Chapitre 19
Mes yeux s'ouvrent très lentement. La première chose que je vis, ce fut les lumières blanche de la salle de réveil ou je le trouvais. La deuxième, était la silhouette rassurante de mes parents. Puis je sentis la chaleur de la main de ma mère contre mon bras.
-Mon bébé, murmurait-t-elle, ça va aller mon chéri , ça va aller.
Mon père se redressa et passa de l'autre côté du lit, une main sur l'épaule de la mère.
-Tu vas bien mon bébé... continuait ma mère.
Sa voix m'apaisait, et je n'avais qu'une envie c'était de me blottir contre elle.
Sa main remonta vers mon visage, puis elle caressa mon front. Elle se pencha et me l'embrassa.
-Tout va bien, continuait-elle pour m'aider à me détendre, repose-toi.
Mais je n'avais pas envie de me reposer. Je voulais voir Eros. Ma gorge sèche m'empêcha cependant de formuler ma demande.
Je remarquais ensuite que mon père avait contacté le médecin qui devait se charger de mon cas.
Il m'expliqua en règle général les dégâts que mon corps avait subi. Je n'avais qu'une clavicule de cassée, et des blessures plus futiles dues au verre qui s'était brisé. Le conducteur de l'autre voiture qui avait eu moins de chance, était toujours en sale d'opération. De source aux de verre s'était enfoncé dans son crâne. Mais il était toujours vivant.
Eros était aussi vivant.
Mon cœur rata un battement aux mots du médecin. Je sentis mon nez me picoter, et les larmes monter à mes yeux. Il était vivant.
-Il est réveillé depuis un moment. Nous allons continuer de lui faire passer quelques examens, m'expliqua le docteur qui commença à m'énumérer les blessures qu'avait subi mon amant.
Mais je voyais, à l'angle de la salle, ma mère baisser la tête.
Je me tournais le plus lentement possible vers elle, à la recherche de réponse à mes questions.
-Pourquoi tu as l'air si grave ? Je lui demande de nouveaux angoissé.
-Eros, reprit le docteur qui se redressa, à subi un traumatisme crânien. Sa tête s'est violement cognée contre la portière, ce qui a engendrée l'altération de ses fonctions auditives.
Ma tête oscillait entre la famille et le docteur. J'étais juste dans une immense incompréhension.
-Ça veut dire quoi ? Je demandais en espérant avoir mal comprit.
-Il a perdu l'usage de l'ouïe, dit mon père si bas que je crois avoir rêvé.
Mes oreilles se mirent à siffler et mes larmes revinrent à mes yeux.
Eros ne pouvait pas ne plus entendre. Eros était mes oreilles, Eros était mon ouïe, mon âme, mon premier professeur. Sa musique avait dirigé ma vie, même lorsque nous n'étions plus ensemble, lors de mon adolescence.
-Non... m'étranglais-je en me maudissant d d'ne pouvoir aller le voir, il peut pas...
Je fermais les yeux, et revoyais ses mains jouer sur son piano. Ou encore lui, assis à côté de moi, qui étudiais les sons qui se dégageait de mes partitions.
Je n'étais plus des épris à quoique ce soit. Le médecin repartir et ma mère se rassit. Mon père faisait les cent pas dans la pièce. Je n'avais pas envie de parler. Je voulais perdre l'usage d'un sens moi aussi. Pourquoi pas celui de la parole ?
J'étais celui qui conduisait. Je suis celui qui ai voulu nous conduire à mon lycée.
Quand je rouvrais mes yeux pâteux par les larmes, c'était à cause d'un son en provenance de la porte d'entrée de ma chambre.
Mes parents avaient disparu. Eros se trouvait devant moi. Ses yeux étaient rouges, signe évident qu'il avait pleuré.
-Hey, dit-il avant de grimacer puis de mettre une main devant lui pour m'empêcher de parler.
-Mais...
-Ça sert à rien de me parler, de toute façon, je t'écouterais pas... rit il de lanière nerveuse avant d'éclater en sanglot, en fait je t'écouterais plus jamais.
De le voir s'effondrer devant moi me brisa le cœur. Je voulus le prendre dans mes bras et le réconforter, mais il afficha un grand sourire, un peu forcé.
-Je suis content. Je suis content que ça soit moi qui ai perdu l'ouïe. J'aurais pas supporter de te voir devenir sourd...
Mon noiraud s'avança de nouveau et j'attrapais ses mains dans les miennes.
-Tu m'as dit que tu m'aimais. C'est toi la dernière personne que j'ai entendu. C'est la plus belle chose que tu aies fait pour moi...
Je me mordis la lèvre, m'empêchant de fondre en sanglot. J'attirais Eros dans mes bras, avant d'éclater tout deux en sanglots.
-Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolée, répétais-je comme si à force de le dire son ouïe reviendrait.
Et en même temps, je l'entendais fredonner doucement.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro