Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 13 : Le message

À mon réveil, je prends conscience que nous sommes déjà samedi. Ce qui signifie que dans trois jours, nous serons lâchés dans cette foutue arène.

Trois jours.

Aujourd'hui, nous allons être évalués par les juges.
Lundi, les interviews auront lieu.
Mardi, le bain de sang.

Les séances privées commencent à treize heures et les vingt-quatre tributs ont l'obligation d'arriver quinze minutes avant. Quinze minutes, c'est également le temps qui nous est accordé pour faire nos preuves. J'ai donc la matinée devant moi, même si Angus va certainement vouloir nous conseiller.

Ewen passe devant ma chambre au moment où je m'apprêtais à en sortir et je l'intercepte sans réfléchir à ce que je vais lui dire. Je lui attrape le bras et il n'essaye pas de se dégager de mon emprise, au contraire il se retourne vers moi. Nous nous échangeons un sourire chaleureux avant que je ne prenne la parole.

- Je voulais m'excuser pour hier, je ne voulais pas qu'on se dispute. Je déteste quand ça arrive.

- Je ne t'en veux pas, tu n'as pas à t'excuser. Les raisons de ton mécontentement étaient judicieuses, répliqua t-il. C'est moi l'imbécile dans l'histoire.

- Je ne veux pas que tu te sentes mal Ewen, tu n'es pas fautif. Il est normal de vouloir protéger ses amis.

- Comme tu as voulu me protéger, par exemple ? Je ne veux plus parler de cette histoire stupide.

- Stupide et sans intérêt, soufflai-je. Je peux te poser une question ?

Il acquiesce.

- Quand tu as dit que tu comptais faire passer un message à Snow, tu pensais plutôt à l'évaluation de cet après-midi ou à l'interview ?

- Je n'y ai pas encore réfléchi à vrai dire, me répondit-il en se grattant la tête.

- Alors ne réfléchis plus je m'en charge, je ne veux pas que tu te mettes en danger pour rien.

- Quoi ? Mais...

- Mais rien du tout, fais-moi confiance, tu veux bien faire ça ?

- Je te fais confiance si tu es sûre de ton coup, affirma t-il en sous-entendant une exigence.

Un sourire satisfait éclaire mon visage. Je n'ai pas besoin d'enchérir sur la conversation, Ewen a compris.

J'ai une idée, j'ai un plan.

J'ai un message à faire passer à Snow.

Cet après-midi, il sera là. Assis parmi les juges. Il n'assiste pas à tous les passages, mais je sais qu'il ne manquera le mien pour rien au monde. L'interview est trop importante, je ne veux rien oublier de ce que je dois dire à tous ceux qui comptent pour moi au district six. Trop importante pour penser à Snow. C'est cet après-midi que tout se joue.

Dans la salle à manger, Angus nous encourage à utiliser nos meilleurs atouts pour impressionner les juges. Plus la note sera haute, plus il sera facile d'acquérir des sponsors. De toute façon, je ne veux pas donner moins que mon maximum devant Snow. Je veux qu'il sache que je suis à la hauteur, que je ne suis pas une pauvre gamine dont on ferait mieux d'oublier le nom.

- Il ne serait pas plus prudent de ne pas tout montrer de nos capacités ? Pour que les autres tributs ne nous voient pas comme une menace à éliminer rapidement, je veux dire.

De toute évidence, Ewen et moi ne partagions pas le même avis.

- Les séances privées avec les juges sont toujours délicates, on ne sait jamais réellement quel rôle on doit endosser, nous explique confusément notre mentor. Soit on joue la carte du petit agneau et les tributs ne se méfient pas, mais au risque de ne gagner aucun sponsor...

- Soit on joue la carte du grand méchant loup et c'est l'inverse qui se produit, complétai-je. Je préfère cette alternative.

- Qu'est-ce que vous aviez choisi vous Angus ? demanda Ewen, ce qui attisa ma curiosité.

- Le petit agneau. Je n'étais pas si fort que ça, je me suis caché tout le long, nous raconta t-il. Je ne suis pas le genre de gagnant dont on se souvient.

- Comment avez-vous gagné ? Est-ce que vous avez eu la même chance qu'Haymitch Abernathy ? m'intéressai-je avec entrain.

- Demain, j'aurais tout le temps de vous raconter. Pour l'instant, reconcentrons-nous sur l'évaluation. Où en étions-nous déjà ? demanda t-il perplexe.

- Le petit agneau et le grand méchant loup.

- Ah oui, et bien le plus important c'est que vous vous fassiez confiance, nous appuya Angus.

- Je préfère le rôle du petit agneau alors, je ne fais pas le poids contre les carrières, décida Ewen.

- De toute façon, ils m'ont déjà dans leur viseur alors autant jouer en faveur des sponsors.

Cette tactique, je l'ai choisi depuis le début. Quand Angus nous a dit de nous imposer et surtout, quand Angie m'a dit de montrer à Panem qui je suis réellement. Je ne dois pas oublier ma promesse, je n'ai pas le droit.

- Angus, y'a t-il une tenue réglementaire à avoir ou sommes-nous libres de ce choix ? je demande.

- Pour les séances privées, une tenue sportive est exigée, répond t-il. Et confortable et légère, c'est encore mieux mais oui, disons que vous avez le choix des couleurs.

Parfait, c'est tout ce que je voulais entendre. Tout ce que je voulais entendre pour mettre mon plan à exécution.

Je suis née l'année des trente-sixième Hunger Games, deux mois avant la moisson. Je n'étais qu'un nouveau-né qui passait ses journées à gazouiller, inconsciente de ce qui était en train de se produire. L'année de la quarante-deuxième édition, j'ai commencé à réellement prendre conscience de tout ça. J'avais six ans et je ne me souviens pas de grand-chose à part que le gagnant faisait partie de notre district.

Il s'appelle Angus et à partir de cette année-là, il est devenu mentor. Ça fait huit ans qu'il voit ses poulains mourir, chaque année il les voit se faire massacrer. Je ne voudrais jamais être mentor mais si je gagne et qu'on me le demandait, je le ferais. Parce que sans Angus, je serais perdue et j'aurais peut-être baisser les bras. Je ne m'étais jamais rendue compte à quel point c'est dur d'endosser ce rôle, à quel point c'est cruel que ce soit ceux qui ont déjà dû vivre les Hunger Games qui en ont la tâche.

Je ne sais pas pourquoi je me fais cette réflexion maintenant, peut-être parce que je ne connais pas vraiment Angus. Je ne sais pas ce qu'il aime, je ne connais pas ceux qui font partie de sa vie et je ne connais pas non plus ses opinions à propos de notre système. J'aimerais avoir ce genre de discussion avec lui.

Le temps s'écoule à mesure que nous savourons notre repas et il finit par être midi quarante, l'heure de se préparer à descendre. En arrivant dans la salle à manger qui fait substitution de salle d'attente, les regards des vingt-deux autres tributs se pose sur nous puis leurs discussions reprennent de plus belle. Je suis gênée comme si j'avais l'impression d'avoir dérangé des conversations entre haut-placés. Nous sommes installés sur des tables de quatre, dans l'ordre de passage. Du district un au district douze, le garçon puis la fille.

Bloom sera la dernière à passer, je la plains de devoir attendre si longtemps. Malheureusement c'est le protocole, tout le monde est convoqué à la même heure et ce, même si l'on passe plus de cinq heures après le premier tribut.

À quinze heures quinze, la fille du cinq est appelée et Ewen et moi nous retrouvons seuls à notre table. Bloom a passé les dernières heures à discuter avec les tributs du district onze, j'aimerais me joindre à eux mais ce n'est pas possible.

- Nous sommes les prochains, fis-je remarquer.

- Je ne le sens pas, j'ai peur de faire n'importe quoi, répliqua Ewen avec anxiété.

- On est vingt-quatre je suis sûre que tu ne seras pas le pire.

- Tu veux pas essayer de me faire rire plutôt, ça m'aiderait bien.

- Pour t'éviter de stresser, tu aurais dû mettre tes bretelles porte-bonheur, rétorquai-je ironiquement.

- Les tigrées, là ? Tu déconnes elles sont immondes ! s'esclaffa t-il.

