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Chapitre 12 : La lettre

Bloom se retire lentement en détachant ses lèvres des miennes. Je ne savais quoi dire et même si je le savais, je n'aurais pas pu. Notre silence est interrompu par le garçon du district un, celui qui s'est battu, il a la main en sang. D'après ses dires, il a cassé le nez de Cawet parce qu'il a entendu ce dernier murmurer des atrocités à propos de sa petite amie. Je me souviens d'elle, elle a hurlé de désespoir quand il a été tiré au sort. Elle se serait sûrement porté volontaire si elle avait pu prédire ce qui arriverait. Le garçon lui a fait une déclaration d'amour et lui a promis de revenir, chose que nous avons certainement tous promis à au moins une personne.

Cawet est emmené à l'infirmerie et le dernier après-midi dédié aux entraînements peut officiellement commencé. Bloom me traîne jusqu'à l'atelier de tir à l'arc et fait danser ses lèvres à côté de mon oreille :

- Ça t'a plu ? me chuchote t-elle.

J'acquiesce. Ça restera un des plus beaux jours de ma courte vie, à n'en pas douter.

Je lui ai dit à quel point j'étais nulle au tir à l'arc, mais elle tient absolument à ce que je réussisse. Ne voulant pas la contrarier, je m'abstiens de toute remarque pessimiste à l'égard de mon incapacité à tirer une flèche correctement. Elle m'aide à me mettre en position et à tendre mon arc convenablement tout en me dictant les différentes étapes à prendre en compte. J'essaie de lui faire comprendre que cette discipline n'est pas faite pour moi après avoir raté mes premiers lancers, mais obstinée comme elle est, elle me prévient que nous ne quitterons l'atelier qu'une fois que j'aurais fait mes preuves. Je présume donc qu'il vaudrait mieux que je m'y voue corps et âme pour pouvoir rapidement passer à autre chose.

- Tu ne peux pas te contenter de lancer des haches Eucclésia, il faut que tu t'entraînes sur une autre arme pour mettre toutes les chances de ton côté, me réprimanda t-elle.

On croirait entendre ce cher Angus.

- J'ai appris à lancer des couteaux aussi tu sais, lui fis-je remarquer.

- Et trois armes valent mieux que deux, tu sais quoi je te propose un deal.

- Je t'en prie dis-moi en plus, lui répondis-je en décochant une flèche.

- Si tu acceptes d'arrêter de faire ta tête de mule et de croire en ta compétence au tir à l'arc, on inverse les rôles.

- C'est-à-dire ? je lui demande.

- C'est-à-dire que je te laisserais m'apprendre à faire du lancer de hache, et promis je ne maugréerai pas !

- Marché conclu ! acceptai-je en lui offrant une poignée de main.

Je joue sur le fait que les flèches qui atteignent la cible sont comme une métaphore de la conquête du coeur de Bloom pour me donner un objectif. En soit, je l'ai déjà conquis mais c'est la seule façon que j'ai trouvé pour ne pas renoncer.

Bloom a tellement de facilité à envoyer les flèches au centre de la cible que c'en est presque déconcertant. Pendant un instant, je n'ose même plus continuer de peur de paraître pitoyable à côté d'elle.

Finissant par remarquer mon interruption, elle est contrainte de s'arrêter à son tour et se met à me fixer d'un air saturnien. Elle tente de me réconforter en me disant que même les plus grands finissent par échouer, mais que seule la mort les forcerait à abandonner. Elle me fait également comprendre que si mon potentiel n'est pas ici, il est ailleurs et qu'il vaut mieux essayer sans réussir qu'avoir le regret de ne pas avoir tenté.

Avec ses citations philosophiques, Bloom me fait penser à la vieille dame de mon district que j'aurais pu écouter pendant des heures. Cette dame qui n'avait que vingt-cinq ans lors de la rébellion et qui racontait ses récits de guerre aux enfants friands de ceux-ci. Les adultes la croyait oublieuse et aliénée mais moi, j'étais fascinée par ces prétendues affabulations et je buvais ses paroles. Elle avait eu une jeunesse si mouvementée et avait eu l'occasion d'assister à la mise en place de la toute première édition des Hunger Games. Le commencement d'une nouvelle ère prometteuse comme ils aimaient l'appeler.

Le gagnant de l'édition originelle avait mis fin à ses jours alors même qu'il se trouvait encore au Capitole, ne supportant plus le traumatisme lié aux visions d'horreurs auxquelles il n'avait pas été préparé. Cela peut se comprendre, personne n'avait encore eu l'occasion d'assister à ces violentes mises à mort et lui se trouvait au premier rang. Tout le monde ignorait ce que leurs yeux allaient devoir endurer, à quel genre de spectacle horrifique ils allaient assister assis derrière leurs écrans. Désormais, les parents savent à quoi s'attendre lorsque leur enfant est appelé, mais lors de cette première édition on pouvait facilement ressentir l'ambiance angoissante qui émanait des districts.

Bloom me ramène à la réalité et me propose de passer à l'atelier suivant. J'aperçois alors Cawet, un bandage sur le nez, qui s'esclaffe avec Ewen. Je lance un regard ténébreux à ce dernier, me rappelant les accusations du tribut du un. Si ce qu'il a dit s'avère être authentique, Ewen aurait dû rejeter Cawet, ce n'est pas le genre d'ami que je lui rêverai. Dans tous les cas, cette amitié ne durera plus très longtemps.

Les tributs du district sept nous laisse leur place au lancer de hache et c'est à mon tour de guider Bloom. Elle s'en sort plutôt bien même si elle a manqué de me massacrer plusieurs fois et arrive toujours à faire mieux que la fois précédente. L'après-midi passe à une allure fulgurante et il est grand-temps de remonter à nos étages.

- On se revoit demain et même si t'obtiens qu'un six sur douze, saches que je suis très fière de toi, me fit-elle comprendre en me prenant les deux mains.

- Je crois que le tir à l'arc est devenu mon pire ennemi, blaguai-je.

- Je suis sûre qu'il pourra te sauver la vie dans l'arène et là, tu te sentiras bête, rétorqua t-elle en riant.

- Ce sera peut-être toi qui me sauvera la vie, répliquai-je en m'avançant pour lui voler un baiser.

- Pas maintenant, nous ne sommes plus toutes seules, fit-elle remarquer en posant un doigt sur ma bouche pour me freiner dans mon élan.

Ce n'est pas la première fois qu'une histoire d'amour entre deux tributs de districts différents se voit naître avant le commencement des jeux. Il est même déjà arrivé qu'elle prenne forme pendant ces derniers. La seule différence avec la nôtre, c'est qu'elles étaient purement hétérosexuelles étant donné que le gouvernement ne tolère pas ce qui diverge de cette vision du couple parfait. En cinquante-et-un ans, il y a sûrement eu des relations homosexuelles mais si c'est le cas, elles n'auront jamais été connues.

Je ne me sens pas très futée en pensant à toutes ces choses puisque je ne me suis pas montrée vraiment discrète, alors que nous devons faire en sorte que notre relation reste cachée. Pour notre sécurité à toutes les deux, mais aussi pour celle de nos familles.

- Bon alors à demain, je n'oublierais pas ces deux jours passés à tes côtés, lui dis-je d'une voix presque tremblante.

- Ils resteront là pour toujours, sourit-elle en pointant son doigt en direction de son crâne.

Si seulement la vie me donnait l'occasion de m'endormir à ses côtés juste une fois. Je pourrais passer ma main dans sa chevelure de blé et me lover dans ses bras. Nous pourrions nous raconter des histoires et rêver de la nuit. Rien qu'une fois pour que cette idéalité devienne réalité.

- Tiens, j'ai écris ça pour toi hier soir, j'ai pris le temps d'utiliser les mots qui correspondent le plus à ce que je ressens, m'expliqua t-elle en me tendant une feuille couleur vert agrume qu'elle a pris soin de plier.

Hier soir... je n'avais même pas eu le temps de penser à elle avec l'effrayante nouvelle que j'ai eu l'occasion d'apprendre. Et elle, elle n'avait eu de cesse de penser à moi, couchant ses mots sur le papier.

- Il faut que tu la lises avant de t'endormir et dans un endroit calme de préférence, me suggéra t-elle.

- Je suivrais tes conseils à la lettre, c'est promis.

Nous fûmes interrompues par notre entraîneuse en chef qui nous somma de rejoindre nos mentors près des ascenseurs. Après un aurevoir qui sera de courte durée, me voilà à nouveau dans cet élévateur aux côtés de Fiana et d'Ewen. Je décide d'engager la conversation avec ce dernier.

- C'est vrai ce que le tribut du un a dit sur Cawet ?

- Je n'ai pas cherché à le savoir, qu'est-ce que ça aurait changé ?

- Ça aurait changé qu'avoir quelqu'un de sexiste dans sa liste d'amis c'est peu recommandable, soufflai-je dans sa direction.

- Tu es en train de me faire la morale là ? Ce n'est peut-être même pas la vérité ! répliqua t-il.

- Je ne vois pas pourquoi le tribut du un aurait menti sur ça, se battre avec un autre tribut est interdit alors pourquoi aurait-il pris un tel risque ?

- Libre à toi de défendre un parfait inconnu et un carrière qui plus est, mais moi je préfère intercéder pour mon ami, me répondit-il renfrogné.

- Je veux juste t'aider Ewen, ce Cawet ne te ressemble pas.

Il ne prit pas la peine de répondre et se faufila entre les portes de l'ascenseur lorsque celles-ci daignèrent s'ouvrir.

- Je ne connais pas l'histoire mais je suis de ton côté, nous les femmes méritont le respect autant que les hommes et ne laisse personne te dire le contraire, m'épaula Fiana avant de sortir à son tour.

Elle réussit à me décrocher un sourire malgré mon mal-être soudain. J'ai l'impression de découvrir une nouvelle facette de mon hôtesse chaque jour passé.

