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Chapitre 24-2


Percevant son angoisse et son stress presque comme si c'était les miens, je ne dis rien et me contentai de le suivre sans un mot, en ayant pris soin de récupérer mon bras au passage dès notre sortie de la tente des horreurs. Je savourais le bref trajet jusqu'à la voiture, laissant l'air nocturne balayer les derniers effluves nauséabonds qui collaient encore à ma peau.

— Tu m'expliques ce qui se passe ? lui demandai-je enfin alors que nous montions dans la voiture.

— À toi de me le dire ? me rétorqua-t-il en démarrant, avant de déboiter sans douceur pour s'extraire de la place de parking. J'ai ressenti ton trouble et ta... peur.

— Et c'est pour ça que tu nous as fait partir en trombes au nez et la barbe de ton chef ? Tu sais que tu risques de te faire virer ?

— Oui, mais je pense aussi que si nous ne faisons rien pour arrêter ce qui est en train de se passer, ça n'aura plus beaucoup d'importance ! Je me trompe ?

— Non, lui répondis-je alors qu'un frisson glacé me traversait.

— Explique !

— Si tu me racontes la véritable raison de notre départ précipité ? Tu ne semblais pas comprendre où je voulais en venir et d'un seul coup, tu nous fais détaler comme des lapins.

Pour toute réponse, il se contenta de baisser les lunettes de soleil que je ne l'avais même pas vu enfiler. Des iris cramoisies me renvoyèrent mon regard. Par reflexe, je posai ma main sur la sienne et le retirai aussitôt, il était brulant.

— Merde ! Tu vas me refaire le coup de la torche humaine ?

— J'espère pas, ça fait un mal de chien, me répondit-il en grommelant tandis qu'il tournait à gauche et rejoignait une bretelle d'accès à la voie rapide.

— Tes pouvoirs se renforcent à cause de moi et de mon sang, commentai-je rageusement, évitant de justesse le « je te l'avais bien dit » qui me brulait les lèvres.

— Ce serait arrivé de toute façon et tu le sais. Je vais me calmer et ça va aller. Trop de stress après la première crise, c'est tout, tenta-t-il de minimiser l'incident alors qu'il dégageait toujours une chaleur de radiateur. Parle-moi plutôt de ce que tu as vu sur la scène de crime. C'est si inquiétant que ça en a l'air ?

— Les premiers meurtres dont tu m'as montré les photos, ainsi que celui de ma secrétaire, étaient tous l'œuvre de Kane, sans aucun doute. Mais là, c'est un métamorphe sous sa forme animale qui a tué cette fille, c'était violent et bestial. Rien à voir avec la maîtrise de psychopathe de Kane. Même s'il était là.

— Tu es certaine de ça ? De sa présence ?

— Oui. J'ai perçu son... aura, son essence, appelle ça comme tu veux.

— Les métamorphes puissant comme lui ne sont pas sensé pouvoir la masquer ?

— Si, bien sûr, il l'a fait exprès. Il savait que nous viendrions et il voulait que je sache qu'il était derrière tout ça.

— Pourquoi à ton avis ?

— Je préfère attendre de voir la prochaine scène de crime pour être certaine. Si j'ai raison, ce serait tellement...

Ne trouvant pas de mots assez forts, je laissai ma voix s'éteindre, la peur et le sentiment horrible d'avoir vu juste, augmentant à chaque nouveau kilomètre qu'avalait la voiture.

— Dis-moi, me demanda-t-il d'une voix blanche, ses mains tellement crispées sur le volant que ses articulations en étaient blanches.

— On est encore loin ?

— Une dizaine de minutes encore, pourquoi ?

Je sentis le froid caractéristique de l'angoisse m'envahir tandis que mon appréhension se muait en certitude.

— Appel Monroe et Allistaire, lui ordonnai-je tandis que je me mettais à taper à toute vitesse sur mon propre portable. Et dès que tu peux, fais demi-tour.

— Hannah, dis-moi ce qui se passe ? m'ordonna-t-il d'une voix sourde alors que le bourdonnement de la tonalité envahissait l'habitacle grâce au Bluetooth.

— Ils nous éloignent du centre-ville. Ça ne peut pas être une coïncidence ! Il va se passer quelque chose !

— Quoi ? À quoi tu penses ?

— Je n'en sais rien ! Comment veux-tu que je le sache ? Je ne suis pas médium ! lui rétorquai-je d'une voix stressée tandis que le téléphone sonnait toujours dans le vide, accentuant encore mon malaise.

— Si tu as raison et qu'ils voulaient nous éloigner de la ville, pourquoi y laisser un cadavre aussi ?

— Pour nous appâter, endormir notre méfiance et diviser les forces de police. Je suis certaine qu'il y a plus de deux morts. On prévient toujours ton unité lorsqu'il y a un crime de ce genre ?

— Normalement oui, mais avec déjà deux corps sur les bras...

Son ton était passé d'inquiet à carrément angoissé tandis qu'il prenait la bretelle de sortie bien au-dessus de la limite autorisée. Bien qu'il fasse déjà nuit, il n'était pas très tard et la circulation était encore dense, comme nous le confirma très vite, la file de feux arrière quasiment ininterrompue menant à la voix rapide.

— Merde ! Si on s'engage là-dedans, on en a pour des heures ! jura Worth en tournant à droite à la dernière minute. On va passer par les quartiers extérieurs. La seconde scène de crime n'est plus loin de toute façon, autant y passer. Allistaire et Monroe sont peut-être déjà sur place et c'est pour cela qu'ils ne répondent pas, ajouta-t-il en lançant une nouvelle fois la numérotation automatique.

J'aurais aimé partager son espoir et adhérer à sa théorie, mais je n'y croyais pas une seconde. J'étais de plus en plus persuadée que ce second corps était un piège et que nous foncions juste dedans. Mais comme l'avait si justement fait remarquer Worth, la seule autre route pour rejoindre le centre-ville passait devant la scène de crime, donc...

Nous roulâmes en silence durant quelques minutes, la conduite rapide et nerveuse de Worth, rythmé par le son de son téléphone sonnant toujours dans le vide. Nous comprîmes que nous approchions de la scène de crime au premier gyrophare que nous aperçûmes au loin. Worth ralentit à l'approche de la rue étroite, envahit par une dizaine de véhicules, police, secours et ambulance confondus, qui menait à la scène de crime se trouvant dans un terrain vague dissimulé derrière un vieil immeuble désaffecté.

— Ne t'arrête pas, c'est un piège ! m'écriai-je, à la seconde où les premières fragrances métalliques assaillirent mon odorat de métamorphe.

Dans un crissement de pneus et un mouvement de volant brusque, Gabriel accéléra aussitôt. Mais le réseau de petites rues dans lequel nous nous trouvions était un vrai labyrinthe et ne permettait pas de rouler vite. Nous n'avions pas parcouru dix mètres lorsque le premier coup de feu retentit. La balle explosa la vitre arrière, vite suivit d'une seconde qui éclata l'un des pneus. Malgré notre faible vitesse, Worth ne parvint pas à contrôler la voiture qui alla s'encastrer dans un réverbère.

Le choc, même à faible vitesse, suffit à déclencher les airbags et à nous projeter avec violence en avant. Sonnée mais consciente que nous n'avions que quelques secondes pour nous tirer de là en vie, je défis ma ceinture et celle de l'inspecteur avant d'ouvrir ma portière. Une balle vint aussitôt se ficher dans le rembourrage avec un bruit sourd. Le ton était donné, ils voulaient notre peau.

— Couvre-moi ! me dit Gabriel en me tendant son arme, tandis qu'il ramenait ses jambes contre sa poitrine, prêt à exploser le pare-brise.

A chaque coup qu'il donnait, je tirais dans la direction approximative de nos agresseurs, pour couvrir le bruit. Plusieurs balles me frôlèrent, le tireur ajustant sa visée à chaque nouvelle tentative. Il ne lui fallut heureusement que deux essais avant que le verre sécurit ne se détache du châssis comme une vieille toile d'araignée desséchée. Il s'empressa d'escalader le tableau de bord, scrutant les environs à la recherche d'un autre sniper. Alors qu'il tentait une sortie, je tirai une nouvelle salve pour détourner l'attention de nos adversaires. Le cœur au bord des lèvres je m'attendais à tout instant à voir la tête de Worth exploser comme un melon trop mûr tandis qu'il restait à découvert, la main tendue vers moi, attendant que je le rejoigne. Je tirai une dernière fois et d'un bond atterris sur le capot, duquel je me laissai glisser. Puis nouant nos mains l'une à l'autre, nous nous mîmes à courir.


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