Julien rentre dans ma chambre

Il ne pleure pas, parce que Julien

Ne pleure jamais mais c'est pire

Parce qu'il souffre tellement que

Je peux presque sentir son cœur

Se briser dans ma main. Il s'assied

Près de moi sans me toucher

Comme s'il avait peur de me

Casser et il commence à me

Chuchoter des mots impossibles

À oublier.

« Putain, Edith... J'ai envie que tu

Ouvres tes yeux, que tu me dises

Que tout ça n'est qu'une blague et

Que demain on va aller faire du

Skate dans le parc ou qu'on va

Seulement se regarder dans les

Yeux pendant des heures parce que

Ça me suffirait amplement. Il

Y a tellement de choses que je

Ne t'ai pas dites, tellement de

Choses qu'on a pas fait, tu ne peux

Pas partir comme ça et me laisser

Là. Je savais qu'en m'attachant à

Toi notre temps était compté

Tu me l'avais tellement répété

Mais je n'ai rien écouté parce que

J'étais tombé amoureux de toi et

Que tu valais le coup de souffrir.

Mais putain, je ne pensais pas que

Ça ferait si mal de te perdre, de

Sentir que tu me glisses entre les

Doigts, que notre histoire s'évapore

Et que tu disparais avec nos souvenirs

Et nos rêves. Je veux que tu restes, je

Veux que tu me dises que tu m'aimes

Parce que moi je veux rester avec toi

Toute ma vie et même si une vie

Entière c'est long je suis prêt à te

Promettre qu'on mourra tous les

Deux dans un lit bien au chaud.

Ça ne peut pas se passer comme ça,

Tu ne peux pas mourir dans cette

Chambre d'hôpital alors que je te

Regarde souffrir le martyre depuis

Des heures. On a encore tant de

Choses à vivre, à découvrir et à

Apprécier, tu ne peux pas me laisser

Avec toutes ces choses inachevées.

Je suis amoureux de toi Edith, depuis

La première seconde où je t'ai vue

Dans ce cours de physique, et depuis

Je n'ai pas arrêté de t'aimer un peu

Plus chaque fois que tu me souriais,

Que tu m'embrassais ou que tu

Riais à mes blagues. Je suis tombé

Amoureux de toi des milliers de fois

Et je suis prêt à recommencer encore

Et encore si tu m'en laisses la chance.

Je t'aime Edith, plus que tout au monde. »