Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

In elin Elentári


Les trois elfes sylvestres rencontrèrent la Dame des Galadhrim le soir même de leur arrivée. Ils montèrent dans les hauts flets et entrèrent dans la demeure des seigneurs du Bois Doré.

La Dame de Lórien se leva à leur entrée. Elle était vêtue d'une grande robe blanche, et ses épaules étaient couvertes d'un manteau d'argent. Elle s'avança vers eux d'un pas souple et léger, semblant presque voler au-dessus du sol.

Mae govannen, Legolas Thranduilion, Celeanor, ah Eldalóthë (Bienvenue, Legolas fils de Thranduil, Celeanor, et Eldalóthë). J'espère que votre voyage fut aisé. On m'a dit que vous étiez entrés par le pont de l'Anduin, à l'est. Quelle raison vous amène en Lórien ?

Le suilon, noble Dame des Galadhrim, déclara le prince de Mirkwood en s'inclinant. Je viens solliciter votre clairvoyance et votre savoir au nom de mon père.

— Que désire le Roi Thranduil que je puisse lui apporter ? s'enquit paisiblement Galadriel.

— Il s'inquiète, ma Dame. Les nains d'Erebor lui semblent menaçants. Il aimerait savoir si le roi Daïn II a contre lui et notre peuple des intentions menaçantes. Il m'envoie chercher auprès de vous des informations.

— Qu'est-ce qui lui fait dire que j'en ai ?

— Je ne sais pas. Peut-être n'en avez-vous pas. Mais vous êtes la Dame des Galadhrim, et je pense que certaines choses vous sont lumineuses tandis qu'elles restent obscures à bien d'autres.

Ses lèvres s'ouvrirent pour laisser s'échapper un rire qui sonna comme une cascade claire.

— Vous parlez bien, jeune prince. Non, ne me regardez pas ainsi. Pour moi, vous êtes encore presque un enfant.

Legolas se garda bien de la critiquer. Même s'il avait largement plus de deux mille ans, il n'avait pas vu grand-chose en-dehors des frontières de sa forêt, n'avait presque rien vécu. Une rivière suffisait à l'arrêter. Il fuyait devant les forces sombres. Il était peut-être un excellent combattant et en particulier lorsqu'il s'agissait de tir à l'arc, mais il n'était pas un voyageur expérimenté.

Aux yeux de bien des siens, deux mille ans était l'âge de la jeunesse folle, celle des courses de par le monde, du vent de la liberté, et de l'indépendance. Il se rendait compte à présent qu'il était resté auprès de son père, tapi dans son ombre, sans jamais cesser de l'admirer. Il n'avait jamais commencé à être lui-même.

Comme si elle avait suivi son chemin de pensée, Galadriel l'observait, un sourire mystérieux sur les lèvres. Elle attendit qu'il relève les yeux vers elle pour reprendre la parole.

— Ainsi, vous voulez en savoir plus sur les nains d'Erebor. Je n'ai pas vu autant que vous le croyez, mais je puis au moins vous assurer qu'ils ne sont absolument pas prêts pour une guerre. Et qu'ils n'ont visiblement pas l'intention d'en commencer une.

Les paroles de Galadriel confirmaient ce qu'ils avaient appris à Esgaroth. Les inquiétudes de Thranduil n'étaient pas fondées. Comment, alors, Legolas pourrait-il lui annoncer cela ? Son père pouvait être si borné en ce qui concernait les nains ! Jamais il ne l'écouterait !

— Je pense que la route a dû être longue, surtout en passant par l'est de Taur e-Ndaedelos, déclara la Dame des Galadhrim. Vous devriez prendre un peu de repos. Restez auprès de nous aussi longtemps que vous le souhaiterez.

Sur ces mots, Menelvîr entra pour les guider hors de la demeure de Galadriel.

Les trois voyageurs furent conduits à leurs appartements où ils purent se délasser après des semaines de voyage. Ils se retrouvèrent ensuite entre eux, et Legolas put enfin poser la question qui tournait dans sa tête depuis les berges de l'Anduin.

— Comment avez-vous fait apparaître le pont ?

Ses amies éclatèrent de rire et Eldalóthë le gratifia d'une petite tape sur l'épaule.

— Qu'est qui te dit que ce n'est pas toi, par la force de ton regard, qui l'a fait jaillir des flots ?

— Je ne suis pas stupide !

L'elfe aux cheveux sombre rit encore, la tête penchée en arrière. Elle semblait si heureuse, ainsi ! Legolas se fit la réflexion qu'elle portait bien son nom.

— Sur un rocher, il y avait une inscription : « Premiers-nés ou leurs amis, Par la grâce d'Eru Ilúvatar qui ordonne, Que la lumière d'or, Dévoile ce qui est caché ! ». J'en ai déduit qu'il fallait ordonner à la lumière de briller. D'où « Brille, lumière dorée ! », qui m'a semblé une bonne formule. Et j'ai ajouté quelques mots pour décliner mon identité.

— Et elle avait raison ! s'exclama Eldalóthë. Glawar thilio, im edhel ! Et hop, un pont sorti de nulle part !

— Pas de nulle part, en fait, la rectifia Celeanor avec malice. Les ponts qui apparaissent tous seuls, ce n'est pas possible. J'ai juste écarté le sortilège de dissimulation qui le couvrait, le temps de passer.

Le regard que lui retourna Eldalóthë la fit hésiter, puis déclarer, penaude :

— Tu me fais marcher, n'est-ce pas ? Tu le savais ?

— Bien sûr ! Contrairement à ce que vous semblez penser, je ne suis pas une gamine écervelée !

— Ah bon ? laissa échapper Legolas, provocateur.

Il reçut un coup de poing pour toute réponse, et éclata de rire. Ses deux amies l'imitèrent aussitôt, et l'ambiance redevint totalement détendue.

Puis, alors que la nuit était tombée et que le lune nimbait la forêt d'argent, Menelvîr revint les chercher.

Leur guide les fit descendre au pied des majestueux mellyrn, dans une clairière resplendissante, au sol pavé, où était dressée la table d'un banquet somptueux. De nombreux Galadhrim virevoltaient autour, discutant, buvant, dansant sur les notes de la musique. Un petit orchestre, dans un coin, faisait s'élever dans l'air de splendides mélodies. Des voix d'elfes s'entremêlaient. Legolas s'arrêta pour les écouter.

Belle forêt sous la lumière

De la Soleil enflammée,

Où dansent les plus nobles

Dames de l'éternité.

Mais les sentiers sont fermés

A l'ombre des frontières

Chanson noire des plaines

Plaintes longues des hauts sommets

Miroir brisé

Des fleuves voguant jusqu'à la mer !


Entendre danser les vagues...

Oooooooooh ooooooooh...

Prendre le vent dans les ailes...

Oooooooooh ooooooooh...


Oh vaste horizon aux mille reflets

J'entends ton chant,

Ton appel lancinant

Qui me transperce d'amour.

Attends-moi, horizon infini !

Un jour je viendrai, naviguant sur une proue blanche

Et je retrouverai ton air salé

Et tes bras qui me berceront comme un enfant

Et le pur éther dans lequel scintillent

Les étoiles d'Elentári.





Notes:

In elin Elentári : Les étoiles d'Elentári. Avec in = les; elin = étoiles (singulier êl, uniquement utilisé en poésie)

Mae govannen, Legolas Thranduilion, Celeanor, ah Eldalóthë : bienvenue, Legolas fils de Thranduil, Celeanor, et Eldalóthë. Avec a = et (transformé en ah puisque le mot qui suit commence par une voyelle).

Le Lune : pour les elfes, la Lune est masculin.

Elentári : nom en Quenya de la déesse préférée des elfes, Varda, qui a créé les étoiles. Aussi appelée Elbereth (nom sindarin), Fanuilos, Gilthoniel, Tintallë, la Reine des Etoiles.

(La chanson est de moi, mais je me suis beaucoup beaucoup inspirée d'un chant qui n'est pas de moi mais de la chorale où je chante...)

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro