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Chapitre 13-2

*Modifié le 05.05.22*


— Chef, on est peut-être suivi, lui dit Monroe à voix basse provoquant un rire sonore de Jude.

— Dit Gab, rassure-moi, ils savent bien à qui ils ont à faire ?

— Bien sûr...

— Ah bon ? la coupa Jude, visiblement très remonté. Alors pourquoi vous chuchotiez ? Surtout pour sortir une énormité pareille, ajouta-t-il en se mettant à freiner.

— Pourquoi vous ralentissez ? Ils vont nous rattraper...

— ...et très certainement nous doubler, en se demandant pourquoi je roule comme une tortue ! ironisa-t-il à l'instant même où la voiture nous rejoignait, déboitait, et nous doublait par la gauche dans une envolée de klaxon. Qu'est-ce que je disais !

— Simple coup de chance, on ne pouvait pas savoir...

— Quand vous rentrerez vous dans le crâne que vous n'avez pas à faire à des humains ? Ce sont des métamorphes, dont on ignore l'espèce en plus ! Ils sont sans doute en train de nous survoler, nous suivant à la trace. Quoi qu'il en soit, une chose est sûre, ils ne s'amuseront pas à nous suivre en voiture tous phares allumés ! Nous sommes tous nyctalopes, au cas où vous ne seriez pas au courant. Vous allez avoir besoin d'un dico ou ça va aller ?

— Jude ! l'invectiva Worth, intervenant pour la première fois. Je crois qu'ils ont compris.

— Ah oui ? Et bien ce serait heureux, car quand ils vont nous tomber dessus, ce qui ne saurait tarder, j'espère qu'ils sauront quoi faire et comment réagir.

— Et que devrions-nous faire selon vous ?

— Fuir, répondit-il d'une voix sourde alors qu'il se mettait subitement à accélérer. Accrochez-vous !

Un choc sourd ébranla la carrosserie, obligeant Jude à faire une embardée. Les pneus mordirent l'accotement, envoyant des gravillons rebondirent sur les vitres. Il venait de réussir à stabiliser la voiture et à regagner l'asphalte, lorsque la vitre passager vola en éclat. Une pluie de verre s'abattit sur moi, tandis que le poing qui venait d'exploser ma fenêtre s'ouvrait et cherchait à me saisir à la gorge. Jude se mit à faire de violents écarts pour tenter de déloger l'intrus planqué sur le toit de la voiture, mais rien à faire, il tenait bon. Il finit même par descendre dans un mouvement acrobatique et s'accrocha à ma portière, cherchant à l'ouvrir pour m'attirer hors du véhicule. Gênée dans mes mouvements par l'étroitesse de l'habitacle et ma ceinture de sécurité, je ne pouvais que l'empêcher de m'agripper et tenter de le faire lâcher prise.

— Hannah ! m'avertit simplement Worth au moment où il tirait.

La détonation fut assourdissante dans l'espace restreint. Je sentis le projectile brulant me frôler, avant qu'il n'atteigne sa cible dans un bruit mou et écœurant. Le hurlement inhumain que poussa mon adversaire avant de lâcher prise et de chuter lourdement sur le béton, m'apprit que l'inspecteur tirait pour tuer, certainement avec des munitions spéciales métamorphes.

— La prochaine fois, sois plus explicite ! lui balançai-je d'une voix acide encore saturée d'adrénaline. Heureusement que j'ai compris.

— Tu ne risquais rien, me répliqua-t-il d'un ton tellement sûr de lui que je me retournai brièvement et croisai ses yeux devenus blancs qui renvoyèrent mon regard comme un miroir.

— On va où ? Où nous emmenez-vous ? intervint Monroe, d'une voix un peu plus aigüe que d'ordinaire.

— Laisse-le conduire et fais-lui confiance, lui ordonna l'inspecteur d'une voix sourde et sans réplique, en prenant bien soin de ne pas la regarder.

C'était la première fois, tout du moins en ma présence, qu'il se rendait compte de sa transformation, signe évident que ses pouvoirs se renforçaient. Était-ce à cause de ma présence, ou tout simplement une évolution naturelle ? me demandai-je tout en scrutant avidement la nuit, à la recherche d'autres mauvaises surprises, le poignard que venait de me redonner Worth bien calé dans ma main, posée sur mes genoux.

— C'est quoi le plan ? demandai-je à Jude, concentré sur sa conduite à tombeau ouvert sur une petite route de campagne.

— Quel qu'il ait été, il a changé à la seconde où ton petit copain nous est tombé dessus. Il est clair qu'ils veulent t'enlever et qu'ils ne s'arrêteront pas là. Tu as une idée du pourquoi ?

— Pas vraiment, lui répondis-je. Je pensais le savoir, mais depuis ce soir... je ne suis plus sûre de rien.

— Bon, la première étape est de nous débarrasser de ces deux-là, me dit-il après avoir allumé la radio pour masquer notre conversation. Ensuite trouver un coin discret et tranquille pour changer de voiture...

— ...et après ?

— J'y réfléchis encore, me répondit-il d'une voix concentrée avant de freiner brutalement.

— Que se passe-t-il ? demanda Allistaire qui ne devait rien distinguer avec sa vue d'humain.

— Un arbre en travers de la route, une centaine de mètres devant nous, lui expliquai-je.

— Vous êtes sûr ? On ne voit rien ! Et comment...

— C'est un piège, l'interrompit Jude entre ses dents. Et grossier en plus, ajouta-t-il en se remettant à avancer doucement.

— Si c'est un piège, pourquoi vous ne faites pas demi-tour ?

— Parce qu'ils nous ont très certainement déjà encerclé. Quoi que nous fassions, on entre dans leur jeu. Alors autant y aller franco, ajouta-t-il en appuyant sur l'accélérateur.

L'air qui s'engouffra soudain par la vitre fracassée me coupa le souffle et fit pleurer mes yeux, braqués sur l'imposant obstacle qui se rapprochait de plus en plus. Au dernier moment, Jude braqua à droite, montant sur le talus herbeux qui formait le bas-côté pour contourner le tronc. Les pneus patinèrent un peu et durant un court instant, je cru que nous ne passerions pas, mais finalement les quatre roues motrices firent leur travail et nous nous retrouvâmes de l'autre côté, secoués mais entiers. Jude était en train d'accélérer pour nous sortir définitivement de ce guêpier, lorsqu'une silhouette, planquée derrière le tronc, se releva soudain, apparaissant dans notre rétroviseur.

— Putain, mais c'est pas vrai ! s'exclama Jude en braquant comme un fou tandis qu'une détonation assourdissante retentissait, provenant du lance-roquette braqué sur nous.

Grâces aux zigzags acrobatiques de Jude, le projectile nous manqua et alla s'écraser sur la chaussée à quelques mètres de là, dans une explosion assourdissante. Le souffle ne nous épargna pas en revanche et projeta la voiture sur le côté, avant qu'elle ne glisse sur plusieurs mètres. Le choc fut rude mais pas autant que le souffle brulant de la déflagration. Encore sonnés et empêtrés dans les airbags, nous mîmes plusieurs secondes à reprendre nos esprits. Sans attendre, Jude et moi détachâmes notre ceinture. Il était déjà en train de défoncer le pare-brise à coup de pieds, tandis que je m'occupai des passagers arrière.

Les deux inspecteurs étaient groggys mais entiers et cherchait déjà à s'extirper du véhicule. Manœuvre rendue complexe par notre position. Worth, mis à part une entaille sur le front paraissait indemne et tentait sans succès de détacher sa ceinture, bloquée dans l'accident.

— Vite, il faut sortir de là ! nous harangua Jude d'une voix pressante depuis l'extérieur.

Je fis signe à Monroe de passer la première, et un bras passé derrière le siège passager pour me caler et ne pas tomber, l'aidai à garder son équilibre et à enjamber la console centrale. Elle passa sans encombre, vite suivit par Allistaire.

— Restez derrière Jude et au moindre mouvement... tirez sans vous poser de question, leur dis-je avant de passer à l'arrière pour aider l'inspecteur toujours bloqué.

Je saisis la ceinture fautive et d'une simple secousse débloquait le mécanisme. Worth surpris par la facilité de mon geste, ne se retint pas à temps et me tomba dessus. J'atterris douloureusement contre la portière opposée, me retenant de l'abrutir de différents noms d'oiseaux.

— Vite, bouge-toi ! On doit sortir de là, lui dis-je en le poussant pour l'aider à se dégager. Vas-y, sorts, je te suis ! fus-je obligée de lui ordonner voyant qu'il hésitait.

Nous finîmes par nous extirper de la carcasse cabossée, pour trouver Jude et Allistaire désarmés, les mains en l'air, tandis que Monroe était à genoux sur le sol, une arme braquée sur sa tête.

— C'est sympa de te joindre à notre petite fête Hannah, on t'attendait ! 

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