VII. Étape 3
Coucou tout le monde,
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Mon erreur, mon poison
Je regarde ce miroir. Ce miroir sculpté dans de l'or au cadre fin représentant une tige de rose s'enroulant et s'entortillant autour de lui, y plantant ses piques et y répandant son poison, comme pour y piéger l'image enfermé dedans et l'étouffer. Aux quatre coins de ce miroir, des roses rouges faites de rubis terminent les tiges. Et dans ce miroir, moi, enfin, plutôt mon reflet. Le reflet de ce que je suis, de ce que j'ai honte d'être, et de ce dont je ne pourrai plus me débarrasser.
***
Ils se tiennent droit, tous attendant l'ordre d'un homme. Un homme assit fièrement sur son cheval Bai, sûr de sa victoire. Perché sur sa colline, il observe, l'ennemie est en face, il progresse vers eux, rapidement, mais quelque peu ralentis par les boulets de canon envoyés avec force pas ses hommes. Il attend le bon moment, le moment propice, celui qui lui donnera la victoire. Il arrive enfin, c'est maintenant, il leva le bras, poing fermé, dos droit, c'est ce qu'ils attendaient tous, en moins de quelques secondes, les deux armés se sont retrouvées à quelques coups d'épée avant de se fondre l'une dans l'autre. Les soldats des deux camps frappaient, tuaient ou étaient tués. Tous s'accrochaient à l'espoir fou de survivre au carnage et beaucoup mourraient, cette lueur d'espoir encore dans les yeux.
L'homme sur la colline observait ses soldats mourir, et cherchait la meilleure tactique pour percer les défenses ennemies. Il ne voyait pas les vies qui partaient, seulement des pions en moins, un sacrifice nécessaire pour gagner cette guerre qu'il avait entamé. Il trouva, un petit passage s'était ouvert sur le flanc-est de l'armée ennemie, si ses troupes réussissaient à passer par là, elles créeraient une hémorragie dans cette masse informe et auraient un avantage tactique énorme. Il fit un signe au général resté à ses côtés qui talonna son cheval et prit le commandement d'un bataillon. Ils se dirigèrent vers la faille et s'y engouffrèrent en détruisant tous.
L'homme sur la colline observa son œuvre et continua s'est avancé tactique. Son armé prenait le dessus, la victoire était là, il la sentait. Et il avait raison, le soleil se coucha sur un champ de ruines, un cimetière à ciel ouvert, où les pertes se contaient par millier. Mais qu'importe, la victoire était là.
Il descendit de son promontoire pour évaluer les dégâts et compter les prisonniers. Le sang irriguait la terre, la transformant en boue gluante. Les fers de son cheval raisonnaient sur les armures et épées qui jonchaient le sol. Un homme agonisant parterre en appela à la clémence de ce roi, qui, du haut de son cheval, lui planta sa lance à travers la visière de son casque. C'était toute la clémence qu'il accorderait à ses ennemies.
Plus tard, les soldats allumèrent un feu, il fallait éviter toute possibilité d'épidémie. Dans la nuit, le jour de cette bataille, les villages alentour n'eurent pas besoin de bougies pour se coucher, mais dure utiliser des pinces pour ne pas respirer les odeurs des cadavres brulés.
***
Je me levai du lit comme un ressort, tout en sueur, encore hanté par ces images et ces sons. J'avais essayé de m'en débarrasser, de me dire que c'était passé, que je n'avais plus rien à voir avec cette histoire, main rien, ces cauchemars revenaient toujours, et avec eux, toutes ces vies qui étaient parties lors de cette bataille. Ces vies à qui j'avais ordonné de partir et qui m'avaient écouté en pensant bien faire.
Je repris légèrement mes esprits, toujours rongé par la culpabilité. À côté de moi, encore endormie, se tenait la reine. La seule étoile qui brillait dans ce château de monstre, la seule âme pure, et celle que je détruisais en l'aimant. Je me mis debout sans faire de bruit et m'avançai vers le miroir que ma mère nous avait légué en souvenir. Ce miroir censait nous montrer ce que nous étions à nos yeux. Mais je ne voyais plus rien dans ce miroir, je ne m'héritais pas d'exister.
***
La reine se réveilla et comme elle le faisait si souvent, elle se retourna pour déposer un baisé sur les lèvres de son amant. Malheureusement, ce matin-là, il n'y avait que l'oreiller pour lui répondre. Elle se leva alors et erra dans le château à la recherche de son époux qui devait sûrement s'occuper d'affaire urgente.
Elle entra dans le bureau où elle ne trouva aucune trace de lui. Seulement une lettre tenu par son secrétaire. En silence, elle le prit délicatement et le lis. Elle ne retint pas tout mot pour mot, mais quand elle raconta plus tard son histoire à ses petits-enfants, elle le résuma de cette manière : « Je ne pense pas m'hériter la vie et je te détruis. Je suis donc partie, je ne pense pas revenir, tu es maintenant la reine, libre à toi de le rester ou de choisir une autre personne. De ton Roi. »
Le secrétaire, quant à lui, fut témoin de la première énonciation d'une citation maintenant célèbre dans le royaume. La grande reine la récita les yeux dans le vague s'adressant sûrement à son amant disparu. Il la retint mot pour mot : « La vie est un mélange de choix que l'on considérera soit comme des erreurs soit comme de bons choix, agrémentait d'une touche d'amour qui ne fera que nous construire et nous enrichir. »
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