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𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 ₂

➠ ❛Le phénomène aux yeux noirs

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Les cours d'anglais étaient de loin sa branche favorite. Vraiment de loin. À la maison, son père lui parlait souvent dans sa seconde langue maternelle afin que son fils, son unique fils, puisse s'adresser convenablement à sa feue grand-mère lorsqu'elle était encore parmi eux. Elle était britannique d'origine, mais elle avait grandi sur le continent américain et ses nombreux voyages avaient fini par l'amener au Japon, où elle a rencontré son époux. Hizashi l'aimait beaucoup, il se rappelait encore de son parfum dû aux nombreuses tasses de thé qu'elle buvait, elle disait que c'était une manie qui lui venait d'Angleterre. Il trouvait cette idée un peu cliché, mais à cette époque, lorsqu'il avait à peine quatre ans, il ne différenciait pas l'absurde et la logique. Est-ce que tous les Anglais buvaient beaucoup de thé ? Au Japon aussi, mais sa grand-mère n'y avait jamais fait référence. Hormis sa délicieuse odeur de menthe, il ne se souvenait pas grand-chose d'elle, à moins noter qu'elle lui donnait un surnom très affectueux. Treasure. Trésor. Il adorait quand elle l'appelait comme ça, lorsqu'il était sur ses genoux et qu'il avait la tête posée contre elle, jouant avec un petit canard en plastique qu'il avait chapardé dans la vieille boîte à jouets de son papa. Elle lui disait souvent : « Treasure, why don't you play with your cousin ? » Le petit Hizashi haussait des épaules et baissait la tête sur son jouet comme si c'était la plus belle chose au monde. Pourquoi il ne voulait pas jouer avec son cousin ? Il avait beaucoup de raisons mais peu de mots dans son lexique pour l'exprimer. Primo, il avait huit ans et lui tout juste quatre. Deuxio, son cousin le trouvait trop bruyant, et encore, il fallait ajouter qu'il n'avait pas encore d'alter à cette époque-là, sa voix n'avait rien de plus naturelle ! Toutefois, cela n'empêchait pas son cousin de préférer jouer en solitaire avec sa manette dans la chambre des grands-parents pour être tranquille, plutôt que de veiller sur son petit-cousin hyperactif. Alors, le petit Yamada restait avec sa grand-mère, et il écoutait des histoires à propos de choses, de tant de choses, quand bien même il ne comprenait pas tout.

En grandissant, il devait jongler entre l'anglais et le japonais à cause de la famille et des voyages, et se mélangeait les pinceaux sans faire attention, même s'il faisait de son mieux pour ne s'exprimer qu'avec sa langue maternelle par défaut avec ses camarades ou ses enseignants...

Aujourd'hui, il profitait de cette langue pour avoir d'excellents résultats à l'école dans ce domaine. Et Yuei, c'était du gâteau ! Il avait déjà fini ses exercices, et pour passer le temps, Hizashi jetait des coups d'œil intéressés vers son voisin de banc. Il s'était permis de croiser les bras derrière sa tête, les droigts entrelacés, les jambes étendues sous le bureau. Shōta, quant à lui, préférait s'avachir sur sa feuille vierge, incapable de trouver la détermination nécessaire pour écrire ou ne serait-ce que réfléchir à ce cours ennuyeux. Il n'était de loin pas le plus doué en langues, c'en était certain, et rien que ce constat fit rire le jeune Yamada dans son coin. Il l'interpela :

« Hey, bro, d'you have problems with your exercices ? »

Aizawa grigna sans lui adresser le moindre regard.

« Ferme-là.

- Anw, dude, d'you wanna help ?

- Non. Arrête de me parler.

- Only if you ask me in English. ~ »

La voix féminine derrière lui l'intima de se retourner pour faire face à sa voisine.

« Do you, euh... can 'èlpe' me 'plise' ? I have 'problèmse ouif' my euh... 'problèmse'. »

Hizashi se mordit l'intérieur des joues pour ne pas éclater de rire devant l'accent cocasse de la fille aux yeux roses, et approcha légèrement sa chaise de la sienne, plus que ravi de lui donner ce petit coup de main. Du coin de l'œil, il vit Shōta plonger la tête entre ses bras, manifestement enchanté d'être à nouveau tranquille. La position de son cadet explicitait un instant de somnolence qui amusait grandement le blond.

Se souvenant de la raison pour laquelle il s'était déplacé, il redescendit sur Terre et commença à disséquer la consigne avec Nao, mais celle-ci l'interrompit doucement.

« Il est un peu froid mais ne te laisse pas influencer par son sale caractère. Il est... simplement... Bah c'est Aizawa, quoi. »

Ce dernier ne sembla pas entendre les dires de la jeune fille. Un léger ronflement rythmait la forme courbée de son dos qui se mouvait à chaque respiration. Un de ses bras s'étendait sur le bureau, la main dans le vide, le visage caché par la pelote charbon qui s'écoulait en mèches rebelles. Ne sachant trop pourquoi Nao lui disait cela, Hizashi laissa néanmoins la fille aux cheveux bleus toute l'aisance de lui envoyer une boulette de papier sur la tête, veillant à se pencher suffisamment en avant pour éviter de cibler le jeune blond qui se trouvait entre elle et l'endormi. Ce dernier sembla surpris de cette attaque sournoise de la jeune fille vis-à-vis son autre voisin de table.

« Aizawa-kun, hé, debout ! chuchota-t-elle assez fortement pour se faire entendre. »

Mais il ne cilla pas. L'avait-il entendu ou le sommeil lourd était à prendre en considération ? Ou peut-être n'en avait-il rien à faire... Hizashi jeta un rapide regard vers leur professeur d'anglais, puis offrit un léger coup de pied dans la chaise de son voisin. L'ensommeillé sursauta au tremblement de son siège, et essuya rapidement sa joue immaculée d'un filet de bave sans réaliser où il était. Lorsqu'il comprit le coup bas de son camarade, son regard s'assombrit davantage et si celui-ci pouvait tuer, la pile électrique ne serait qu'un haut-parleur trépassé, à cet instant précis. Celui-ci étouffait d'ailleurs une explosion de rire avec ses mains, accompagnée de celle d'Ekoshi, qui ne voulait se faire prendre par la Sensei, la prof d'anglais et héroïne professionnelle.

Yamada risqua un nouveau coup d'œil vers son vis-à-vis, mais celui-ci ne le regardait déjà plus, préférant établir un bref échange visuel avec sa feuille, l'air clairement dégoûté. Il s'accouda grossièrement au-dessus de, et s'amusa à faire rouler son crayon avec l'indexe. Il n'avait vraiment aucune envie de travailler ; musarder semblait bien plus captivant, c'en était certain. Hizashi s'éloigna alors de Nao et s'adressa mielleusement au noiraud :

« Fais pas cette tête, Aizawa-san. S'tu dors en classe, already the second day, tu risques de prendre cher et c'est uncool si tu t'attires des ennuis, surtout auprès de cette goody-goody qui nous regarde depuis tout à l'heure !!

- Yamada-san, keep it down, lui ordonna la professeur d'anglais qui n'en pouvait déjà plus de sa voix. »

Shōta pencha presque imperceptiblement la tête sur le côté, comme s'il ne saisissait pas entièrement la signification de ces quelques termes issus de la logorrhée accablante de son nouveau camarade. Après un rapide coup d'œil vers la Sensei qui les lorgnait avec épuisement, il finit néanmoins par répondre au luron avec toute la bienveillance dont il pourrait faire preuve :

« Shaddup. »

Hizashi eut un énorme sourire.

« Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans 'Shaddup' ?

- Mais je n'ai rien dit.

- Là, si.

- Tu m'y as obligé.

- Obligé à quoi ?

- Obligé de parler !

- Silence ! Au fond, là, we work in silence ! s'énerva la professeur.

- Voilà, chuchota Aizawa, donc Shaddup.

- Mais... !

- I'll separate you ! »

[...]

La cafétéria proposait des menues variés et peu coûteux pour les étudiants. Sauf que bon, à défaut d'avoir oublié de demander un peu d'argent de poche à ses parents avant de partir, faute d'avoir été inutilement pressé ce matin à cause du pneu de vélo qu'il a dû regonfler, Hizashi se vit contraint de se contenter du goûter qu'il s'était permis de ne pas manger durant la pause, après avoir remarqué qu'il n'avait pas un sou pour se payer le repas de midi. Ce fut donc avec son sandwich triangle ridicule qu'il s'installa à la même table que d'autres élèves de la seconde A, dans l'optique de sympathiser avec eux. Et parfois, entre deux bouchées de mie et un silence ennuyant, la tête blonde prenait plaisir à monologuer un bon coup. Des choses, il en savait, mais il préférait leur parler des alters, des cours, de musiques, et de filles. En réalité, ce dernier sujet était davantage complété par un certain Ikuto Futo, coureur de jupon officiel de la seconde A, qui avait plus de choses à dire là-dessus que n'importe quel autre de ses camarades. Et pour la première fois de tout le repas, Hizashi Yamada écoutait. Non pas car il n'avait rien à dire - enfin, ce n'était pas totalement faux quand même - mais parce que son attention s'était posée par hasard à l'autre bout du lieu de rassemblement, sur une tête aux cheveux négligés, gras et noir corbeaux. C'était à peine s'il suivait la discussion, comme si plus rien autour de lui n'existait. Puis, quelque peu perturbé par l'aimante solitude qui tenait compagnie à Aizawa, il prit la décision irréfléchie de le rejoindre.

« Yo les guys, j'vous laisse une minute ! »

Les salutations fusèrent autour de la table, sauf pour Tora Fukusei qui serrait les dents, accoudé grossièrement au-dessus de son plateau repas peu garni. Bon, il avait été prévenu, ce garçon n'était pas très commode mais il n'en fit rien. Tora ne cherchait aucunement les ennuies alors évitons de l'embêter... Lui et un certain Sensoji de la seconde B, un frigo un peu trop musclé comparé aux autres garçons. Croyez-moi, mieux vaut ne pas se frotter à lui non plus. Si Fukusei ne jugeait que par l'intelligence, Sensoji faisait appel aux muscles. Et visiblement, ces garçons se connaissaient du collège et se voisinaient indirectement...

L'adolescent aux yeux trop verts zigzagua à travers la cafétéria pour prendre place en face de Shōta, ce dernier isolé dans son coin. Sans un mot, son aîné lui sourit et mordilla dans son sandwich triangle. Le plus jeune serra ses baguettes en bambou entre ses doigts, perturbé par la subite présence d'Hizashi. Après un temps, il demanda :

« Tu veux quoi ?

- Je n'ai pas le droit de te tenir compagnie ? »

Aizawa haussa un sourcil, regarda à gauche, puis à droite.

« Tu cherches quoi ? s'enquit la tête blonde avec une expression surprise mais pas moins égayée. »

Shōta reposa son attention sur cet idiot aux lunettes teintées.

« L'importance que je t'accorde. »

Yamada sourit, un tantinet stupéfié par cette répartie imprévue.

« Pourquoi tu n'nous rejoins pas ? Y'a une table au fond avec tous les garçons de la classe. On parle de beaucoup de choses !

- Est-ce que ça m'intéresse ? »

Un instant de silence. Hizashi ricana doucement.

« Je me le suis demandé. »

Puis il se leva avec énergie et le pointa en finger gun.

« Il faut que tu te sociabilises ! Tu ne survivras jamais si tu passes tout l'lycée seul dans ton coin ! R'lâche ton amorphitude, stay cool but stay happy ! Be a butterfly, fly to others !! »

Mais son 'amorphitude' ne le quitta pas d'une semelle. À la place, ses yeux ternes le dévisageaient avec une certaine... curiosité ? Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'un être humain - indépendamment de l'alter, disons - lui adresse la parole de bon cœur. Sauf qu'honnêtement, à choisir entre un trépas comme lui ou le luron qui mettait trop de gel, il choisirait sans tergiverser le premier. Qui se ressemblent s'assemblent, cela faisait partie de la rationalité-même. Pour Shōta c'était logique. Et à voir ce type, cet... haut-parleur, comme l'appelait si bien Tsukushi, était l'être vivant le moins cohérent qu'il pouvait croiser dans tout Yuei. Rien en lui ne lui paraissait simple, la complexité de cet adolescent se reflétait à merveille autant bien dans son accoutrement que dans ses manières. Et pourquoi pas dans ses pensées ? Et cet alter, bon sang ce qu'il lui donnait mal à la tête. Pourquoi est-ce que ce garçon lui parlait ? Qu'avait-il à lui dire ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Il n'avait rien à répondre. Il n'avait rien à faire avec un gars comme lui. Il était fait pour apprécier la solitude. L'introvertie fixait son bol avec trouble, sans même entendre les voix qui fusaient autour de lui. Il ne voulait pas les écouter, il s'en fichait. Il s'en fichait des autres. Il s'en fichait de Yamada.

« Oi, Aizawa-san ! Tu m'écoutes ?? »

Le noiraud cligna plusieurs fois des yeux, avec une moue égarée, lorsqu'il sentit une main sur son épaule. Il la chassa immédiatement de la sienne.

« ... Non, je m'en fiche de ce que tu me dis.

- Ah, bon aussi, je dis tellement de choses que je ne sais pas si tout a vraiment de l'importance ! »

Ah ça, Shōta n'allait pas le nier...

« Bon, changement de sujet ! »

Inutile de préciser que le sujet changeait, il n'écoutait pas de toute manière.

« On a un entraînement cet après-midi, ça te dit qu'on fasse équipe ?! Ce n'est pas grave si tu n'as pas d'alter, j'ai hâte de voir comment tu vas t'y prendre sans ! »

Tout en disant cela, il avait attiré son camarade avec son bras, par-dessus les épaules de ce dernier. Celui-ci grimaça et les jointures de ses doigts devinrent blanches à force de serrer ses baguettes.

« Je n'ai pas d'autres propositions de toute manière. Au moins si on est dans la même équipe, ce n'est pas contre moi que tu vas brailler... »

Shōta se dégagea de l'étreinte indésiré avec une certaine forme de soulagement. Pour l'autre, ce fut comme si des étoiles dansaient autour de lui, et sa pose enjouée attira le regard ennuyé des rares curieux dont les oreilles voisinaient la table.

« YEAAH !! »

[...]

Hizashi sortit du vestiaire avec son costume tout neuf, et contemplait avec fascination ceux des autres. Lui, dans sa requête, n'avait pas quémandé un grand nombre de détails, hormis deux espèces d'haut-parleur amplificateur directionnel accrochés aux poignées pour pouvoir gérer la puissance du son à sa guise, comme il avait de la peine à le faire naturellement. D'ailleurs, à la vue de cet accessoire, la brunette qui le connaissait depuis le collège dut étouffer un rire et devint rouge, tant ses joues étaient gonflées derrière ses mains. La tête blonde ne sut comment réagir face à cette image, jusqu'à ce que Nao vienne lui sauver la mise en détournant son attention. Elle portait un uniforme bleu foncé à rayures rose pâle sur les deux flans depuis les aisselles jusqu'aux élastiques autour de ses chevilles, beaucoup trop large pour sa silhouette, uniquement retenu autour de la taille par une ceinture elle aussi élastique à petits compartiments où l'une d'elles servaient à retenir un grapin. Il était vrai qu'avec son alter, il lui était difficile de se défendre à mains nues... Un pouvoir ni offensif, ni défensif. Il avait hâte de voir quelles armes elle allait apprendre à maitriser dans le futur pour le corps à corps. À moins qu'elle se percectionne dans l'alpinisme ? Il ne jugera pas.

« Yamada-kun ! Il est sympa ton costume, très agréable à regarder.

- C'est une tenue basique parce que je n'ai pas spécifié grand-chose, but THANKS ! Le tien n'est pas mal non plus !

- Aaahh, couina-t-elle en rougissant. Dis pas ça, j'ai oublié de préciser ma taille, et comme je suis un peu plus petite que la moyenne, ça revient à trop grand... J'ai trouvé cette ceinture pour faire tenir, mais je sais pas... C'est pas trop ridicule ?

- En toute franchise, je trouve que c'est un style qu'il ne faut pas t'enlever ! Et je m'y connais, en style !

- Oh, c'est gentil, merci ! »

Son sourire fit écho à celui aux yeux verts et bien vite son attention se mit à analyser un peu plus le paysage, histoire de s'inspirer des costumes de ses camarades pour améliorer le sien. Et c'est alors qu'il l'aperçut, Shōta Aizawa, habillé d'un uniforme entièrement noir, sans accessoire à portée de bras, semblable à un pyjama. Hizashi abandonna alors Ekoshi qui échangeait déjà avec des filles. Quand le noiraud remarqua la distance s'écourter entre eux, il soupira discrètement.

« Wahh, grave cool ton costume de super-héros ! Il te ressemble vachement, un peu terne et mystérieux !

- Tu me trouves terne et mystérieux ?

- Ouais ! Enfin non ! Enfin... Tu préfères quoi comme réponse ? »

Il fronça des sourcils.

« Aucune.

- Boh, aller, il t'arrive de sourire un peu ? Tu sais, pour montrer ta joie ! »

Il le taquinait en lui donnant des coups d'indexes sur le torse, et visiblement, cela irritait son camarade.

« Non. Je ne souris pas. Laisse-moi tranquille. »

Yamada rangea ses mains dans les poches en ricanant.

« Sorry sorry, comme tu l'sens, vieux.

- Ne m'appelle pas comme ça, je suis plus jeune que toi à en croire la liste des élèves, je te fais remarquer.

- Mais tu n'as aucun sens d'humour ! »

Shōta tourna les talons, agacé, et s'éloigna au plus loin de ce luron qui s'entêtait à sourire bêtement.

« Tout va bien ? »

La question d'un élève répondant au nom de Sakudo le fit sursauter. Il lui fit face en se grattant la nuque.

« Ouais, carrément ! »

Et c'est là que leur professeur de sport survint, les invita à entrer dans un petit car, et plusieurs minutes plus tard, ils arrivèrent sur une grande place.

Les instructions étaient simples. Par binômes tirés au hasard – d'ailleurs Hizashi fut déçu car il voulait faire avec le présumé sans-alter – les élèves devaient se confronter sur un terrain, lui aussi tiré au sort. Il y avait soit la ville, soit la forêt, car les deux espaces présentaient des difficultés différentes. Le but était très simple ; une paire était le chasseur, l'autre, la traquée. Le but, tenir quinze minutes sur le terrain sans se faire attraper.

« En fait, on joue au chat et la souris ? »

La demande d'une des élèves arracha un rire de la part du prof.

« On joue à ça dans la cour de la maternelle. Vous êtes des lycéens, et je vous propose un challenge de taille ! Allô, vous êtes en filière héroïque ! »

Long silence dubitatif. Il soupira en se pinçant l'arête du nez, vexé que personne ne prenne la peine d'au moins sourire.

« Bon, faisons les groupes... Je veux des binômes mixtes, les garçons, tirez le nom d'une fille dans ce chapeau.

- Sensei, on est plus de filles que de garçons.

- Alors travestissez-moi autant de filles qu'il le faudra ! Aller, plus vite que ça ! »

[...]

Nao observa les alentours de la forêt avec vigilance, concentration et patience. Hizashi, lui, maudissait le ciel pour ne pas être tombé sur le terrain citadin. Tous ses arbres et toute cette flore ne lui inspiraient pas confiance... Il chassa une pétale de fleur qui venait de se poser dans ses cheveux, pensant à une abeille, et sa partenaire prit enfin la parole après avoir analysé la situation.

« Okay, Aizawa et Niragi ne peuvent pas être bien loin. Il faut juste rejoindre les autres sans se faire prendre ! Dis comme ça, c'est plutôt facile. Je vais utiliser mon grapin pour grimper dans un arbre et me cacher.

- Haha... On va y arriver les doigts dans l'nez ! ... »

La fille aux cheveux bleus se tourna vers la moitié de sa paire qui se battait contre des morceaux de bois sur ses cuisses.

« Tout va bien ? Je te sens stressé.

- Moi ?? Stressé ? Naaaaah ! Tout roule, t'inquiète ! J'ai juste pas l'habitude de la forêt. Et puis, avoue, on n'est pas entraîné à se défendre, on n'sait pas trop ce qu'il pourrait arriver !! »

Ekoshi sourit tristement.

« Tu n'as pas tort... »

Elle se redressa légèrement et lui intima vivement de garder le silence. Un instant où rien ne se passa, quelques secondes seulement, avant qu'Hizashi ne murmure ces mots :

« Tu entends quelque chose... ?

- J'entends pareil que toi...

- Wha-... »

Elle l'attrapa le bras et le tira contre elle, comme si elle voulait fusionner avec l'arbre dans son dos. Sa respiration se bloqua, et sa main cella la bouche d'Hizashi. Celui-ci pouvait sentir la froideur de sa peau contre ses lèvres sans trouver cela désagréable. Puis il se rappela qu'elle avait touché le tronc d'un arbre quelques secondes plus tôt, et il essaya de l'éloigner au plus vite, apeuré de devoir se retrouver avec le moindre insecte sur son visage.

« J'ai... aperçu... deux silhouettes... Là-bas... qui parlaient... chuchota-elle lentement, très lentement, pour ne pas se faire entendre par quelqu'un d'autre que son partenaire d'exercice. Ils parlent... de nous trouver... ... Ils savent qu'on est dans le coin... »

Le second binôme se trouvait si proche d'eux qu'il risquerait de les remarquer et les pourchasser ! Aussi, il était plus judicieux de se dissimuler dans les broussailles, ne former plus qu'un avec Mère Nature. Sauf qu'Hizashi n'était pas à l'aise avec cette mère-là, mais alors pas du tout, et c'est en voyant une toute, toute ridicule minuscule petite araignée descendre le long de son fils immaculé de blanc, juste sous ses yeux, que ceux-ci quittèrent leurs orbites et il bégaya sous la main de Nao :

« E-E-E-E-Ek... Eko-o-oshiii-chaaan...

- Qu'est-ce qu'il y a ? Oh, une bêbête. »

Elle pouffa et chercha à attirer l'arachnide sur son doigt, et Hizashi devint blanc comme un linge devant ce désire absconse de vouloir accueillir cette affreuse bestiole des enfers sur sa peau claire. N'y pouvant plus, la panique le submergea finalement dans la globalité de son être et la tête blonde décampa ardemment, criant de peur, laissant derrière lui une Nao toute égarée et une araignée apeurée qui remonta son fils. Avec un peu plus d'intention, on pourrait presque imaginer un point d'interrogation au-dessus de la tête de la jeune fille. Et puis elle comprit que son départ inopiné venait d'attirer l'attention des deux autres, et c'est en croisant leurs regards médusés qu'elle détala à son tour, après un rapide : « Bon, bah, moi aussi je vais y aller ! » qui marqua le début de la course poursuite.

Le jeu prenait une tournure imprévue pour notre duo, au plus grand plaisir du professeur de sport. Il avait hâte de voir comment la génération future allait s'en sortir sans entraînement...

La tête blonde n'avait personne en vue, si ce n'était les arbres et les buissons. Il savait que par des caméras leur Sensei les observait, mais il ne voulait pas imaginer la tête de ses camarades qui devaient se ficher totalement de lui. Il préférait ne pas y penser. Tout ce qui importait à présent, était de fuir et gagner la partie le plus rapidement possible. Encore maladroit et pas du tout entraîné, Hizashi culbuta médiocrement en avant, son pied contre une racine, et s'étala de tout son long dans la terre mousseuse jonchée très certainement de bestioles toutes plus répugnantes les unes que les autres. Il se redressa en vitesse et chassa les quelques fourmis qui s'étaient logés sur lui, en criant, sans faire plus attention à son menton et ses mains égratignés et plein de terre, et ce fut à l'entente des pas de course d'une ombre qu'il ne reconnaissait pas qu'il s'activa pour reprendre son trajet, le souffle manquant, indépendamment des insectes qui tournoyaient autour de lui. Mais il ne savait pas où il s'aventurait ! Il refit halte en manquant de très peu de retomber, en proie de commencer une crise de panique à la moindre vue d'un autre petit animal à six pattes ou presque, et examina tout autour de lui à la recherche d'une potentielle issue. C'est alors que les dires de Nao lui revinrent en mémoire, et il s'en inspira pour avoir l'idée – de génie, ne mentons pas – de grimper dans un arbre pour mieux scruter l'horizon.

Avec toute la grâce dont il ne faisait pas preuve, celui à l'alter vocal débuta son ascension vertigineux et s'assit à l'une des dernières branches solides du conifère. Il aperçut la fin du parcourt, là sous plusieurs pauvres mètres encore, et sourit comme s'il avait déjà gagné. Il descendit avec maladresse, fit craquer une branche sans la rompre, et c'est là qu'une paire de mains le placarda brutalement contre le tronc de son perchoir de fortune. Sous le choc, il s'effondra en se tenant l'épaule, un peu assomé, ne comprenant que bien trop tard que Shōta venait de le trouver. Celui-ci affichait un air las.

« Un peu trop facile. »

Hizashi, l'esprit encore brumeux, refoulant la nausée qui le prenait à l'estomac à cause de la secousse, se releva promptement, lui envoya un croche-pied et déguerpit en vitesse.

« D-don't speak too fast... ! »

Le noiraud ne sembla pas plus déséquilibré par ce retournement de situation et partit à sa poursuite, sans trop comprendre ce qu'il lui avait crié en détalant. Sauf que Yamada ne s'inquiétait pas de son chasseur ; que pouvait-il faire contre Hizashi ? Il n'avait même pas d'alter ! Et aucune arme sur lui !

Sauf qu'en y repensant, ses poumons en feu et les muscles de ses jambes douloureuses, cela lui paraissait louche, tout à coup... Comment Shōta comptait le battre à mains nues ? Ses pas ralentirent, et il se retourna pour faire face à son traqueur. Tout ce qu'il avait à faire était de le freiner et de voir comment il va s'y prendre pour contrer son attaque. Ensuite, il avisera. De toute façon, il devait rester cinq minutes encore avant le temps imparti. D'ici là, il devait juste se débrouiller pour ne pas se faire menotter par l'accessoire dont étaient gratifiés les deux chasseurs pour les capturer.

Il activa son alter pour le stopper, mais rien, juste un 'Yeaaaaghghgh' entrecoupé par une toux qui lui échappa dans un glapissement peu voctorieux. Juste sa voix qui partit dans les aigües, et qui se brisa faute d'avoir trop forcé dessus pour que quelque chose en sorte. Il se tint la gorge avec effarement, des gouttes de sueur perlant le long de son échine courbée en avant, et croisa le regard joueur d'Aizawa, plongé dans une teinte rubis qu'il ne connaissait pas. Le sourire qu'il lui octroyait paraissait ostensiblement effrayant, et il écourta tranquillement la distance qu'il partageait avec sa proie de jeu. Celle-ci n'osa se mouvoir.

« Je peux effacer l'alter en un seul regard, en fait.

- M-mais... mais tu avais dit... »

Sauf qu'il était devenu aphone, et le peu de choses qu'il réussissait à dire retombaient de fatigue dans sa gorge. Shōta s'approcha encore un peu de lui, visiblement très amusé par sa prochaine victoire, et lui souffla sur un ton décalé :

« C'était une ruse pour vous surprendre. Une ruse logique, surtout. »

Il posa sa main sur le torse d'Hizashi, ses doigts étrangement chaudes fondèrent contre sa tenue, pincèrent délicatement le tissus, et son éternel faciès blasé fut recouvré sur son teint pâle. Son autre main sortit une paire de menottes sophistiquée, mais le blond recula de plusieurs pas, se détachant de la prise. D'abord surpris, Shōta comprit bien vite ce que signifiait cette lueur de courage dans le regard trop vert de son camarade, et étira délicatement le coin de ses lèvres en un rictus entendu, sans que l'autre ne puisse le voir. Ils leur restaient cinq minutes pour déterminer le gagnant, après tout.

[...]

Niragi traînait Ekoshi par le bras. Ayant perdue cette manche, elle accepta sans résistance les menottes, reconnaissant sa défaite. Les deux jeunes filles s'aventuraient dans la forêt jusqu'à la sortie, sauf qu'elles ignoraient que les deux autres n'en avaient pas terminé avec ce jeu. En arrivant vers l'entrée du bois, l'élève qui devait les raccompagner sembla surpris de ne voir que la moitié des équipes.

« Ils n'ont pas encore terminé ? demanda Nao avec surprise.

- Il faut croire que non... répondit l'autre élève en jetant un vague coup d'œil derrière les filles.

- Il ne leur reste que quatre minutes, qu'est-ce qu'ils font ? »

L'aînée des deux membres présents de la gente féminine croisa les bras sur sa poitrine.

« Ils sont certainement en train de se battre la victoire. »

Et en effet, quelque part entre les arbres, un simulacre de ninja se déplaçait de branche en branche avec la grâce d'un humain moyennement entraîné qui manqua plusieurs fois de chuter dans le vide. Si l'on y faisait un peu plus attention, on pourrait presque le voir se tenir fébrilement contre les troncs auquels il se collait, transpirant nerveusement à cause du vertige.

Hizashi, lui, sentait le regard pesant de son chasseur lorsqu'il était dans le champs de vision de celui-ci, mais s'entêtait à galoper aux pieds des arbres avec l'énergie d'une puce. Incapable de faire appel à son alter, il dut se résoudre à trouver une tactique minable pour échapper à Shōta ; courir. Courir jusqu'à la sortie du bois. Courir même si ses poumons lui brûlaient douloureusement à chaque respiration. Il détestait courir. Mais tant qu'il gardait son but en tête, tant qu'il ne se faisait pas menotter, il était gagnant, et il pouvait d'ores-et-déjà sentir la victoire du bout de ses doigts...

Sauf que cette agréable sensation fondit comme neige au soleil lorsqu'il fut obligé de se stopper net, apercevant la silhouette tant redoutée perchée à quelques mètres de lui. Sans plus attendre, Aizawa bondit de sa position et, aidé d'une liane trouvée à proximité, se laissa tomber en bas de son perchoire. La tige rompue sous son poids, et il atterrie lourdement sur son camarade qui roula sur le dos en couinant de stupeur, cognant l'arrière de la tête dans un tats de feuilles qui ralentit sa chute. Les deux remirent leurs idées en place, mais ce fut le plus âgé du duo qui réagit le premier en le poussant brusquement avec les semelles de ses bottines, et il essaya de se relever pour se remettre à courir, quand bien même ses genoux menaçaient de se déboiter. Malheureusement, plus vif que lui, le noiraud procéda à une technique irréfléchie mais ingénieuse qui consistait à transformer son camarade en un parfait filet mignon avec la liane arrachée qu'il tenait toujours dans la main. L'ensaucissonné tomba sur le dos, encore une fois, lui arrachant une énième plainte de douleur, et finit paralysé sous le pied de Shōta.

« Gagné. »

Yamada gigota dans son piège avec ses dernières forces vaines. Quand son chasseur sortit la paire de menottes, il fit tout son possible pour remuer les jambes dans l'espoir de le repousser. Visiblement, cette tête de mule agaçait le noiraud, et il se vit contraint d'y mettre un peu plus de force pour lui attraper les poignées. En deux temps trois mouvements, il le menotta, et Hizashi s'immobilisa, le souffle frénétique. Il avait mal. Il avait goûté à l'échec. Mais il n'était pas déçu.

« L-là, tu as vraiment gagné... tenta-t-il de dire d'une voix quasiment inexistante, gloussant non sans peine. »

Shōta haussa des épaules et le libéra des liens végétales qui le retenaient prisonnier, sachant que le combat s'était terminé. Il ne lui offrit pas sa main pour l'aider à se relever, préférant les ranger dans ses poches, et ses yeux se posèrent sur ses jambes encore tremblantes. Il a eu peur de sauter ainsi au-dessus du vide, mais personne ne le découvrit sur son visage impassible. Aizawa avait eu peur. Qu'est-ce que c'était idiot et irrationnel de sa part, mais au moins, il avait gagné.

Le rire silencieux de cet orchidoclaste aux yeux trop verts le transit un instant... Hizashi lui donna une tape sur l'épaule avec ses mains liées, à première vue fier d'avoir pu profiter des talents d'acrobates de son camarade sans en juger la panique qu'avait ressenti le chasseur. Et ses quelques mots le paralysèrent entièrement, comme si le mécanisme qui lui servait de cerveau avait disjoncté à cette simple phrase dite avec tant de sincérité.

« C'était un bon combat, bien joué, Aizawa-san. »

Que celui-ci lui ait menti à propos de son alter ? Cela n'avait aucune importance visiblement ; Hizashi l'avait trouvé plus qu'impressionnant.

[...]

Une délicieuse odeur s'engouffra dans les narines du jeune Yamada lorsqu'il rentra chez lui. Sa maman se tenait dans la cuisine, rayonnante comme à son habitude, se dandinant sous ses fredonnement de bonne humeur tout en maniant une poêle. Son époux était sagement assis à table et coupait un poivrant bien rouge qu'il devait ensuite donner à faire cuire. Il leva la tête de son ouvrage en entendant le parquet grincer sous le pas de son fils. Il le salua, rapidement suivi de sa femme dont l'inquiétude monta de plusieurs crans.

« Bonsoir Hiza, alors, cette deuxième journée à Yuei ? Ce n'est pas trop difficile ? Tout se passe bien ? Ça te plait ? »

La tête blonde prit une posture de super-héros et s'exclama d'une voix quasiment absente.

« It was so cool ! On a eu cours ce matin, et l'après-midi on a fait une course-poursuite !

- Comment ça se fait que tu n'aies plus de voix ? s'enquit-elle encore en dénouant son tablier. Et cette blessure sur ton menton ?!

- Oh, ça ! J'ai un peu forcé avec mon alter, c'est pas souvent qu'on y va à fond ! mentit-il à moitié. Et je suis tombé. »

Enfin, son mensonge était davantage dû à sa flemme de devoir expliquer l'étrange phénomène nommé Shōta Aizawa, qu'une quelconque honte à avoir perdu face à l'effaceur d'alter.

« Trop bien, des poivrons farcis ! Need help ?

- Repose-toi Hiza, tu peux prendre une douche si tu veux en attendant le dîner. On s'en sort. »

Ah ça, ce n'était pas de refus ! Hizashi s'élança à l'étage et partit à la recherche d'une serviette et d'un pyjama, bercé par la musique de son walkman qu'il avait enfilé dans les escaliers. « Just some kids with pro tools... and a mic... and a big idea... But no IDs... »

Il avait hâte d'être demain. Retrouver le lycée, les cours d'anglais, ses camarades, les amis qu'il se faisait et ce phénomène aux yeux noirs... Que pouvait-il bien lui trouver ? Bonne question. Il n'avait jamais eu d'ami comme lui auparavant, difficile de décrire ce qui l'attirait chez cette tête de fourbu. Il était bien trop différent de lui, ils n'avaient rien en commun pour ne serait-ce que devenir des amis. Ou alors si, une chose : ils étaient tous les deux des moutons à cinq pattes. Sauf que lui, et bien, il n'était même pas marrant ! En fait, il lui ferait presque un peu peur...

Mais bon. C'était son phénomène, et il était impatient de le revoir le jour suivant

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Merci pour avoir lu jusqu'au bout ! Si vous repérez des fautes d'anglais (ou de français lolol) n'hésitez pas à me le faire savoir !
Ce chapitre fait 5800 mots 'u' Oui j'en avais promis 4000 à l'origine, j'ai foiré dans mon estimation x) Je suis une boulette, gomen. Pour la peine, j'ai changé la moyenne de mots à 5000 dans la description. Vous aviez dû le remarquer. Au fait, je suis en vacances. Je voulais écrire mais mon ordinateur m'a lâché au milieu du chapitre 13 le deuxième jour des vac'. Cheh pour ma tronche, et c'est là que je me dis "De Tcheu, heureusement que je ne poste qu'un chapitre tous les deux semaines !" 'Cause je suis une génie et je m'effraye devant tant de cleveriorité. Bon, je pars enterrer mon PC et bénir mon nouveau pour que je ne renverse plus d'eau dessus, donc je vous laisse :

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À jeudi dans deux semaines pour le troisième chapitre !~ Pas trop dur d'attendre autant à chaque fois ? On dit que la patience attise l'excitation de voir popper un nouveau chapitre, d'après une étude sur la science humaine de... d'une ville avec un joli petit nom, probablement :)

Musiques références : Big idea (AJR)

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