Ce soir, je décide de me coucher tôt et après le dîner j'enfile un tee-shirt oversize et attrape la lettre de Bloom avec l'intention de la lire une fois glissée sous mes draps. En relevant ma couette, je découvre avec surprise une feuille de papier blanc pliée en deux et en la retournant entre mes mains, je remarque qu'elle a été signée par Ewen.
«Le poème, pensais-je. Il a dû le déposer ce matin lorsque j'attendais dans le grand salon.»

Je m'assieds tête contre l'oreiller et déplie le papier parfumé contenant un sizain m'étant destiné.

Tu es l'âme-soeur
Qui a volé mon coeur
Lors de nos nuits
Homériques de confidence
Et encore aujourd'hui
Tu n'es que transcendance

Ce sont les mots qui y sont inscrits. Je n'arrive pas à croire qu'il m'ait vraiment écrit ça, qu'il pense vraiment ça de moi. Les larmes me montent aux yeux et mes lèvres s'étirent d'un sourire frémissant, je devrais aller m'excuser. Je devrais le remercier aussi, mais je n'en trouve pas le courage. Je me sens lamentable et je ne me plaît pas à être comme ça.

Demain.
Demain, j'irais lui parler espérant revivre une de ces nuits homériques de confidence avant que le trépas ne nous sépare à jamais. C'est ce que j'espère car cela fait parti des choses que j'aime le plus au monde avec les lèvres sucrées de Bloom, mes parties de cache-cache avec Rozann et les jumelles, le sourire de ma mère, celui de mon père, le chant des oiseaux et celui des vagues. Toutes ces choses qui font que je suis celle que je dois être. Eucclésia Tone, la tribut du district six.

Il ne me manque plus qu'à lire la lettre de Bloom pour compléter cette douce soirée empreinte de nostalgie. Je dépose le sizain dans le premier tiroir de ma commode, tiroir déjà occupé par mon collier de perles jaunes et ma jolie petite robe rouge. En prenant la feuille de papier verte entre mes mains, je me demande s'il s'agit là de la couleur favorite de Bloom. Je survole les mots sur le papier, elle a beaucoup écrit et son écriture est si raffinée et soignée qu'elle pourrait devenir une des choses qui me font retomber amoureuse de Bloom chaque fois que je les vois. Cette liste dans ma tête où figurent déjà son regard, ses boucles blondes, son sourire, ses blagues, son rire, ses leçons de morale et de philosophie, ses lèvres. Elle, toute entière.

«Eucclésia, mon amour».
C'est comme ça que la lettre commence, celle qui va me confirmer que je ne me suis pas trompée. Celle qui va me faire rêver et qui va me faire pleurer de bonheur. Celle qui va faire s'arrêter le monde pour que ce moment n'appartienne qu'à Bloom et moi. Quand le ciel sera constellé et illuminé par les lucioles.

Eucclésia, mon amour
C'est à cet écran que je t'ai vu pour la première fois, tu portais une robe rouge et tu étais belle et courageuse.
Cet après-midi là quand mon nom a été appelé, mon coeur s'est arrêté de battre et je pensais ne plus jamais pouvoir être heureuse et sourire malgré les bons traitements du Capitole.
Et puis, tu es apparue comme une princesse. Non ! Une chevaleresse, pleine de beauté et de courage.
Et même si deux chevaleresses c'est pas trop accepté, je sais que c'est toi que je veux.
Tu es mon désir, mon fantasme, mon amoureuse, ma moitié, mon tout.
Tu es la rose qui brûle en moi, celle qui a fait rebattre mon coeur et sans qui la vie serait vide de sens.
Tu es mon phare dans la nuit, le miel sur mes tartines, le remède qui guérit mes blessures.
Je suis amoureuse de ton sourire, de tes yeux pétillants, de ton culot, de ta persévérance, de tes blagues nulles, de ton romantisme, de tes joues rougissantes et du goût de tes lèvres.
Quand mes yeux se cloront pour toujours et que mon âme s'envolera au ciel, mon coeur continuera de battre pour toi.
Et comme les mots peuvent être plus puissant que les gestes, je n'ai pas peur de terminer cette lettre de la meilleure des manières.

Je t'aime.

Signé: un loukoum qui pense à toi.

_________________________

Ta reine, Angèle

"elle pourrait devenir
une des choses qui me
font retomber amoureuse
de Bloom chaque fois
que je les vois"

Aujourd'hui est un jour spécial pour les shippers d'Euccloom. Dans le chapitre précédent, le premier baiser a eu lieu et dans celui-ci le premier "je t'aime" a été prononcé !

Si vous êtes d'accord avec moi, je déclare que le 3 novembre devient officiellement la journée dédiée à Euccloom et à ses shippers !

Et sinon à part ça, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

Et du poème d'Ewen (pour les petits malins, une âme-soeur peut également être en amitié) et de la lettre de Bloom ?

❤❤❤

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