Chapitre 4: Première nuit ✔
Maël parcourait ma chambre d'un regard et s'attarda sur un CD de Natasha St-Pier. Il le mit dans le lecteur, et dès les premières notes, je souris. Je le regardais, mais lui n'avait qu'un regard vide.
- Ça va pas?
Il tourna son visage vers moi.
- Si si ça va.
- Cette musique est l'une de mes préférée. Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je l'ai écouté la première fois après mon accident, je me suis mit à pleurer sans m'arrêter.
Le rouquin sourit faiblement.
- Elle est très belle c'est normale. Comment je peux t'aider à installer le matelas?
- Oh! Si ça te dérange pas, on peut dormir dans le même lit. J'ai un peu la flemme.
- No... n... Non. Ça... Ça ne me dé... dérange pas.
Le rouge avait prit possession de son visage. Je le regardais intriguer par la raison de son béguètement. J'allais arrêter la musique. Le danseur se glissa sous les draps et se mit à la totale extrémité du lit. Je ne dis rien et m'y glissa à mon tour.
Au bout d'une heure, je n'arrivais pas à dormir. Alors tout en chuchotant, je parlais.
- Tu dors? Quel question! Si tu dors, tu ne peux pas me répondre! Je me mis sur le dos. C'est pas grave. Tu sais, depuis la première fois que je t'ai vu, j'ai cette impression de te connaitre. De t'avoir connus plutôt, car je n'ai plus aucun souvenir. Je me tourne face à son dos. Je sais que tu ne m'as pas dit toute la vérité sur la relation qu'on a eu. Je vois que tu souffres et je pense que ça à un lien avec mon accident. Je tendis timidement la main et touchais du bout des doigt son dos. J'ai peur de te poser clairement la question, de demander à mon entourage d'où tu sors avec tes magnifiques yeux envoûtants et tes jolies boucles rousses. J'ai peur de découvrir quelque chose qui, je sais, ne pourra jamais redevenir tel quel. Je laissais ma main retomber sur le matelas et fixais mon regard sur le plafond. J'ai envie de tout recommencer, à zéro. De ne pas tenir compte de mes relations passées et de m'en forger de nouvelles. Authentique. D'apprendre à te connaitre, comme tu sembles me connaitre.
Je tournais une dernière fois mon visage vers son dos, qui bougeait au rythme lent et posé de sa respiration. Puis me mis dos à lui et m'endormis enfin.
Le lendemain, je me réveillais avec la lumière du jour. En me tournant vers Maël, je me trouvais face à son visage. Je pris quelques temps pour l'observer, et une envie de toucher son visage si paisible me prit. Il ouvrit doucement ses yeux en clignant plusieurs fois et je souris.
- Bonjour. Dit-il.
- Bonjour. Tu as bien dormis?
- Très bien merci.
Maël se mit sur le dos, avant s'asseoir en une poussée sur ses avants bras. Il se frotta les yeux avec le revers de ses mains et se leva.
Il rassembla ses affaires sous mon regard curieux.
- Tu ne vas pas rentrer maintenant? Tu n'as même pas déjeuner!
Il lâcha une petit sourire tout en continuant.
- Désoler mais je dois rentrer. Et m'entraîner pour une représentation prochaine pour le nouvel an.
- Je peux venir te voir?
Il releva le visage vers moi et me regarda surpris avant de hausser les épaules.
-Si tu veux. Mais je fais un duo. Et... Il regarda l'heure sur le réveille, Il ne me reste plus qu'une demi heure avant que mon compagnon arrive.
- Je t'accompagne.
Je me levais et me préparais en vitesse. Je suivis Maël jusqu'à chez lui, et à peine avons nous posé nos affaires, que la sonnerie retentit. Le rouquin alla ouvrir.
- Salut Lucas! Salut Tristan. Entrez, entrez.
Je saluais mon pote, et ce Lucas que je ne connaissais pas. Je vis Tristan échanger quelques messes basses avec Lucas, avant que celui ci n'énonce qu'il veuille commencer le plus rapidement possible. En moins de dix minutes, la musique démarrait, et les deux danseurs exécutaient leur chorégraphie au milieu du salon. Tristan et moi étions installer dans le canapé, et silencieux comme des spectateurs respectueux.
Leur chorégraphie était très tactile et très charnel. Et bien que je sache que ce n'était qu'une danse, une colère montait petit à petit en moi. Surtout lorsqu'ils faisaient des pauses et que leurs caresses ne s'arrêtaient pas. Je décidais donc de porter mon attention sur mon téléphone et d'échanger des messages avec Lucie.
Alors que mon ami discutait avec le danseur au magnifique cheveux Eben dans le salon, j'allais retrouver le rouquin dans la cuisine. Il fallait que je m'assure de quelque chose. Lorsque Maël me vit, il fronça les sourcils et me demanda ce qui n'allait pas.
- Maël est ce que tu es gay? C'est sans réfléchir que je posais cette question.
La surprise marqua son visage. Puis il fixa le sol en répondant durement.
- Oui. Pourquoi ?
Je m'assis sur un tabouret. Je passais une main sur mon visage.
- Désolé.
Le danseur fronça les sourcil avant de sourire amuser. Je fixais le plan de travaille, trop honteux pour avouer ma jalousie. Car oui, c'est de la jalousie que je ressentais lorsque je les voyais danser ensemble.
- Tu es jaloux? Il s'approcha de moi et je le fixais dans les yeux. Tu sais qu'on ne fais que danser avec Lucas.
Je ne répondis rien. Le téléphone sonna et Maël se détacha de moi pour aller répondre.
- Allô ?... Bonjour, comment vous allez?... Il fait beau là bas ?... Oui?...
Il y eu un long blanc où les traits de visage du roux se durcirent.
- J'ai besoin de vous ici... Et moi alors? Je ne compte pas? Vous savez la situation ici. Vous vous imaginez à quel point c'est dure de surmonter cela tout seul!?... Vous êtes sérieux, vous m'envoyer voir ma psy?... Oui je suis en colère! On dirait que vous en avez rien à faire de mon état.... Vous êtes où ? Toujours dans un autre pays, toujours en voyage!.... Soudain il chuchota. J'ai besoin de mes parents pour surmonter cette épreuve.... Puis d'une voix plus forte, mais moins en colère: Vous en avez encore pour combien de temps?.... 2 semaines?! Vous êtes sérieux ?... Salut!
Et il raccrocha violement avant de me passer devant pour monter à l'étage. Je voulus partir derrière lui pour l'appaiser, mais en me voyant, Tristan me retint et c'est Lucas qui monta le voir. J'eus un pique dans ma poitrine.
- Ce n'est pas une bonne idée de le rejoindre. Se justifia mon ami.
- Mais...
- Laisse Lucas s'en chargé. Je te raccompagne chez toi.
Sur le chemin du retour, nous n'avions pas échange un mot. Chacun trop occupé par ses pensées. Mais avant que Tristan ne me laisse devant chez moi, je le retins.
- Qui est Lucas?
- Son partenaire de danse.
- Oui, mais... Ils sont plus intime? Demandais-je un peu gêné.
Mon ami éclata de rire devant ma mine basse.
- Lucas est juste son ami. Ne t'en fais pas.
En entrant, je l'entendis ajouter faiblement:
- Tu nous avais vu nous mettre ensemble pourtant...
Puis avec un sourire triste il tourna les talons.
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