Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 ₂₅

➠ ❛Dis, papa, est-ce que je suis une mauvaise personne ?

✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦

Il n'osait pas. Ni le lendemain, ni le surlendemain. S'excuser était au-dessus de ses forces. Hizashi ne savait pas comment s'y prendre, à croire qu'il n'avait jamais parlé à un être humain de toute sa vie. Bah oui, évidemment, lorsque nous étions un mouton à cinq pattes, autant prendre le menu avec un peu de difficulté à entretenir une conversation normale, un soupçon de narcissisme, une poignée de finger gun, une bonne dose d'acouphène et un grand verre de jus de pêche. Ses repas psychologiques, il les passait à écouter les profs, leurs monologues ennuyants, tandis que ses yeux se reposaient sur Shōta qui prenait mollement des notes sans même faire attention à ce garçon. Comme s'il ne le reconnaissait pas. Oboro, lui, discutait souvent avec le blond et le faisait rire, mais voyait bien que quelque chose ne tournait pas rond. Il voyait bien que ses rires sonnaient faux. Les après-midis de cette semaine-là, bien que différents, semblaient se ressembler de son point de vue. Pas que les activités soient monotones, loin de là. Il avait juste l'impression de passer sa vie à déployer son alter et écouter les notations de son Sensei vis-à-vis ce qu'il pourrait améliorer dans ses techniques. Il était bon. Très bon, même. Mais pas suffisamment discipliné. Il n'était pas capable de tenir en place, un vrai atome chargé d'énergie qui ne cherchait qu'à se déchaîner dans son mètre cube invisible. Le prof de ce cours semblait particulièrement attentif à son sujet. Il était inquiet du potentiel avec l'absence d'une base pour équilibrer le tout. Yamada faisait mine ne pas le remarquer, ne voulant pas se charger d'un problème supplémentaire dans sa vie. Ses agissements attiraient les interrogations de ses amis, mais aucun ne se sentait capable de faire part de leurs ressentis. Hizashi était un grand garçon, après tout, n'est-ce pas ?

Jeudi. Meilleur jour à la cantine. Celui aux yeux trop verts, plateau en main, guettait l'arrivé miraculeux de Shōta. Ce dernier s'était attablé seul, avec un groupe qui l'ignorait et qu'il ignora. Et ce jeudi, comme la veille, l'avant-veille, et l'avant-avant-veille encore, le blond le fixait, coupable, frustré, cherchant un prétexte pour le rejoindre mais il n'en trouva aucun.

Shirakumo le tira de ses pensées avec toute la bienveillance dont il était capable :

« Vous êtes toujours fâchés ?

- Comme tu peux le voir... »

Le nuageux posa son index sur son menton, pensif.

« Je vais essayer de lui parler, ça ne te dérange pas de manger seul aujourd'hui ? Tu pourrais passer du temps avec les autres de la classe sinon.

- I don't know, fais-ce que tu veux. J'y penserai. »

Le plus grand donna un léger coup dans le haut du dos d'Hizashi pour le ranimer.

« Tu vas voir, laisse faire l'artiste ! »

Peu convaincu, il le laissa néanmoins écourter la distance qu'il entretenait avec le noiraud. Restant un court moment à le regarder s'éloigner, il tourna les talons lorsqu'il aperçut Aizawa leur faire face, et quitta la salle, sans même jeter un regard à ses collègues de la seconde A.

Le toit du bâtiment de Yuei était silencieux, comme bien trop souvent d'ailleurs. Ils avaient pris l'habitude de manger les trois ici, alors ne pas être accompagné lui donnait un gout amer dans la bouche qu'il mettait sur la faute de... de quelque chose, mais il ne savait pas quoi exactement. Est-ce que la frustration avait un goût ?

Il s'assit contre le mur, enfonça ses écouteurs aux creux de ses oreilles, et sélectionna une playlist au hasard pour combler le trop de calme qui l'accablait affreusement. Le ciel était dégagé, et pour se défaire de cette chaleur innocente de février, l'adolescent avait retiré son blouson d'étudiant pour la rouler en boule dans son dos et s'y reposer, contre la paroi. Il posa son plateau à côté de lui et attira l'assiette de boulettes de viandes sur ses cuisses, une sauce à proximité, soigneusement déposée à distance adaptée. Il mangea comme s'il découvrait la saveur de la bolognaise pour la première fois.

« Il y a une place pour moi ? »

Retirant un seul écouteur, Hizashi tourna la tête vers le nouvel arrivant. Il faussa son plus grand sourire et attendit que Tomoaki Huran, élève de sa classe, prenne place à côté de lui. Il déballa silencieusement son bento, et lorsqu'une première bouchée atterrit sur sa langue, ses yeux ne purent se poser nulle autre part que sur son voisin d'assise qui le dévisageait bêtement, tel un escargot perdu.

« Je t'ai vu monter sur le toit. Shirakumo est parti manger avec Aizawa en te laissant seul, c'est plutôt inhabituel. Je viens tout juste de me faire à l'idée que l'autre ne te parle plus et je vois que le nouveau s'y met aussi. Qu'est-ce que tu as fichu, Yamada-kun ?

- Oboro et moi ne sommes pas en froid, il est simplement allé lui parler.

- Ce n'est pas à toi de le faire ?

- Yeaaaah mais tu vois, c'est... compliqué entre nous ! Shōta n'a pas trop envie de me parler, et moi j'ai trop la trouille de risquer de l'énerver. Il n'en a pas l'air avec son air de timide angélique mais c'est un véritable sadique... susurra-t-il en hochant doucement la tête, une drôle d'expression sur le visage.

- Je pense surtout que tu es dans l'abus total. C'est toi qui devrais lui parler, pas Shirakumo.

- Well. I'm bad for that. Il est plus doué que moi pour parler avec les autres !

- Tiens, c'est marrant d'entendre ça de la bouche du parfait sociable qui l'ouvre tout le temps, plaisanta le garçon sans un seul rire. Sérieusement, Yamada-kun, je ne te reconnais plus, là.

- Mais je suis parfaitement normal ! s'exclama-t-il en levant les bras avec un large rictus, comme si les doutes semblaient ridicules. Tout roule, Huran-kun, fais moi confiance ! Je lui parlerai quand je serai prêt à le faire.

- Et quand est-ce que tu seras prêt ? demanda une voix près d'eux qui n'était ni celle de Tomoaki, ni celle d'Hizashi.

- HOLY PEACH- Aaaaaah tiens, Shō-ch-.... Shōtaaaaa... (Hizashi se gratta nerveusement la nuque, tout en regardant le noiraud qui se tenait à l'encadrement de la porte des escaliers, les bras croisés, juste devant Oboro qui saluait innocemment Huran de la main.) Ça fait longtemps que tu es ici ?...

- Trop, à mon goût.

- Hizashi-kun, Shōta-kun, je vous propose une petite discussion en privé ! déclara Oboro avec une drôle d'autorité.

- Ah, perfect, on pourrait s'entretenir les trois pour-....

- Hahaha non, juste vous deux ! interrompit-il en appuyant son regard sur le bilingue. Huran-kun, si cela ne te dérange pas, je te l'emprunte !

- Pas de souci... ? »

Le nuageux, sans même se préoccuper du plateau repas qu'avait abandonné le blond, attira brusquement ce dernier avec lui et poussa les deux anciens meilleurs amis jusqu'à une salle de classe vide.

« I'm pretty sure qu'on n'a pas le droit de se trouver là en heure de repas, ricana nerveusement le blond en se recoiffant d'une main hasardeuse.

- Encore une bonne raison pour vous grouiller, hm ? fit Oboro avec un sourire malicieux, avant de fermer la porte derrière lui. »

Voilà Aizawa et son dissemblable dans la même pièce, seuls en tête-à-tête, plein de remords et de colère.

« Je t'ai dit la vérité, à toi de me la dire. Pourquoi est-ce que tu veux que je change mon comportement par rapport à toi ?

- Parce qu'il faut qu'on apprenne à s'instaurer des limites. »

Hizashi tourna la tête vers les fenêtres, suivant le regard du plus jeune.

Yamada prit enfin la parole.

« Est-ce que tu le pensais ? Tu pensais tout ce que tu m'as dit ce jour-là ? »

Celui aux yeux cernés soutint l'échange visuel avec une moue lasse.

« Oui. J'ai pensé chaque mot que je t'ai dit. Et toi ?

- Non, c'est sorti à cause de la colère.

- Bien sûr que si tu le pensais. La colère n'est que l'élément qui t'a permis de parler. Tu ne peux pas démentir que tu me trouves cynique ou... peu importe quoi encore. »

Shōta s'adossa à un mur et Hizashi au bureau du professeur. Des deux, le premier semblait le plus calme, comme s'il savait d'avance que cette discussion ne mènera à rien. Absolument rien. Le blond, lui, tremblait.

« Et pourtant je regrette. I'm sorry, really.

- Dis-le en japonais. Ne te cache pas derrière une façade, dis-le en face et jusqu'au bout.

- Shōta, reprit-il alors, sincère. Je suis désolé.

- Je n'en veux pas de tes excuses.

- Quoi ?! Sérieusement ?? Tu m'as fait répéter pour quoi alors ?!

- Parce que c'est marrant de te voir agir au désespoir.

- Shōta tu n'es qu'un sale petit... J-je n'ai même pas les mots.

- Quel bonheur de ne pas avoir à t'entendre, j'imagine. »

Hizashi serra les poings.

« Je suis dans le mal depuis notre dispute, et toi tu n'en as rien à faire ?

- Tu sais, dans le bouddhisme, la doctrine qui mène au bonheur est un savoir très bien pensé. Tu te répètes que ce que tu vis de beau ne durera pas, et le moment venu, tu es tellement peu surpris que tu n'en as limite rien à battre. Ton père est mort ? Ainsi va la vie. Le dernier Pocky a été volé ? Bof, tu avais profité des premiers, c'est déjà ça. Tu passes une mauvaise journée ? Le soleil ne pouvait pas briller indéfiniment, ce serait irrationnel.

- Mais tu n'es même pas bouddhiste !!

- Ce que je veux dire, c'est que je savais d'avance que notre amitié était trop belle pour durer. Il fallait bien que ça pète un jour ou l'autre.

- Tu n'es pas croyable ! You... Tu... tu es vraiment de la pire espèce !

- Je suis juste réaliste. Tu devrais rester avec des gens qui te comprendront. Moi, je n'y suis pas parvenu. Et pourtant je suis très doué pour cerner les gens. On peut dire que tu es...

- Quoi, un mouton à cinq pattes ?!

- J'allais dire l'exception qui confirme la règle.

- On a partagé tellement de choses ensemble, Shōta, tu ne peux pas me faire ça.

- Si, je peux carrément. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait. »

Le noiraud décroisa les bras, et s'apprêtait à quitter la salle de classe. Sauf que Yamada le retint par le poignet.

« Si tu mets un terme à notre amitié, c'est que tu n'es pas assez fort mentalement pour le supporter. Tu ne deviendras jamais un héros avec cette mentalité. »

Ils se dévisagèrent un instant. Hizashi espérait l'avoir touché et fait changer d'avis.

« ... Je ne veux pas devenir un héros. (Shōta se libéra de la prise et ouvrit la porte.) Je veux juste qu'on me fiche la paix. »

Hizashi resta seul dans la pièce, et s'effondra à même le sol, respirant douloureusement, comme si la tension qu'il maintenait en contrôle venait d'être brusquement rompue. Oboro, revenant sur ses pas, aperçut son ami aux cheveux blonds sans son meilleur ami, et accourut auprès de lui.

[...]

Shōta longeait les couloirs avec une détermination aveugle. Il ne savait pas trop où il se dirigeait, mais ne souhaitait pas interagir avec un autre être humain. Il cherchait juste... Un peu de calme pour mettre de l'ordre dans sa tête trop remplie.

Il n'avait rien pour lui. Rien à offrir. Rien à perdre.

« Je ne veux pas jouer de la trompette devant tous ces gens. »

« Je ferais même mieux de quitter le lycée. »

Dans un escalier peu convoité, Aizawa se laissa tomber sur une marche et fouilla dans son sac. Il en sortit un bout de papier chiffonné.

« J'aimerais que tu réfléchisses à ce que tu aimerais faire lorsque tu finirais Yuei, sous forme d'une lettre.

- C'est pressant ?

- Si tu te fixes un objectif, tu pourrais être plus motivé et mieux réussir. Ne gâche pas ton potentiel, Aizawa-san. Je crois en toi. »

Le brouillon était à moitié vide. Parce qu'il n'y avait rien à dire. Que faire après Yuei ? Il n'en savait rien. Il n'avait aucune motivation. Rien qui le poussait à réussir. Lui, tout ce qu'il voulait, c'était foncer contre le vent. Il voulait surpasser l'autorité parentale. Il voulait passer au-dessus de la surprotection de son père. Mais psychologiquement, il se sentait avoir échoué. Il était comme sa mère ; bornée à n'en plus pouvoir.

Il n'arrivait plus à se situer, tout simplement, dans ce bordel qu'était l'univers.

Il roula en boule la feuille de papier et l'enfonça au plus profondément dans son sac, avant d'attraper son téléphone portable. L'absence de surveillant dans le couloir lui permit de le déverrouiller. Il ouvrit une des rares photos de sa galerie et l'observa, la dévisagea, comme s'il cherchait à déchiffrer le sourire qu'arborait Hizashi dessus, et lui, le regard fuyant, aux légères rougeurs des coups de soleil sur sa peau. Tout était plus simple lorsqu'il n'y pensait pas encore. Il voulait retourner sur cette plage même s'il n'aimait pas trop ça, chez les grands-parents de son ancien ami lorsqu'il l'était encore, regarder cet idiot courir dans le sable avec les chiens et crier 'Pizza' lorsque le livreur arrivait... Il n'arrivera jamais à protéger Hizashi. Il ferait un très mauvais super-héros. Un très mauvais ami. Qu'est-ce que Yamada avait vu chez lui de spécial que lui ne voyait pas ? Il était bon à rien. Il...

« Tu n'as pas le droit d'être ici, cet escalier mène à l'étage des premières années, siffla une adolescente d'un an son aînée, aux cheveux jaunes et à la peau écailleuse.

- Je suis juste assis, je ne dérange personne.

- La sonnerie va bientôt prouver le contraire lorsque les autres vont arriver.

- Fiche-moi la paix.

- Tu ne devrais pas parler comme ça à un élève plus âgé. Ni à un autre élève tout court, d'ailleurs... soupira la fille de première en s'éloignant. »

Shōta, faussement attentif à ses dires, se leva néanmoins sans plus d'histoire pour un rapide passage aux toilettes. Ce n'est qu'en se lavant les mains que sonna l'heure de rejoindre leur classe respective. Lorsqu'il voulut s'engager dans le couloir du premier étage, son téléphone vibra dans sa poche ; c'était un appel d'Oboro, et celui-ci lui ordonna de le rejoindre en avance dans les vestiaires. Étrange, ils avaient souvent coutume de passer quelques minutes dans la classe en début d'après-midi pour débriefer les activités héroïques de fin de journée, pourquoi aller directement se changer ? Perplexe mais pas moins interrogateur, Aizawa changea de direction et quitta le bâtiment principal pour la salle de sport. Là-bas, dans les vestiaires masculins, Shirakumo s'y trouvait, seul, assis sur un nuage et les jambes aussi croisées que les bras.

« Shōta-kun, tu sais ce que j'apprécie chez toi ? Ta tolérance malgré ton caractère de cochon !

- ... C'est bon, je me casse, dit-il d'une voix blanche, prêt à effectuer son demi-tour.

- Aaaaatta atta, une minute, les autres ne vont pas tarder à arriver de toute façon, fit remarquer celui aux yeux bleu azur en se postant entre le noiraud et la porte des vestiaires. Je veux juste vous aider, toi et Hizashi !

- Je ne veux pas de ton aide, insista le plus jeune en essayant de passer, en vain.

- On est amis, alors si, tu veux de mon aide mais tu ne le sais simplement pas encore !

- Laisse-moi passer.

- J'comprends pas pourquoi ça a merdé entre vous deux ! Je veux dire, vous n'étiez pas les meilleurs amis du monde ? Il s'est passé quoi exactement ?

- Laisse-moi passer, Shirakumo-kun.

- Est-ce que vous vous êtes disputés à cause de moi ? »

Shōta arrêta de pousser le nuage et plongea dans le regard étincelant du nuageux. Son cœur prit de la vitesse.

« Non, tu n'y es pour rien, finit-il par souffler. J'ai juste plus envie d'être son ami.

- Mais pourquoi ? C'était prémédité ou un coup de tête ? »

Le noiraud parut réfléchir à la question. Il reprit l'échange visuel lorsqu'Oboro enchaîna :

« C'est parce que tu as peur que je devienne trop proche de ton seul ami ?

- Ce n'était pas mon seul am-...

- Si c'était ça il fallait le dire dès le début, je me ferai un plaisir d'apprendre à mieux te connaître ! »

Shōta se tut. Il ne savait pas quoi répondre.

« Je crois que ton problème, c'est que tu es trop dans le recul, Shōta-kun ! Faut t'affirmer, dire ce que tu veux, et surtout ne rien garder pour toi ! Hizashi me parle souvent de toi, il t'aime beaucoup, tu sais ? Il me disait que tu étais le seul qui le comprenais.

- Il a tort. Je ne le comprends pas.

- Je ne peux pas vraiment être objectif pour le coup, mais à en croire ce que je vois, c'est lui qui ne te comprend pas. Tu l'as carrément laissé tomber du jour au lendemain !

- On s'était disputé. Ma décision de ne plus être son ami définitivement a été prise avant de le revoir au cours.

- Shōta, Shōta, Shōta, Shōta... »

Oboro bondit de son nuage et passa son bras par-dessus les épaules d'Aizawa, tout en secouant la tête.

« Je sais quoi faire pour que vous redeveniez amis ; un weekend dans un coin paumé pour réapprendre à vous connaître !

- Déjà fait. Sa famille m'a tiré vers Chiba pour deux semaines.

- Vous n'avez pas perdu de temps dis-donc ! Mais le tête-à-tête me semble pas mal, histoire que vous puissiez discuter sans interruption !

- Tu veux dire comme dans un 'sept minutes au paradis' ?

- ... Je ne sais pas sur quoi reposait votre amitié avant que je ne débarque, mais c'est trop drôle ! Vous y avez fait quoi ? ~

- (Shōta repoussa Oboro d'une main sur son visage, une expression de dégout sur le visage.) On a juste discuté dans un placard à balais. »

Le nuageux ricana en se reculant, les mains sur les hanches.

« Donc ce qu'il faudrait c'est vous enfermer dans un petit espace clos et ne pas vous laisser sortir avant d'avoir le résultat escompté ! J'suis grave un génie !

- Sans moi. J'ai assez donné la première fois, je n'aurais jamais dû t'en parler d'ailleurs, je suis stupide de l'avoir fait.

- Tu n'es pas stupide, et pourtant tu l'as fait. »

Aizawa le dévisagea en silence, sans réplique.

« Je sais qu'au fond tu veux que tout s'arrange avec Hizashi, ne le nie pas.

- Je ne veux rien entendre de lui. »

Le plus grand eut un nouveau rire.

« Je vais te décoincer un peu, Shōta-kun, ça va te faire le plus grand bien ! »

Le noiraud, mécontent, détourna le regard.

C'est alors que la porte s'ouvrit et une ribambelle de garçons de la seconde A débarqua dans le vestiaire, avant de dévisager le duo.

« Ah bah vous êtes là les mecs, le prof vous a noté comme absents. Vous foutiez quoi exactement ?

- On discutait en privé ! répondit franchement Oboro sans cesser de sourire en retrouvant son sac pour se changer. »

Aizawa leur tourna le dos et partit enfiler sa tenue de super-héros, évitant soigneusement Hizashi. Pourtant, après un rapide coup d'œil derrière lui alors qu'il zippait son haut, il remarqua que le blond n'était même pas présent. Surpris, il arrêta ses mouvements et balaya la pièce du regard.

« Tu cherches Yamada ? demanda Ikuto à l'introverti.

- Il est rentré, expliqua brièvement Huran, sans se tourner. Il ne se sentait pas bien. »

Shōta ferma un instant les yeux, digérant la nouvelle.

Lorsque tous ses camarades masculins eurent quitté le vestiaire, il attrapa son portable et ouvrit la conversation avec le blond aux yeux trop verts. Il commença un message, s'arrêta, réfléchit, retapa, réfléchit encore, soupira, effaça ce qu'il avait écrit et éteignit son cellulaire. Il s'empressa de rejoindre les autres dans le bus pour partir à leur entraînement, non sans oublier d'emporter avec lui la fiole contre la sécheresse oculaire au cas où il en aurait besoin. Mais seul, il ne l'utilisera pas.

[...]

Il ferma discrètement la porte derrière lui pour ne pas attirer l'attention de ses parents. Malheureusement, il sentit avoir lamentablement échoué lorsque Makura quitta son bureau pour confronter son fils.

« Chaton tu es enfin là, je dois partir pour un shooting imprévu, il leur manque un photographe. Il y a des sandwichs dans le frigo, j'espère ne pas rentrer trop tard. Ton idiot de père devrait rentrer ici une heure ou deux, je n'en sais rien, je ne comptais pas sur lui pour te nourrir. Fais tes devoirs et brosse-toi bien les dents. »

Elle referma la porte après avoir enfilé son manteau, laissant pantois le plus jeune. Il se contenta de garder le silence, se débarrassa de ses affaires et entra dans la cuisine. Le frigo ouvert, il râla.

« Cette sorcière aurait pu me prévenir que je devais les faire, ces maudits sandwichs. »

Il se pinça l'arrêt du nez et referma la porte sans toucher aux ingrédients de son supposé repas Ikea, et il se laissa tomber sur le canapé pour regarder la télévision. Ses devoirs pouvaient bien attendre au même titre que son dîner.

Son père arriva une trentaine de minutes plus tard.

« Bonsoir Shōta.

- 'lut.

- Comment était ta journée ?

- Maman nous a laissé de quoi faire des sandwichs. Elle a dû repartir. »

Son père le dévisagea un moment, avant de soupirer et renfiler son manteau.

« Je vais manger dehors. Tu veux venir ?

- Tout dépend.

- Nouilles. Le propriétaire m'a laissé des bons de réduction pour le prochain que je prends.

- Laisse-moi m'habiller... »

[...]

C'était une petite ruelle obscure avec des restes de neige et d'halos lumineux. Un homme et son fils patientaient devant un petit stand couvert, ressemblant fortement à un kiosque, à moitié frigorifiés. Le plus jeune se frottait les bras et faisait de la vapeur avec sa bouche, tandis que l'adulte, lui, restait accoudé sur le comptoir en attendant d'être servi. Ses yeux verrons, sa gauche charbon, sa droite bleu-gris, parcouraient l'intérieur de la cabine où cuisinait un type qu'il appelait simplement Chīfu-san. Shōta ignorait s'il s'agissait là de son véritable nom, mais n'a jamais jugé nécessaire de le demander. Chīfu finit par poser deux boîtes chaudes devant Kiyo avec un sourire qui étirait ses rides.

« C'est votre fils ? demanda-t-il alors, s'appuyant au comptoir.

- Oui, c'est Shōta. Ça fait un moment que vous ne l'avez plus revu.

- Ravi de te revoir, Shōta-chan.

- J'ai seize ans. Merci de ne pas m'appeler comme ça.

- ... Désolé, l'habitude sans doute. Je vous souhaite une bonne soirée, Aizawa-san, souffla-t-il au père, alors.

- Merci. Vous aussi. »

Il paya et s'empara des deux préparations de nouilles, tendant l'une d'elle à son fils qui avait détourné le regard pour suivre une des rares voitures qui traversaient la rue. Ils s'éloignèrent du restaurant de fortune et s'assirent dans un parc, sous le regard attentif de la lune. Shōta médita sur le carton blanc qui lui brûlait le bout des doigts, tandis que son parent, lui, soupira en ouvrant son contenant.

« Tu aurais pu te montrer moins froid tout à l'heure. »

Il n'avait pas tort, mais le fils Aizawa ne voulait pas admettre que ça l'avait mis mal à l'aise. Seul Hizashi avait eu le culot d'utiliser ce suffixe avec son prénom. Mais Shōta n'avait rien d'une fille, bon sang. Et non, ce n'était pas parce qu'il était plus jeune que le blond que ce dernier pouvait tout se permettre... En théorie.

« Tout ce que je fais, c'est te tenir la main et te donner un surnom affectif ! Je ne faisais de mal à personne !! Et OSE seulement me dire que tu n'aimais pas ça ! »

« Dis, papa, est-ce que je suis une mauvaise personne ?

- Tout dépend du point de vue, pour moi tu ne l'es pas. (Kiyo parut inquiet, et tourna la tête vers son fils pour le dévisager.) Pourquoi tu me demandes ça ?

- Parce que j'ai fait du mal à quelqu'un. Parce que j'avais peur du bonheur qu'il me procurait.

- Ton ami qui joue de la trompette ?

- Pour la dernière fois, il s'appelle Hizashi. On s'est disputé, lui et moi.

- Vous vous disputez souvent, non ? Pourquoi est-ce différent cette fois ?

- Hizashi m'a dit des choses très blessantes.

- Mais il était ton meilleur ami. J'étais si content avec ta mère que tu décides de te resociabiliser un peu, pourquoi y avoir mis un terme ?

- ... Je ne pense pas le mériter. Nous sommes si différents !... Tu as bien rencontré ses parents, tu vois bien ce que je dois supporter.

- Ses parents sont absolument charmants et leur fils semble très bien éduqué.

- Niveau éducation j'en doute fort, il est aussi bruyant qu'une course de formule Un... C'est déjà difficile de gérer un ami, alors un deuxième lui aussi énergique, ça fait un peu trop !

- Mais c'est comme ça que fonctionne la vie, Shōta, voyons. Je sais que tu n'as jamais eu énormément d'amis à la fois mais-...

- La dernière personne que j'ai bien voulu considérer comme mon amie est partie sans donner de nouvelles ! Exactement comme les précédents ! Qu'est-ce qui te dit qu'Hizashi n'agira pas pareil ?

- Shō-...

- Pourquoi serait-il différent ?!

- Shōta calme t-...

- Pourquoi est-ce que tout le monde me pousse à le pardonner ?! Qu'est-ce qui vous empêche tous de me laisser seu-... »

La main de son père s'était posée sur son épaule, et son alter bloqua son ouïe et sa vue. Perturbé par le noir et le silence soudain, le noiraud s'était tu et respirait lentement, se calmant. Sa tête lui faisait mal. Il se laissa tomber sur le banc, et lorsque la main de Kiyo le quitta, il recouvra deux de ses sens effacés. Il cligna plusieurs fois des yeux.

« Désolé, Shōta, tu sais que je n'aime pas utiliser mon alter, et encore moins sur toi...

- ... Tu as bien fait. »

Le jeune Aizawa essuya la sueur sur son front et prit plusieurs profondes respirations.

« Je ne veux plus qu'on parle de ça. »

Il ouvrit sa boîte de nouilles et mangea, la tête baissée, aussi silencieux qu'une carpe. Son père le fixa un instant encore, anxieux, avant de se tourner vers son repas. Il n'aimait vraiment pas utiliser son alter d'effacement de sens contre son fils, mais il ne savait pas quoi faire contre les agissements de cet adolescent. Il faisait de son mieux mais s'inquiétait sur l'efficacité de sa paternité.
Troublé, il grignotait.

Le plus jeune, lui sembla pensif...

[...]

« Appelez-moi : Loud Cloud !

- Ce nom est fabufabuleutantastique de OUF !! ~

- Arrête d'inventer des mots, soupira un élève derrière lui.

- Tous les mots ont dû être inventés !!

- Cesse de brailler, Yamada. Tu peux retourner avec les autres, Shirakumo-san, soupira le prof qui ne voulait que commencer son cours.

- Je sais qu'il est génial mon nom !!

- ... Bon. Vous êtes conscients qu'il s'agit du dernier cours héroïque de cette année avant les examens, pas vrai ? Je vous propose pour ce dernier après-midi un entraînement spécialement basé sur vos alters. Pas sur vos techniques spéciales, non, juste la base de votre pouvoir. »

Le professeur principal, qui épaulait celui de ce cours spécifique, sortit son carnet et donna des indications à chaque élève. Pendant ce temps, Yamada discutait avec son ami.

« J'ai pensé à un truc l'autre jour, et j'ai pris ça, lui dit-il en lui tendant des pensements colorés. J'ai remarqué que tes goggles laissaient souvent des rougeurs sur ton nez alors je me suis dit que ça te protégerait !

- Mec tu es un génie ! Merci Hizashi-kun ! »

Shirakumo en sortit un et le colla sur l'arrêt du nez, avant de faire une bouche en cul-de-poule.

« Hmmm, comment me trouves-tu ? ~

- Splendid... ~ »

Le professeur interpela les trois derniers de sa liste.

« Eraser Head, tu te mettras avec Loud Cloud et tu effaceras son alter pendant qu'il travaillera ses invocations de nuages. Et puis enfin Present Mic. Toi, tu vas activer ton alter à pleine puissance pour tâtonner ton seuil de décibel maximal... Pendant les trois heures de cours à disposition. Mettez-vous au trav-... (Il fut coupé par les élèves qui partirent en hurlant, se bouchant les oreilles au préalable alors que Yamada, lui, avait à peine ouvert la bouche.) ... Bon entraînement. »

Hizashi, tout content, sifflota avec légèreté tandis qu'il enfilait son casque à bruit blanc. Il sortit le sonomètre de son père, se positionna à un coin du stade, et déploya sa voix à cent décibels. Après un certain temps, il parvint à frôler les cent-douze, soit presque aussi fort qu'un concert de rock. Il fit une pause pour vider une bouteille d'eau, et en profita pour jeter un œil aux activités des autres de sa classe. Il remarqua alors qu'il était isolé du reste de la seconde A. D'après son portable, qu'il n'avait pas laissé dans le vestiaire, il leur restait encore une bonne heure d'activité avant d'être libérés pour ce long weekend à réviser pour les examens. Ayant quelque peu la "flemme" de poursuivre son entraînement, comme il le dirait si bien, le jeune Yamada troqua son casque à bruit blanc pour le walkman qu'il avait emporté ce matin, n'ayant pas eu le courage de prendre les écouteurs que lui avait offert son ancien meilleur ami pour son anniversaire. Il l'enfila et démarra une playlist. C'était agréable de retrouver un casque bluetooth en un sens, l'absence de fils était agréable, mais il avait perdu l'habitude d'avoir quelque chose sur les oreilles. Et pourtant il profita de sa musique tandis qu'il faisait quelques étirements. Ine le salua depuis son coin, et un des deux Sensei s'interposa.

« Yamada, retourne à ton entraînement. Ne te dissipe pas.

- J'ai déjà tenu deux heures, teach', se plaignit le blond en faisant la moue.

- Un peu d'effort, je veux que tu dépasses les cent-vingt-cinq décibels avant le début de l'année prochaine. Tu saurais faire ça ?

- Quoi ? Pff, of course !

- Bien. »

L'adulte sans pupille s'éloigna. Son départ permit à l'étudiant de démasquer son râle d'agacement tandis qu'il mis un terme à sa musique. Il se repositionna, contrôla que son casque était parfaitement mis sur ses oreilles, et déploya son alter à cent-dix... Puis cent-quinze... Avant de tout simplement laisser partir sa voix surpuissante en suspension dans un cri de douleur qui s'étrangla au fond de sa gorge. Il tomba à genoux et arracha brusquement son casque, avant de se rendre compte qu'il s'agissait de son walkman et non de son accessoire protecteur. Il passa ses mains sur ses oreilles et ferma les yeux avec force pour lutter contre la douleur. Le bruit n'avait pas seulement résonné dans l'air, mais aussi à l'intérieur de lui. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il aperçut son professeur principal agenouillé en face de lui et qui lui parlait, mais des acouphènes éphémères bloquaient tout son. Il ouvrit la bouche, mais rien n'en sortait. Il venait de se faire secouer par son propre alter ; ce n'était jamais arrivé aussi violemment.

Toujours déstabilisé, il ne comprit pas immédiatement qu'un garçon de corpulence imposante de sa classe venait de le soulever. Hizashi renversa sa tête en arrière sans un mot, et ferma les yeux sans protester. Lorsqu'il les rouvrit, ayant senti se faire déposer sur un lit, il balaya son nouvel environnement du regard : l'infirmerie. Une femme, peut-être la cinquantaine, répondant au nom de Recovery Girl, se pencha vers lui et lui posa quelques questions. Il secoua la tête et pointa une oreille avec son index. L'infirmière soupira et attrapa l'otoscope qui lui permit de visualiser l'intérieur de ses cavités auditives. Elle prit ensuite un bloc-notes, y noircit une ligne ou deux, et le montra à l'étudiant.

Ses tympans n'étaient pas percés, fort heureusement. Ils avaient simplement subi un choc trop soudain, les acouphènes disparaîtront d'ici un jour ou deux, espérait-elle, mais en cas de doute, elle lui conseilla de voir un spécialiste. Hizashi passa une main sur son visage tout en réfléchissant. Il se concentra et essaya d'articuler ses quelques mots :

« Est-ce que je risque de devenir sourd à cause de mon alter ? »

Il avait l'impression de parler sous l'eau.
Recovery Girl réfléchit un instant avant de dévoiler un soupir. Elle hocha la tête. C'est alors que la porte s'ouvrit sur un Oboro tout énergique qui ne manqua pas de mettre en indiscrétion sa présence.

« Meeeec tu nous a fait quoi tout à l'heure ?! s'exclama-t-il, surpassant l'acouphène de Yamada qui grimaça quoiqu'un peu derrière ses lunettes à cause de la douleur. »

Il se fit interrompre par Recovery Girl qui ne manqua pas de lui donner un coup sur la tête pour le réprimander. Sa voix, en revanche, ne brisait pas le nuage de coton qui assourdissait le jeune blond. Perplexe, il regarda la scène sous ses yeux sans intervenir. L'instant suivant, ce fut Shōta qui débarqua, contre toute attente, dans l'infirmerie de Yuei. La dame en eu après lui également, et après quelques échanges qu'Hizashi ne put saisir, elle leva les yeux au ciel et lui permit de prendre place. Shirakumo lui donna une tape dans le dos, un pouce en l'air suspect au blessé, et se fit pousser par la femme jusqu'à l'extérieur de la pièce. Ils se retrouvèrent les trois cloitrés entre ses quatre murs blancs. Ne comprenant pas la raison de la présence de son ancien meilleur ami ici, ni la signification de ce pouce en l'air, le blond se permit de fixer son voisin d'assise à la recherche d'une réponse. Ce dernier ne bougea pas, ne jeta aucun regard dans sa direction. Recovery Girls se lavait les mains et ceci-fait, attrapa la fiole que lui tendait le noiraud. Elle allait simplement lui mettre les gouttes dans les yeux... C'était le travail d'Hizashi, pourtant !

Sauf qu'Hizashi, eh bien, n'était plus son ami. Il se sentait trahi. Il détourna le regard en sentant son cœur serrer douloureusement dans sa poitrine.

L'instant d'après, elle inscrivit quelque chose dans le carnet qu'elle tendit à l'aîné. Elle disait n'en avoir pas pour longtemps, et quitta l'infirmerie, lui demandant de rester pour se reposer un peu. Shōta lorgna un moment la porte qui s'était refermée après son passage, et se tourna finalement vers le plus grand. Ils se regardèrent un certain temps, l'un pensif, l'autre intimidé, et le premier arracha une feuille de papier où il écrivit une phrase. Une seule phrase qu'il montra sèchement à Hizashi, plantant son regard dans celui du bilingue.

'Je suis désolé.'

Le bilingue relut plusieurs fois ces mêmes caractères avant de reprendre le contact visuel du noiraud. Il n'avait rien de plus sérieux, mais Yamada ne sut quoi répondre. Le noiraud ne s'excusait que rarement lors de leurs disputes. Alors, comme aucune réponse ne lui vint, Aizawa retourna la feuille et noircit la page une nouvelle fois.

'J'ai dû trouver un prétexte pour te voir seul à seul, Oboro m'a conseillé de demander à Recovery de me mettre les gouttes.'

Le blond eut un léger soupir de soulagement.

'Je suis amoureux de quelqu'un. Je me sentais perdu.'

Le cœur d'Hizashi accéléra alors.

« De qui ? demanda-t-il avec peine. »

Shōta écrivit un nom. Un seul nom. Et c'était comme si tout venait de s'effondrer.

'Shirakumo.'

Il s'immobilisa devant la nouvelle, réfléchit plusieurs secondes, une minute peut-être, digérant l'information. Pourquoi avait-il si mal ? Il sourit. Pourquoi avait-il envie de pleurer ? Il lui prit la main et la pressa doucement dans la sienne. Il secoua légèrement la tête, et s'approcha de lui avec sincérité.

« Je veux qu'on redevienne les meilleurs amis du monde. Je te promets de ne plus me montrer tactile avec toi en public si ça te met mal à l'aise, mais j'ai besoin de savoir qu'on tient à l'autre. »

Il approcha ses lèvres du front de Shōta et y posa un baiser papillon. Diable ce que cela lui avait manqué. Il sentit le noiraud frissonner à ce contact, mais pas le repousser.

« Je m'en fous de savoir que tu es amoureux, c'est tout à fait normal en fait et je te soutiendrais à mille pourcents. Ne refaisons juste plus le coup de la suspension de notre relation, d'accord, Shōta ? »

Ses larmes venaient de le trahir. Il resta collé contre Aizawa pour se cacher le visage, et ce dernier, relâchant tout le poids qu'il venait de laisser tomber de ses épaules, s'abandonna contre le torse du plus grand, entrelaçant ses doigts à ceux du blond. Il s'approcha doucement de l'oreille d'Hizashi, et lui murmura le plus doucement possible pour ne pas lui faire mal, mais assez pour se faire entendre :

« Je préfère quand tu m'appelais Shō-chan, pour être honnête. »

.
.
.
.

✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro