Chapitre 2
CHAPITRE 2
E.J
Habiller, Jane ? Fait
Faire sortir Fitz de son lit ? Fait.
Retrouver les clés ? Fait.
Éteindre toutes les lumières de l'appartement ? Fait.
Convaincre les deux zigotos que non je n'ai pas envie de les accompagner. Pas encore fait.
- Aller ! Juste pour une fois ! Crie presque dans mes oreilles, Jane la tête entre les deux sièges de devant.
Sérieusement j'aurais tout vue, mais Fitz et Jane me supplier de les accompagner alors que je suis en pyjama, c'est fort. Et puis habituellement ils ne forcent pas autant, juste ils me demandent deux ou trois fois, et quand ils voient que je refuse ces deux/trois fois, ok ils pestifèrent à mon égard, mais ils quittent aussitôt la voiture.
Donc là, j'ai peut-être manqué un wagon, mais je n'arrive pas à comprendre leur intention... C'est à méditer pour quand je rentrerai à la maison, c'est à dire dans moins de 10 minutes. Pourtant l'allée avait été tellement silencieux, chacun était sur son téléphone, personne ne parlait. C'est limite il se tramait quelque chose.
- J'ai dit non. Aller hop, débarrassez le planché ou je vous ramène avec moi. Je dévisage ma jumelle à travers le rétro intérieur. Celle-ci a attaché ses cheveux en une couette haute après avoir passé 15 minutes à les lisser... Je ne vois pas réellement l'utilité, mais je peux faire l'effort de comprendre.
- Tu sors jamais Lizz... Rajoute Fitz qui de base ne conteste jamais mes choix de sortie. Avec Jane on s'inquiète.
Étonnée je tourne ma tête côté siège passager et je dévisage mon frère avant de silencieusement l'interroger sur son précédent propos. Inquiet pour quoi ? Parce-que je ne sors jamais ? Les emmener jusqu'à chez Jeon contribue parfaitement à mes activités de plein air. J'ai pas besoin de plus.
- Tu vis recluse dans ton propre monde, ne rencontre et ne parle qu'aux gens de ta classe. Sors un peu, vis ! Profite de ta jeunesse. Tu penses que tu pourras faire ce qu'on fait quand tu seras marié et mère de 4 mômes ?
Le compte est bon, il se souvient du nombre d'enfant que je veux, enfin, il commence à m'écouter quand je parle sérieusement de ma vie future. Enfin presque parce-que je suis gamophobe, j'ai une peur irrationnelle du mariage.
Et non elle n'est pas justifiée, j'ai tout simplement peur de l'engagement, plus la vie de couple m'horripile, j'ai déjà bien assez donné ce terrain, pardon, cette pente glissante, et j'en ressors toujours déçu. Je n'ai pas eu mille petits copains, mais le peu que j'ai eu d'une ça n'a jamais duré que plus de 3 mois, et de deux, ils finissaient toujours par m'avouer leur attirance pour Jane.
Alors oui je veux 4 enfants, seule, 'fin je vais pas le faire de part le saint esprit, j'adopterai. Et je les éduquerai seule parce-qu'on est toujours mieux seule que mal accompagné. Et je l'ai bien assimilé pendant la période probatoire « boyfriend ».
Que ça plaise ou non, vielle fille je finirais, point.
Le silence envahit le temps d'un instant l'habitacle nous laissant ainsi apprécier le « boum boum » régulier que fait des enceintes branchées à fond. D'ailleurs je ne pige toujours pas pourquoi personne n'appelle les flics pour tapage nocturne. Le bruit que tous ces jeunes font est tout bonnement horrible, une pollution visuelle et auditive.
M'enfin si les voisins arrivent à dormir avec tout ce brouhaha, tant mieux pour eux. Comme on dit, chacun voit midi à sa porte.
- Si elle termine avec quelqu'un... Se permet d'ajouter Jane qui ne doit pas non plus avoir encore compris que seule, je terminerai... Comment veux-tu rencontrer l'homme de ta vie si tu ne sors jamais ?
À qui le dit-elle ?
- Tu l'as trouvé ton Roméo ? J'ose demander avec un soupçon de désinvolture. Tu sors tous les soirs, et t'es pourtant toujours célibataire. Et avant que Fitz ne rigole de la situation, je rajoute par la même occasion ; Toi aussi Fitz, et toi t'es le pire, parce-que des soirées t'en fais depuis des lustres, et tu n'as jamais été en couple. Donc vos petites inquiétudes, gardez les pour vous mes cocos, parce-que personnellement, finir célibataire, c'est le seul but de ma vie.
- Tu dis ça parce-que t'es tombée sur trois nazes, mais en-
- Bon venez en aux faits, pourquoi vous voulez que je vienne avec vous ? Je demande enfin, parce-que souvenez-vous que patience n'égale pas Elizabeth. D'habitude, vous quittez la voiture en me souhaitant juste la bonne nuit.
Je tapote légèrement sur le volant avant de légèrement me retourner de manière à ce que j'ai les deux individus dans mon champs de vision puis je jette un rapide coup d'œil à Jane, celle-ci semble attristée, ensuite je dévie légèrement mon regard sur celui de Fitz qui, à noter, ressemble plus à un coupable qu'autre chose...
- Elizabeth-Jay... Oula, quand la personne a le malheur de m'appeler par mon prénom en entier, ça veut dire que la situation est plus mauvaise qu'elle en a l'aire.
À la maison, seul papa m'appelle ainsi, et c'est la seule personne qui en a l'autorisation puis-que de toute évidence, il ne m'en a pas laissé le choix.
- On veut juste que tu viennes, c'est tout. Interrompe soudainement et étrangement Jane. Mais si tu veux pas venir, tant pis. Bon Fitzwilliam, on s'en va ? Lizzy, je t'envoie un message, laisse bien ton tel en mode vibreur.
Hum... D'accord ? Je n'ai même pas le temps d'adresser un mot à Jane que celle-ci quitte la voiture. Son comportement est étrange, mais il a toujours était étrange, et encore une fois, c'est ma perception qui le rend ainsi, donc je ne cherche même pas à comprendre ce qui vient de se passer. J'acquiesce juste et me rends à une évidence.
Je peux rentrer à la maison et faire ce que j'ai à faire.
- Lizz... Si tu veux venir avec nous, tu es la bienvenue... Fin ne crois pas qu'on te met à l'écart ou autre d'accord ?
Jamais rien ne m'avais amené à penser une pareil chose. J'avais une relation fusionnelle avec Jane et avec Fitzwilliam c'était presque la même chose. De toutes les manières j'aimais tous mes frères et sœurs de la même manière, et je recevais de la même façon leur amour. Le fait que ces deux-ci sortent toujours ensemble ne me faisait rien. Ils ne le faisaient jamais dans mon dos, me prévenaient toujours et ils m'invitaient aussi à chaque fois.
J'étais celle qui me mettais seule à l'écart, alors rapidement j'embrasse la joue de mon frère avant de lui faire promettre d'embrasser Jane, de la même manière, de ma part. Puis les aurevoirs fait, je m'empresse de quitter ce lieu qui me rend mal à l'aise.
Voir autant d'étudiants se bourrer la gueule chaque soir avec la même facilité déconcertante me rend malade. Le pire c'est que le lendemain tout le monde vit d'amour et d'eau fraîche comme si jamais ils n'avaient fait la fête. Excusez-moi, mais personnellement une bière suffit à me rendre K.O pour le reste de la semaine.
***
Je rentre rapidement à l'appartement étant donné que pour le retour, je passe par les petits chemins, ce qui m'évite tous les feux rouges de la grande avenue, et quand je ferme enfin la porte du grand 4 pièces, je me pose, fatiguée sur le canapé.
Ces occasions là ne sont tellement pas rares que je sais toujours pas pourquoi je continue encore de les appeler des occasions, mais bref, je me pose sur le canapé avant de retirer tout ce que j'ai dans les poches de mon peignoir. À savoir des clés de voiture, mon porte feuille, et mon téléphone que je m'empresse de mettre en mode vibreur.
Un rien peut me réveiller alors ça ne sert à pas grand chose que j'active le son de mon cellulaire. Justement, c'est encore pire. Ça s'infiltre dans mes rêves et brr... rien que d'imaginer ça, j'en frissonne.
Tâche faite, je m'allonge confortablement sur le fauteuil, il devrait d'ailleurs bientôt prendre la place de mon lit, puis-que sans déconner j'y dors plus que d'accoutumer, et en plus c'est une habitude que j'ai prise seule. Personne ne m'oblige à attendre l'appel de Jane et Fitz sur le canapé. J'ai la télé dans ma chambre. Juste que j'aime le salon, c'est l'une des seules pièces que j'apprécie le plus.
Notre appartement n'est pas le plus luxueux du monde mais il n'est pas non plus le plus insalubre. Là dessus nous avions eu de la chance. Nos parents ont les moyens de nous prendre un bel appartement, qui ne rivalise certes pas face à la maison que Jeon partage avec les étudiants de la fac 5 soirs par semaine, mais nous ne sommes pas à plaindre.
Le quartier est calme, beau et à quelque minute de l'université. Nos voisins sont sympathiques et nous avons tout à côté.
L'appartement dans lequel nous vivons n'est juste pas aux goûts du jour, la décoration y est assez rustique, et personnellement ce n'est pas comme cela que je décorerai ma future maison, mais on s'y sens bien. Le salon par exemple, est super accueillant et est séparé de la salle à manger par d'énormes bibliothèques.
Nous aimons lire dans la famille, pour certain s'en ai une passion, – pour mes parents, ou pour moi – mais chaque membre des Bailey aime la lecture. De grandes fenêtres longent chaque mur de cette pièce et quelques plantes vertes apportent une petite touches décoratives. L'appartement appartenait à mes parents, et avant qu'ils nous aient, ils aimaient y passer du temps et c'est ici qu'ils avaient écrit leur best-seller. La décoration n'était pas aux goûts du jour parce-qu'elle datait mais cela n'empêchait pas à cet endroit d'être merveilleux.
Soudainement mon téléphone sonnait, m'alertant par le biais d'une notification, que Fitz venait de poster une nouvelle story et m'alertant aussi à moi, qu'il était temps de se coucher et que leur soirée venait tout juste de commencer.
Je fis un rapide tour pour constater les dégâts, si jamais dégâts il y avait, et en même temps si 15 minutes après que je les ai déposé, ils causaient déjà des problèmes ben ça craignait. Ils finissaient toujours bien bourrés, mais au bout de 15 minutes quand même... Je sais pas si je devais m'inquiéter.
Mais rien, qu'une simple photo floue de lui et de JungKook. Avait-elle était postée par erreur ? Peut-être, mais je sais qu'en tout cas, cette photo finirait screené, dans le téléphone de plus d'une trentaine de personnes.
Ces deux là avaient un vrai fan club, très clichée comme situation.
Chapitres qui seront plus long à l'avenir... BISOUS BISOUS !
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