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6. Cold shoulder

Comme prévu, j'ai passé une journée de merde. C'était long et emmerdant. J'ai enchaîné les rendez-vous pourris dont je me serrai bien passé, attendant LA bonne nouvelle.
Sauf que la bonne nouvelle, justement, elle ne venait pas.

Quand Stan a enfin compris que je ne  serais bon à rien aujourd'hui et qu'insulter ces cons de français qui m'interviewaient n'aiderait pas ma popularité, il a annulé le reste du programme pour me ramener à la villa. 
J'en ai profité pour prévenir tous mes potes que la soirée pouvait enfin commencé, et que je les attendais tous avec impatience.
J'ai pas eu à patienter longtemps. A dix-huit heures, on était déjà entrain de fumer des joins en buvant du champagne, installés dans le salon gigantesque du premier étage de la propriété qui donne sur un balcon tout aussi grand, équipé d'une putain de piscine chauffée. 
Ce pavillon est bien mieux qu'un hôtel, y a pas photo. 

Pour tenter d'étouffer ma mauvaise humeur, j'ai invité tous les membres de mon groupe de musique qui me suivent un peu partout dans le monde. Ce sont des potes d'enfance, avec qui je partage mon succès depuis presque dix ans.
Nico mon batteur et là, William notre DJ aussi, avec Sean son cousin, qui joue aussi bien de la guitare que de la contre-basse pour sa seconde passion pour la musique classique. On le charrie beaucoup avec ça d'ailleurs, même si dans le fond on respecte son oreille professionnelle et ses performances.

Ils ont chacun ramené une gonzesse qui ne sert à rien de plus que décorer l'appartement et à rire de nos blagues grossières. Elles sont toutes françaises et sacrément mignonnes, même si je ne trouve pas de charmes à leur poitrine en plastique. 

- Comment se passe le tournage ? m'interroge William en sortant son jeu de carte.

On a fait un vote, avant de décider qu'un petit poker ne pourrait que nous faire du bien. On pari de l'argent, mais chaque fois que l'un de nous perds, la fille qu'il a ramené doit retirer un vêtement comme au strip poker. Nous, on garde nos fringues, sinon le jeu perd tout son charme. Comme il n'y a pas de donzelle pour moi, on a choisi la plus jolie du groupe : chaque fois que Nico ou moi perdons, elle retire une couche. 
Et ouais, c'est le jeu ma pauvre Lucette. 

- Je commence que la semaine prochaine. Mais je m'en fous. 

- Luke aussi est arrivé sur Panam ? demande-t-il encore. 

- Non. Sinon il serait avec nous. J'sais pas quand il arrive.

Luke, c'est mon grand-frère. C'est lui qui a insisté pour que j'accepte le rôle dans ce film pour jouer avec lui. C'est son milieu à lui, ça : être une star du grand écran. Si moi je cartonne dans la musique, lui s'est propulsé sur le podium des Oscars bien avant que je devienne mondialement connu. Je crois qu'il m'a un peu entraîné dans son sillon à succès. C'est grâce à Luke, à mon sens, que j'ai pu me faire un nom aussi vite dans le milieu. 
Ou peut-être pas.

Stan vient se laisser tomber dans le fauteuil de cuir beige à côté de moi en lâchant un soupir qui me saoule direct. Je lui jette un regard noir qui ne lui échappe pas. Je crois que j'ai rarement aussi peu supporté sa présence. 

- Je viens de passer tous les coups de file que j'ai pu, me dit-il pour répondre à ma question silencieuse. Je crois que j'ai une piste. Une sacrée piste, en fait. J'attends un texto pour en savoir plus.

Je n'en crois pas mes oreilles. Je pousse la grande blonde qui s'est vautré sur mes genoux pour me pencher en avant, toute l'attention braquée sur mon manager.

- Tu as trouvé Patch ? 

Il hausse les épaules et lève son index.

- Attention, je ne dis pas que c'est certain, mais j'ai été contacté par une clinique vétérinaire française, et si j'ai bien compris, ils ont enregistré hier une chienne avec l'identité de Patch. Ils ont gardé les informations de la personne qui l'a récupérée. Ils doivent m'envoyer ses coordonnées dans les minutes qui suivent.

Tout le monde ferme sa gueule, et on entends plus que les basses qui raisonnent dans le salon. On a mis du Daft Punk pour se mettre dans le contexte français. On avait hésité avec David Guetta avant d'opter pour une playlist mixte de tous les succès internationaux avec des artistes français. 

Le soulagement m'envahi brutalement, et l'excitation explose dans mes veines comme si je viens de grimper sur scène. Putain, j'étais à deux doigts de mourir d'angoisse avec cette histoire.

Je prends illico le téléphone de Stan qu'il a posé sur la table en s'installant.
Mes potes n'osent plus rien dire. Ils savent très bien ce qu'il se passe avec ma chienne. Tout le monde est au courant sur les réseaux sociaux. J'ai passé ma journée à twitter sur la toile pour encourager toutes les personnes pouvant me fournir des infos. J'ai promis des récompenses de dingue, comme une nuit complète avec moi - en tête à tête -, des places pour tous mes concerts jusqu'à ma mort ou encore des voyages à l'étranger : absolument tout ce qui pourrait me ramener ma chienne.

Sauf qu'évidemment, on a reçu plus de conneries qu'autres choses, et les informations se sont noyées dans les messages qui se sont avérés en fin de compte tous mensonger. 

- C'est pas la peine de le fixer comme ça, me taquine Nico, tu vas pas recevoir le texto plus vite. 7

Je ne me suis même pas rendu compte que mon regard est resté bloqué sur l'écran. 

- Ta gueule Nico, répliqué-je finalement en l'assassinant d'un coup d'œil.

La seconde d'après, l'iphone vibre dans ma main, synchronisé avec la tonalité qui me prévient d'un nouveau message.  Je l'ouvre aussitôt et tente de décrypter le tout, qui est plus décevant qu'autre chose car tout en français. Je parviens à lire l'essentiel : une adresse, un nom et un numéro de téléphone.

- Eleonor Santini, dis-je à voix-haute. 

Je me lève et me dirige vers la porte.

- Eli ! Tu vas où ? hurle Stan en sautant sur ses pieds pour me suivre.

- A ton avis ? répliqué-je, acerbe. 

- Attends, je n'ai pas encore vérifié l'information ! Laisse moi au moins téléphoner. Je te rappelle que tu n'es pas n'importe qui, tu peux pas débarquer comme ça, l'air de rien ! Si ça se trouve, cette fille ne l'a même pas. Laisse moi l'appeler, au moins pour être sûr.

Je reste immobile. Je meurs d'envie de m'y rendre directement, mais il a pas tort. Je ne suis pas le premier venu. Et si c'est une déception qui m'attend, dieux sait ce dont je serais capable. Résigné, je fini par lui tendre le téléphone.

- Fais vite, alors.

Il hoche la tête et compose le numéro. Il ne me quitte pas des yeux pendant qu'il se met à parler français à l'autre bout du fil.
Putain, et moi j'y comprends que dalle à cette fichu charabia.
"Salut", "au revoir" et "tu veux de la baise ?" constitue l'essentiel de mon vocabulaire. 

- Bonjour, vous êtes bien Mademoiselle Santini ? Excusez moi de vous déranger, j'aimerai m'entretenir avec vous concernant une chienne que vous auriez recueillie...

Je me tourne vers Sean.

- Sean, tu parles français toi, non ? 

- Euh... ouais, un peu, répond-il, hésitant.

- Stan ! dis-je. Viens là et mets le haut parleur ! Sean, tu peux traduire ? 

Stan s'exécute docilement, comme Patch l'aurait fait. Comme un bon chien. 

Je fous les trois nanas que mes potes ont ramené à la porte, histoire qu'elles ne nous gonflent pas. Comme elles ont pas l'air de vouloir se casser et que je commence à m'énerver, c'est Nico qui fini par les raccompagner jusqu'à la porte.

On s'installe ensuite tous sur les canapés. Stan pose le smartphone sur la table en verre et on entend tous la fille au bout du fil. Elle a l'air jeune, pas plus de la trentaine, et possède une fêlure agréable à entendre qui vibre dans sa voix. Ce genre de timbre pas vraiment féminin a un succès dingue chez les chanteuses moderne de nos jours. Pour le reste, comme elle ne parle pas anglais, je ne m'attarde pas.

Je donne un coup de coude à Sean qui s'éclaircit la gorge, prêt à traduire.

- Où avez-vous trouvé la chienne ? demande Stan.

- A Boulogne, proche du parc. Elle était paniqué et n'avait pas de collier.

- Comment vous l'avez attrapé, alors ? 

- Je travaille avec des chiens depuis des années, je les connais. Ce n'était pas très difficile, répond la fille.

- Sean ! m'exclamé-je.

Il sursaute et s'empresse de traduire de façon approximative, les sourcils froncés par la concentration. Il semble saisir l'essentiel, même s'il a toujours un temps de retard par rapport à la discussion.

- Vous pouvez m'envoyer une photo de la chienne ? poursuit Stan.

- J'ai posté une annonce sur Facebook, sur la page de Pet Alert. Attendez je vais jeter un œil pour voir s'ils l'ont mise en ligne...

Stan claque des doigts et indique le mac de William qui trône sur la table basse en lui faisant signe de le lui passer. En même temps, Sean m'explique qu'il a pas tout compris, mais que visiblement la fille a mis une annonce sur le net. 
Je prends l'ordinateur que Will tend à mon manager pour le faire à sa place. En quelques clics, je suis sur le réseau social.

- Je tape quoi ?! m'excédé-je en réalisant que je sais pas ce que je fais. 

- Vous pouvez répéter le site où vous avez mis l'annonce ? interroge Stan.

- Pet Alert, c'est en anglais. Enfin, je suppose que vous aviez saisi... marmonne-t-elle avec un sourire dans la voix.

Cette fois, je comprends ce que réponds la fille et inscrit les mots dans la barre de recherche. Aussitôt sur la page, je parcoure l'actualité et tombe rapidement sur ce que je cherche. Mon cœur fait un salto dans ma cage thoracique.
Sous mes yeux, je vois une photo de Patch, assise sur un tapis noir avec en fond une télévision allumé devant un mur en brique rouge. Elle regarde l'objectif, la tête inclinée. Le dessus de son museau est bien blanc, avec la fameuse ligne qui remonte entre ses yeux pour s'évaser en un petit rond sur son front. 
C'est bel et bien ma chienne, aucun doute là-dessus. 
Le soupir que je pousse soulage tous les muscles de mon corps, restés tendus à craquer toute la journée. Je me laisse tomber contre le dossier du fauteuil, un bras sur les yeux. 
A côté de moi, Stan poursuit l'interrogatoire tandis que Sean se débrouille pour transcrire comme il peut. 

- L'annonce est bien en ligne, dit la fille. Vous l'avez trouvée ? 

- Oui, on l'a sous les yeux. C'est bien Patch.

- Evidemment que c'est elle, semble s'énerver la française. Elle est pucée, si ça n'avait pas été votre chienne, vous n'auriez pas eu mes coordonnées et.... 

Le silence s'installe à l'autre bout du téléphone, alors que Sean s'évertue à chercher ce que veux dire le mot "pucée". Mais je m'en fou au stade où j'en suis.

- Hello ? fait Stan.

- Je... on me dit sur l'annonce que Patch est... merde. C'est pas vrai ! Vous vous moquez de moi ? s'exclame-t-elle.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? je demande, agacé.

Il attend quoi pour lui dire de venir nous rendre Patch ? J'arrive à saturation. 
Stan hausse les épaules et répète ma question à la nana.

- Vous... Vous êtes... ? Je lis sur internet que Patch est la chienne du chanteur Elijah... C'est... est-ce que c'est vrai  ? 

J'entends subitement mon nom, ce qui me fait relever la tête. C'est une des premières fois qu'une française prononce correctement ce prénom. J'entends de tout, mais rarement une prononciation si réussi du premier coup. 
Un petit sourire en coin apparaît au coin de mes lèvres quand Sean m'explique ce qu'il se passe. 

La petite française doit être une fille du petit peuple : elle n'en revient certainement pas d'avoir entre ses mains ma chienne. Mon égo manque de m'étouffer alors que j'imagine sa tête tomber des nues à la découverte de cette nouvelle.

Et ouais ma petite. Tu n'imagines pas la chance que tu as, rigolé-je intérieurement. 

- Je suis son manager, en effet. Vous comprendrez que cette histoire s'est suffisamment ébruitée, et qu'il conviendrait mieux que personne ne soit au courant que vous êtes en possession de la chienne. Demandez à ce que votre annonce soit effacée : avec un peu de chance, les gens n'auront pas pris le temps de relever votre nom. Vous n'aurez qu'à dire que c'est un canular de votre part et que vous avez voulu faire le buzz après avoir lu nos avis de recherches...

- Euh, fait la fille avec un trémolo dans la voix, l'air anxieux. J'ai déjà reçu pleins de messages privés...

Ma patience commence à parvenir à un stade critique lorsque je comprends que Stan n'est toujours pas entrain de prévoir l'échange avec la gonzesse. La colère bouillonne en moi, et je finis par arracher le téléphone des mains de mon manager.

- Hey, on s'en fou de tout ça, je veux Patch, crié-je presque. Tu es où ? Amènes la moi.

Seul le silence me répond, alors que Stan paraît désespéré à côté. Je m'en branle, si je récupère pas ma chienne dans la demie-heure, je débarque chez cette fille, peut importe les conséquences.
Puis je réalise subitement que la fille en question ne sait certainement pas parler anglais.

- Sa... salut, hésite-t-elle. Je peux pas me déplacer maintenant... mais vous pouvez venir la chercher.

Son anglais est très bon, simple et efficace. Elle emploie des verbes corrects, avec un accent vraiment très léger : sa prononciation est excellente par rapport à bon nombre de français que j'ai pu entendre depuis que je suis sur Paris.
Je sens le canular. 
Sans rire, elle peut pas se déplacer ? 

- Je pense que tu trouveras le moyen de venir. Je te promets un autographe et...

Stan me reprend brusquement le téléphone des mains.

- Bien sûr, tu as raison : donne lui l'adresse où tu vis, comme ça la tranquillité que tu as avec les paparazzi disparaîtra dés demain, s'énerve mon manager.

Ah, j'avais pas pensé à ça.

- Je me moque de là où vous vivez, dit la française en anglais.

Bon, c'est pas pratique qu'elle comprenne l'anglais, finalement. Stan lève les yeux au plafond. Il ne la croit pas. C'est normal, aucune femme est insensible à mon charme et à ma notoriété. Elles sont toutes raide dingue de moi, même si elles ne l'avouent pas.

- Ils ne pourraient même pas accéder à notre résidence, fis-je remarquer. Et je suis pratiquement certain que tout le monde est déjà au courant de où on vit. On a forcement déjà été suivi.

Pour accéder aux habitations des gros bonnets qui vivent dans le voisinage, il faut obligatoirement passer par un portail qui ne s'ouvre qu'avec autorisation des vigiles placés à l'entrée. Personnes ne peut entrer dans la villa l'air de rien. D'autant plus que tout est sécurisé et hautement surveillé.
Stan secoue la tête.

- Il est hors de question de faire entrer une simple fille dans la villa. Il n'y a pas que nous qui vivons ici. Imagine toutes les infos qu'elle pourrait vendre !

- La "simple fille" qui vous entends vous dit elle ne vient pas. Vous bougez. Pas moi : je reste chez moi parce que j'ai des affaires. Ce soir.

Son anglais commence a être un peu plus décousu avec davantage d'erreurs dans son énonciation. Sauf que plutôt qu'être saoulant, je trouve ça sympa, et je me souviens que je demande souvent aux stars françaises que je croise de me parler anglais quand je les drague. Je trouve que ça leur apporte un certain charme.
D'autant plus que j'entends dans sa voix qu'elle est visiblement contrarié, même si je comprends pas pourquoi et que j'ai toujours apprécié les femmes avec du caractère qui me tiennent tête.
Sauf qu'ici, c'est moi qui devrait être irrité par tant de baragouinage inutile qui retarde ma retrouvaille avec Patch.
Je tourne la tête vers Nico et William qui sont entrain de se marrer à côté. J'arque un sourcil à leur attention, et ils pivotent l'écran du Mac qu'ils ont récupéré. 
Ils sont allé sur le profil d'une fille. De LA fille. 
Eleonor DogSitter. 
Ils cliquent sur la photo de couverture. 
La qualité de cette dernière est superbe, certainement faite par un professionnel. On y voit une charmante brunette aux cheveux frisés illuminés par les rayons du soleil qui lui confèrent une splendide couleur beurre de cacahuète. La jeune femme, âgée de moins de trente ans, est adossée à un mur entièrement tagué d'un paysage végétal fantastique. Elle porte un simple débardeur rose, ornée d'une grosse tête de chien en son centre qui sourit avec une expression anthropomorphisme. Des baskets assortis à son haut, un short qui exhibe de longues jambes galbée et sportives dont une qui est repliée contre la façade. A ses pieds est assis un border collie rouge tricolore. 
Une sacrée jolie minette. 

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