- Peut-être mais je suis sûre qu'ils t'auraient mis trois points en plus pour le style vestimentaire.

J'ai réussi à le faire rire et par conséquent, à le détendre c'est une victoire. Espérons juste que ma blague ne lui revienne pas à l'esprit au moment de sa prestation.

J'entends quelqu'un prononcer mon nom, c'est mon tour. Je souffle un bon coup et Bloom me fait un signe d'encouragement lorsque je passe près d'elle. Je pénètre dans la pièce d'évaluation et ma première pensée me vient à l'esprit. Pour une fois, j'aurais voulu m'être trompée mais Snow est bien là. Assis parmi les juges. Son regard de serpent me ferait presque trembler et je prends conscience qu'à tout moment je pourrais échouer. Mon plan est clair et simple, mais serais-je assez douée pour ne pas me rater ?

Je me dirige dans un premier temps vers les couteaux, je laisse tomber l'arc et les flèches ce n'est pas ça qui me fera gagner des points. Je tente la cible la plus éloignée et mon couteau retombe lourdement sur le sol après que seule l'extrémité de la pointe ai réussie à s'enfoncer dans le rembourrage du mannequin. Des éclats de rire fusent à travers la salle, mais Snow me défie du regard comme s'il me disait qu'il lui en faudrait plus que ça. Je me concentre sur une autre cible et arrive à enchaîner, cette fois, plusieurs lancers de couteaux sans qu'aucun d'eux n'atterrissent là où ils ne devraient pas.

Je n'ai aucune idée depuis combien de temps je me trouve ici. Il est temps de passer au grand final. Je me remémore les étapes pour n'en oublier aucune avec l'adrénaline.

Le B.
La première hache.
La veste.
La deuxième hache.

Je jette un coup d'oeil à Snow pour être sûre qu'il regarde dans ma direction, puis je trempe ma main dans la peinture blanche qui a servi pour les ateliers de camouflage. Je m'en sers ensuite pour peindre un B au dos d'un des mannequins et le retourne péniblement de sorte à ce que la lettre soit face à moi.

Après m'être éloignée de quelques mètres et avoir fait le choix de ma première hache, je me concentre et mets en application la méthode apprise avant de projeter mon arme en avant. Elle atterrit pile à l'endroit désiré, mais je me retiens de sourire. Ce n'est pas l'étape la plus périlleuse.

J'ai appelé la seconde partie de mon plan, la transformation et ce pour une bonne raison. Je retire prestement ma veste d'un blanc reluisant pour laisser apparaître le tee-shirt que j'ai porté les deux précédents jours et la jette à mes pieds. Je prends en main une seconde hache et la tiens fermement comme si elle représentait mon dernier espoir. Il faut que je garde la tête haute, le regard droit et certain. Il faut que je montre que tout est sous contrôle. Je balance mon bras derrière ma tête puis le rejette en avant et lâche frénètiquement la hache. Mon corps tout entier est transpirant, ma tête me fait mal. Un bruit sourd résonne dans la pièce et je me relâche en voyant la hache couchée sur le sol.

J'ai réussi, je n'ai pas échoué. Ma deuxième hache a délogé la première exactement comme je l'avais imaginé. Je me tourne vers les juges en attendant une quelconque réaction. Snow se lève et prend la parole :

- Cela suffira, nous avons bien compris Mademoiselle Tone et vous remercions pour les efforts que vous avez fournis.

Oui bien sûr que vous avez compris. De toute évidence, vous êtes le seul à avoir saisi le message que j'ai voulu vous faire passer. Maintenant, vous savez.

_________________________

Love and war, Fleurie

"J'ai un message à
faire passer à Snow."

Avez-vous apprécié ce chapitre ?

Est-ce que vous compris, comme Snow, le message d'Eucclésia ? Si non, je vous invite à relire le passage et à vous rappeler de cette phrase du chapitre 8 : "il porte toujours le même costume d'un blanc éclatant, c'est à ça que Panem le reconnaît. C'est un peu sa marque de fabrique".

Quelle note auriez-vous donné à Eucclésia ? 🤗

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro