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Chapitre 5 : Les Chasseurs

Tandis que quelques murmures étouffés résonnaient dans la salle, je me tournai lentement, et me figeai lorsque mes yeux se posèrent sur l'objet de toute l'attention.

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Le réfectoire comportait deux murs entiers faits de baies vitrés. L'un d'eux se trouvait derrière moi et donnait sur l'extérieur du centre. Et actuellement, de l'autre côté de cette vitre, avait lieu l'arrivée des chasseurs à leur centre. Le soleil était désormais couché depuis un moment, mais l'éclairage rendait la scène clairement visible.

Leurs six silhouettes descendaient d'un grand véhicule noir. Ils étaient accompagnés d'employés d'Elevation, dont la superviseure. J'ignorais si leur arrivée nous était délibérément montrée, ou si c'était involontaire, et je m'en fichais. C'était ma seule chance de voir à qui j'allais avoir à faire avant les épreuves.

- Wow, ils sont beaux, chuchota une fille de ma table.

Je fronçai les sourcils. Comment pouvait-elle avoir ce genre de pensée ? Ces personnes allaient tenter de nous tuer, et dans la plupart des cas allaient réussir. Il n'y avait absolument rien de beau dans cela. Je ne pus néanmoins m'empêcher de les observer, tandis qu'ils étaient en grande conversation avec la superviseure.

Et, bien que cela me coutait de le dire, leur physique n'était pas à plaindre. Vu d'ici, ils semblaient presque être de jeunes adultes normaux. Je leur donnais tous entre vingt et vingt-cinq ans. Les filles semblaient toutes sûres d'elles. L'une d'elles, d'une beauté surnaturelle, paraissait hautaine, presque cruelle. Les autres, bien que moins effrayantes, inspiraient en quelque sorte le respect, la peur. Les garçons, eux, n'étaient pas moins impressionnants. Les deux premiers avaient l'air désinvoltes, comme s'ils étaient en vacances ici. L'un paraissait relativement empathique, et plus inoffensif, mais l'autre laissait croire tout le contraire. Tandis qu'il parlait, une aura étrange se dégageait de lui. Plus folle, plus cruelle, presque démentielle. L'observer me provoqua un frisson, de peur ou de dégout, je n'en savais rien. Tous avaient deux points communs : leur beauté, et leur corpulence musclée, presque de guerriers.

Cependant, des six, un seul captiva réellement mon attention. Il se tenait plus en retrait, laissant les autres faire la conversation. Il portait une capuche dissimulant une grande partie de son visage. Son sweat laissait deviner une carrure fine mais musclée et élancée. Ses bras étaient croisés, et de ma chaise, je pouvais voir son doigt tapotant à une vitesse régulière son avant-bras, signe d'impatience. Il ne voulait visiblement pas se prêter au jeu. Je comprenais de plus en plus que cette arrivée remarquée avait été soigneusement préparée, peut-être pour nous intimider.

- Attendez, ils vont habiter aussi près ? s'offusqua Kelyo derrière moi.

J'observai alors le bâtiment similaire au nôtre qui s'élevait à une dizaine de mètres de nous. Il était très, trop, proche de notre centre. Tandis que les chasseurs et la superviseure continuaient leur mascarade à à peine deux mètres de la baie vitrée, je me retournai vers l'intérieur du réfectoire pour observer la réaction des autres participants.

Tous semblaient comme hypnotisés par le spectacle. Il était vrai que la beauté des chasseurs avait de quoi décontenancer. Et je savais que c'était l'objectif de Marcus. Ce n'était pas un hasard que les chasseurs soient tous d'une beauté à couper le souffle. Cela faisait partie d'Elevation. Tout était fait pour nous perturber, nous déconcentrer. Je voyais clair dans le jeu du Dirigeant. Et cela était loin de marcher avec moi. Je ne m'étais pas entraînée nuit et jour pendant toute mon adolescence pour perdre pied simplement à cause de la beauté de mon adversaire.

- Je me ferais bien le beau gosse capuché, moi, gloussa une voix agaçante.

