(Haikyuu) Tsukishima Kei
Hello mes petits chats !
Je suis heureuse de vous retrouver avec un nouvel OS commandé par poupipoupipouu et mettant à l'honneur le roi des sarcasmes, le meilleur bloqueur de Karasuno, Tsukishima Kei bien sûr !
J'espère que ces lignes vous plairont et n'hésitez pas à donner votre avis 😉
Sur ce, bonne lecture !
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Je cours. Depuis plus de trente minutes à présent, je cours. Je savoure la sensation de mes muscles qui s'échauffent, de la terre sous mes pieds et de l'air qui brûle mes poumons. Mais par dessus tout je savoure le fait d'être seule avec moi même, au milieu de la nature, sans avoir besoin de faire semblant. Ici, seule, je ne suis pas obligée de sourire si je ne le veux pas et je suis libre de laisser mes pensées partir haut dans les nuages. La musique qui se déversent de mes écouteurs à mes oreilles me donne le rythme et le mood de ma course. Ainsi pensive et coupée du monde dans ma bulle musicale, je ne l'entends pas arriver derrière moi et sursaute violemment quand il me dépasse à petites foulées, sans même un regard.
J'interomps ma course et posant une main sur le tronc d'un arbre, je souffle pour rendre à mon cœur son battement normal. Je suis le responsable des yeux. C'est lui. Ce grand blond à lunettes aux épaules de sportif et au visage dur. Ce jeune homme d'un peu moins de vingt ans est l'unique être humain que je croise lors de mes courses solitaires. C'est presque systématique, comme un rendez-vous dont même nous n'avons pas conscience car après tout on ne se connaît pas, on ne sait jamais adressé la parole en presque trois mois.
Mon cœur et mon souffle ayant repris leur course normale, je décide de reprendre la mienne.
La silhouette du blond réapparaît dans mon champs de vision tandis que je le rattrape peu à peu. Il semblerait que je cours plus vite que lui. Alors mon esprit de compétition reprends quelque peu le dessus et j'accélère mes foulées pour le dépasser. Un petit sourire satisfait que j'espère discret s'étale sur mes lèvres quand je passe devant mon "adversaire". Lui garde son air impassible malgré son rapide coup d'oeil.
- Et ouais, je suis meilleure que toi, je songe avec une once de fierté en augmentant encore ma vitesse pour le semer. Ça t'apprendra à me faire peur...
Mais mon orgueil me perdra et ce qui arrive ensuite en est la preuve des plus flagrante. Déconcentrée, je ne fais pas attention au chemin devenu plus caillouteux et mon pied glisse sur une pierre. Je m'étale de tout mon long en poussant un petit cri étranglé, juste devant le blond. Quelle idiote ! Je viens de me ridiculiser et en plus je me suis fait mal. En effet, ma cheville est douloureuse et me lance tandis que je me redresse maladroitement sous les yeux du garçon. Je grimace en essayant de prendre appui sur mon pied avant de retomber lourdement sur mes fesses dans la poussière du chemin. Tout à coup, une grande main apparaît devant moi et je croise, en relevant la tête, des pupilles dorées où brille une lueur légèrement moqueuse. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir de se foutre de moi vu les circonstances alors je prends cette main salvatrice et la laisse me porter secours.
- Merci, je marmonne une fois debout, malgré un équilibre des plus précaire.
- Tu devrais plutôt regarder où tu mets les pieds au lieu de frimer, me répond t-il avec un sourire narquois.
Je le foudroie du regard puis je tente d'épousseter mon t-shirt et mon legging avec le peu de dignité qu'il me reste.
- Ça ne t'arrive jamais de trébucher à toi, je lui rétorque malgré tout avec une certaine hargne.
- Non... Mais je regarde où je mets les pieds moi...
Je roule des yeux et commence à marcher pour rentrer chez moi sauf qu'à peine ai-je posé mon pied par terre que la douleur de ma cheville blessée m'arrache un petit cri. Je vacille et seule la poigne ferme du blond sur mon bras m'empêche de m'écrouler à nouveau dans la poussière.
- Je pense que tu as une entorse, déclare t-il d'une voix sérieuse. Ça serait étonnant que tu puisses rentrer chez toi en marchant.
- N'en sois pas si sûr !
Ma fierté a été trop égratignée par ma chute et mon entêtement gagne le pas sur ma raison, m'obligeant ainsi à retenter de marcher. Cette fois, je réussi à faire un pas mais la douleur est si vive que je me mords la lèvre, les larmes aux yeux. Ma paume s'égratigne contre l'écorce de l'arbre auquel je me retiens.
- Merde, je jure férocement.
Je ressens toujours le regard du garçon sur moi. Il m'observe d'un air neutre derrière ses lunettes noires, sans faire de commentaires, son casque autour du cou. Il ne me propose pas de m'aider mais ne me laisse pas seule et moi, de mon côté, je ne veux pas lui demander de m'aider, bien trop indépendante et fière pour ça. Sauf que sans son aide, je ne sais pas comment je vais rentrer chez moi. Ma maison est à presque six kilomètres à vol d'oiseau et nous sommes dans les bois qui surplombent la rase campagne entourant la petite ville paumée où j'habite. Je n'ai pas vraiment d'autre choix alors je prends une profonde inspiration et détourne le regard de ses yeux dorés.
- Est ce que tu pourrais m'aider à rentrer ?
Un sourire en coin étire ses lèvres fines alors qu'il se penche vers moi.
- Les mots magiques ?
- S'il te plaît, je grogne entre mes dents serrées.
Son sourire s'accentue et donne à son visage une expression satisfaite. Il continue à s'avancer vers moi et cette soudaine proximité me fait monter le rouge aux joues sans que je sache vraiment pourquoi. Maintenant qu'il est proche de moi, je le regarde avec un peu plus d'attention. Il est plus grand que moi d'environ une quinzaine de centimètres et le dessin des muscles de ses bras laisse deviner qu'il est plutôt athlétique. Il doit pratiquer un sport comme le basket. Ses mèches blondes partent un peu dans tout les sens mais en restant ordonnées. Et son visage fin est plutôt agréable à regarder malgré cet expression sarcastique qui semble ne jamais le quitter.
Pendant que je le détaille, il glisse son bras autour de ma taille et je sursaute violemment à ce contact. Ma surprise me fait trébucher en arrière contre l'arbre et mon teint prends une couleur rouge vif.
- Que...qu'est ce que tu fais ? je bredouille en le regardant avec des yeux ronds.
- Je t'aide à marcher, me répond t-il comme si j'étais une débile profonde. Comment veux tu que je m'y prenne ? Tu pensais pas que j'allais te porter sur mon dos quand même ?
À cette simple idée, mes joues s'enflamment et je secoue vivement la tête en battant des mains.
- Bon alors décide toi car j'ai pas que ça à faire... reprend t-il en soupirant.
J'acquiesce de la tête et m'appuie sur lui tandis qu'il glisse à nouveau son bras autour de ma taille. C'est ainsi que nous repartons en clopinant vers la civilisation. Aucun de nous ne parle et je profite de ce silence pour réaliser que ce type qui me connaît ni d'Eve, ni d'Adam est en train de me ramener chez moi juste pour m'aider. Je remarque le nom d'un lycée inscrit sur son t-shirt blanc.
- Tu es au lycée Karasuno ? je demande histoire de lancer la conversation.
- Oui, me répond mon sauveteur, laconique.
- T'es en Terminale ?
- Oui.
Bon, clairement on repassera pour la conversation. On arrive à l'orée du bois et les champs s'étendent sous nos yeux, balayés par un vent de plus en plus fort. La luminosité a baissé et une forte odeur de pluie flotte dans l'air.
- Il ne manquait plus que ça. On va se prendre un orage sur la tête, je songe en levant les yeux vers les gros nuages noirs qui s'amoncelent dans le ciel.
Quelques secondes plus tard, les premières gouttes s'écrasent lourdement sur le sol poussiéreux et rapidement, leurs petites sœurs nous dégoulinent dans le coup.Je sens l'allure de nos pas qui s'accélère mais malgré tout ma bonne volonté, je n'arrive pas à suivre. J'essaie de reposer le pied par terre mais la douleur dans ma cheville me fait trébucher.
- Désolée... je murmure quand brutalement des torrents d'eau s'abattent sur nous.
- Par là ! s'écrie mon camarade d'infortune en désignant une vieille cabine téléphonique à une centaine de mètres.
Il essaie tant bien que mal de me faire forcer l'allure mais il m'est réellement impossible de courir et plus les secondes passent plus nous sommes trempés par l'orage. Il s'immobilise soudain et se baisse devant moi.
- Allez grimpe ! me crie t-il pour couvrir le bruit de la pluie.
Je ne réfléchis pas trop et m'exécute puis il glisse ses mains sous mes cuisses et se met à courir aussi vite que possible pour lui avec son nouveau fardeau vers l'abri de fortune.
Quand nous arrivons enfin à nous engouffrer dans cette minuscule cabine, symbole d'un autre temps, nous dégoulinons tous les deux de la tête aux pieds. Le tissu de nos vêtements, imbibé d'eau, nous colle à la peau et nos cheveux ruisselants sont plaqués contre nos visages. Un si petit espace nous oblige à une promiscuité troublante. Mes yeux s'accrochent malgré moi au tracé des muscles de son torse qui se laissent deviner au travers du tissu blanc rendu moins opaque par la pluie. Mais quand je me détache enfin de la vision de son corps bien trop tentant et que je relève la tête, je le vois ôter ses lunettes embuées et se passer une main dans les cheveux. Mon cœur s'accélère et une vague de chaud me fait monter le rouge aux joues.
- Merde ! Il est vraiment pas mal, cet abruti ! je pense sans réaliser que je le dévisage ouvertement.
- Quoi ?
- Rien...
Le silence s'installe entre nous dans l'étroite cabine, chacun adossé à une paroi et le regard tourné dans des directions opposées. Le grondement du tonnerre se mêle au crépitement de la pluie sur les parois de verre et nous plonge dans une sorte de bulle hors du temps. Mes yeux fixent les trombes d'eau tombées d'un ciel toujours plus sombre et je frissonne de froid. La douleur de ma cheville est lancinante et me fatigue. Je me laisse glisser le long de la paroi pour m'asseoir à même le sol et je ramène mes genoux contre ma poitrine puis pose mon menton dessus en levant les yeux vers mon compagnon de cellule.
- Tu fais quoi comme sport ? je lui demande de but en blanc, histoire de passer le temps et de penser à autre chose que ma cheville douloureuse.
- Pardon ? s'étonne t-il, visiblement pris au dépourvu par ma question.
- Tu pratiques un sport, c'est certain. Je te demande quel sport ? je reformule.
- Du volley.
- Ah ! J'aurais parié sur du basket vu ta taille mais le volley, ça te va bien aussi.
Il arque un sourcil en me fixant en silence et je tends la main vers lui pour qu'il m'aide à me relever. Il réagit sans réfléchir et referme ses doigts autour des miens.
- Pourquoi cours-tu tout seul ? je continue. Il me semblait que dans les sports co, on faisait tout en équipe...
- Il y a des excités dans mon club qui pensent qu'il faut toujours tout donner pour être toujours meilleur et ça me tape sur les nerfs, explique t-il sans détacher ses yeux brun dorés des miens.
- Et toi, tu ne penses pas ça...alors pourquoi tu cours si ce n'est pas pour devenir meilleur ?
- Parce que je ne veux pas me laisser distancer par eux... avoue t-il dans un souffle en détournant le regard. Je veux pouvoir suivre la cadence et continuer à jouer.
- C'est pour ça que je n'aime pas les sports collectifs. Je veux gagner que grâce à moi-même et ne pas dépendre d'autres pour pratiquer ce que j'aime, dis je en frottant mes bras pour me réchauffer.
- Ah oui ? Et on peut savoir quel sport tu aimes pratiquer toi ? La chute en forêt ? se moque t-il ouvertement avec un sourire narquois.
- Mais qu'il est drôle ! je raille en levant les yeux au ciel agacée par ses moqueries. Pour ton information, je fais du cross country et je m'entraîne pour les sélections nationales. Enfin... Je m'entraînais... je rectifie en baissant les yeux sur ma cheville blessée.
Un silence lourd rempli de ma déception s'abat dans la cabine et un nouveau frisson me parcourt de la tête aux pieds. Tout à coup, un violent coup de tonnerre retentit me faisant sursauter et je trébuche à cause de la faiblesse de ma cheville. En une fraction de seconde, je me retrouve contre le volleyeur qui bascule à son tour un peu plus contre la paroi en verre. Ma poitrine s'écrase contre son torse alors qu'il tente maladroitement de me rattraper. Mes mains s'agrippent à sa taille et nos jambes s'entremêlent. Notre position est des plus gênante voir même inconfortable pourtant ni lui, ni moi ne bougeons. Nos regards se croisent et se sondent pour percer les pensées de l'autre. Je ne comprends pas trop ce qu'il m'arrive, je ne le connais pas pourtant mon cœur s'est mis à cogner plus fort dans ma poitrine depuis que je suis contre lui. Nous sommes si proches que son souffle balaye mon visage et ma chair de poule n'est plus dûe au froid mais à ses grandes mains sur la peau nue de mes bras.
Une pensée idiote me traverse soudain l'esprit et mes yeux glissent sur ses lèvres qui, pour une fois, ont abandonné leur moue moqueuse.
- Qu'est ce qu'il me prends ? je me demande à moi-même. Pourquoi ai-je tant envie de l'embrasser ? Et lui ? Pourquoi il ne bouge pas ? Il en a envie aussi ? Non... C'est ridicule ! Ça n'a pas l'air d'être son genre... Mais en même temps, ce n'est pas le mien non plus et pourtant, j'en meure d'envie...
Le cours de mes interrogations intérieures est interrompu par le passage rapide et subtil de sa langue sur ses lèvres. Cette action, si discrète soit-elle, n'est-elle pas une invitation à ce baiser que je désire tant ? Ma gorge se serre d'anticipation lorsqu'il remonte doucement ses mains le long de mes bras jusqu'à mes joues. Sans réfléchir, je me hisse sur la pointe des pieds alors qu'il avance avec une lenteur irréelle son visage vers le mien. Nos respirations se mêlent juste avant que nos lèvres ne s'effleurent d'une simple caresse, comme une demande de permission timide, puis enfin, nos bouches s'embrassent. Notre baiser est sage et tendre malgré que nos corps se pressent l'un contre l'autre, savourant une chaleur presque animale. Mes doigts se resserrent sur le tissu humide de son t-shirt, déjà avides de lui tandis que les siens caressent avec tendresse le velours de ma joue. Nos lèvres se séparent et se retrouvent sans cesse, n'osant pas franchir la limite malgré une envie brûlante de le faire. Il se décide enfin à goûter timidement la commissure de ma bouche avec sa langue tout en glissant ses mains dans mon dos, jusqu'à la cambrure de mes reins. Nos lèvres s'animent et s'épousent intensément à présent et le temps semble se suspendre autour de nous, le temps d'un baiser.
Comment un jeune homme complètement inconnu peux me faire cet effet ? J'ai envie de lui au même titre que je le trouve horripilant et...je ne connais même pas son nom.
Ce fait me frappe de plein fouet et je m'écarte légèrement de lui, posant avec douceur mes mains sur son torse. Il me lance alors un regard où se devine un étonnement, aussi léger que furtif.
- Comment tu t'appelles ? je lui demande donc et ma voix brise clairement ce moment irréel.
- C'est maintenant que tu t'en préoccupe ? ricane t-il. Après m'avoir sauté dessus...
- Comment ça ? Je t'ai sauté dessus ? Moi ? je m'écris en fronçant les sourcils et en me reculant un peu plus, les bras croisés sur la poitrine. C'est une blague ? C'est toi qui m'a embrassé et je ne...
Il presse à nouveau ses lèvres contre les miennes, m'empêchant de terminer ma phrase. Il est tellement agaçant. Il m'énerve. Il est insupportablement sarcastique et narquois. Mais... C'est agréable d'être contre lui, dans ses bras. Il m'embrasse si bien, si tendrement que je fonds inexorablement contre lui. Il mets tant de douceur dans ce baiser que lorsque nous nous séparons, j'ai oublié pourquoi il m'avait agacé.
- Tsukishima Kei, dit-il soudain d'une voix suave en se redressant avant d'ajouter d'un ton plus neutre. La pluie s'est arrêté, on peut repartir.
Sans un mot de plus, il sort de la cabine embuée et lève la tête vers le ciel encore gris mais calme. Je le regarde avec un air ahuri. Est-ce que ça c'est vraiment passé ? Ou bien est-ce que j'ai rêvé ce doux échange, ce délicieux baiser ? À moins, qu'il s'en fiche... Il ne m'a même pas demandé mon prénom en retour.
- Tu ne veux pas savoir comment je m'appelle ? je balance sèchement en sortant à mon tour en boitant maladroitement. Tu t'en fous ou bien ce n'est qu'une impression ?
- Je le sais déjà... C'est écris sur ton t-shirt...
J'ouvre et ferme la bouche plusieurs fois de suite, comme une carpe et mon visage écarlate irradie de honte.
- Bon... Tu veux rentrer ou non ? me lance t-il en tournant ses prunelles dorées vers moi. J'aimerais me sécher.
- Je... Oui...
.
Ma cheville a fini par guérir bien sûr et j'ai réussi mes sélections aux nationales.
Depuis ce jour d'orage, je ne cours plus seule mais avec Tsukishima et il nous arrive de sourire en repassant devant la cabine téléphonique qui a été témoin de notre premier baiser. Et dire que ça fait déjà un an.
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Et voilà ! Notre petit Tsukishima sait faire preuve de gentillesse parfois 😏
En tout cas j'espère que ça vous a plu et que j'ai respecté ton désir poupipoupipouu
Je vous dis à très bientôt pour un nouvel OS !
XOXOXO
Sawako ❤️
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