✏️Le musée de la miniature ✏️
Il existait au confin d'une petite ruelle, un musée qui cachait bien des merveilles.
Rose marchait sur les dédalles au milieu de la rue serrée, des multiples boutiques et restaurants qui se chevauchaient. Elle cherchait, brochure à la main, le musée dont sa copine Elisabeth avait tant vanté la magie et les bienfaits.
Le monde se bousculait comme chaques jours dans cette rue touristique. Après quelques pas où tant d'hommes et de femmes avaient foulé les rues jadis, Rose arrive devant la vitrine remplie de goodies. La devanture abordait fièrement et en lettres noires et rouges décolorées : "Musée de la miniature et du cinéma".
Rosa poussa la porte de ses petites mains et prit son billet. En premier, elle commença à descendre dans le sous-sol où une vague odeur suspecte pouvait se faire sentir.
Elle était dans le monde des poisons et de la mort.
Curieuse d'entrer en terrain inconnu, elle foule les prisons où des mannequins étaient enchaînés ou préparaient des mixtures suspicieuses, dans des petites fioles colorées.
Elle tousse à travers la poussière et les toiles d'araignées, elle avait l'impression que sa gorge grattait. De partout autour d'elle, Rose voyait des étagères et des fioles, des plantes... Était-elle devenue apprentie alchimiste en un instant ?
Les mannequins autour d'elle semblaient si vivant, la tête baissé dans leur concotion, ils observaient du coin de l'oeil la jeune fille d'un air mauvais. Rose frissonna en montant le grand escalier qui l'avait fait ressortir dehors.
Or, les effluves continuaient à envahir ses narines, même à l'extérieur, elle remarqua un faux marché et une fausse dame aux milieux des tissus abîmés, enfin, plus loin de grandes vitrines alignées. En regardant à travers, que ne fut pas sa surprise de voir des mannequins mondains discuter dans une salle illuminée.
Puis, en allant un peu plus à droite, elle vit un alchimiste, le visage mauvais, entrain de verser un liquide effrayant. Elle même le sentait, elle même imaginait, elle imaginait le gredin verser sa concotion dans les plats, les verres, pour emporter les mondains dans l'au-delà durant la fête.
Rose en eu la nausée et s'éloigna avec horreur et fascination. Oui, elle trouvait hypnotisant toutes ces potions et ces odeurs. Combien de temps fallait-il distiller, travailler pour obtenir le plus suptile des breuvages empoissonnés ?
Elle ravala son maux de gorge et continua d'observer avec attention chaques fioles, chaques mannequins, chaques plantes, chaques saveurs, elle les composait dans sa tête et elle les sentait.
Ses sens se perdèrent jusqu'à ce qu'elle atteigne le premier étage.
Elle avait totalement changé de décor, en douceur, sa gorge ne lui grattait plus. Rose était retombé en enfance. Le décor était si différent, il n'y avait plus de longs couloirs vieux et oppressants, mais des couloirs modernes où s'étendait des affiches, des cartes, des tas d'objets...
Elle était tombé dans le monde du cinéma.
Elle se balladait dans ce bric à brac fantastique où elle retrouvait avec surprise les films de son enfance. Ici, une maquette de "Star Wars", là, un objet du film "E.T", encore là, une affiche de "Foot Loose"...
Elle tournait, elle changeait de couloir, elle se perdait dans les souvenirs de son enfance. Là fois où elle avait regardé "Alien" avec sa mère, l'autre fois où elle avait ris en regardant "Chéri nous avons rétréci les gosses", lorsqu'elle a eu si peur en se plongeant dans le film "Carries".
Ce n'était que des films comme tant d'autres, mais pour Rose, ils étaient spéciaux, ce sont eux qui ont dessiné le monde de son pays imaginaire.
Elle traversa le labyrinthe de costumes tout aussi extraordinaire. Elle imaginait les acteurs les porter, les supporter, entrer dans la peau du personnage juste en enfilant des habits uniques.
Elle découvrait des films, elle découvrait des secrets, ses yeux brillèrent devant le grand animatronic d'Alien. Sa figure imposante se mêlait aux ombres de la salle.
Puis, Rose entra dans le monde de la miniature. L'effet était tel, qu'elle avait l'impression d'avoir mordue dans le gâteau d'Alice aux pays des merveilles. Son monde avait rétrécie.
Tout était minuscule ! Les verres, les assiettes, les gourmandises... À travers la vitrine, elle pouvait assembler un pique-nique miniature. Elle se demandait si elle aurait été rassasié en mangeant chaque aliment miniscule du musée.
Elle continua de longer le couloir, de monter un escalier jusqu'à se trouver au milieu d'une multitude de petites pièces. En passant un œil à travers les gros trous du mur, elle pouvait voir une mini ville tout entière. Des bâtiments se collaient les uns aux autres, des piles de linges s'entassaient, du lierre grimpait les murs. Ici, il y avait une piscine, et là une cuisine, par là-bas, une prison, de l'autre côté une école, et encore ici un boucher.
La tête de Rose tournait, elle avait l'impression de voyager en un éclair dans milles et un lieu. Elle était le fantôme qui traversait les murs, la petite souris qui se gambadait derrière les vitres. La pièce autour d'elle lui semblait trop grande, trop vaste, trop imposante.
Ce qui l'émerveillait le plus n'était pas la petitesse des décors, mais la tranquillité qui en ressortait. Tous les lieux étaient vides d'humanité et de vie. C'était aussi effrayant qu'attirant. Rose imaginait un décor d'après guerre, tout était en place, empreint du passage de plusieurs vies, sauf que tout avait été laissé à l'abandon.
Elle traversa le dernier étage, les œuvres n'étaient pas terminés, laissés là, sous un drap blanc, elles n'attendaient qu'une chose, que leur créateur offre un soupçon de vie et de créativité. Rose était reconnaissante du travail de ces artistes et remercie intérieurement l'art d'exister.
Son voyage se finit et elle dûe repartir. Elle était un brin nostalgique, elle venait de vivre tant d'aventures ! À la boutique, elle a prit un petit porte clé miniature et se promis de revenir avec ses amies.
Elle ouvre la grande porte de verre et s'en alla, laissant le musée se reposer dans le monde imaginaire des petits et des grands.
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Le musée de la miniature et du cinéma est un musée à Lyon exceptionnel. J'avais envie d'écrire dessus car c'est l'un de mes musées préférés.
N'oublions pas qu'il existe des endroits magiques qui nous font voyager.
Bonne lecture à tous <3
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