Je cherchai la personne à l'origine de cette stupide remarque. C'était une fille d'une table voisine, qui arborait sur son visage un sourire suffisant. Je levai les yeux au ciel. D'après ma rapide analyse, cette fille remplissait tous les critères pour être la parfaite pétasse. Cependant, je savais que sa remarque n'était pas une simple parole en l'air.

Selon les rumeurs, pendant Elevation, certaines choses se produisaient contre l'accord des superviseurs. D'après ce que j'avais entendu, il était courant que certains participants entretiennent des relations sexuelles avec les chasseurs, en échange d'une sorte d'immunité lors des épreuves. Cette forme de corruption me répugnait, mais je pouvais comprendre la tentative désespérée de ces participants. Et maintenant, je pouvais aussi constater que ce "sacrifice" ne leur était pas si désagréable que ce que j'imaginais.

Je reportai de nouveau mon attention sur ce qu'il se passait dehors après avoir aperçu du coin de l'oeil du mouvement. Les chasseurs avançaient désormais vers l'entrée de leur centre. Tout le monde les regarda faire, dans un silence presque religieux.

Ils étaient encore plus proches de nos baies vitrées que précédemment. Mon regard suivait attentivement le "beau gosse capuché", qui marchait d'une démarche à la fois désinvolte et assurée. Il inspirait une forme de peur que je n'avais jamais ressentie auparavant. Soudain, sa main se souleva, et tira en arrière sa capuche d'un geste lent et contrôlé.

En même temps qu'elle tombait dans son dos, sa tête se tourna dans notre direction, et mon souffla se coupa. C'était à présent moi qui semblais comme hypnotisée par lui. Ma place dans le réfectoire faisait de moi la personne la plus proche de l'extérieur. Seulement quelques mètres me séparaient de ce chasseur mystérieux. Si les cinq autres étaient d'une beauté stupéfiante, la sienne frôlait l'insolence.

Mon corps entier se tétanisa lorsque nos yeux se croisèrent. Son regard plongeait dans le mien d'une manière si déstabilisante que je sentis mon sang se glacer. Un frisson me parcourut de la tête aux pieds. Tandis qu'il continuait à marcher de sa démarche féline, son regard restait ancré dans le mien. Malgré tous mes efforts, je ne pouvais esquisser le moindre mouvement.

Juste avant de pénétrer dans le bâtiment voisin, ses lèvres s'étirèrent en un mince sourire qui m'était, malheureusement, destiné. Ce sourire était tout sauf chaleureux, au contraire, il était provoquant, si ce n'était menaçant. Je frissonnai à nouveau.

Peu à peu, le brouhaha reprit dans le réfectoire, beaucoup plus animé après ce spectacle inattendu. Les commentaires fusaient de toute part, que ce soit sur la beauté des Chasseurs ou sur l'inconfort qu'ils provoquaient. Cette agitation me donnait mal à la tête, tout ce dont je rêvais était le silence de ma chambre. Peut-être n'étais-je pas prête pour ce jeu, finalement ? Une soudaine envie de vomir me prit.

- Je vais me coucher, je suis crevée, marmonnai-je tout en me levant de ma chaise.

Kelyo m'observa faire, surprise. Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant, mais il ne fit que l'inquiéter encore plus. Sans lui laisser le temps de répondre, je saisis mon plateau et m'éloignai rapidement de la table. Je jetai son contenu dans le bac prévu à cet effet et me dirigeai à grand pas vers la sortie.

Alors que je m'apprêtais à monter les escaliers, une main me saisit le bras et me stoppa dans mon élan. Toujours légèrement nauséeuse, je me retournai violemment pour confronter cette personne.

- Tahlia, tu es sûre que ça va ? me demanda doucement Kelyo.

Je me détendis face à son air soucieux.

- Oui, ça doit être la fatigue, haussai-je les épaules, essayant de paraitre normale.

Elle hocha la tête tout en m'observant. Elle ouvrit la bouche pour parler, puis se ravisa. Elle semblait hésiter.

- Ecoute... Je sais qu'on s'est rencontré il y a à peine quelques heures, et tu as plutôt l'air d'être une personne solitaire et indépendante, mais je voulais te demander... Est-ce que tu accepterais de créer une alliance avec moi ? finit-elle par bégayer, l'air embarrassée.

J'écarquillai les yeux, étonnée. Je ne m'attendais vraiment pas à ce type de requête. J'avais du mal à déterminer si son but était plutôt de chercher la protection de quelqu'un, ou d'au contraire me protéger. Dans tous les cas, les alliances étaient absolument impensables pour moi, il s'agissait d'une des règles que nous avions établies avec Tray.

- Je suis désolée, mais je ne préfère pas créer d'alliance. Ça peut très vite devenir handicapant, et ici, c'est chacun pour soi, au cas où tu ne l'aurais pas compris, répondis-je un peu trop durement.

Elle se mordit la lèvre, l'air honteuse, avant de se ressaisir. Son visage se ferma, et elle acquiesça de nouveau.

- Je comprends. Bonne nuit, et bon courage pour demain si on ne se revoit pas, lâcha-t-elle froidement, avant de me tourner le dos et de s'en aller.

Je restai interdite quelques secondes. Son changement de comportement avait été brutal, mais je n'y étais pas allée de main morte. Je soupirai. Je venais peut-être de manquer une opportunité, mais j'étais convaincue d'avoir fait le bon choix. Je fonctionnais beaucoup mieux seule. Une alliée n'aurait fait que me gêner, et m'éloigner de mon seul objectif : être la dernière survivante.

"La personne que tu sauves sera peut-être celle qui t'ôtera la vie."

Cette phrase que Tray m'avait si longuement répété résonnait à présent dans ma tête. Les alliances pouvaient parfois être dangereuses ici. En effet, le but d'Elevation était que les chasseurs tuent les participants, leurs "proies", mais malheureusement, lorsque cinquante personnes étaient en compétition pour leur survie, l'instinct l'emportait souvent. Nous savions que certains participants n'hésitaient pas à en tuer d'autres pour s'assurer la victoire lors des épreuves. Et très souvent, lorsqu'il y avait alliance, il y avait trahison. Et il était hors de question que je donne la possibilité à qui que ce soit de me tuer.

Lorsque je sortis enfin de mes pensées, j'étais déjà au troisième étage. Je traversai le couloir rapidement et pénétrai dans ma chambre. Je tournai le verrou et poussai un soupir de soulagement. Mes oreilles sifflaient après avoir subi le bruit ambiant qui régnait au réfectoire.

Je me tournai vers mon lit. Avant de m'y allonger, je reportai mon attention sur la fenêtre à sa gauche. Je m'en approchai, l'esprit ailleurs. Je lâchai un petit hoquet de surprise en réalisant qu'elle donnait directement sur le centre des chasseurs. Les deux bâtiments étaient parallèles, si bien que j'étais exactement en face d'une multitude de fenêtres, très certainement leurs chambres.

La plupart étaient sombres, certainement vides. Mon regard fut attiré par l'une des seules, au premier étage, à être éclairée. Je la fixai pendant un certain temps, sans vraiment m'attendre à quoique ce soit. Soudain, à ma grande surprise, le fin rideau fermé il y a encore quelques secondes s'ouvrit d'un seul coup.

Ma bouche s'entrouvrit, sous le choc, lorsque je reconnus la silhouette qui se tenait dans le cadre de la fenêtre. Il s'agissait du chasseur capuché. Je restai tétanisée un court instant, tandis que son regard indéfinissable balayait la façade de notre bâtiment avant d'enfin s'arrêter sur moi. Il s'était visiblement séparé de son sweat à capuche, puisqu'il était désormais torse nu, sous mes yeux. Ses muscles saillaient, pas un seul gramme de graisse n'apparaissait sur son abdomen.

Je repris finalement mes esprits, et me rendant compte de l'embarras de la situation, je tirai avec précipitation mon rideau.

Je me retournai et collai mon dos au mur, avant de jeter ma tête en arrière, la respiration saccadée, le coeur palpitant. Que venait-il de se passer ?

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