Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 ₄₉

➠ ❛Rester attentif

✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦

Le jour du Festival semblait être un jour comme un autre, avec du monde et du bruit supplémentaire. Une jeune fille aux cheveux sombres au carré avançait dans un labyrinthe avec enthousiasme, tandis qu'elle tenait par la main un garçon à la peau mate qui tremblait comme une feuille, dont le visage était crispé par la peur.

« Il ne nous reste plus qu'un point avant de chercher la sortie ! Tu ne trouves pas ça génial, Yukio-kun ?

- Hm'oui... grogna-t-il en jetant maints coups d'œil autour de lui, appréhendant l'obscurité qui les englobait. »

La plus petite des deux aventuriers leva son regard marron sur son camarade de la 1C.

« Quelque chose ne va pas ? »

Il regarda son amie en fronçant des sourcils.

« J'ai juste une mauvaise impression... AAAH !!»

Une pluie venait de s'abattre sur eux, juste au-dessus d'eux, par ce qui aurait dû servir de détecteur de fumée.

« Aruko-chan !! »

Il chercha dans le couloir du labyrinthe l'ombre de son amie, dont la main lui avait échappé, tout en se protégeant la tête de ce qui semblait être... une douche de crème chantilly. Blanc comme neige, Yukio avança prudemment hors du déluge sucré et parvint à une salle comme il en existait plein d'autres dans l'attraction, avec un tabouret et un Gardien. Celui-ci avait attaché ses cheveux blonds en arrière pour dégager ses oreilles décorées de deux ajouts en plastique qui les rendaient pointus comme un elfe, et sa paire de lunettes habituellement orange avaient été remplacée par une grosse paire rose fluo qu'on mettrait lors d'un cortège de carnaval et qui n'allait pas du tout avec sa tenue de mage.

« Yo yo yo, chers visiteurs !! Welcome for my game ! accueillit Hizashi qui s'était promptement mis debout.

- Ouais, salut Punky... maugréa Yukio à l'énergique, tandis qu'il rejoignait sa camarade au centre de la chambre.

- Je suis recouverte de crème...

- J'espère qu'il y a un endroit pour se nettoyer, grogna le garçon en essuyant le visage de la fille de petite taille qui essorait son bonnet-chat.

- Il y a un arrosoir à la sortie du labyrinthe ! Anyway, ARE YOU READY ??

- Ouais, balance ta question !! s'exclama Aruko qui avait recouvré son enthousiasme, bien que souillée de crème chantilly encore, son bonnet humide à nouveau sur la tête. »

Le jeune Yamada ricana et fouilla dans sa sacoche de mage pour en sortir une carte plastifiée. Il la lut à voix haute.

« Si plus y'a de fromage, plus y'a de trous ; et que plus y'a de trous, moins y'a de fromage ; est-ce que du coup la quantité de fromage ingérée reste toujours la même peu importe la taille de la tranche ?

- ... Mais c'est quoi cette question ?!! cria la jeune fille de filière générale en se tirant les cheveux. J'en sais rien !!

- Vous avez le droit à une question plus facile si vous ne savez pas !

- L'autre question !!

- Alright ! (Il changea de carte.) Plus y'a de fromage, plus y'a de trous ; or plus y'a de trous, moins il y a de fromage ; donc peut-on dire que plus y'a de fromage, moins il y a de fromage ? »

Là encore, son babélisme ne les séduisait pas.

« Allez, on s'en va trouver un autre gardien, déclara le garçon.

- Je te suis, Yukio-kun. »

Le duo s'en alla par le chemin opposé de l'entrée par laquelle ils étaient arrivés. Hizashi émit un rire satisfait tout en s'étirant, ses cartes à nouveau dans la poche de son cosplay de mage. C'est alors que des bruits de pas l'encouragèrent à tourner la tête vers le premier couloir, d'où il put voir Shōta, serpillère en main.

« Encore des visiteurs qui n'ont pas su répondre à tes questions stupides ?

- Yup ! Et toi alors, qu'est-ce que tu fais ici ? Je croyais que tu devais rester là-bas pour nettoyer la crème chantilly après le passage des gens.

- J'en avais marre de jouer les factotums bénévoles. (Il haussa des épaules et s'appuya contre le mur, sa serpillère calée juste à côté de lui.) Et puis de toute manière les buvettes des autres classes viennent d'ouvrir pour ce midi, personne ne viendra dans notre attraction avant treize heures. On attend midi et quart pour les derniers visiteurs potentiels, et on peut prendre notre pause. ... Tu sais que ton déguisement est risible ?

- Ce n'est pas un déguisement, Shō-chan ! C'est un 𝒞𝑜𝓈𝓅𝓁𝒶𝓎 ! ~

- Un cosplay... Ben voyons. »

Pourtant, son soufflement de nez ne passa pas inaperçu. Hizashi remonta sa paire de lunette fantaisie sur le nez et se posta juste devant son meilleur ami, d'habitude si sagace. Celui aux yeux couleur nuit le dévisagea sans tenir rigueur de la distance provocante qu'il entretenait avec le plus petit. Ceci-dit, il ne manqua pas de le repousser d'une main lorsque le mage blond laissa ses lèvres s'étirer en un rictus provocateur.

« Espace vital.

- Tu commences à me repousser maintenant ?

- Si je dois te tenir écarté de moi pour que tu comprennes qu'il y a des limites à ne pas franchir de façon abusive, alors oui, je ne me gênerai pas, Hizashi Yamada.

- Oh, tu commences par m'appeler par mon nom ? Tu ne crois pas que ça fait ridicule ?

- Plus ridicule que tes lunettes et tes questions relatives aux fromages ? Laisse-moi rire. »

Aizawa ne se rendit compte qu'à présent que sa main était restée collée au torse de son meilleur ami. Mais il avait peur que si jamais il ne la laisse tomber le long de son corps, celui du bilingue en profite pour se rapprocher. Mieux valait ne prendre aucun risque. Il ne devait pas se plier aux caprices d'Hizashi. Pas tout le temps.

Shōta, qu'est-ce que tu fais ?

Il fixa Hizashi droit dans les yeux, hésitant quant à ses pensées.

Pourquoi est-ce que tu le repousses comme ça ? Hizashi est si gentil avec toi, il ne veut que ton bonheur.

Mais Hizashi n'avait pas à l'aimer.

Tu te bloques à cause de quoi ? Oboro ? Tu aurais l'impression de le trahir ?

Son bras devint un peu plus souple et sa tête se baissa d'elle-même. Le voilà qui repensait à Lui. À ce jour fatal où tout avait basculé. À cet immeuble qui s'était brusquement effondré sur son meilleur ami aux cheveux bleutés.

Pourquoi devait-il être condamné à passer ses journées à faire semblant que tout allait bien, pour au final repenser à ce moment ? Pour au final, se rappeler qu'il n'y avait pas grand-chose à protéger du monde extérieur, si ce n'était des pensées noires qu'il n'arrive à chasser qu'une fois sur trois ? Pourquoi il était si difficile de sourire et de rire comme Hizashi ? Pourquoi lui y arrivait ?

« Shōta, you're ok ? »

Il recouvra ses esprits presque aussitôt qu'il entendit son nom. Il serra les dents et son bras glissa le long de son corps, ne faisant plus barrière entre lui et son dissemblable aux yeux beaucoup trop verts.

« Oui, je vais bien.

- Tu n'as pas besoin de me ment-...

- La ferme. »

Aizawa se pencha en arrière et colla sa tête contre le mur en bois, regrettant presque ses paroles froides.

« J'ai juste besoin de calme.

- It's ok. Tu n'as pas besoin de te justifier. »

Hizashi lui sourit et le noiraud eut l'impression de se recevoir une gifle monumentale. Pourquoi ne lui en voulait-il pas d'être si grossier et si froid alors qu'il ne cherchait qu'à l'aider ?

Mais pourquoi ne voulait-il pas d'Hizashi, bordel ?

« Tu as faim ? Je suis sûr que si tu avais quelque chose dans l'estomac tu ne serais pas aussi grognon ! Laisse-moi aller nous chercher des sandwichs. Ça te va des sandwichs ? J'ai entendu dire que la buvette en préparait au poulet !

- Peu m'importe. »

Le jeune Yamada sortit son téléphone pour y lire l'heure.

« On est en pause, j'y vais !

- Tu as ta carte pour retrouver la sortie du labyrinthe ? »

Le jeune Yamada la sortit fièrement et la déplia.

« J'suis paré ! Je n'en ai pas pour long, à plus tard ! »

Shōta hocha la tête et s'assit sur le tabouret, seul meuble de la pièce. Les LED aux plafonds clignotèrent rapidement avant de reprendre leur luminosité statique, comme un battement de cœur éphémèrement agité.

[...]

Le mage joua des coudes pour se libérer un passage à travers la foule, sous le soleil chaud qui illuminait le Festival de Yuei. Son objectif était d'atteindre la buvette de la classe de Terminale de Nemuri. Celle-ci, habillée en Maid, était assise à même le comptoir et papotait avec un élève plus jeune. Toutefois, lorsqu'elle aperçut son kōhai, elle s'excusa auprès de son interlocuteur initial et interpela le bilingue comme si rien d'autre n'avait d'importance à présent.

« Salut Hizashi-kun !

- Yo Nemuri-senpai ! J'viens chercher d'la graille pour moi et Shōta.

- Bien sûr, ce sera quoi ?

- Alors deux sandwichs au poulet et deux bubble tea, un au café et l'autre euh... Qu'est-ce qu'il y a comme saveur ? »

La grande brune se pencha en arrière et attrapa une pancarte avec toutes les boissons.

« Damn, attends je vais appeler Shōta pour savoir ce qu'il veut.

- Pas de souci, fais-moi signe quand tu auras choisi ! »

Le mage prit du recul et chercha le contact de son meilleur ami. Deux sonneries suffirent pour qu'il décroche, il l'appela par son habituel surnom, mais le bruit de la foule l'empêchait d'entendre quoi que ce soit. Alors il se boucha une oreille comme dans les films, cependant, il aurait beau parler fort, le noiraud n'y mettait pas du sien et il lui était difficile d'en cerner une quelconque répartie, et finalement, l'un d'eux – le plus jeune sans doute – coupa l'appel sans l'effort d'un peu de pitié. L'adolescent leva ses yeux trop verts et se sentait légèrement perdu dans cet amas de visiteurs qui déambulaient comme de joyeuses âmes en peine, dans la musique et les rires.

.

.

.

« Je t'ai pris un bubble tea à la fraise, j'espère que ça te plaira ! »

Shōta intercepta le gobelet d'une main et le sandwich de l'autre, veillant minutieusement, et ce inconsciemment, à ne pas croiser son regard. Il s'obligea toutefois une réponse polie.

« Merci.

- J'te jure, y'a énormément de monde dehors !

- Je veux bien te croire.

- Y'a la 1C qui a organisé un spectacle de chorégraphie, la musique était vraiment forte ! Et l'autre classe, la 2B ou la 2C ? Bref anyway elle faisait un concours de tire d'alters sur des cibles ! Y'a un type qui a battu le record journalier et m'a bousculé sous l'excitation, j'ai failli me manger le bord d'une table de buvette ! Tu savais qu'il y avait une buvette qui ne proposait des aliments qu'à base de citrons ? J'ai bien envie d'y jeter un coup d'œil wenn we have the time, later ! Askip ils ont des mochis au citron delicious, and y'know what ? Kayama m'a dit qu'ils avaient des dorayaki revisités au citron ! J'ai genre, graaave envie d'en goûter ! J'suis sûr que le combo pâte d'haricot rouge-citron ne peut QUE être parfait ! »

Il but une gorgée de son bubble tea au café et zieuta à sa gauche pour contrôler si Shōta l'écoutait toujours. Celui-ci grignotait son sandwich au poulet, les yeux perdus dans le vague.

« Et après notre titulaire s'est déguisé en Maid et il a dansé avec la 1C.

- ...

- Et ensuite un Kasha est apparu et il a chanté au karaoké le dernier tube d'un groupe de K-Pop dont le nom m'échappe.

- ...

- Shō, tu m'écoutes ?

- Hm ?

- Tu penses à quoi ?

- À rien. Je mange.

- T'es pas capable de manger et m'écouter en même temps ? T'as écouté que je disais du bullshit au moins ? »

Le noiraud soupira et posa son repas sur les genoux, bien emballé dans son papier pour ne pas le souiller.

« Je n'ai pas la tête à ça. Tu peux continuer de parler si tu as envie.

- Mais ça ne me sert à rien si tu ne m'écoutes pas !

- Tant pis pour toi, ce n'est pas mon problème. »

Yamada soupira à son tour. Il replongea la tête dans son repas et poursuivit son monologue en espérant que le noiraud prenne en considération ses dires. Mais l'introverti, eh bien, n'avait qu'une pensée en tête, et cette pensée le hantait depuis tout à l'heure. Si seulement tu étais là, Hizashi aurait eu une oreille plus attentive et moi je n'aurais pas à y penser...

.

.

.

Hizashi mordit dans son mochi au citron dans un couinement de bien-plaisance.

« Ch'est trop boooon ! Faut trop que tu goûtes, Shō-chan ! »

Le plus petit dévisagea la petite gourmandise tendue dans sa direction, tandis qu'ils marchaient jusqu'à la gare. Le bilingue n'avait pas détourné les yeux de son paquet, obnubilé par la pâtisserie qu'il mangeait, et attendait que son meilleur ami s'empare du mochi qu'il lui partageait. Éteignant l'écran de son téléphone portable où il lisait le texto de Nemuri – avec des clichés de Sushi, bien entendu – pour supputer la distance qui le séparait de la sucrerie, il finit par approcher son visage de ledit. Sans utiliser ses mains pour récupérer la gourmandise, Shōta sauta cette étape de politesse et l'attrapa avec ses dents. L'aîné tourna sa tête pour le dévisager avec un rictus clairement amusé, alors que celui à l'alter effaceur mâchait comme si de rien n'était.

« So ??

- Hm. Ch'est pas mauvais, dit-il doucement avant même d'avoir avalé.

- AH ! I TOLD YOU !!

- Moins fort.

- Tu sais ce qu'il faudrait avec ça ?? Un Bubble tea !

- On en a pris un rien que ce midi, non ? »

Hizashi leva les yeux au ciel, l'air pensif.

« Mais il est dix-huit heures maintenant, ça ne compte plus !

- Bien sûr que si. »

Il éclata de rire et entoura son bras par-dessus les épaules de son meilleur ami. Aizawa ne sembla pas ravi de cette approche et tenta de le repousser d'une main. Ils marchaient de travers, à présent, sur le trottoir aux premières érubescences du soir. Ils seraient finalement restés plus longtemps que prévus au festival pour tout ranger, si bien que leurs parents avaient déjà décampé pour commencer le dîner. Le métissé nippon-anglais y pensa, et s'exclama :

« Viens, on va dîner chez moi ! Comme ça ta mère n'aura pas à cuisiner et moi j'aurai ta compagnie !

- Je suis fatigué, une autre fois.

- But-...

- Hizashi, ce festival regroupe bruit et gens ; tout ce que je déteste en somme. J'ai besoin de me reposer.

- ... Okay, Shō-chan ! No prob' ! On se revoit demain alors ? Je sais que tu dois aller chez le psy, mais on pourra déjeuner ensemble sur le toit ! Askip il va faire beau ! »

Il s'arrêta en face de la gare et se tourna vers le plus jeune, non sans oublier de le libérer de son emprise. Ce dernier posa une seconde de silence purement réflective avant de répondre.

« Très bien. À demain, Zashi. »

Le garçon à l'alter déstabilisant poursuivit sa route, les mains dans les poches et sa tête éternellement blasée, tandis que le blond suivait sa silhouette du regard. Il eut un immense sourire et tourna les talons pour monter dans le wagon. Et tandis que le paysage défilait à travers la longue fenêtre, les pleurs d'un bébé agressaient les oreilles des passagers. Hizashi sortit son casque à bruit blanc de son sac à dos et se tapit dans un cocon de silence pour le reste du trajet durant.

[...]

On faisait toujours des choses stupides. Irrationnelles. Compliquées à expliquer. Même pour ceux qui ne jugeaient que par la logique. Parce qu'ils ne pouvaient pas expliquer la raison de leurs actes.

Aujourd'hui Shōta avait dix-sept ans, comme depuis un mois maintenant. Aujourd'hui, ce matin-là, il se regardait dans le miroir avec un petit air agité tout en pianotant sur son téléphone un message destiné à son père qu'il n'avait plus revu depuis son anniversaire. Mais celui-ci ne lui répondait pas. Alors, convaincu par l'heure, il se dépêcha de se changer et partit au lycée pour le dernier jour d'école avant les vacances d'hiver. Le ciel de Musutafu floconnait au ralenti, laissant la ville se tisser un duvet blanc pour se réchauffer. Le jeune Aizawa avançait, la tête basse, le long des ruelles habitées, passa devant une école primaire où plusieurs enfants couraient, glissaient, faisaient des batailles de boules de neige dans la cour en attendant que leurs maîtresses arrivent. Et bientôt, il arriva devant le bâtiment massif aux parois miroitants, reflétant la bipolarité du ciel encore sombre.

Les silhouettes passaient près de lui avec cet air fantomatique qu'il avait l'habitude de sentir tels des démons. Des esprits noirs qu'il ne voulait pas voir. Il marchait au ralenti, comme la neige qui tombait, mais dans la même direction que les ombres. Il le devait bien, ils allaient au même endroit.

« SHŌŌŌŌTAAAAA !!!! »

À peine eut-il réalisé qu'on l'appelait qu'il finit par terre dans la neige, le corps d'Hizashi lourd contre le sien. Ce dernier riait en se hissant à quatre pattes.

« SHŌ-CHAN ! HOW ARE YOU TODAY ?!

- Hizashi, lève-toi. »

Le blond s'exécuta d'un seul bond et lui tendit la main pour l'aider à se mettre debout. Mouillés et plein de neige, aucun des deux ne tint rigueur de leur état déplorable. Le jeune Yamada plissa des yeux derrière ses lunettes un instant avant d'ouvrit grand la bouche, puis il approcha son visage du sien en le tenant par les épaules.

« Qu'est-ce que tu as au visage ??!! »

Il retira son gant et arracha sans attendre le petit poil qui pendait au menton du noiraud, le faisant émettre un léger cri.

« Hizashi putain, mais ça fait mal !

- J'y crois pas, mon meilleur ami devient un homme ! Tu as un poil de barbe !! »

Il passa son index sur son propre menton, la larme à l'œil.

« Mais pourquoi je n'ai toujours rien, moi ??! »

Shōta leva les yeux au ciel.

« Arrête de te plaindre.

- Et si jamais tu me dépasses que me restera-t-il ??

- Ton côté insupportable. »

Celui aux cheveux couleur nuit remonta son sac sur son épaule et tenta une nouvelle fois de rejoindre l'entrée principale du bâtiment. Hizashi, lui, cessa de faire le pitre comme il le faisait si bien et s'épousseta le pantalon plein de neige. Il ne s'était pas encore rendu compte qu'il avait froid.

Dans la salle de classe airait un air de fête que refoulait le meilleur ami du blond. Ce dernier jour d'école, les élèves de la 1A l'avaient attendu avec impatience ; entre les examens de fin de semestre et tous ces debriefings par rapport à leur dernière année prochaine, ils étaient persuadés mériter une petite pause, et ils avaient bien raison ! Yamada était d'ailleurs l'un des plus enthousiaste.

Son téléphone vibra deux fois dans son sac. Il se maudit d'avoir oublié de le mettre sous silencieux avant le début du cours. Discrètement, il le sortit et zieuta la notification. Son père lui avait répondu.

🗨⚽️
Je te montrerai comment on se rase. Tu viens toujours passer la semaine du nouvel an avec moi ? J'ai réservé une chambre d'hôtel à Narusawa pour quatre nuits. Il ne restait que des chambres quatre places, ça te laisse la possibilité d'inviter un à deux amis. Redis-moi si c'est toujours OK.

Halala, son père et ses pavées... Voilà qu'à présent sa mère lui envoyait un message, elle aussi. Il le lut tout aussi discrètement.

🗨📷
Je viens te chercher ce soir après les cours
#voiture

Shōta soupira et éteignit son portable. Il jeta un coup d'œil discret sur son voisin, lequel était en train de dessiner sur les bordures de son cahier de japonais avec une concentration presque hypnotisante. Lorsque celui-ci remarqua que le noiraud le fixait depuis plusieurs minutes, par simple hasard d'avoir relevé la tête pour rouler ses épaules en arrière, il écarta son crayon du papier et arqua un sourcil. Alors, contrôlant pour que leur sensei ne les remarque pas, le noiraud tendit discrètement son téléphone à son voisin d'assise. L'objet sous la table, il lut les messages de la conversation et ses yeux brillèrent d'excitation. S'ils étaient dans un comic, on aurait facilement pu voir des étoiles flotter autour de lui.

On faisait toujours des choses stupides. Irrationnelles. Compliquées à expliquer.
Et ce matin, Aizawa ne comprenait pas pourquoi il lui avait proposé de venir ; cet idiot n'allait que le mettre mal l'aise devant son père.
Mais au moins, ils seraient ensemble. Parce que c'est son meilleur ami.

.
.
.
.

✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro