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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 ₆

➠ ❛La plus étincelante des étoiles

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Voilà quelques mois qu'ils étaient réellement amis. Hizashi, tout heureux de revoir son camarade pendant les vacances d'été, n'avait pu s'empêcher de lui apporter un cadeau pour l'occasion. Un mois sans le voir était une pure torture ! Pourquoi son père les avait-il obligés de quitter le Japon pendant trois semaines ? Il aurait préféré profiter de la chaleur estivale avec ses copains de la seconde A ou ceux du collège, dans les parcs ou les centres commerciales...

Son casque sur la tête, la jeune frimousse blonde attendait avec impatience son ami, assis dans le coffre de la voiture de ses parents, protégé du soleil par la porte ouverte de celui-ci au-dessus de lui. Il n'arrivait pas à se tenir tranquille sous l'émotion, remuant ses jambes au-dessus du vide sans qu'il ne s'en rende compte, par moment. Et c'est là qu'il le vit, Shōta Aizawa, vêtu d'un débardeur noir et d'une petite veste, et traînant un sac à dos derrière lui. Hizashi baissa son walkman sur les clavicules et se leva pour l'accueillir, mais se stoppa à contre-cœur dans ses actions. Il dut le regarder impuissant se faire interpeler par sa mère, s'arrêter sur le perron de sa maison, se laisser embrasser le front par l'adulte, avant de s'éloigner de chez lui d'une rapidité inconnue. Avec un peu d'attention, on aurait presque dit que Shōta souriait lorsqu'il croisa les yeux trop verts de son ami, mais cela restait à prouver. Ce dernier ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras, ce à quoi le noiraud répondit par une grimace. Il n'aimait vraiment pas les câlins, mais accepta de ne pas le repousser brutalement, sachant qu'il n'y échappera jamais.

« Je suis content de te revoir ! Tiens, tu as déjà pris des couleurs ! »

Il s'était écarté de son ami pour l'inspecter, notamment le haut des bras mis à nue à cause de l'étreinte. Le garçon aux yeux noirs se rhabilla les épaules.

« 'Me suis endormi dans le jardin. »

Il remonta sa besace sans tant grigner face au mal que devrait lui procurer le frottement du tissu de son sac contre ses brûlures de soleil, à croire qu'il était tolérant à cette douleur. Docilement mais légèrement à la traîne, il suivit son ami jusqu'à l'automobile familiale qui les attendait sur le bord de l'autre-côté de la route, près du petit magasin. Il y rencontra les parents de l'énergique. Un peu intimidé de les voir pour la première fois depuis le début de leur amitié, il se présenta en premier lieu comme étant un simple camarade de classe. Après un coup de coude d'Hizashi, il corrigea. Ils étaient bonnes connaissance.

Nouveau coup de coude.

« Ok, Hizashi ne me lâche pas d'une semelle depuis la rentrée.

- Hé ! On est amis ! »

Shōta eut un léger ricanement, minimisé par l'éclat de rire du père Yamada qui semblait amusé par le copain de son fils. Chōko trouva une place dans le coffre pour le sac à dos de leur invité, et les invita aimablement à entrer dans la voiture. Chose demandée chose faite, voilà notre duo préféré installé sur la banquette arrière, ensevelie sous une petite pile de DVD qu'ils pouvaient visionner sur l'écran portatif suspendue à un des deux sièges de devant, et de paquets de Pocky, car celui aux yeux trop verts en raffolait et menaçait de tout manger avant d'arriver à destination. Monsieur Yamada fit tourner adroitement un petit disque entre les doigts avant de le glisser dans la fente prévue au-dessous des boutons de la radio, et tourna le volume à fond, bien rapidement corrigé par la mère qui n'avait pas les tympans aussi solides que ceux des deux garçons qui partageaient sa vie. Aizawa se déboucha les conduits auditifs et s'accouda contre le petit rebord de la vitre pour observer le paysage défiler à travers la fenêtre du quatre roues, écoutant d'une oreille inattentive la logorrhée de la pile électrique qui avait tant de choses à dire pour rattraper son mois d'absence, entre-coupée par ses mastications de bâtonnets sucrés.

« Tu vas voir, mes grands-parents sont super sympas ! Il y a une plage pas loin de chez eux, avec du sable, sO mUch, you wOUld't believe your EYES ! Par contre le fils du voisin, warning, il me déteste ! Dunno why, maybe 'cause my quirk... Mais y'a d'autres gars sympas là-bas, je te les présenterai !

- Il est toujours comme ça ? marmonna Shōta aux adultes.

- Il va se fatiguer d'ici une heure ou deux de route, ne t'inquiète pas, le rassura la mère Yamada en lui tendant un paquet de biscuits qu'il prit soin de décliner poliment. Tu es déjà allé dans la préfecture de Chiba ?

- Je ne voyage pas beaucoup, et encore moins dans dans ce coin, avoua le plus jeune passager.

- Ce qu'il faut faire, reprit le conducteur, c'est lui scotcher la bouche si tu en as marre. On peut s'arrêter à une station-service pour s'en procurer, si tu veux. »

Sa femme lui donna un coup de coude en riant doucement, n'étant visiblement que très peu amusée par la boutade, du moins, espérait-elle qu'il s'agisse belle et bien d'une plaisanterie... Leur fils, quant à lui, se contenta de lever les yeux au ciel, ce qui arracha un sourire moqueur à son voisin. Le noiraud ne devait pas avoir l'habitude d'avoir une grande complicité avec ses propres parents.

« There, je ne sais même plus où j'en étais !

- Dieu merci. »

Hizashi croisa les bras, boudeur. Comme Shōta ne réagissait pas, il lui donna un petit coup de genoux qu'il prit en traître. En contre-attaque, l'agressé lui envoya une pichenette sur le front. Ils enchaînèrent des pincements, des coups de poings amicaux dans le bras, des insultes, et bien vite, ils éclatèrent de rire - enfin, surtout Hizashi, son cadet se contenta d'un petit regard plaisantin sans rictus visible - lorsqu'ils comprirent que les parents du plus grand s'échangeaient un regard perplexe.

Comme chien et chat, ces deux-là, devinez maintenant qui était qui.

« Comment deux ado aussi différents peuvent-ils s'entendre aussi bien ? »

La question de Tōya fit réellement remettre en question le duo. Ils haussèrent des épaules. Aucune réponse ne pourrait les satisfaire.

« Il est énervant.

- Il est effrayant. »

Ils s'échangèrent un regard provocateur. La mère soupira et susurra à son mari le plus discrètement possible.

« Arrêtons-nous à la station-service, je vais demander s'ils ont du scotch et des tranquillisants pour rhinocéros. »

Ah bah finalement, il n'y avait pas que le père pour plaisanter.

[...]

Les deux garçons laissèrent tomber leurs sacs dans la petite chambre qui offrait la vue sur la mer. Il fut un temps, cette pièce appartenait à sa mère, lorsqu'elle vivait encore chez ses parents avant de s'installer à Tokyo pour se marier et y mettre au monde Hizashi, pour finalement poser bagages à Musutafu. Aujourd'hui, c'était au tour du petit-fils de squatter le lit trop petit pour son passée mètre soixante et à peu de chose près dix centimètres supplémentaires en prime. Il regrettait presque d'avoir eu sa poussée de croissance, ça lui aurait été bien pratique de retrouver ses petites jambes pour pouvoir dormir plus aisément sur ce matelas trop étroit et trop vieux. Au moins, il ne faisait pas le ridicule mètre soixante tout juste approximatif de l'autre semi-endormie... Était-ce légal de manquer de somatropine ?

Il devrait penser à lui offrir des hormones de croissance pour son anniversaire en fin d'année.

« On va dormir ici les deux prochaines semaines ! lui expliqua fièrement le blond en faisant face à son ami. Il y a le lit ou le canapé, tu préfères quoi ? Spoil, les deux sont inconfortables.

- J'ai pris mon sac de couchage. Je peux prendre le sol.

- Non mais dors au moins sur l'un ou l'autre ! Je ne vais pas te laisser dormir parterre si tu peux t'installer quelque part !

- ... Va pour le canapé.

- Comme tu veux ! »

À ces mots, le jeune Yamada jeta sa besace sur le matelas et s'assit dessus en appréciant les ressorts qu'il allait devoir supporter ces quatorze prochains jours. Les grincements de ceux-ci le firent rire doucement. Le canapé, bien que trop dur, avait l'avantage de ne faire aucun couinement perturbant.

« Si je fais trop de bruit la nuit, attends-toi à ce que j'aille me déplacer dans la baignoire. »

Shōta haussa des épaules.

« J'ai le sommeil lourd, tes ressors ne me réveilleront pas.

- Je parlais surtout pour moi. »

Hizashi éclata de rire.

« Je croyais que tu avais une forte tolérance aux bruits ? reprit le plus jeune.

- Oui, but you know, j'ai le sommeil plutôt léger donc j'ai tendance à mal dormir ici !

- Pourquoi tu ne le dis pas à tes parents ou à tes grands-parents ?

- Pour le peu de fois que je viens ici, c'est inutile. »

Il se laissa tomber sur le dos, les bras croisés derrière sa tête, soufflant sur une mèche dissidente qui avait glissé sur son front. Ces quatre derniers mois auront suffi à ce que ses cheveux atteignent une longueur convenable pour utiliser du gel, bien que trois supplémentaires seront nécessaires pour qu'ils soient comme avant l'incident de la colle. Il arrivait qu'il ne puisse dompter la totalité de sa tignasse, d'où les filaments blonds désobéissants. Promis, il ne coupera plus jamais ses cheveux. Sauf si nécessité vitale.

Shōta s'assit sur le sol, adossé contre le lit de son ami et, ramenant les jambes contre lui, orienta son visage en direction du plafond. Une grande carte stellaire était étendue au-dessus d'eux, rappelant l'époque lointaine de la jeunesse de la mère Yamada où elle avait passé plusieurs heures à l'installer avec son propre père. Hizashi avait entendu dire de ce dernier qu'après son départ pour une vie d'adulte autonome, il n'avait eu aucun courage à la retirer tant elle avait demandé d'effort pour être fixée au-dessus du lit.

Celui aux yeux trop verts n'y connaissait rien en étoile, et vue la tête que tirait son ami, lui non plus. Ils se contentaient d'observer les astres qui y étaient dessinées avec une certaine admiration, profitant simplement du calme qui planait en bulle de sérénité.

« Shōta...

- Hm... ? ...

- Tu crois qu'un jour, nous aussi allons devenir des étoiles ? »

Le noiraud se décala légèrement du meuble pour avoir toute l'aisance requise pour dévisager Hizashi. Celui-ci s'était redressé sur ses coudes et lui retournait à présent son regard.

« Des étoiles comment ? »

La tête blonde parut pensive, chose rare qu'il ne s'autorisait que lorsqu'il le jugeait nécessaire, et tenta une réponse.

« Des étoiles... Qui brillent ? »

Bon. Il n'avait pas beaucoup réfléchit, finalement. Mais Shōta eut tout de même un sourire qu'il cacha sous ses cheveux noirs lorsqu'il tourna légèrement la tête.

Pour lui, Hizashi incarnait déjà une étoile. Peut-être pas la plus belle du système solaire, mais elle était la plus étincelante et la plus proche du trou noir que se présumait être celui aux yeux ternes.

« Je sais pas. Peut-être. »

Il se gratta discrètement la joue. C'était embarrassant de ne pas savoir répondre à une question aussi bête.

« Tu veux aller sur la plage ? demanda alors le blond, coupant court à toutes réflexions. »

Le changement de sujet perturba le plus jeune un instant, mais il décida de ne pas se laisser déstabiliser. Il commençait à comprendre comment fonctionnait Yamada, il suffisait quelque fois de ne s'attendre à rien du tout et laisser ses idées fuser à leurs guises. S'il ne pouvait saisir la direction que prenait ses trop nombreuses pensées, Shōta était capable d'hocher la tête à chaque affirmation en attendant la suivante d'un pied ferme. Si Hizashi pouvait assurer qu'Aizawa était prévisible lorsqu'on apprenait à le connaître, alors lui aussi pouvait le cerner.

« Si tu veux.

- Tu vas voir, c'est super ! »

Hizashi fouilla dans ses affaires et en sortit un tube de crème solaire neuf.

« Ça serait dommage d'abîmer encore plus ta peau ! Viens, je vais t'aider à en mettre. »

Il l'invita à tendre ses deux bras, et sans trop sourciller, Aizawa s'exécuta. La fraîcheur de la crème le fit tressaillir légèrement, ce à quoi le blond répondit par un rictus provocateur. Il lui déposa une noisette sur le bout du nez en pouffant de rire.

« Hizashi, arrête de faire l'enfant. »

Il étala la protection solaire sur ses joues pendant que son ami s'occupait de ses omoplates, visibles à cause de son débardeur, en étouffant son éclat d'amusement. Sans prendre la peine d'étaler suffisamment pour que les taches laiteuses ne se remarque pas, il s'écarta de son ami, s'étala le reste de crème sur ses jambes, ses bras et ses joues, avant de jeter lamentablement le tube sur son lit et enfoncer sa tête dans sa casquette.

« Here we go ! »

Shōta leva les yeux au ciel, n'étant que très légèrement amusé par l'attitude de son ami.

Mais bon, il commençait à avoir l'habitude.

[...]

Identique à ses souvenirs, le sable chaud sous ses pieds croustillait craintivement sous leurs pas légers. Leurs baskets échoués dans le gazon derrière eux, ils se rapprochèrent du rivage où les friselis de l'écume mousseuse berçaient l'atmosphère en un chant unique et inlassable. Les vagues sporadiques appelaient à déposer leurs gerbes contre les rochers, avant de péricliter lamentablement au pied d'un mur naturel. Hizashi se laissa tomber dans les granulés dorés, tout sourire, comme à sa grande habitude. Shōta l'imita dans son geste mais se contenta d'offrir un air atone à l'étendue aquatique face à eux. Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi, dans un silence relaxant qui réchauffait leur cœur comme le soleil au-dessus de leur tête. Finalement, l'aîné des deux amis leva le regard vers l'autre, et sortit son téléphone portable de la poche arrière de son short.

« Ça te dit d'immortaliser ce moment ? »

Aizawa se pencha en arrière pour y échapper. Sauf que le blond n'allait pas laisser filer une occasion d'avoir une jolie photo d'eux ! Il l'attira contre lui d'un seul bras, et prit un selfie de qualité rediscutable avec l'autre. Aucun sourire de la part du noiraud, mais le cliché démontrait explicitement que celui-ci avait veillé à fuir l'échange visuel avec l'objectif.

« Oi, on est trop cool sur cette photo ! »

Shōta ne partageait pas spécialement cet avis-là, mais si cela pouvait faire plaisir à son ami, il accepterait d'hocher vaguement la tête pour lui accorder le bénéfice du doute. C'est alors qu'il s'exclama à nouveau.

« Oh, j'ai failli oublier ! J'ai un cadeau pour toi, je l'ai trouvé dans un marché pendant les vacances et j'ai tout de suite pensé à toi. C'est pas grand-chose, mais ça va te plaire, fais-moi confiance ! »

Intrigué, Aizawa établit un regard perplexe sur la main tendue qui l'invitait chaleureusement à se relever. Il grigna un tantinet.

« Un cadeau ? »

Il ne s'y attendait pas. Définitivement pas.

« Ouais, c'est ce que j'ai dit.

- Mais c'est toi qui vas fêter ton anniversaire, pas moi. »

Hizashi rit en réajustant ses lunettes.

« Donc tu ne veux pas ? »

Shōta baissa à nouveau les yeux sur la main toujours tendue et l'attrapa mollement. Il n'avait pas tant le choix. Peut-être qu'il était un peu curieux, aussi.

Une fois sur ses deux pieds, la tête blonde sourit avec bonheur et le tira jusqu'à la maison de ses grands-parents, n'attrapant qu'à la volée sa paire de chaussures. Aizawa manqua de peu d'attraper les siennes, n'arrivant à faire ralentir l'énergie de son ami qui le remorquait toujours jusqu'à la petite maison, comme s'il avait peur que Shōta s'arrête et s'enfuie dans les vagues.

À défaut de devoir traverser l'étage entier pour atteindre la chambre, ils allaient forcément tomber sur de la famille et celle-ci leur proposa joyeusement un goûter de bienvenue, chose qu'ils avaient omis en arrivant, plus intéressés par déposer leurs affaires et se balader sur la plage que manger alors qu'ils n'avaient pas si faim que ça à cause des Pocky dans la voiture...

Ils déclinèrent l'offre, mais la mamie insista en désignant la tarte aux pommes qui refroidissait sur le bord de la fenêtre.

Bon d'accord, juste un morceau alors...

Le duo s'installa sur le canapé, une assiette sur leurs cuisses, et dévoraient leur quatre-heure avec rapidité. Le grand-père, avachi dans un fauteuil avec un livre dans les mains, leur gratifia d'un sourire patient.

« Alors les jeunes, ça vous plait ici ? demanda la personne âgée en ébouriffant les cheveux de Shōta qui grimaça, peu ravi de ce contact indésiré.

- Hm.

- Yep ! »

Le noiraud se renfrogna dans son coin de canapé, les genoux contre lui et l'assiette au-dessus, et termina de manger en évitant soigneusement le papy. Sauf que malheureusement, sa tranquillité ne fut que brève car voilà Anzu et Oki qui débarquèrent en aboyant et en reniflant les deux jeunes gens.

« Aaah ! Tu ne m'avais pas dit qu'il y avait des chiens ! s'exclama le cadet en soulevant sa part de tarte au-dessus de sa tête, jetant des regards noirs à son vis-à-vis.

- Si, dans la voiture ! »

Aizawa essaya de les éloigner de son goûter avec le pied en essayant de ne pas les toucher. Il n'était pas un grand fanatique canin, c'en était certain, à présent. Le grand-père ricana grassement et se leva avec peine pour leur ouvrir la porte du jardin.

« Aller, zou ! Allez jouer ailleurs ! »

L'ami du jeune Yamada ne pourrait jamais assez remercier le grand-père. Il se rassit convenablement, ignorant l'éclat de rire de son ami qui commençait à en avoir presque mal au ventre, et dont l'alter n'amoindrissait pas la tonalité de sa voix. Shōta lui envoya un coup de poing dans les côtes et lui tourna le dos, déterminé à finir silencieusement sa part de tarte un peu trop délicieuse pour son palet. Hizashi continua de pleurer de rire jusqu'à ce que son père ne débarque en courant, essoufflé.

« Que... Que se passe-t-il ?! Pourquoi est-ce que mon fils rit sans moi ?! »

Et voilà, le noiraud allait avoir un énorme mal de tête à cause des deux Yamada à l'alter du Diable...

[...]

La soirée se résumait en trois mots : manger, Monopoly (très ennuyant pour le jeune Aizawa) et dodo.

Shōta n'attendit pas que son ami eusse terminé de se brosser les dents pour se glisser dans son horrible sac de couchage rouge, sur le canapé. Hizashi se frotta les yeux en entrant dans la chambre, et se laissa tomber sur le matelas bruyant.

« BOOOOOONNE... »

Le noiraud sortit son bras de son cocon pour jeter un coussin sur le faciès de la tête blonde.

« Hé !

- La ferme, dis bonne nuit normalement.

- ... Bonne nuit.

- Voilà.

- ... BOOOOOOOO-...

- Ta gueule Hizashi !!

- OOOOOONNE NUUUU-...

- Va te faire foutre, cria-t-il en se bouchant les oreilles.

- UUUUIIIII !! »

Il se leva de son sac de couchage pour tirer le bord du duvet en-dessous de Yamada afin de le faire tomber du lit, et commença à l'étouffer avec, penché en avant, le ventre sur le matelas et les jambes en l'air. Il compta jusqu'à quinze avant de le libérer. Il s'était tu, le visage rouge, et comprit qu'il était couché sur le dos, les jambes sur le matelas de chaque côté de Shōta. Ils restèrent ainsi une longue minute qui s'étirait, s'éternisait, avant que le noiraud ne relâche le duvet et laisse tomber sa tête avec ses bras.

C'est à ce moment-là que la mère, en nuisette, intervint en poussant doucement la porte de la chambre.

« Les garçons si vous voulez jouer, c'est en silence, s'il vous plait... Je m'adresse surtout à toi, Hiza. »

Elle ne semblait pas plus dérangée que cela que son fils soit allongé par terre, à croire qu'il fallait s'attendre à tout avec cette boule d'énergie.

« Oui m'man ! »

Elle leur sourit doucement.

« Bonne nuit les garçons. »

Et elle referma lentement la cloison de bois. Aizawa resta pantois un court instant.

« Elle est gentille.

- Qui ça, ma mère ?

- Hm hm.

- Ouais c'est vrai, j'ai de la chance. La tienne est comment ? Elle n'a pas l'air trop mal non plus. »

Il se redressa sur les coudes et recula de quelques centimètres pour enlever ses jambes du lit, et ainsi finir en position assise contre le mur. Celui aux yeux noirs posa le menton sur ses bras croisés, toujours couché sur le ventre, et détourna légèrement le regard.

« C'est une mère normale, quoi. Enfin, un peu cinglée sur les bords je trouve. Elle fait le ménage, la cuisine, s'occupe de ma lessive et me demande tout le temps si j'ai fait mes devoirs. Elle me borde le soir et s'inquiète que je ne sorte pas. ... Et elle s'engueule souvent avec mon père... J'ai pas trop envie qu'ils divorcent, et même s'ils ne veulent pas non plus, la tension reste bizarre chez moi... »

Le nouveau silence n'avait rien à voir avec le précédent. Plus lourd... Plus triste.

« Mon père n'a jamais voulu être un super-héros, il trouve que c'est une perte de temps et un danger inutile. Je crois qu'il m'en veut de ne pas faire les études qu'il voulait que je fasse.

- Mais Shōta, tu fais les études que tu veux ! Je ne comprends pas que quelqu'un puisse ne pas soutenir les choix d'une personne qu'il aime ! »

Son visage se décomposa lorsque son ami baissa la tête dans ses bras croisés sur le matelas.

« ... Hé, Shōta... »

Silence. Il s'approcha à quatre pattes du noiraud et posa ses mains sur les épaules de son interlocuteur pour le forcer à relever la tête.

« Si tu as besoin d'en parler, ou d'un toit quelque temps si la tension chez toi et trop lourde, mes parents se feront une joie de t'héberger. Ils ont l'habitude que j'invite des amis à la maison quand j'étais plus jeune. Ta présence passera aussi inaperçue à leurs yeux que cela me fera plaisir ! Crois-moi. »

Le noiraud n'osa plus reprendre le contact visuel avec le blond. Hizashi posa sa main sur la joue de son ami pour lui intimer de le regarder droit dans les yeux.

« Ce n'est pas des paroles en l'air. Fais-moi confiance. »

Il passa ses bras par-dessus les épaules d'Aizawa pour le serrer contre lui. Un certain temps passa. Il était à deux doigts de rompre l'étreinte pour le laisser respirer, connaissant son amour minimisé pour les contacts physiques, mais Shōta, les bras tremblants, entoura craintivement son ami et calla délicatement son visage contre son cou, le retenant contre lui à la plus grande surprise de celui-ci. Son souffle chaud effleura la nuque du plus grand, tandis que ses yeux mi-clos parcouraient le vague à la recherche d'un peu de douceur. Ses mains pressaient délicatement les omoplates de ce garçon trop gentil pour lui, pouvant presque sentir son cœur battre dans son dos suivant où il faisait glisser ses doigts.

« Merci, Hizashi. »

Il venait de le remercier. Et en face.

« It's normal, les amis sont faits pour ça. »

Ils s'éloignèrent finalement et, alors que le noiraud s'essuyait le visage d'un revers de manche de son sweat-shirt, celui aux lunettes teintées claqua des doigts.

« Ton cadeau ! Ça devrait te remonter le moral. »

Un peu pris de court, le plus jeune le fixa fouiller dans un sac à dos et en sortir un cornet blanc.

« Tiens ! »

Confus, les yeux encore un peu gonflés, il regarda le petit sachet avec interrogation, avant de se mettre lentement assis et récupérer le contenant. Il écarta un peu plus l'ouverture et en sortit un long morceau de tissus couleur caramel, avec des motifs pattes de chat noirs imprimés dessus. Il le dévisagea avec un petit air ébahi, avant d'émettre un rire entre-coupée par les sanglots dernièrement refoulés, qui laissa perplexe le jeune blond. Il craquait, c'était définitif.

« Tu m'offres une écharpe alors que nous sommes en juillet ?

- C'est pour l'hiver bien sûr, mais quand je l'ai vue j'ai pas pu m'en empêcher ! »

C'est la première fois que Shōta riait ouvertement devant lui, et sa voix se faisait de plus en plus forte. Il se cachait le visage derrière une main, honteusement heureux, sanglotant par moment.

« Tu es vraiment le meilleur... »

Hizashi sentit son cœur gagner en rapidité, si bien qu'il dut rire avec lui pour soulager ses battements cardiaques déchainés. Il regarda son camarade de chambre poser le foulard sur la table de nuit sans quitter sa position assise. Celui à l'alter vocal contourna le lit pour s'installer à côté de lui, où leurs rires évanescents pouvaient recouvrir un semblant de silence. Un temps de flottement acheva de les apaiser, et un bâillement s'aventura entre eux. Toute cette émotion avait épuisé le plus jeune, et Yamada le devina parfaitement. Alors, aimablement, il lui demanda tout en connaissant déjà la réponse :

« Tu veux dormir ?

- Hm hm. »

Sa paresse l'attira contre le matelas quelques secondes encore, avant qu'un soufflement de nez ne l'encourage à se lever et tituber jusqu'à son sac de couchage. Il s'y glissa bien confortablement, de concert avec son ami qui avait ramassé sa couverture pour s'allonger et se couvrir. Après s'être confortablement installé, les bras croisés derrière sa tête, Hizashi tourna le visage vers son ami.

« Bonne nuit Shōta. »

L'adolescent n'entendit aucune réponse verbale mise à part le ronflement melliflue de son ami. Il se redressa un peu pour confirmer ses doutes, interloqué, et s'aperçut que le noiraud s'était endormi d'un coup. Comme ça. Poof, dodo. 

Impressionné, un sourire tendre fut arraché au plus âgé. Il décida de ne pas faire de bruit lorsqu'il attira son walkman de son sac pour le visser sur ses oreilles avant de se réallonger au-dessus des ressorts qui couinaient machiavéliquement, le regard rivé au plafond, sur la carte stellaire qui semblait se mouvoir au-dessus de lui. Et, bercé par la musique, il ferma petit à petit les paupières, luttant par moment pour profiter encore un peu de la légère lumière du ciel visible par sa fenêtre. Et lorsqu'il n'en fut plus capable, sa conscience s'effondra comme un château de sable dans un voyage onirique dont il espérait ne pas se faire tirer de si tôt...

Et sa dernière pensée fut un Shōta tout heureux. Son rire était si beau.

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Ça fait un moment qu'on est premier dans un classement de #, ça m'a agréablement surprise x) Anyway, j'espère que ce chapitre vous aura plu, car bien que sans trop d'action, je l'ai trouvé adorable et très utile pour marquer l'évolution de leur relation. J'ai eu pas mal de peine à lui trouver un titre ceci-dit ! L'idée finale m'est venue une minute avant de publier 😂

Oh et comme j'y suis, je vous propose de :

✦ Lâcher un vote- oh et puis fichtre, vous connaissez la chanson -^-

Sinon je voulais passer le bonjour aux lecteurs fantômes, je ne peux rien faire contre votre peuple invisible (car l'alter de Toru Hagakure est trop puissante contre les Wattpadiens) si ce n'est de vous consacrer ce petit message ! 🙃

Et finalement, j'ai décidé de poster chaque jeudi sauf impossibilité ;)

Voilà j'ai tout dit pour cette semaine, à jeudi prochain ! ^^

Поцелуи, читатели* 😊
Des bisous, les lecteurs ~

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