Chapitre 2 : Se faire des amis et des ennemis
PDV (T/p)
La sonnerie annonça enfin la pause déjeuner, et je rangeais mes affaires d'histoire.
C'était si long, j'ai failli m'endormir – ce qui aurait été une très mauvaise impression à donner.
- Enfin la pause ! s'écria Mina en s'étirant
- C'était si ennuyant que j'ai cru que j'allais finir par dormir, répondis-je
- J'espère que tu ne l'as pas fait ! C'est un manque de respect envers nos professeurs ! me sermonna Iida
- Non je ne l'ai pas fait. J'arrive pas à m'endormir en journée.
Il fut si outré qu'il ne réagit pas lorsque je sortis en compagnie de Mina.
- (T/p) !!! cria une voix que je ne connaissais que trop bien.
Je m'écartais juste à temps et Denki s'écrasa une nouvelle fois contre le mur.
- Tu vas finir par t'ôter le peu de neurones qu'il te reste.
- C'est méchaaant, bougonna-t-il en se relevant.
- (T/p)-chan ! On mange ensemble ? proposa la rose en m'entrainant vers la cantine
- Oh euh, si...
- Hep ! me coupa Denki. C'est moi qui mange avec (T/p) ! Après tout, je suis son meilleur ami.
- Et moi sa meilleure amie ! Honneur aux dames, donc c'est moi qui mange avec elle.
- T'es pas une dame que je sache ! C'est moi qui la connais depuis plus longtemps !
- Stop ! interrompis-je la discussion plus que puérile alors que Mina allait rétorquer. Et si on mangeait tous ensemble ?
- Bonne idée ! Je vais chercher mes nouveaux potes ! On se retrouve à la cantoche (T/p) ! fit-il en partant en courant
- Moi aussi ! A toute (T/p)-chan ! Et ne vas pas croire que je n'ai pas remarquer qu'il t'appelle pas ton prénoooom, dit-elle en disparaissant dans un couloir.
...
Merde.
Bon, après même sans ça je pense qu'elle aurait tout fait pour nous mettre ensemble. J'espère juste que Denki ne fera pas de remarque qui nous mettrons dans la panade.
Vous vous y attendiez pas à celle-là hein ? Je vous apprends des expressions, soyez heureux.
Bon. C'est bien beau tout ça, mais comment je fais pour aller à la cantine ? Je connais pas l'école moi...
Alors que je réfléchissais à une solution pour me repérer, une fille vint me parler.
- Hum... Excuse-moi ? Tu es perdue ?
Je relevais la tête vers elle et l'interrogeais du regard. Pourquoi me pose-t-elle cette question ? J'ai l'air perdue ?
- C'est que tu es au milieu du couloir depuis 5 minutes.
Ah. J'avais pas vu. Donc, ça fait 5 minutes qu'elle m'observe ou ?
- Eh bien, je t'avoue que oui. Je ne sais pas où se trouve la cantine.
- Ah bon ? Ton professeur principal ne vous a pas fait visiter l'école hier ?
...
Alors comment dire que je me suis évanouie pendant un test d'alter et que je n'ai pas pu suivre les explications de Aizawa-sensei ?
- Disons que je n'ai pas pu écouter hier.
Je dois avoir l'air d'une débile maintenant. Bien joué (T/p).
- Oh euh... D'accord ? fit-elle déconcertée
Il y eut un léger blanc, un peu gênant, avant qu'elle ne reprenne :
- J'y vais aussi, à la cantine, tu veux qu'on y aille ensemble ?
- Ah euh oui ! Merci... ?
- Kendo, je suis Kendo Istuka.
- Et moi (T/n) (T/p). Enchanté Kendo-san !
- De même !
Malgré la très mauvaise première impression que je lui ai donnée, elle fut très sympathique avec moi. Enfin, je pense qu'elle l'est avec tout le monde mais quand même.
- Au fait Kendo-san, en quelle classe es-tu ?
- En Seconde B. Et toi ?
- Seconde A ! Tu es donc dans l'autre classe de la filière super-héroïque.
- C'est ce que j'allais te dire, rigola-t-elle. Quel est ton alter ?
- Hum... Il est plus ou moins en rapport avec l'électricité... je restais vague
- Plus ou moins ? m'interrogea-t-elle.
- Disons que... J'ai quelques problèmes avec mon alter, et l'électricité est la seule hum "partie" que je maitrise.
- Oh je vois. C'est quand même impressionnant que tu ais réussi à entrer en Seconde A avec un alter mal maitrisé !
Je sais pas si je dois le prendre comme un compliment ou pas...
- Merci ? Et le tien ?
- C'est Giant Fists ! Pas très incroyable, je sais.
- Au contraire ! Tu es en filière héroïque alors que ton alter n'est pas particulièrement extraordinaire – sans vouloir te vexer – ce qui veut dire que tu as su t'adapter à lui ! D'habitude, les héros ont tendance à se reposer sur la puissance de leurs alters, toi non. C'est toi qui es impressionnante Kendo-san !
- Merci (T/n)-san, fit-elle avec quelques rougeurs.
On continua à discuter et, enfin, on arriva à la cantine.
Je n'ai absolument pas fait attention au chemin. C'est pas comme ça que je vais réussir à me repérer...
Au pire, je m'arrange toujours pour avoir quelqu'un à suivre comme un mouton.
- Je vois mes amis là-bas, me prévint Kendo. J'étais contente de te rencontrer ! On se reverra une prochaine fois. Bon appétit (T/n)-san !
- Bon appétit à toi aussi !
Je me suis fait une amie, par moi-même. C'est pas incroyable ça ? Si si, bien sûr que si.
Le poids d'un bras sur mes épaules me fit sortir de mes pensées.
- (T/n)-san ! On attendait plus que toi !
- Désolée, je ne connaissais pas le chemin... Mais une fille m'a aidée. Heureusement, parce que mes seuls potes se sont barrés sans moi... j'ajoutais dans un murmure.
Apparemment, mon murmure était suffisamment audible pour tout le monde. Alors que Sero rigolait, me faisant trembler sous son poids, Denki et Mina tournèrent un visage contrit dans ma direction.
- C'est bon c'est bon, arrêtez de faire cette tête d'enterrement.
- Désoléeeee (T/p)-chan, j'avais oublié que tu connaissais pas le chemin, pleurnicha Mina en s'accrochant à mes jambes – le droit étant bloqué par le corps de Monsieur Scotch.
- Moi aussi, j'avais oublié que t'avais un sens de l'orientation pourri, renchérit Denki en s'accrochant cette fois à mon bras gauche – le droit étant bloqué par le corps de Monsieur Scotch.
- Alors, je vous excuse, fis-je en leur caressant les cheveux. Et Denki, je n'ai pas un sens de l'orientation si pourri que ça.
- T'arrives à te perdre en suivant des panneaux, répondit-il
- ... Ils allaient dans tous les sens, c'était pas instinctif.
- Y'avais qu'un seul chemin.
- ...
Ne pouvant répondre, je me contentais de le pousser loin de moi et de partir chercher à manger.
Lorsque je revenus, ils s'étaient tous installés, me laissant la place en face de – étonnamment il avait accepté de manger avec nous – Bakugo.
Je sens que je vais pas pouvoir manger tranquillement. Et effectivement, il me lança un regard noir assez terrifiant quand je m'assis.
- Hey Bakugo-san, comment ça va depuis... Ce matin ? tentais-je
- Ça ira mieux ce soir, répondit-il avec un air menaçant.
Ok j'ai la confirmation qu'il me fera ma fête après les cours. Nice.
- Et sinon, les cours étaient pas trop ennuyants ?
- Evidemment que si. Ils le devaient bien pour s'adapter à vos minuscules cerveaux vides.
Aller, je vais arrêter d'essayer de faire la conversation, il m'énerve trop. Je levais donc les yeux au ciel et retournais à mon déjeuner. Mais, il sembla que lui avait envie de faire la conversation.
- Bah quoi ? Tu réponds plus la peureuse ? Ah oui, tu ne peux pas nier la vérité hein.
Envie de m'embêter plutôt. Il m'énerve tellement.
- Je me demandais juste si t'avais bien 15 ans, finis-je par répondre.
- Pourquoi ? Je suis si intelligent et fort que j'en fais plus, pas vrai ? demanda-t-il même si ça sonnait comme une affirmation
- Non. C'est juste que j'ai l'impression de parler à un enfant. L'âge mentale n'est apparemment pas la même que l'âge physique chez toi.
- Me prends pas pour toi sale trouillarde.
- Faudrait que t'arrêtes de t'insulter Bakugo-san, il faut apprendre à s'aimer. Je connais un bon psychologue si tu veux.
- Va te faire foutre avec ton psychologue connasse !
- Et un coach de gestion de la colère aussi. Je pense que t'en as vraiment besoin. Ne t'inquiètes pas, ils sont gentils. C'est pour ton bien alors n'aies pas peur. Ka-tsu-ki.
Il se leva brusquement et se pencha vers moi pour me donner un coup de poing – avec une explosion en prime. Je me baissais juste à temps et en profitais pour lui agripper la jambe. Je lui lançais une décharge électrique suffisamment puissante pour l'étourdir.
Il fut sonné quelques secondes avant de se redresser en titubant, me lançant des regards noirs.
Alors qu'il titubait encore, il tendit son bras en avant et lança une explosion assez importante pour me toucher.
C'est quoi ce monstre ? Il aurait dû être incapable de faire autant d'effort... Je levais mes bras pour me protéger le visage.
Bizarrement, je ne sentis rien. En rouvrant les yeux, je constatais que Kirishima s'était interposé et avait pris l'explosion à ma place. Son corps était comme craquelé.
- (T/n)-san ! Tout va bien ?
- Euh oui, merci Kirishima-san.
- Bakugo-kun ! T'aurais pu la blesser gravement !
- Rien à battre ! Elle le méritait cette bouffonne !
- Ne l'écoute pas, il ne le pense pas.
- Si, mais c'est pas très grave.
- Tch. Ça m'a coupé l'appétit. J'me casse.
Il m'adressa un doigt avant de partir, ainsi qu'une menace de mort. Charmant. Je me retins de lui répondre, n'ayant pas envie d'aggraver mon cas.
- Ouah ouah ouah ! Comment t'étais trop badass (T/p) ! Et Kirishima-kun, t'étais trop viril ! A protéger notre jeune demoiselle en détresse.
- La jeune demoiselle t'emmerde.
- Quelle vulgarité (T/p) ! Tu me brises le cœur.
- Tch.
Les autres nous regardèrent avec une tête de merlan frit.
- Euhm... (T/p)-chan ?
- Oui ?
- Tu... As tenu tête à Bakugo ?
- Et ?
- Et bah c'était stylé de ouf ! cria Denki dans mes oreilles
Je lui foutu une claque pour ça.
- Depuis tout ce temps, tu devrais savoir que j'ai les oreilles fragiles ! Crétin !
- Désoléééé.
Mina s'approcha doucement de moi et me fit un câlin. Je la serrais à mon tour, bien que surprise.
- Voilààà. Maintenant, redeviens la (T/p)-chan gentille.
- Mais. J'ai jamais été méchante.
- Effrayante oui. On aurait dit un deuxième Bakugo.
Ah. Je le prendrais pas comme un compliment.
- Non mais il m'a juste énervé. Je lui ai juste répondu !
- Note à moi-même, ne jamais énerver (T/n)-san, marmonna Sero.
- Bref, il m'a coupé l'appétit aussi. Je vais me balader un peu. A plus !
- Bye (T/p) !
- A touuuute (T/p)-chan !
- Bonne promenade (T/n)-san !
Je leur fis un signe de la main – bien plus amical que celui de Bakugo – et sortit de la cantine, déposant mon plateau au passage.
J'errais un instant dans les couloirs avant de trouver une porte donnant sur un jardin. Quelques tables de pique-nique y étaient dispersées – toutes vides. En même temps, il y avait trop de vent pour manger dehors.
J'entrepris d'explorer un peu les lieux, et finis par trouver un grand arbre un peu à l'écart.
- Parfait ! m'exclamais-je
Je posais ma main sur l'écorce et, au bout de quelques secondes, je perçus ses battements de cœur. Ces vibrations achevèrent de me calmer et attrapant les branches les plus basses, je commençais à l'escalader.
Je m'assis sur une fourche, bien à l'abris des regards grâce au feuillage, et activais mon alter. Je posais mon index sur l'arbre et une petite pousse apparût. Je la caressais doucement et elle grandit. Un instant plus tard, elle avait laissé place à une jolie fleur blanche.
- Prunelier. Il faudra que je revienne en automne pour goûter quelques fruits.
J'agitais mes doigts en rythme, parfois en les pliant, et la fleur suivit mes mouvements. Je continuais ce manèges quelques minutes, jusqu'à ce que l'arbre tremble légèrement.
Une personne s'était assise, dos contre le tronc. Je me penchais en avant pour tenter d'apercevoir son visage. Malheureusement, comme la pas douée que j'étais, je me penchais trop et finis par basculer dans le vide.
Je poussais un léger cri avant d'agiter rapidement mes mains. Une branche se tordit dans ma direction et m'attrapa au vol. Je restais suspendue la tête en bas, soupirant de soulagement. Mais en baissant les yeux, j'en vis des vairons à quelques centimètres des miens. Surprise, je désactivais mon alter et la branche me lâcha pour retourner à sa place. Je tombais tête la première sur des cuisses pas très fournies.
Pas une fille... J'aurais préféré.
- Ahem... Je m'excuse, fis-je en me redressant et en me dépêchant de descendre de ses genoux.
- Ce n'est rien.
Sa voix me dit quelque chose... Je levais les yeux vers lui – j'avais été trop occupée à m'éloigner pour le regarder – et le reconnu comme étant Todoroki Shoto.
- Ah ! Le Goupix bg !
- Pardon ? répondit-il déconcerté
A la gaffe.
- Oh euh rien du tout ! dis-je précipitamment
- Gou... pix ? Bg ?
- Non non non, moi ? J'ai dit Goupix ? Non absolument pas, ou alors ça t'étais pas adressé. Bg peut être 'fin c'est objectivement le cas... Euh non ! Je n'ai rien dit t'iiiiiinquiète !
Un rire nerveux sortit d'entre mes lèvres. Je suis foutue.
- Oh t'as vu l'heure ! Ça va bientôt sonner olala ! Aller à plus !
Tu pars alors qu'il est dans ta classe ? T'es stupide ou quoi (T/p) ?
Je m'enfuis, tournant comme une folle dans le labyrinthe de l'école avant de me souvenir que je ne connaissais pas du tout le chemin. Je m'arrêtais dans un couloir et regardais tout autour.
- Je me suis encore perdue...
Quand apprendrais-je à me repérer ?
J'étais en train de me lamenter lorsque des éclats de voix me parvinrent.
- Eh mais je reconnais ce rire...
Je me retournais et vis que je m'étais arrêtée devant la porte de ma classe.
Ah bah super. Je suis débile.
Pendant ce temps
Après le brusque départ de la (c/c), Shoto resta un instant surpris. Il finit par sortir son téléphone et tapa sur Internet :
« Qu'est-ce que signifie le mot 'bégé' ? »
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