi je te regardais lorsque l'on sortait ensemble.
- Tu dis n'importe quoi. Zayn est un enfoiré, tout comme Louis et toi. Vous vous êtes bien foutu de ma gueule tous les trois. Au moins, vous m'avez conforté dans mon idée de me méfier de tout le monde.
- Ninon, pourquoi est-ce que ça a tourné comme ça entre nous ?
- Tu ne peux t'en prendre qu'à toi Alex.
- Je sais, mais si aujourd'hui je te promets de te respecter et de te rendre heureuse, est-ce que tu serais prête à envisager un nouveau « nous » ?
- Tu es sérieux là ? Tu es un grand malade. Tu me violes il y a deux ans. Tu me harcèles par texto. Tu me frappes et tu me séquestres et là tu me demandes la bouche en cœur de te donner une chance. Jamais de la vie. Jamais.
- Je t'ai ouvert mon cœur espèce de salope et tu me craches à la gueule. Tu vas me le payer chérie.
Il s'approcha de moi et a défait mes liens pour me jeter de force sur un matelas posé dans un coin de la pièce. Il me bâillonna avec un vieux chiffon. Il commença par me caresser les cuisses et remonta vers mon intimité. Mon cerveau ne fit qu'un tour et dans un élan je mis toutes mes forces pour le repousser avec mes pieds. Il roula sur le côté dans un cri de douleur. A ce moment j'étais à la fois fière d'avoir réussi à le repousser mais je savais également que j'allais rapidement le regretter. Il se tourna vers moi, les yeux noirs et plein de haine. Il se releva pour revenir dans ma direction, lorsque son téléphone sonna. Sauvée par le gong ! Il me lança un dernier regard avant de quitter la pièce, sans oublier de fermer la porte à double tour derrière lui. J'étais de nouveau seule face à moi-même, sans savoir où je me trouvais et sans aucun moyen de communication. J'étais prise au piège. Alex allait revenir et je ne donne pas cher de ma peau à ce moment-là.
*************
Nous étions samedi en fin de matinée. Tout le monde était rentré tard du bal. Les parents de Ninon avaient reçus un texto de la part de leur fille, leur annonçant qu'elle passerait le week-end chez Camille. Ce message avait laissé le père de Ninon un peu perplexe. Après ce que Zayn et Simon lui avait révélé la veille au soir, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter et de se demander si sa fille est bel et bien chez son amie.
Monsieur VANNIER se posait des questions. Il n'osait pas en parler à son épouse qui n'avait de cesse de lui répéter de lâcher un peu de leste à Ninon et de lui faire davantage confiance. En réalité ce n'est pas en sa fille qu'il n'a pas confiance mais plutôt aux garçons qui gravitent beaucoup autour d'elle. Malgré le message rassurant qu'il venait de recevoir, Monsieur VANNIER préférait appeler sa fille pour s'assurer que tout va bien et que sa soirée de bal s'est bien passée. Il composa le numéro de Ninon. Il tomba directement sur la messagerie. Il laissa un message. Etrange que sa fille n'ait pas allumé son portable en fin de matinée. Ninon n'est pas du genre lève tard et étant une jeune fille à la pointe de la technologie, il ne lui est pas concevable que son téléphone soit déchargé. Monsieur VANNIER lui a assez souvent demandé de poser son téléphone lorsqu'ils sont à table. Il essaye de rationnaliser et de ne pas commencer à imaginer le pire. Un quart d'heure plus tard, il ne peut s'empêcher de tenter une nouvelle fois de joindre Ninon : toujours le répondeur. Au même moment, Simon entre dans la cuisine, les cheveux en bataille et les yeux mi-clos.
- Tu ressembles à un zombie mon fils. Tu as eu du mal à dormir toi aussi ?
- Oui P'pa. Est-ce que tu as des nouvelles de Ninon ?
- Pas depuis son texto d'hier soir. Je suis inquiet Simon.
- Moi aussi papa. J'espère qu'elle n'a rien fait avec Louis.
- Je l'espère aussi. J'ai essayé de l'appeler mais je suis tombé directement sur sa messagerie vocale. Elle qui dort avec son téléphone sous l'oreiller, c'est étrange.
- Pourquoi est-ce qu'elle nous aurait menti ? S'il lui était arrivé quelque chose on aurait été averti quand même.
- En toute logique oui mais j'ai quand même un mauvais pressentiment. Il n'y a que ta mère qui pense que tout roule.
- Elle est tout le temps positive maman, ça change de Ninon.
- Est-ce que tu aurais le numéro de Rudy ou Camille, Simon ?
- J'ai celui de Rudy, et j'ai celui de Zayn aussi..........
- C'est bien la dernière personne que je veux contacter.
- Pourtant je suis sûr qu'il pourrait nous aider.
- Je vais d'abord voir avec Rudy, merci mon grand.
- De rien P'pa.
Rudy arriva chez les Vannier une demi-heure après le coup de fil de Monsieur Vannier. Il était inquiet également. Il avait appelé Camille aux alentours de 9h et à aucun moment elle ne lui a parlé de la présence de Ninon chez elle. Il avait lui aussi un mauvais pressentiment. Toute la famille de Ninon, ainsi que Rudy était réunis dans le salon. Le père de Ninon expliqua à Rudy qu'il trouvait étrange que sa fille n'ait pas allumé son téléphone, alors qu'elle sait pertinemment qu'il souhaite qu'elle soit joignable facilement lorsqu'elle découche. Rudy venait d'envoyer un texto à Camille pour s'assurer que Ninon était bien chez elle. La réponse de la jeune femme ne se fit pas attendre.
- Allô ? Rudy ? Tu vas bien ?
- Oui et toi. Alors Ninon ?
- Pas revue depuis hier soir, pourquoi ?
- Elle n'a pas dormi chez toi ?
- Non. Pourquoi qu'est-ce qu'il se passe ?
- Son père a reçu un message hier soir disant qu'elle passait le week-end chez toi, de ne pas s'inquiéter.
- C'est quoi ce bordel ? Moi j'ai dormi chez Harry hier soir et je n'ai pas de nouvelle de Ninon depuis le bal.
- Putain !
- Attends, je demande à Harry s'il sait quelque chose.
- Ok.
- Allo ? Rudy ? C'est Harry.
- Ah, oui salut. Alors tu sais quelque chose toi ?
- Mis à part que Louis projetait de coucher avec Ninon hier soir dans un hôtel, c'est la seule piste que j'ai. Il faut foncer chez lui pour lui demander des explications, pare-que c'est à partir du moment où ils ont quittés le bal que l'on n'a plus revu Ninon.
- Oui putain que je suis con ! tu as raison. Tu peux nous donner son adresse ?
- Je vais faire mieux que ça, on va venir te chercher avec Camille. Tu es où là ?
- Chez Ninon. Camille t'indiqueras le chemin.
- Ok. On arrive.
- Merci Harry c'est sympa.
- De rien. Il faut prévenir Zayn.
- Mauvaise idée, il n'est pas le bienvenu ici.
- Peut-être mais lui saura où chercher et puis il s'inquiète aussi pour Ninon.
- Ok, préviens le.
- A tout à l'heure.
Rudy rapporta la conversation aux parents de Ninon. Monsieur Vannier frappa dans le mur et se blessa à la main. Son stress était au maximum. Il ne parvenait plus à masquer son inquiétude et sa peur. Il ne voulait qu'une chose, voir sa fille passer le pas de la porte, peu importe la personne qui la ramènerait, il veut juste que Ninon rentre.
TO BE CONTINUED........
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