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Chapitre 14

Ce n'était pas vraiment la réaction que j'attendais de Yann. À dire vrai j'aurais préféré qu'il ne dise rien. Quand il était silencieux, au moins je ne connaissais pas son avis.

J'étais profondément triste mais j'étais fixée.
Il ne me suivrait pas. Mais ma décision était prise je partirais. Tant pis pour moi si je laisse filer l'amour de ma vie. Je sentais que mon cœur me disait que je faisais la plus grosse bêtise de ma vie. Que Yann était bel et bien l'homme que j'aimerais toute mon existence.

Evidemment je faisais la fière à être sur de moi, et de mon choix, mais au fond je ne savais pas quoi faire, je pleurais sans cesse et sans faire de bruit pour qu'il ne m'entende pas.

Je suis le genre de fille qui dit que tout vas bien pour ne rien expliquer à personne et pour pleurer seule le soir pour ne pas exposer mes problèmes aux autres.
Les jours passaient et étaient de plus en plus pesants pour moi. J'avais accepté la proposition et je faisais donc mes valises petit à petit.

Je le faisais à contre cœur. Je laissais une fois de plus ma famille et pour la toute première fois, je quittais la personne qui m'avait rendu la vie tellement plus facile. Il m'avait aidé à aller mieux, et la seule chose que j'ai pu lui donner était mon départ. Nous avions une dernière fois fait de la moto le long des côtes, on s'était baladé le long de la mer en écoutant le bruit des vagues. Pour profiter une dernière fois ensembles. Nous marchions main dans la main, je ne voulais plus me séparer de lui.
Nous nous installions dans le premier restaurant où nous avions mangés ensemble pour remémorer nos premiers souvenirs.

À ce moment-là, tout était calme, si paisible.
Aucun de nous ne voulait lancer la conversation
J'avais le cœur qui battait la chamade.
Il avait juste à me dire de rester et je l'aurai fait. Mais je pense qu'il ne voulait pas être égoïste il savait qu'être journaliste était important à mes yeux. Il pensait à moi avant lui. Ce que je n'avais pas réussi à faire.

— Je t'aime Yann.. tu te souvi..
— Amy, je t'en veux
— Yann,
— Ça me fait mal de me remémorer de tout ça même si c'est les meilleurs souvenirs que je puisse avoir avec toi. Alors profitons et ne parlons plus du passé.

— Je suis désolée.

Je sentais que je lui brisait le cœur. Mais le mien l'était d'autant plus. Nous avions airé toute la nuit dans les rues provençales et étroites une dernière fois. Tout était comme au début où on ne se posait pas de question, et surtout où nous nous prenions pas la tête.
Nous étions rentrés pour nous coucher, une dernière nuit ensemble. Un moment si dur mais si intense.

— Je t'aime Yann.
— Moi aussi Amy, moi aussi..

J'étais le lendemain dès l'aube à l'aéroport.
Où tout le monde était présent. Yann, ma famille, mes amies et bien sûr Sarah.
Nous nous sommes réunis, pour profiter de ce minuscule instant encore ensemble. L'ambiance était tendue. C'était un mélange de joie, de tristesse et d'amertume.

— Tu vas beaucoup me manquer ma sœur.
— Toi aussi Sarah.

Yann s'approchait timidement de moi, et m'embrassa comme ci ce baiser était le dernier.
Mon cœur palpitait et mes mains étaient devenue moites.

—Tu ne changeras pas d'avis ?
— Yann, je suis désolé.
—Alors, je le suis aussi, je ne peux pas vivre une histoire d'amour à distance.

—Yann.. je t'en prie.
—S'il te plait Amy, ne rends pas les choses plus compliquées, tu as fais ton choix et je l'accepte car je t'aime mais à présent je fais le mien.
— Que veux-tu dire par là ?
— Que je ne peux pas t'attendre patiemment seul, pendant que toi tu fais ta vie à des milliers de kilomètres.
— En tout cas, moi je t'attendrais... je ne peux pas faire une croix sur nous.

Il m'avait lâché doucement la main comme ci, il voulait profiter de cette sensation une dernière fois. Il m'avait par la suite tourné le dos. Il ne voulait plus me regarder.

J'avais les larmes aux yeux, mais je ne voulais pas pleurer devant tout le monde. Je m'étais interdit de leur montrer ma tristesse.
C'est pourquoi j'avais pris ma valise à coté de moi et j'étais entrée dans le couloir qui séparé le hall de l'avion.

Effectivement ce bisou était bien le dernier. Les huit heures d'avion étaient pour moi les plus longues de toute mon existence. J'avais eu le temps de penser à ma vie une bonne centaine de fois. J'avais eu plusieurs fois envie de faire demi-tours, de retourner auprès des gens que j'aime. J'avais seulement quelques jours pour m'installer.

Je n'avais pas le temps de trop réfléchir et tant mieux, je ne voulais pas penser à ma vie française sinon tout ce dont j'avais réussi à avoir je l'aurais laissé tomber en un rien de temps. Je ne voulais pas penser au fait que j'avais laissée l'homme que j'aime et ma famille quasiment du jour au lendemain sans réel au revoir.

Mes journées étaient banales et répétitives ce qui était paradoxal pour un métier qui devait être toujours à la pointe de l'actualité. Je m'ennuyais, mais je ne lâchais rien. J'avais pris l'habitude d'aller après le travail dans le Starbucks qui jonchait la petite ruelle toujours lumineuse et animée de mon appartement pour y boire un chocolat chaud avec plein de mousse. J'avais pris l'habitude aussi de lire, de lire beaucoup.

— Un autre chocolat Amy?
— Non, Stella merci. Je vais pas tarder à rentrer à la maison.
— D'accord, j'ai fini mon service on se voit demain.
— Oui, à demain. Bonne soirée.

C'était ma manière à moi de tout oublier. Récemment j'avais pris le gout d'écrire ma propre histoire évidemment ce n'est pas du Molière ou du Shakespeare mais ce me faisait du bien. J'écrivais autre chose que les nouvelles du New-York Times. J'écrivais exclusivement pour moi, pour me souvenir.

Je sortais de ma monotonie, je vivais tous les jours depuis des mois la même journée.

Pourtant New-York est une grande ville ou tout activité est possible d'être faite. Malgré la ville extraordinaire ou je vivais à présent, je n'étais pas moi-même. Tous les matins j'étais réveillée par le son des Klaxons de Taxi et le soir je ne dormais pas à cause du bruit des jeunes. New York ne dort jamais parfois je me forçais à sortir avec Eva une amie de boulot, nous nous avions souvent offert des journées shopping pour dévaliser tous les magasins et changer de coupe régulièrement.

— Tout vas bien?
— Oui, excuse-moi Eva, je pense à ma famille.
— Je comprends! Même si je ne t'ai jamais connue avant, je ressens quand tu me racontes tes histoires que tu es une fille pétillante. Pourquoi tu ne retournes pas chez toi?
— Parce que ma vie est ici à présent. Mon boulot, mon train-train quotidien. Il faut que je m'y habitue. Il faut que je fasse des rencontres et tout ira mieux.

J'essayais de me persuader que tout irait pour le mieux avec le temps, mais à quoi bon ?
Tout était dénué de sens sans ma famille et Yann.

La ville était encore et toujours bondée de citadins même aux heures les plus tardives, j'aimais tellement cette sensation de ne connaitre personne sans pour autant me sentir seule. New-York me rappelait vaguement la Californie.

J'avais entamé ma vraie vie professionnelle dans cette agence très prisée.
J'avais tout pour être heureuse, j'avais tout ce que j'avais toujours voulu, de l'argent, un travail et un appartement de rêve.
Un chez moi aussi grand que quelquefois je m'y perdais dedans. Je faisais régulièrement des soirées pour ne pas sombrer dans la solitude et en réalité faire la fête était un passage obligatoire en fin de semaine pour évacuer le stress de la semaine.

Cependant mon esprit restait chaotique. Je paraissais heureuse pour les autres. Évidemment il ne fallait pas perdre « The face » comme ils disent mais à l'intérieur quand je n'étais pas en ville, ou en soirée, je me sentais plus entourée et j'étais rongée en réalité par la solitude.

J'étais débordée, ma vie résonnait avec désordre.

— Amy, tu me boucleras ce dossier sur l'entreprise the star, j'ai besoin du dossier demain à la première heure.
— Oui, Monsieur Velfort.

Nombreuses sont les fois où je dormais dans salon détente au travail car je n'avais pas fini mes dossiers, heureusement que j'avais une tonne de chose à faire, le boulot prenait tout mon temps ce qui me permettait de ne penser à plus rien.
J'évitais de mélanger ma vie professionnelle et personnelle. C'est pourquoi souvent je m'écroulais au travail. J'avais réussi à me réveiller quelques heures plus tard à cause d'une migraine affreuse, je pris ma veste et l'ai mis sur mes épaules.
J'étais en métro ce soir-là, car aucun taxi n'étais disponible. Ce trajet fut long, et j'étais seule une fois de plus.

J'appelais ma mère pour me réconforter auprès d'elle à peu près tous les deux jours.
Je lui disais que j'adorais mon activité, mais que mon cœur n'avait pas l'envie.

— Courage ma fille, tu sais tu vas devenir une grande journaliste. On t'aime.
— Merci.. maman
— As-tu des nouvelles de Yann?
— Non, silence radio.
— Je suis désolé ma chérie.
— Je le comprends... je peux parler à papa?
— Euh, non il est occupé là, plus tard.
— Maman, mais ça fait des semaines qu'ont..
— Oui, il est très occupé en ce moment, bon bisous. On se rappelle plus tard.

Je tenais le coup car j'avais souvent des nouvelles de ma famille.
Mais je ne comprenais pas pourquoi mon père refusait catégoriquement de me parler du moins il le faisait secrètement. Chaque fois que je téléphonais, il était étonnamment, comme me disait ma mère, toujours occupé ou absent.
Je pouvais compter sur la grande bienveillance de ma mère, elle me disait ne t'inquiète pas il te rappelle dès qu'il est libre.

Certains soir je restais des heures face au téléphone à attendre qu'il sonne, à attendre qu'il « rappelle » je ne saisissais pas pourquoi il ne voulait plus me parler pourtant il était heureux que je réalise mes rêves.

Nous ne nous disputions jamais depuis que j'avais pris en maturité, un soir j'avais senti que ma mère restait évasive sur les questions que je lui posais.

— Papa est-il fâché ?
— Mais pas du tout mon ange.
— Mais pourquoi il ne veut pas me téléphoner
— Amy, ne t'inquiète pas il est très occupé.
— Merde maman ça fait des semaines que je ne lui ai pas parlé, ça suffit les mensonges, je ne suis pas naïve je sens bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas !

Ma mère ne disait plus rien, j'entendais seulement sa respiration qui était saccadée.
Je sentais que quelque chose clochait et je voulais savoir quoi. J'avais peur de la réponse.
J'étais terrifiée, je ne voulais pas qu'elle m'annonce que mon père m'en voulait d'être partie. Ce long silence était intenable.

— Je t'entends réponds-moi bon sang !
— Amy.. me disait-elle avant d'éclater en sanglots
— Maman qu'est-ce qu'il se passe, lui avait demandé paniqué
— C'est ton père
— Mais qu'est-ce qu'il y'a réponds moi !
— Il a un cancer

Ces mots résonnaient sans cesse je ne voulais pas y croire, ma main tremblait. je ne pouvais rien dire et je lâchai faiblement le combiné avant de m'écrouler par terre. Je n'y croyais pas c'était un cauchemar. Mon père qui avait un cancer je n'y croyais pas, un homme fort, non je refusais d'y croire. Je ne savais pas quoi dire. Ma tristesse me noyait dans l'incompréhension mon souffle était irrégulier, et quasiment inexistante. Je n'arrivais pas à reprendre conscience. J'avais la tête qui tourne, et je ne voyais plus rien. Il m'avait fallu dix bonnes minutes pour retrouver une conscience à peu près normale.
J'essayai tant bien que mal de reprendre le téléphone.

— Pardon ?
— Je suis désolée, il ne voulait pas que je te le..
—Tais-toi. Juste tais-toi, mais je ne sais pas vous êtes fou ? c'est quoi votre problème ? qu'est-ce qui ne fonctionnement pas correctement dans vos têtes?  Est-ce que c'est grave?

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