Tout tournait autour de moi, mon souffle se faisait court. Au milieu des nuées, mon cœur semblait s'arrêter, tout allait s'écrouler mais c'est alors que subitement, le cauchemar finit par s'arrêter.

Chaud, c'était chaud et agréable, celle enveloppe protectrice et familière qui m'entourait de ses bras rassurants. Cette odeur connue, cette sensation si agréable et douce me ramena avec tendresse du bon côté de l'hémisphère. Je m'y logeais et le serrais de toute mes forces pour ne pas que cet ange non si mystérieux ne s'envole au loin. Mon regard entra dans le sien et mes sanglots s'échappèrent au son de ses doux mots de velours.

Oh seigneurs de mes songes, pourquoi venir prendre soin de moi?, pourquoi me serrer si forts dans vos bras?

Je ne mérite pas autant d'attention et pourtant il est venu à mon secours.  J'étais comme entrée dans une voie sans retour dans laquelle personne n'aurait voulu si aventurer de peur de ne pas pouvoir revoir la lumière du jour.

Oh ange de mon cœur, je ne mérite pas que tu me donnes autant de bonheur, au fond je ne serais jamais à la hauteur.

Au fond j'ai toujours su qu'il avait toujours été là et que sans moi jamais il ne s'en ira. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi mais tout ce qui importe c'est que ce jour là, LUI il était là. Cet ange gardien qui veille sur moi et qui m'a sauvé tant de fois.

A chacun de mes faux pas, lui il était là.

Quand je m'égarais dans le noir, il était là.

Quand je sombrais si loin qu'on ne puisse plus me voir, lui il était là.

Et même quand mon sourire n'y était pas, il était là.

Dans les rares moments de bonheur que j'ai eu la chance de pouvoir vire, il était là. Au fond il a toujours été là et même si je lui montre que mon cœur est resté froid, avec lui jamais il ne le sera. Je refoule ses bons sentiments que j'ai à son égard parce que cela me fait chaud au cœur. 

Oui toi, tu m'entends?! tu es le seul qui arrive réellement à faire fondre cette banquise dans ma poitrine. Mais hélas, de vive voix tout cela, tu ne l'entendra sans doute jamais. Non que je ne le veuilles mais, de ma gorge, les mots refusent de s'en échapper. Pourtant, saches que je ne souhaite plus m'alourdir de tels sentiments, seulement  je n'y parviens que rarement. Peut être le comprendras tu un jour, à moins que tu ne l'ai déjà compris. Et si jamais un jour tu cherche réellement à écouter parler mon cœur, ces mots tapissant cette banquise entière, tu n'auras qu'a regarder en mon âme, ou du moins en mon regard, car la mer froide de ces yeux brille d'une lueur, certes faible, mais qui a tant à exprimer et dont on peut facilement en interpréter le sens, en un seul battement de cils. n'a ton jamais dis un jour que le regard était le reflet de l'âme?

Contemple dont ce miroir et je ferai de même avec le tiens, même si au fond cela ne servirait qu'a confirmer une fois de plus mes certitudes. 

Tout en toi est admirable, oh lumière céleste de ma vie.  Peut être l'ignores tu encore mais un jour la vérité t'apparaîtra, autant que ma sincérité au creux de tes bras. Et jusqu'au dernier jour de ma vie, j'aimerai te garder au creux de moi.

Je n'ai jamais eu pour habitude de laisser glisser mes doigts sur ces touches noires et usées et de laisser parler les ruines de mon cœur pour une personne qui m'est chère, pourtant aujourd'hui c'est ce que je me trouve en train de faire. Lecteur, qui que que tu sois n'oublies jamais que les centaines de petites lettres grises disposées, tout au long de ce texte n'ont pas étés choisies par hasard. Oh non, saches que j'ai minutieusement choisi chacun des 679 mots qui ont aujourd'hui fait voyagé mes pensées. En clair je n'ai rien choisi par hasard et j'espère vous avoir fait tout autant voyagé que mon esprit solitaire.

Love, Manon.