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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 ₁₃

➠ ❛N'as-tu donc jamais regardé le ciel pour rêver un peu ?

✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦

Hizashi n'arrivait pas à dormir, l'élève du matelas d'en-dessus ronflait comme un tracteur. Il aurait beau se boucher les conduits auditifs avec son oreiller, rien n'y faisait. Alors, un peu hagard, il alluma son téléphone portable et plissa des yeux devant l'écran qui indiquait trois heures du matin. Après s'être massé le visage, il se leva dans un grincement de matelas inaudible et posa les deux pieds sur le parquet froid. Il ne savait même plus où il aurait pu jeter ses chaussettes, il fut donc contraint de supporter la désagréable sensation de marcher sur le pôle sud le temps de son déplacement. Veillant à ne réveiller personne, le jeune bilingue se munie de sa lampe de poche et avança sur la pointe des pieds jusqu'aux escaliers, les dévala avec attention, et sortit du chalet où les élèves de la filière super-héroïque reposaient leurs muscles et leurs esprits. Il alluma son bien utilitaire d'un mouvement de pouce habitué, et chercha les trois cabinets de toilette à quelques mètres de sa position. Ceci fait, il s'y dirigea, veillant à ne pas écraser de verre de terre avec ses pieds nus. Il ne manquerait plus que'une crise de phobie en pleine nuit.

La lune brillait doucement, et une chouette déchira le ciel. Le sursaut que le chant de celui-ci obtint invita l'adolescent à multiplier la vitesse de ses mouvements par deux.

Lorsqu'il eut fini ses affaires, coinçant sa lampe de poche entre les dents, il alluma le tuyau d'arrosage pour se laver les mains, et c'est là qu'un nouveau bruit attira son attention, moins nette mais plus proche. Il pensa d'abord à son meilleur ami, ce ne serait pas étonnant de le voir s'approcher pour lui tenir compagnie, mais la silhouette ne correspondait qu'à celle de Nao, un peu plus grande et un peu moins efflanquée qu'Aizawa. En chemise de nuit, cette dernière le regardait depuis le perron.

« Ekoshi-chan ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

- J'ai vu de la lumière et je t'ai aperçu par la fenêtre. Je n'arrive pas à dormir, alors...

- Me neither.

- Je peux rester un peu avec toi ?

- Yeah, of course. »

Il jeta le tuyau dans l'herbe et rejoignit son amie qui avait pris pour assise le sol surélevé de la marche.

« Est-ce que... ça s'est réellement arrangé avec Shōta ?

- Yep. Tout va bien, vraiment.

- Si ce n'est pas trop indiscret, que s'était-il passé ?

- Rien de spécial, trifle ! Tous les amis doivent bien passer par des disputes pour se consolider !

- Haha, oui, c'est vrai... »

Ses yeux roses se levèrent vers le ciel et dévisagèrent les étoiles avec admiration. Son souffle ne fit plus qu'un avec les lucioles.

« J'aime les étoiles, souffla-t-elle alors si bas qu'on ne l'aurait peut-être pas pu l'entendre.

- C'est vrai qu'elles sont jolies, répondit-il, sachant qu'elle ne l'entendrait pas. »

Sauf que les étoiles, c'était leur truc, il n'avait pas envie d'en parler avec une autre personne qu'Aizawa. Alors il changea de sujet. Il lui toucha l'épaule pour attirer son attention.

« Il est jaloux de toi, je crois.

- Hein ? Qui ça ?

- Shōta. Il a nié, mais je sais au fond que c'est ça. Il arrive difficilement à me cacher ses sentiments.

- Sans vouloir vous manquer de respect, c'est un peu difficile de le cerner...

- Oh, tu trouves ? Je pense au contraire que c'est plutôt clair. On distingue bien ses émotions. »

Peu convaincue, elle se permit néanmoins de lui sourire.

« Si tu le dis... Mais pourquoi il serait jaloux de moi ? Y'a rien à m'envier. Et puis on ne discute pas tant que ça, toi et moi.

- J'ai appris qu'il prenait très mal quand je lui cachais des trucs. Il devient... Il devient diabolique !

- Vous n'êtes pas obligés de tout vous raconter, c'est mauvais dans une relation. Ce n'est pas parce que vous vous considérez comme meilleurs amis qu'il faut vous sentir obligés de parler de tout.

- On ne se raconte pas tout, il a ses secrets. J'ai dévoilé une partie des miens parce que je ne savais pas quoi faire pour qu'il arrête de m'en vouloir.

- Est-ce qu'il sait pour moi ?

- ... I think yes... Désolé...

- Ne t'excuse pas, je pense qu'il a le droit d'être mis au courant. »

Elle n'était pas en colère, Hizashi s'en sentait rassuré. Il observa le croissant de lune avec un sentiment de soulagement sur son petit cœur déchu.

« Mais au fait, c'est quoi le rapport ?

- De ?

- Tu dis qu'il était jaloux de moi. Ce n'est sûrement pas seulement parce que tu ne lui disais pas tout. Y'a-t-il une autre raison ?

- Ça fait longtemps que vous vous connaissez ?

- Euh... je ne m'en rappelle plus, répondit-elle sincèrement, perplexe face à ce changement de sujet brusque. Depuis qu'on est enfants, je ne sais plus en quelle classe. Pourquoi ?

- ... For nothing.

- Tu es sûr... ?

- Ouais, sûr à mille pourcents ! »

Pourquoi tu mens, Hizashi ?

« Si tu le dis.

- Changement de sujet !

- Encore ?

- Ça fait longtemps que tu connais ton copain ?

- Ahh ?? Mais pourquoi on doit en parler ?!

- Curiosité. ~ »

Les pommettes d'Ekoshi rosirent tandis qu'elle roulait une mèche de ses cheveux bleus autour de son indexe.

« Je connais Ayumu depuis six ans maintenant. J'en avais dix à l'époque, et lui quinze. C'est... Pas quelque chose que les adultes tolèrent, c'est pour ça que je préfère ne pas en parler. Pas tout le monde est au courant pour lui. »

La tête blonde effectua un rapide calcul dans sa tête et fronça des sourcils.

« Donc là, ton boyfriend a vingt-et-un ans ?!

- Chut, moins fort ! chuchota-t-elle en panique, rougissant davantage. Oui, il va sur ses vingt-et-un cette année...

- Je trouve original pour un couple !

- Tu trouves... ?

- Ouais, c'est toujours mieux que d'appeler ça de la pédophilie. »

Elle se cacha le visage entre ses mains.

« Quand tu le dis à voix haute ça sonne si horrible... Je dois tenir jusqu'à mes dix-huit ans avant de prévenir mes parents...

- Parce qu'ils ne sont pas au courant ?!!

- Chuuut !!

- Sorry sorry. Donc ? Ils ne sont pas au courant ? »

Elle secoua la tête en se mordillant les joues, honteuse.

« Qu'est-ce qu'il fait dans la vie, ton Ayumu ?

- Des études en médecine... Il est à l'université...

- Il est comment ?

- Beau... Attentionné... Parfait... Il est tout ce que je cherchais chez un garçon, et j'ai énormément de chance de savoir que mes sentiments à l'époque étaient réciproques. On s'est rencontré lors d'une présentation des écoles. Avec ma classe on venait visiter Yuei un après-midi et lui faisait partie des secondes années qui présentaient leurs filières. Il était en général, parce qu'il a raté l'examen d'entrée, mais ça ne semblait pas le déranger. C'était comme... Le coup de foudre. Et je me suis sentie bien bête, parce qu'à dix ans, je devais penser à jouer à la marelle ou aux poupées avec mes amies. J'étais assise sur ma chaise en train de le fixer, et d'écouter ce qu'il pouvait bien entendre. Et en tournant la tête vers moi, il m'a sourie. »

Les lèvres de Nao s'étirèrent amoureusement, tandis qu'elle jouait nerveusement avec ses doigts.

« Après les présentations on était libre de visiter le bâtiment, et c'est là que je l'ai approché. Je voulais lui poser des questions sur Yuei, et au bout d'un certain temps, nous avons commencé à parler d'autres choses. Il m'a ensuite avoué être impressionné de ma maturité, et c'est là que j'ai compris qu'il me plaisait vraiment.

- It's kawaiiii !

- Finalement on s'est recroisé par hasard plusieurs semaines plus tard, puis on s'est revus, encore et encore... Et quand on a décidé au bout de sept mois de se mettre ensemble, on a décidé de ne rien dire à personne pour éviter les jugements. »

Elle ponctua son récit par un petit rire melliflu.

« Je souhaite à tout le monde de trouver son âme-sœur... C'est la plus belle des choses qui puisse arriver dans une vie. »

Hizashi ne pouvait qu'être d'accord avec elle. Il devrait peut-être se trouver un ou une partenaire pour une relation sérieuse... Ça lui permettrait d'enfin tourner la page avec sa dernière petite amie. Mais était-il vraiment prêt à se remettre en couple aussi rapidement ? Son cœur... après tout... venait d'être brisé... Il repensa à elle. Et son sourire sonna plus faux.

« Aller, Yamada-kun, rentrons. Ça serait bête de s'endormir durant les activités parce qu'on manquerait d'heures de sommeil. »

[...]

À neuf heures tapantes, l'adolescent se tenait déjà devant la porte de la chambre numéro six. Lorsqu'il cogna trois fois contre celle-ci, ce fut Tomoaki qui lui ouvrit, exactement comme la veille.

« Vous devriez dormir dans la même chambre, fit remarquer ce dernier en se décalant pour le laisser entrer.

- Si quelqu'un veut bien échanger avec l'un de nous, it would be with pleasure ! »

À l'entente de cette affirmation, un garçon de la seconde B se hissa de son lit superposé avec énergie.

« Je veux bien échanger avec toi si ça me permet de ne pas subir la fenêtre ouverte toute la nuit !

- Mais il fait super chaud dans ces chambres ! s'exclama Huran.

- Je suis totalement d'accord avec Huran-san ! Ces piaules sont de vrais fours à microonde ! So, tu veux bien échanger avec moi ??

- Avec grand plaisir Yamada-san ! »

Le garçon glissa de sa couchette et remballa ses affaires dans sa valise mal fermée, sous les rires d'Hizashi qui le suivit jusqu'à la porte.

« C'est la chambre numéro trois, je te rejoins pour récup' mes affaires et prévenir mes coloc' ! Shōta ? Tu m'attendras pour descendre à la cafétéria ? »

L'interpelé marmonna sous sa couverture sans se dévoiler au grand jour.

« Je prends ça pour un oui ! »

L'échange fut bref, mais au moins, les deux étudiants étaient satisfaits. Le frileux pourra se reposer convenablement, et celui à l'alter vocal avait son meilleur ami sur le lit du bas. Ce fut d'ailleurs en rejoignant pour la seconde fois le concerné qu'Hizashi nota qu'il ne s'était toujours pas extirpé de son cocon de duvet. Il tira le tissu sur le sol, n'obtenant qu'un couinement de déplaisir du noiraud qui se roula en boule comme un petit cloporte.

« Hiza'i... 'te déteste...

- Wake up it's the morning, the sun is shining and cats are making photosynthesis ! »

Aizawa ouvrit un œil en grignant d'inconfort.

« De quoi i'me parle l'aut' baka... ?

- Yamada-san, on se rejoint en bas, prévint Tomoaki en leur faisant un signe de la main, avant de fermer la porte après lui. »

À la suite du départ d'un rare ami à Tora, toujours délégué de la seconde A, le blond se permit de fouiller dans les affaires de son meilleur ami pour lui jeter sa tenue. Il constata qu'elle n'avait pas été mise à laver avec les autres, et fronça du nez.

« T'es sérieux, Shōta ? On a le droit à une lessive par jour, pourquoi tu as gardé ça chez toi ?

- Tch, laisse-moi dormir...

- COME ON ! IT'S TIME FOR- ... »

Le cadet se redressa vivement, les yeux rubis et les cheveux redressés sur la tête, pour effacer cet alter démoniaque qui lui agressait les oreilles. Il supporta ensuite un sourire narquois de la part du luron qu'il considérait comme étant son meilleur ami.

« Tu vois, quand tu veux. Enfile ça et grouille-toi, j'aimerais bien pouvoir m'inscrire à une activité cool ! »

Celui aux yeux ternes souffla du nez en annulant son propre alter et se leva lentement, conscient que son aîné n'avait pas tort. Avec la chance qu'ils avaient en bons retardataires qu'ils étaient, les profs seraient capables de leur coller une activité ennuyante, ou pire ! ...

Qu'est-ce qui pourrait être pire ?

[...]

Hanabi Kōgei, alias Flosion - ou Hanabi-Senpai comme elle avait insisté se faire appeler - débriefa une bonne partie du repas les activités proposées pour la journée. Et à la fin du petit-déjeuner, la femme toute souriante invita chaque table à s'inscrire tout en acceptant le fait que les groupes doivent avoir un nombre maximal de participants. Hizashi était en train de réfléchir à voix haute au choix qu'ils devraient faire, informant à sa tablée les avantages et les inconvénients chaque élément de la liste, se prenant presque pour une présentateur télé. Ce fut Flosion qui l'interrompit d'un éclat de rire presque contagieux lorsqu'elle saisit le côté excentrique de l'extraverti.

« Qu'est-ce qu'on fait du coup ? demanda une de leurs amies en s'emparant du stylo.

- Il y a de la place pour le canoé !

- Je serai plus tenté par le tire à l'arc ! »

Yamada était à deux doigts de s'imposer pour le VTT le long de la montagne mais son regard trop vert dériva sur l'attention particulier qu'accordait Shōta pour une proposition.

« I think my BFF have an idea !

- ... Pas du tout... »

Il passa son bras par-dessus les épaules de son voisin en rigolant ouvertement.

« Fais pas ton timide ! Propose ton choix !

- ... L'escalade.

- Alors ça sera l'escalade pour la table douze !! plaisanta l'énergique sous l'approbations des autres.

- Excellent choix ! s'exclama l'hôtesse en donnant la feuille à celle qui tenait le stylo. Rendez-vous devant le chalet à treize heures, mon mari viendra vous chercher pour l'escalade !

- Oh, vous êtes mariée, Hanabi-Senpai ?! s'enthousiasma Niragi. Enfin, je veux dire... Vous faites vraiment jeune...

- Hahahaha ! Vous êtes adorables mais je ne suis plus si jeune que ça... ! Je suis maman et je suis mariée, oui, ma fille est un peu plus jeune que vous d'ailleurs ! Elle porte le nom de son père, et moi, mon nom de jeune fille. Ça peut prêter à confusion, mais on a décidé de procéder ainsi ! D'ailleurs ma fille, Emi, projette de faire un autre lycée super-héroïque - on habite un peu loin pour Yuei ! Aaah mais c'est que je parle et je parle, mais je dois encore inscrire des élèves !! »

Les inspirants héros de cette table sourirent. Ils étaient plutôt ravis de se sentir aussi proches d'une adulte, héroïne professionnelle qui plus était. Ça changeait de leur professeur principal un peu coincé...

Lorsque tous furent inscrits, les élèves furent libérés jusqu'à midi. Notre cher groupe se cacha dans le local à babyfoot où ils commencèrent à discuter joyeusement. Ikuto Futo enchaînait sujets sur sujets avec Tomoaki Huran et Menma Tendo, Tora Fukusei les écoutait en pianotant sur son téléphone, Nao Ekoshi, Ine Niragi et Mirai Fujimi papotaient entre elles et participaient quelques fois à un débat intéressant, Makoto Katasugi, Inejirō Kuga et Taikon Sakudo venaient quelques fois les retrouver pour leur proposer de jouer au foot, ce à quoi ils refusaient à tous les coups gentiment. Hizashi jouait aux équilibristes sur une pile de cartons, et Shōta reposait les yeux.

« Hey les gars, ça vous dit on fait un téléphone arabe ? proposa Ikuto avant que celui à l'alter vocal ne tombe de sa tour, tout juste rattrapé par un alter de ralentissement de mouvement. »

Après la montée d'adrénaline, le calme s'abattit à nouveau sur le groupe et la majorité opina du chef. Le jeune Yamada réveilla son meilleur ami pour qu'il participe avec eux, quand bien même il n'était pas du tout emballé.

« Qui commence ?

- Moi, j'ai une phrase !

- D'accord, Fujimi-chan ! »

La jeune fille à la peau foncée se pencha vers sa voisine et lui chuchota sa phrase à l'oreille. Niragi répéta l'action avec le suivant, et ainsi de suite. Hizashi attendait impatiemment que vienne son tour, avant d'entendre Huran lui dire tout bas :

« Le sommeille vrille sur la paye du Sensei dormant. »

La tête blonde pouffa de rire et répéta cette affirmation à Aizawa. Il fronça des sourcils.

« Je sommeille ville sur la paix du Sensei dormant...

- Mais non ! Le soleil brille sur le pays du soleil levant ! corrigea Fujimi en éclatant de rire.

- Ce jeu est abrutissant.

- On n'a qu'à faire un 'Qui n'a jamais' si monsieur le présumé sans-alter n'est pas contant. »

Le noiraud fusilla Futo du regard mais le rire forcé d'Hizashi l'empêcha de se lever pour le frapper.

« Haha, so funny je prends note !

- Mais on n'a pas d'alcool, et même, nous n'avons pas l'âge de boire, précisa Tora, l'arcade levé.

- C'est pas grave ! On peut dire que le gage sera d'embrasser Niragi !

- Quoi, encore ?! Non ! se plaignit la concernée en foudroyant le coureur de jupon du regard.

- Alors on embrasse Ekoshi ? Fujimi ?

- Non / Dans tes rêves.

- Et pourquoi pas un garçon ? demanda Huran en croisant les bras.

- Parce que c'est objectivement gay ? répondit Ikuto en haussant des épaules. Et puis les filles ne vont pas jouer...

- On compte bien participer !!

- O-okay ! Disons alors que le gage sera de...

- L'un de nous devra frotter le visage de ceux qui auront fait l'énoncé pendant trente secondes avec les deux mains !

- Hardcore...

- Chelou, mais essayant toujours. »

Les étudiants se joignirent en cercle après avoir déplacé le babyfoot pour laisser plus de place.

« Okay, reprit Fujimi. Je n'ai jamais... fait de saut à l'élastique.

- Nul.

- Personne ne l'a encore fait ici. On dit que si personne ne lève la main on fait le gage ?

- Non, passons.

- D'accord, à mon tour ! Je n'ai jamais failli me faire écraser parce que je regardais mon portable au lieu de la route. »

Ekoshi leva la main en rosissant.

« Nao-chan !

- J'ai seulement failli !

- Bon bah, tu sais ce qu'il te reste à faire ! Approche ! »

La fille aux cheveux bleus se pencha en avant et Niragi colla ses mains contre les joues de son amie, et les frotta frénétiquement sous les plaintes de celle-ci, pendant que les autres participants comptaient jusqu'à l'ultime seconde.

« J'ai les joues en feu...

- Pour la peine, tu peux dire la suivante !

- Hein ?! Euh... Hm... »

Elle posa les mains sur les genoux et dévoila son visage rouge pivoine.

« Je n'ai jamais eu la varicelle.

- ... Bon bah on frotte le visage de son voisin. »

Puis vint le tour de Yamada.

« Alright ! Je n'ai jamais volé dans un magasin. »

Et le jeu poursuivit son cours un moment. Chacun en apprit un peu plus sur les autres, puis arriva une énième question d'Ikuto.

« Je n'ai jamais eu d'attirance sexuelle pour un garçon. »

Seules les trois filles levèrent les mains. Hizashi et Shōta s'échangèrent un regard perplexe, mais préférèrent se taire pour ne pas dévoiler leur orientation jusque là inconnue aux yeux des autres. Le trio féminin se plaignirent de concert lorsque leurs camarades leur frottèrent les joues pour les enflammer. Nao fronça des sourcils.

« Je commence à en avoir marre. Soit on joue avec un système de point, soit j'arrête.

- Elle a raison, on va avoir la honte quand on sortira...

- OK ! ThEN, chacun commence avec dix points ! Celui qui a déjà fait l'action énoncé, perd un point, et lorsqu'il n'en n'aura plus, il est éliminé !! Are you readyyyy ?

- Go fait la version de Yamada-kun...

- D'acc'. Je n'ai jamais insulté mon prof. »

Tora perdit un point.

« Je n'ai jamais essayé de me couper les cheveux toute seule. »

Hizashi, Shōta, Ine et Tomoaki perdirent un point. Au bout d'un certain temps, il ne reste plus que quatre adolescents, Aizawa ayant pour le moment le plus de points.

« Je n'ai jamais embrassé avec la langue, déclara Fujimi. »

Ils pouffèrent de rire lorsque Yamada et Huran levèrent la main en soufflant du nez.

« Il vous reste combien de point ?

- Zéro, j'suis éliminé !! Noooon !

- Cheh.

- Pareil. C'était un bon combat, Hizashi-kun.

- Pareil, pareil. »

Fujimi et Aizawa se positionnèrent l'un en face de l'autre.

« Il m'en reste un, informa la fille.

- Trois.

- C'est ton tour. Je te souhaite bonne chance, c'est peut-être la dernière manche, qui sait ? »

Le noiraud réfléchit un instant. Il devait jouer stratégique, poser une déclaration à laquelle il était certain qu'elle perdrait. Mais quoi ? Il ne la connaissait pas beaucoup, mais il pouvait partir d'un certain principe en se rappelant des questions précédentes...

« Je n'ai jamais embrassé personne. »

Fujimi gonfla les joues.

« Moi, si... J'ai zéro point... »

Celui à l'atler effaceur croisa les bras avec un petit rictus fier, bien vite effacé lorsqu'Hizashi le secoua par le bras.

« Tu n'as jamais embrassé personne ?!

- Moins fort.

- Les gars c'est l'heure de la graille ! interrompit une double voix, résultat d'un alter de dédoublement vocal, en ouvrant la porte du local.

- C'était une belle partie, on se refera ça une autre fois ! »

Ils se levèrent et sortir un par un de la petite pièce. Nao ralentit le pas et posa sa main sur l'encadrement de la porte, avant de se tourner vers les deux meilleurs amis.

« Vous venez ?

- On vous rejoint ! déclara le blond en souriant.

- Okay, on vous garde une place. »

La porte se referma. Hizashi se tourna vers son cadet.

« So. Tu n'as jamais embrassé personne ?

- ... Non.

- Mais pourquoi ?

- Pourquoi ça m'intéresserait ?

- C'est une marque d'affection ! It's all. Tu es bien tombé amoureux une fois, non ?

- ... Si, mais je n'ai jamais embrassé cette personne, tu vois ?

- Surprenant. J'ai eu mon premier baiser à neuf ans if I remember !

- On accorde trop d'importance dans ces premiers baisers. C'est juste un parmi tant d'autres.

- Donc tu t'en fiches avec qui tu le ferais ?

- N'allons pas jusque-là.

- Donc toi aussi tu y accordes de l'importance ! Comme quoi, tu te contredis, young man !

- Tais-toi. La discussion est close, on va manger. »

Il se leva et quitta le local à babyfoot, Hizashi sur les talons, souriant bêtement comme il avait tant l'habitude de le faire.

[...]

Un homme grand est plutôt sympathique les attendait de pieds ferme au bord de la route, adossé contre son mini-bus peinturé de fleurs et de smiley.

« On dirait un hippie...

- C'est vraiment le mari d'Hanabi-senpai... ? Ils vont bien ensemble, remarque...

- Bonjour les jeunes ! Je m'appelle Akihiko Fukukado, Larkslo D de mon nom de héros ! C'est moi qui vais superviser votre après-midi escalade. »

Hizashi se colla contre la fenêtre, collé à Shōta qui lui-même se sentait à l'étroit à cause de son autre voisin de siège. Il n'était vraiment pas à l'aise aussi près de quelqu'un, il chercha un peu d'espace mais ne put que poser sa tête sur l'épaule de son meilleur ami, plus habitué à ce dernier qu'un autre. Comprenant le mal-être de son cadet, celui à l'alter vocal chercha à tâtons la main pâle de ce dernier pour l'entrelacer entre leurs jambes voisines, à l'abri des regards.

« Vous êtes tous installés ? Désolé, je ne pensais pas que vous seriez autant. En route, mauvaise troupe ! »

Et, dans un ronronnement enrhumé du quatre roues, le mini-bus fit un léger bond avant de s'engager sur la voie forestière, surprenant les élèves du groupe. Une dizaine de minutes de chaleur extrême leur suffirent pour atteindre leur point d'arrivée. Pendant que l'adulte s'occupait de l'installation, les étudiants de Yuei inscrits à l'escalade eurent toute l'aisance nécessaire pour admirer la paroi rocheuse de quelques cinquante mètres de haut.

« L-la prochaine fois qu'Aizawa-kun propose une activité, retenez-moi de lui sauter dessus... bégaya Ikuto, blanc comme un linge.

- Oh, ça ? C'est pour les experts ! Vous, vous allez commencer sur un mur de grimpe assez basique. Continuez de longer la montagne, on y sera dans cinq minutes. Mais avant, venez prendre un casque vers moi ! »

[...]

« Veillez à garder les bras bien tendus ! Futo-san, regarde les prises, pas le sol ! Assawa-san, tu vois bien qu'il n'y a pas de prise, descends et ouvre-toi une autre voie !

- Je m'appelle Aizawa... maugréa-t-il en serrant les dents, à la recherche d'une petite plateforme colorée pour poser le pied. »

Hizashi, bien en-dessous de lui, se plaignait ouvertement d'avoir mal aux bras, accueillant même une remarque moqueuse de leur accompagnant. Il voulut tout lâcher et se laisser suspendre au-dessus du vide par le système d'assurage mais voir son meilleur ami se donner tant de mal le motivait à redoubler d'effort. Plus ultra, toujours plus loin !!

« Aller mon petit Yamada-san ! Ne regarde pas en bas, ça serait bête de 'tomber dans les pommes' ! Hahahaha ! »

Soufflant du nez au jeu de mot, la tête blonde se força néanmoins de poursuivre son ascension. Son pied sur une prise, il chercha nerveusement la suivante et se hissa pour l'atteindre, mais, le pas glissant, manqua de tomber. Il remercia ses bras pour avoir tenu le coup, et retenta l'expérience, réussissant, cette fois-ci.

« Oi Shōta ! Tu-... »

Il se colla contre le mur lorsqu'il vit son meilleur ami chuter sur deux mètres, le temps que l'élève qui veillait sur sa corde ne le rattrape, son corps manquant de justesse de heurter celui d'Hizashi.

« W-wow, are you fine ?!

- O-oui, je vais bien... »

Il grogna en essayant de récupérer une prise. Son aîné attrapa son avant-bras et le tira contre lui, afin qu'il puisse se rattacher à la paroi.

« Merci... souffla celui aux yeux ténébreux lorsqu'il sentit la forme indescriptible des prises sous ses chaussures.

« Assawa-san, tu vas bien ? lui cria Fukukado depuis la terre ferme, les mains en coupole.

- He's alive !! lui répondit le luron en reculant son corps pour mieux voir en-dessous de lui.

- OK ! Faites attention, on tourne dans vingt minutes pour que ceux qui surveillent vos cordes puissent aussi en profiter !

- Vingt ?! Mais je vais lâcher avant, moi ! se plaignit le bilingue.

- Il faut me muscler ces petits biceps, là ! C'est quoi ces futurs super-héros aussi flasques que la première évolution de Tadmorv ?!

- Tu penses tenir encore combien de temps ? demanda-t-il à Aizawa lorsqu'il tourna la tête vers lui.

- Autant de temps qu'il le faudra... marmonna-t-il en essuyant la sueur sur son front avec son bras, avant d'essayer de remonter les mètres perdues de sa chute.

- J'admire ta détermination, mais moi, I'm dying ! »

Shōta fit une pause, respira un bon coup, et chercha une prise plus élevée pour se hisser.

« Tu as un bon équilibre, comment ça se fait que tu sois tombé ?

- ... J'ai regardé le sol quand tu m'as appelé.

- Et ? Moi aussi je le regarde, je vois juste que c'est haut.

- T-tu ne te souviens quand... (Il chercha son souffle à cause de l'effort.) Quand je t'ai demandé ta peur lorsque tu te trouvais en hauteur...

- Yup ! J'ai répondu peur du vide, et toi, peur de tomber. Le rapport ?

- ...

- ... Oh. Ooooooooh ! D'accord ! Tu as le vertiiiiige ! ~

- Tais-toi.

- Pourquoi tu as proposé l'escalade alors ? »

Le noiraud posa furieusement son pied sur une prise et s'y prit à plusieurs fois pour maintenir une certaine stabilité. Hormis un juron, aucune réponse convenable ne lui parvint.

« Shōta ?

- ...

- Shōta.

- Je dois absolument atteindre le sommet de ce mur, Hizashi. Laisse-moi me concentrer. »

Il retenta une prise plus haute mais en voulant souffler un peu, ses mains moites glissèrent et il retomba. Hizashi écarquillait très certainement des yeux, mais son reflexe fut de se jeter dans le vide pour le rattraper, sauf qu'à défaut de ne pas avoir réfléchi, il tomba avec, leurs cordes s'enroulant sur plusieurs tours, si bien que même à eux seuls les deux élèves qui les retenaient ne purent ralentir leur tombée. Heureusement, Larkslo D était convenablement grand et suffisamment fort pour retenir les deux bouts de la corde.

« Tout va bien les garçons ?! »

Ouvrant un œil après l'autre, Yamada dut prendre plusieurs secondes pour remettre de l'ordre dans son esprit. Il était suspendu dans le vide à une dizaine de mètres du sol, serrant Shōta contre lui avec une force digne des plus grandes montées d'adrénaline. Les deux garçons tremblaient l'un contre l'autre. Une seconde, et leurs corps tournoyèrent en sens inverse, dénouant l'entortillement de leur sécurité au-dessus de leurs têtes. Cette fois, Hizashi sentait vraiment la nausée lui nouer l'estomac, et il aurait pu effectivement tomber dans les pommes si la simple idée d'être éloigné de son ami ne lui avait pas effleuré l'esprit. Ce dernier, rendant l'étreinte, avait son visage collé contre le torse du plus grand. Lui aussi avait eu peur. Puis, se rappelant qu'aucun des deux n'avaient daigné de répondre à l'adulte, celui à l'alter vocal risqua un regard vers le sol pour le chercher du regard. Sa vision se flouta, et il dut fermer les yeux.

« Vous pouvez vous lâcher, on vous descend ! »

L'ordre n'atteignit aucun des deux garçons. Perplexe, mais pas moins inquiet, Larkslo D se débrouilla, avec l'aide des deux autres élèves les tenant, à les descendre en même temps. Une fois atterrie, Hizashi lâcha sa prise qu'il tenait sur le plus jeune et se laissa tomber dans la poussière.

« Saint Sol, ô parterre sécuritaire, plus jamais je ne te quitte. Never again. I love you.

- Yamada semble aller plutôt bien s'il arrive encore à faire sa déclaration d'amour, fit remarquer Ine en s'étirant, grimaçant à la douleur qui lui lançait dans son dos. Et Aizawa ? »

Le noiraud était assis à même le sol et gardait le dos courbé en avant.

« Je vais bien. »

Il devait vraiment chasser son problème de vertige, surtout...

[...]

C'était la première nuit dans ce chalet qu'ils le passaient dans la même chambre. Veillant à ne pas réveiller les deux autres occupants de la pièce, Hizashi et Shōta étaient assis côte à côte sur le matelas du second, profitant de l'air frais de la fenêtre ouverte, discutant. Et le sujet énoncé plus tôt dans la journée revint sur le tapis.

« Tu ressens le besoin d'embrasser quelqu'un ?

- Non.

- Mais si on te le proposait pour essayer, tu accepterais ?

- Pourquoi est-ce que je ferais ça... ?

- Par curiosité ?

- Je ne suis pas intéressé.

- Donc tu attends la bonne personne pour faire ton premier baiser ?

- Je te l'ai dit, c'est...

- Non, tu te trompes, parce que si tu t'en fichais réellement, ça ne te ferait ni chaud ni froid de rouler une pelle à Futo.

- Il est hétéro.

- Tu es attiré par lui ? Tu es déçu ?

- ... Dégoutant.

- C'est quoi ton style de mec ?

- J'en sais rien, je ne me suis jamais amusé à faire une liste de toutes les caractéristiques stupides que devrait apporter le seul gars à qui j'accepterais de donner un peu de place dans ma vie parmi mes futurs chats, mais avec moins de place dans mon lit en prime...

- ... Tu t'es déjà branlé ?

- Hizashi !! »

Son chuchotement crié fut étouffé par sa main contre ses lèvres. Il ne manquerait plus qu'un indésirable n'écoute leur conversation.

« Nah mais attends, si c'est oui, forcément tu l'as fait en pensant à quelqu'un. Il ressemblerait à quoi ?

- Pas à toi, ça c'est sûr !

- Dommage, je suis sûr je ferais un bon coup avec gars. Je ne l'ai fait que deux fois avec mon ex-girlfriend, vue qu'on a rompu quelques mois après ses quinze ans. Pas avant la majorité sexuelle... ~

- Hizashiiii ! Et puis, sérieusement, tu respectes les lois, toi ?

- Bah ouais, j'ai eu une éducation, moi.

- Enfoiré.

- Il ne faut pas insulter son prochain.

- Ce que tu es casse-pieds... Va dans ton lit, je ne veux plus te voir.

- Mais I'm jocking... ~

- Oui bah moi, je ne jocking pas. Casse-toi.

- Seulement si tu me promets que tu me mettes au courant de ton premier baiser.

- Et pour quelle raison je ferais ça ??

- Parce que je suis ton BFF, voyons ! »

Leurs chuchotements commençaient à ne plus faire tant d'effet, néanmoins, personne ne se réveilla.

« ... Je vais pisser.

- Shōta !

- Lâche-moi un peu ! Tu me gonfles ! »

Le noiraud quitta son matelas et s'engagea dans le couloir, l'aîné sur ses talons. Celui-ci lui attrapa l'avant-bras au milieu des escaliers pour l'arrêter. La lumière demeurait inexistante, le regret de ne pas avoir emporté de lampe de poche se faisait ressentir. La prise se resserra un tantinet.

« Shōta... Tu sais que je dis tout ça pour rire, ne le prends pas personnellement. Je veux juste que tu ailles bien, d'accord ? Tu as le droit d'avancer à ton rythme, je m'inquiète juste de ce que pourraient penser les autres. À un moment, dans la vie, tu te confronteras à des mecs plus expérimentés que toi... Et... On vit un peu dans une société assez homophobe... Je ne veux pas te brusquer ! Juste... Just... I dunno what I want... »

Les yeux du noiraud se posèrent sur la main qui serrait son bras, puis les lunettes teintées qui le fixaient avec un sérieux qu'il ne lui connaissait que trop rarement. Sa colère retomba en même temps que ses épaules. Il monta d'une marche pour écourter la distance qui les séparait.

« Je n'ai pas besoin que tu me protèges, je suis grand, tu sais ? Je passe peut-être pour un trouillard, un flemmard, un introverti ou un sans-alter, je cherche encore ma place dans ce monde, et je ne m'en ferai peut-être jamais une, mais je n'ai pas besoin d'être protégé, Hizashi.

- ... Yeah, tu as raison. Désolé.

- Ne t'excuse pas. C'est normal que tu veuilles le faire, tu es aspirant héros. Moi-même j'ai ce reflexe envers les autres. Ce sont les plus démunis qui ont besoin de ton inquiétude, pas moi.

- Mais qui veillera sur nous ?

- Nos parents, nos professeurs, les professionnels. Puis arrivera un moment dans la vie où nous serions seuls.

- Laisse-moi veiller sur toi quand personne ne le fera, dans ce cas, déclara Yamada avec détermination. Toi aussi tu pourras me protéger ! On deviendra héros ensemble ! »

Les iris noirs d'Aizawa se posèrent sur la main tendue qui n'attendait qu'un check. Le reflexe, par habitude, le poussa à le lui rendre en étirant doucement le coin de ses lèvres.

« Entendu. Merci, Hizashi.

- Mais de rien ! Il faut s'entraider ! »

Non, je disais... Merci pour tout en général. Merci d'être là. Merci d'exister, Hizashi Yamada. Merci d'être la lumière qui éclaire l'univers accablé de trous noirs...

Mais ça, bien sûr, il ne le dira jamais de vive-voix.

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✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦

Et c'est ainsi que ce termine le chapitre de cette semaine ! :)
Wow, j'ai l'impression de ne pas avoir publié depuis un mois entier, à croire que le temps devient de plus en plus long '^' J'ai failli oublié pour ainsi dire 👀 On se revoit jeudi prochain !! 🦙

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