Chapitre 4 : Inspirer pour repartir
PDV (T/p)
Je repris soudainement connaissance. Surprise, je constatais que je n'étais pas dans un lit de l'infirmerie mais toujours au dernier étage du bâtiment d'un terrain d'entrainement de Yuei. A trois mètres au-dessus du sol.
- Que... Qu'est-ce que je fais là ? m'écriais-je
- (T/p)-chan ? Tu es revenue à toi !
- Je... Euh oui mais...
Je sentis quelque chose m'agripper la cheville et je baissais la tête pour constater qu'Ochacco me tirait plus près du sol. Une fois fait, elle joignit ses cinq doigts et je retombais au sol.
- Ochacco, tu vas bien ? l'interrogeais-je à moitié horrifiée
Elle était couverte de cendres et une partie de son costume était brûlé. Le reste de la salle était dans un état tout aussi lamentable. Ma barrière de lianes avait été complètement détruite, ne laissant que de débris fumants. Les murs avaient pour la plupart tournés au noir et la température était bien plus élevé qu'avant.
- Oui oui, ne t'en fais pas. Et toi ?
- J'imagine que oui...
J'inspectais mes mains et constatais qu'elles étaient couvertes de cloques et de cendres. Je soupirais.
- Ochacco-chan, dis-moi la vérité... Qu'est-ce que j'ai fait ?
Elle ouvrit la bouche, puis la referma et me jaugea un instant du regard. Elle hésita quelques secondes avant de déclarer :
- Tu es juste tombée du plafond, je crois qu'une liane t'y tenait mais elle a brûlé. En fait, c'est comme ça que tu es tombée, du feu est sorti de... de toi et il a tout brûlé. Quand tu es tombée, j'ai réussi à supprimer ta gravité avant que tu ne touches le sol – c'est comme ça que mes vêtements ont un peu brûlé. Tu es restée à flotter pendant qu'une autre vague de feu est apparue. C'est là que j'ai vu que tu avais des boutons au niveau de ton collier et de tes bottes. J'ai appuyé dessus et le feu s'est arrêté. Après, tu as repris conscience.
Bon, c'est moins pire que ce que je pensais. Ça n'a pas duré longtemps et je n'ai ni déambulé ni attaqué Ochacco. Et je sais que mon équipement fonctionne.
- Ne t'inquiètes pas (T/p)-chan, c'est rien. Tu n'as blessé personne.
- Peut-être, mais j'aurais préféré que vous ne me voyiez jamais dans cet état... Encore moins pendant notre première journée de cours...
- Je comprends, mais au moins on sait à quoi s'attendre. Et maintenant, on comprend mieux ton blocage.
Mouais. Pas sûre que tout le monde le prenne aussi bien...
En sortant du bâtiment, je pus constater que la moitié de l'immeuble s'était effondré et que l'autre moitié avait été ravagé par mes flammes.
Si ce n'était pas un exercice et que la bombe était réelle, on serait tous mort. Dire que j'ai fini par faire autant de dégâts que Bakugo...
Je fis à peine quelques pas devant l'immeuble ravagé, qu'un Pikachu sauvage me tomba dessus.
- (T/p)-chaaaan ! Tu m'as fait peur !
- Désolée...
- Non mais t'inquiètes, je sais que t'as pas fait exprès.
Manquerait plus que ça. Je lui lançais un regard blazé.
- Oui oui bon, c'est sûr que t'as fait exprès, c'est même la définition d'une perte de contrôle en plus t'as les yeux vides à ces moments-là.
Super, je ressemble à un poisson mort quand je fais un blackout.
- Bref, t'as compris quoi.
Non. Je roulais des yeux et décrochais son bras de mes épaules. Je m'éloignais rapidement et tombais sur All Might, qui avait l'air assez choqué malgré son sourire.
- Oh... fis-je
- (T/n)-chan. Hum...
Il chercha ses mots un instant, la main sur le menton, avant de déclarer :
- Sache que personne ne te voit comme un danger.
J'en doute fortement.
- Nous avons seulement été surpris, mais l'équipement de la filière assistance marche donc tout ira bien !
Pour l'instant, et ce n'était pas ma pire perte de contrôle...
- Cependant, reprit-il à voix basse, je vais devoir en parler avec le directeur et le reste des enseignants. Nous savions que tu avais ce problème, mais nous n'imaginions pas que c'était à ce point-là.
Sa dernière phrase me fit l'effet d'un coup de poignard. Evidemment, j'ai été acceptée parce qu'ils ne mesuraient pas l'ampleur de mes blackouts. Ou alors j'ai été acceptée pour qu'on puisse me surveiller mais ils n'ont affecté personne à ma surveillance parce qu'ils pensaient que je n'étais pas très dangereuse en compagnie des futurs héros.
- Mais ne t'inquiètes pas ! Tout ira bien ! Ajouta-t-il précipitamment avec un sourire
J'essayais de répondre à son sourire, mais je ne parvins qu'à esquisser une grimace. Je pris congé et m'éloignais du groupe. Tout le monde était occupé à refaire le déroulé du match et personne ne fit attention à moi. Tant mieux.
Je me dirigeais vers le bâtiment d'où l'on regardait les combats, mais au lieu de m'engouffrer par la porte, je calais mes doigts entre deux blocs de pierre et entrepris d'escalader la façade. Bien que j'aurais pu monter plus rapidement et plus efficacement avec mon alter, je ne pris pas le risque de refaire un blackout.
J'arrivais tout de même rapidement au sommet de l'édifice. Je n'avais pas le vertige et l'escalade était une passion pour moi depuis toute petite. Je restais debout un instant, bras écarté pour une meilleure prise au vent et je m'oubliais pour quelques secondes.
Lorsque je m'assis, j'étais de nouveau calme. Je doute qu'on me vire de l'école, donc ils vont probablement m'assigner un surveillant ou quelque chose du genre. Ce sera mieux pour tout le monde.
Je vis le binôme Ojiro/Hagakure – enfin seulement Ojiro – entrer dans un autre bâtiment. Ils doivent jouer les vilains. Les cinq minutes passèrent et je découvris que les héros étaient Todoroki et Shoji.
Alors, je ne veux pas être méchante, mais je pense que les héros vont gagner. Et effectivement, Todoroki a plié le combat en 2 secondes, en gelant l'intégralité du bâtiment.
Impressionnant, j'aimerais bien avoir une aussi bonne maitrise de mon alter... Est-ce qu'il pourrait m'aider avec ?
J'eus un flash-back de ce midi et je secouais la tête. Jamais je lui demanderai après ça.
Les combats s'enchainèrent rapidement et je ne pus pas tous les suivre, certains se déroulant dans des zones que je ne pouvais pas voir.
La nuit tomba, et après avoir assuré à Denki que j'allais bien, je me relevais. Il m'a aussi envoyé un message pour me dire qu'il avait récupéré mes vêtements et mon sac, avant de les déposer devant l'immeuble.
Je me penchais et vis effectivement un sac par terre. Je sondais mon alter un instant, afin de vérifier que la puissance brute était bien redescendue. C'était le cas.
Je pris une grande inspiration et ouvris en grand mes bras. Mes doigts captèrent les légères variations du vent et je laissais son doux murmure m'envahir. Je ne compris pas les paroles son chant, mais il me donnait une impression de fraicheur et de solitude réconfortante.
J'agitais un doigt, produisant une légère brise, et le chant s'intensifia. J'avais son accord.
Je pris une autre inspiration et me laissais tomber dans le vide. Mon cœur répondit en se mettant à battre plus vite et l'adrénaline afflua.
J'expirais et un courant d'air se forma en dessous de moi, me faisant remonter dans le ciel. Je flottais un instant en apesanteur avant de retomber. Je recommençais plusieurs fois jusqu'à ce qu'une bouffée de joie m'envahisse.
J'éclatais de rire alors que je retombais et je ralentis ma chute pour atterrir doucement près de mon sac – retourné sous la puissance de mes bourrasques consécutives.
C'était ça que j'aimais avec mon alter. J'aimais les possibilités qu'il me laissait entrevoir. J'aimais cette sensation de liberté.
- Tu as beau me faire continuellement stresser, tu es le meilleur calmant que je puisse avoir ! m'exclamais-je à l'intention de mon alter
Je ramassais mon sac et allais me changer rapidement dans les vestiaires – bizarrement encore ouvertes – et me dirigeais vers chez moi.
- Je suis rentrée ! annonçais-je en passant la porte d'entrée
- Ah enfin ! me répondis ma mère
Elle passa la tête par la porte du jardin.
- Désolée... fis-je
- T'inquiètes pas, Denki nous a prévenu. Il est si mignon et si aimable. Quand est-ce que vous sortirez ensemble ?
- Mais...
Pourquoi tout le monde veut me caser avec lui ?
Puis, je vis la lueur amusée dans les yeux de ma mère et je compris qu'elle n'en pensait pas un mot. Elle voulait seulement taquiner quelqu'un, et ce n'était pas moi.
- Jamais, dit mon père.
Il sortit de la cuisine, un couteau à la main et me jeta un regard noir.
- Il n'est pas assez bien pour ma fille.
Il nous fit un geste avec son couteau dans la direction de ma mère avant de partir. Il n'a pas osé lui dire quoi que ce soit.
Ma mère me fit un clin d'œil et partit à son tour. J'ai des parents bizarres. Mais si drôles. J'étouffais un rire et montais l'escalier. Je déposais mon sac dans ma chambre et une tornade bleue me fonça dessus.
- (T/p) ! T'es enfin rentrée !
- Oui je suis là, m'amusais-je
Je me détachais de Colina, ma petite cousine, et la suivit dans le salon.
- Ne cours pas dans les escaliers Co-chan, tu vas te faire mal.
Elle ralentit un peu avant de sauter les trois dernières marches. Je lui emboitais le pas en soupirant.
- (T/p) ! Devine ce que j'ai fait aujourd'hui ?
- Je ne sais pas... ?
- J'ai gagné au concours de dessin de la classe !
- Oooh ! Bravo ! Tu es une future artiste alors !
- Oui ! J'espère trop que mon alter me permettra de faire de supers dessins !
- Malheureusement, on ne choisit pas son alter. Mais je suis sûre que tu feras de supers dessins même sans alter !
- Bah, bah alors je ferais des histoires si j'ai pas un super alter comme toi ! Si j'en ai un trop cool comme le tien, je deviendrais une super héroïne ! Et je ferais équipe avec toi !
Je tiquais à la mention de mon alter, mais je lui fis un grand sourire.
- Hâte de voir quel sera ton alter alors ! Même si tu ne deviens pas ma coéquipière, j'aurais une dessinatrice que pour moi !
Je la pris dans mes bras et elle me rendit mon étreinte en riant.
- Je dessinerais des histoires où tu seras l'héroïne alors !
- Ce sera parfait !
On ria toutes les deux, puis toutes les trois quand ma mère nous rejoignit, puis tous les quatre quand mon père sortit de derrière les fourneaux.
Dans leurs bras, j'oubliais mon blackout et les paroles d'All Might. Tout ira bien tant que j'ai ma famille avec moi.
On finit par se détacher les uns des autres et allait diner. Après celui-ci, mes parents s'occupèrent de Colina et je m'installais dans mon lit une fois douchée.
Mon téléphone vibra et je vis que j'avais été ajoutée à un groupe.
- La super 2A ? rigolais-je
En me voyant connectée, un numéro me mentionna plusieurs fois dans le groupe et me demanda des nouvelles. En voyant la photo de profil, je compris que c'était Mina et je l'enregistrais immédiatement.
Je vais bien, t'inquiètes ;)
Mina : Tu m'as fait si peeeeuurrr !!!
Désolée, j'avais besoin d'être seule
Mina : Quand même Ù-Ú
J'eus un léger rire devant son emoji. Qui s'arrêta immédiatement quand je vis la réponse d'un numéro aussi inconnu mais dont je devinais le propriétaire sans peine.
(052)0989-7965 : C'EST BON ? Vous avez fini de me polluer avec vos messages de merde ?
Piiikaaachuuuuuu : Mais ça va Bakugo-kun ! Elle prend juste des nouvelles et puis tout le monde voulait savoir si elle allait bien
(052)6969-3864 : C'est vrai ! On était tous inquiet pour (T/n)-san !
(052)0989-7965 : Non pas moi ! QU'ELLE CRÈVE JM'EN FOUS
(052)6969-3864 : C'est pas très viril ça !
Je soupirais. Il est si détestable ce stupide hérisson. J'en profitais pour les enregistrer en tant que Hérisson enragé et Baby Shark, retenant un fou rire devant le numéro de Kirishima.
Je finis par éteindre mon téléphone après avoir souhaité une bonne nuit, ce à quoi Bakugo me répondit :
Hérisson enragé : J'espère que tu t'étoufferas avec ta salive en ronflant, bouffonne
J'eus un instant envie de le provoquer. Bah, je ne vais quand même pas m'abaisser à son niveau. Je soupirais et allais me coucher.
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Bon, ce chapitre est un peu plus court que les autres, mais je savais pas où le couper pour éviter qu'il fasse genre 3800 mots ;-; (les autres chapitres font entre 2300 et 2800 mots, celui-ci fait 2000 mots)
Mais vous inquiétez pas, le prochain chapitre arrivera vite, étant donné qu'il est quasi fini mdr
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